"Une sœur ressemble autant à sa sœur qu'une pomme sauvage à une reinette. ".
« Oui, il y a pire. Tu aurais pu mourir ou ils auraient pu te crever un œil. Pour finir, je trouve que l’on s’en sort plutôt bien quand on y pense. » Je l’écoutais mais je n’avais pas envie de parler de sujets fâcheux et encore moins de me justifier sur comment j’allais réussir à gérer la situation. Je ne voulais pas que ma mère vienne me poser tout un tas de questions et vienne s’occuper de moi comme si j’étais une petite fille. Ma sœur me demandait si je pouvais rester encore un peu avec elle. Je lui fis un joli sourire et je me glissais doucement dans le lit avec elle. Je la prenais doucement contre moi et je lui caressais les cheveux. « Je suis là grande sœur. Je ne te laisserai plus jamais, je t’en fais la promesse. » C’était quand même triste de se dire qu’il avait fallu en arriver à une telle extrémité pour que nous soyons réconciliées.
Un silence se fit dans la chambre. J’entendais juste la respiration de ma sœur et je fermais les yeux. Je finissais par m’endormir. Étrangement et malgré tout ce que j’avais vécu, je ne fis pas de cauchemar. Je rêvais de mon père qui me prenait dans ses bras et qui me disait à quel point il était fier de moi. Durant mon sommeil, un sourire se dessina sur mes lèvres et une larme coula sur ma joue. Comme il me manquait… Je voulais vraiment arrêter les personnes qui l’avaient tué et ce même si je devais y passer ma carrière. C’était aussi pour cette raison que j’étais entrée dans la police pour le plus grand désespoir de ma mère. Mais elle avait fini par se faire une raison sur mon choix et elle me soutenait malgré tout.
Je finissais par me réveiller avec un joli mal de nuque. Ma sœur avait bougé durant son sommeil et elle m’avait libéré. Je me levais doucement en prenant soin de ne pas la réveiller et je profitais pour aller à la salle de bain. Une fois sortie, je partais dans ma chambre récupérer mon portable et j’envoyais un message à notre mère pour lui donner des nouvelles. Je me posais sur le fauteuil et j’attendais qu’Ivy se réveil. Je pouvais sortir dans deux jours mais en attendant, je voulais rester avec elle le plus longtemps possible pour profiter de notre nouvelle relation.