James et moi avions eu une discussion qui nous avait d'abord éloigné avant de nous rapprocher pour le mieux. Avoir un second enfant serait notre petit projet dans un avenir proche si j'en étais capable. Il faut dire que j'avais tellement eu de difficulté à tomber enceinte de notre belle Sarah... Et j'étais plus âgée maintenant. J'avais pris rendez-vous chez le gynécologue seule car je ne voulais pas brusquer James. De toute façon, il avait beaucoup à faire avec cette histoire de meurtre pour Halloween. Je poussais un certain soupir en regardant combien de temps avait passé depuis cette fameuse discussion. Nous nous étions rapprochés. Nous avions recommencé à faire l'amour comme un couple normal et à nous faire des petites attentions ici et là. Seigneur que ça m'avait manqué.

Nous avions organisé notre petite escapade pour le week-end. Nous étions vendredi et j'avais confié notre princesse aux bons soins de Sandra et Lexie. Les deux jeunes femmes allaient s'occuper de notre petite pendant que je serais en tête à tête avec James. Je me levais la première et je revérifiais notre sac-à-dos. Oh, il n'y avait pas grand chose dedans car nous rentrerions dimanche soir, mais tout de même. Il ne me restait qu'une seule chose à y glisser et j'hésitais. J'étais dans la salle de bain et je regardais la boîte avec le stylo-injecteur et les fioles. Je ne voulais pas commencer ça sans James ou dans son dos. Je fermais l'étui et je le mettais dans le sac avant de refermer le tout. Je me préparais dans la bonne humeur avant de regarder mon homme se préparer après la routine du matin. J'avais enfiler un jeans et un t-shirt des plus ordinaires histoire d'être confortable. Je m'appuyais contre le cadre de la porte et je souriais en croisant les bras. Snow était déjà chez Eric, le meilleur ami de James. Par chance, car il serait déjà à nous faire des vocalises comme un grand malade pour nous dire que nous étions de mauvais parents canins.

Je m'approchais de mon mari avec douceur et je l'enlaçais alors qu'il était de dos. Oh oui, j'allais l'enlacer sur des centaines de kilomètres pour nous rendre dans ce petit chalet au bord d'un lac. Je respirais son parfum en souriant. Presque trois longues années sans avoir un moment ainsi juste pour nous. Je n'avais pas prévu d'activités. Je préférais suivre la vague d'une certaine façon.

- Hummm comme ça toute la journée. Je t'aime mon amour.

Je posais un baiser dans son dos avant d'entendre Sarah faire du bruit. Je me rendais au chevet de notre fille qui me faisait un petit sourire. Je la cajolais avant d'aller prendre mon sac. Il était l'heure de partir. J'allais rejoindre James devant la porte du garage. Seigneur qu'il était sexy habillé comme ça. Je le laissais monter et j'enfilais mon casque pour le rejoindre et l'enlacer. Nous étions enfin ensemble.

Je montais derrière mon mari et je l’enlaçais avec douceur. Je me sentais en sécurité derrière lui. J’aimais conduire ma propre moto, mais ce n’était pas comme être derrière lui. Je profitais du paysage et je me sentais plus légère. Au final, je sentais que les choses ne pouvaient que mieux aller. Notre escapade ne serait pas longue, mais je sentais que nous allions profiter pleinement de cette dernière et puis j’avais bien envie de voir la réaction de mon mari lorsque je lui montrerai l’étui. Je ne pouvais pas le faire sans lui et dans son dos. Je pouvais commencer lorsque j’en avais envie, mais je voulais qu’il se sente prêt lui aussi. Je regardais le paysage défiler jusqu’à ce que nous arrivions dans une forêt épaisse. J’adorais ce genre d’endroit.

C’était tellement calme et paisible. Il n’y avait que le bruit de sa moto sport dans nos oreilles et les mouvements de James lorsqu’il changeait de vitesse ou prenait un virage. Il se garait dans un restaurant au milieu de nulle part. Je souriais avant de descendre en premier. Je retirais mon casque en prenant une bouffée d’air. J’avais horreur d’avoir de la buée, mais il est vrai que le temps s’était un peu réchauffé. Je souriais à mon mari en le regardant retirer le sien. Je passais une main dans ses cheveux pour le recoiffer un peu. Il me rendait complètement folle d’amour pour lui. J’étais tellement amoureuse de cet homme. Il faisait battre mon coeur comme jamais chaque seconde. Je prenais mon petit sac à dos et je lui volais un doux baiser avec le sourire.

- Déjà mort de faim?

Je regardais ma montre. Il était tout de même 14h00. Il était clair qu’il avait faim et moi aussi. Je me mettais à rire.

- J’ai vraiment perdu la notion du temps moi.

J’entrais dans le restaurant avec lui et la serveuse nous installait à une table au fond. J’avais toujours eu un faible pour les tables à l’écart des autres. Je posais le sac à côté de moi avant de retirer mon manteau et mes gants. La dame nous demandait ce que nous prendrions à boire avant de regarder le menu.

- Un coca light pour moi merci.

Pas d’alcool avec les injections. Je connaissais déjà cette routine de malade avec la diète qui allait avec. On ne parlera pas des sautes d’humeur aussi hein? Je regardais mon téléphone et j’écrivais pour savoir si tout allait bien à la maison. C’était plus fort que moi! Je ne pouvais pas m’en empêcher et je savais que James allait probablement me le reprocher.

Être avec lui sans me soucier de rien. Enfin presque de rien. J’avais mille et une choses qui me passaient par la tête. J’étais comme ça. J’étais du genre à trop réfléchir alors que ce n’était pas le moment. James ne m’en tiendrait pas rigueur, il ne m’en tenait jamais rigueur de toute façon. Depuis toutes ces années ensemble, il me connaissait mieux que moi-même par moment. Nous étions donc dans ce petit restaurant et je commandais un coca light avant de prendre mon téléphone dans mes mains. Il ne fallut que quelques secondes à James pour me gronder comme si j’étais une gamine de quatre ans.

Je remettais mon téléphone dans le fond de mon sac en lui faisant une petite moue mignonne. Personne n’était parfait et j’étais une véritable mère poule lorsque je voulais. Je glissais ma main pour caresser la sienne avec douceur. Seigneur que je l’aimais. J’étais tellement amoureuse du lieutenant McCoy. Il était mon pilier et mon univers. Il me faisait oublier le pire et pourtant nous avions traversé une tempête des plus intenses avant de nous retrouver à Blue Cove. Maintenant, nous n’étions que nous deux dans les montagnes.

- Désolé, j’ai failli. Je vais devoir trouver le moyen de me faire pardonner.

Je lui faisais un clin d’oeil avant de choisir mon repas. Je ne comptais pas manger des tonnes, car je voulais me garder de la place pour le repas suivant. J’avais un petit appétit d’oiseau et je me rappelais que durant les trois premiers mois de grossesse de Sarah, j’étais devenue rachitique. James avait même dû m’amener à l’hôpital pour que l’on me donner des perfusions et j’avais été au repos complet là-bas durant près d’une semaine. La serveuse revenait et je commandais la soupe du jour avec une salade. Je ramenais ensuite mon attention sur mon mari avant de lui parler avec douceur. Je voulais lui garder la surprise que j’avais les injections avec moi pour mon traitement lorsque nous serions seules ce soir.

- J’ai vu le gynécologue à la clinique il y a une semaine. Mes prises de sang sont normales. Il veut me faire passer une échographie la semaine prochaine et on verra si tout est bon.

Je faisais un sourire à mon mari et je continuais de caresser sa main avec douceur.

J'étais nerveuse et James aussi. Cette deuxième grossesse allait apporter une dose de stress c'était clair. Notre vie allait changer à nouveau avec un défi encore plus grand, mais nous savions que l'handicap de notre fille n'était pas dû à cause d'une malformation. Elle était tombée en bas d'un module de jeu. Un accident et non un facteur génétique. Pour ma part, j'avais surtout peur d'une fausse couche. J'étais plus âgée et c'était un risque que je courrais. C'était ma plus grande peur en sachant qu’une grossesse sur quatre se terminait malheureusement ainsi. C'était les statistiques tout simplement.

- Oui, j'aimerais que tu viennes. Je te dirai lorsque j'aurai la date. Nous sommes capables de nous absenter du poste durant une heure pour faire un aller-retour à la clinique. Ça ne sera pas un souci comme nous y vivons pratiques 365 jours par an.

Ce qui n'était pas faux en soi. J'étais la seule à savoir lire un polygraphe et faire des interrogatoires ce haut niveau. J'étais une pro dans ce domaine. La pro du mensonge. J'étais capable d'observer et de reconnaître les signes d'anxiété les plus subtils. Impossible de jouer au poker avec moi d'ailleurs. Je plumais toujours les autres joueurs. J'avais cette capacité si particulière.

- je n'ai pas vraiment de doute, tu sais.

Je commençais à manger en parlant de tout et de rien. Je me sentais bien. Je pensais à notre Snow d'amour qui devait sans aucun doute faire les quatre cents coups à Éric en lui volant ses vêtements avant de dormir dans le lit avec lui, sa femme et leurs enfants. Grosse peluche ambulante d'amour. J'adorais ce chien que James avait trouvé. C'était un bon animal et il était tellement gentil. Je n'avais pas peur quand j'étais à la maison avec ce dernier. Nous nous remettions ensuite en route avant d'arriver directement à ce fabuleux chalet que nous avions trouvé. Je descendais en premier avant d'entrer avec James. Nous étions près d'un lac au milieu de la nature. Rien de mieux pour se détendre et profiter complètement. J'allais poser le sac avec douceur sur le lit avant de retirer mon manteau et l'accrocher dans la chambre. Je m'approchais de mon mari et je glissais mes bras autour de lui avec une immense douceur. J'appuyais ma tête dans son dos avant de poser des baisers son épaule.

- On va prendre une douche ?

J’étais enfin seule avec mon âme soeur. J’étais seule avec James. Une chose qui n’arrivait pas si souvent au final. Je profitais de sa présence au maximum et je me sentais revivre. Je sentais sa main chaude sur mes bras et je profitais de sa réponse pour lui voler un baiser avec douceur. J’avais hâte de profiter de notre intimité complète. J’avais hâte de lui faire l’amour sans arrêt même si c’était une chose que nous faisons depuis plusieurs semaines. J’avais l’impression d’avoir retrouvé une libido de jeune fille en réalité.

Je prenais la main de James pour l’entraîner dans la petite salle de bain. J’ouvrais l’eau pour la réchauffer avant de m’approcher de lui en ondulant un peu les hanches. Je retirais mon chemisier pour dévoiler mes sous-vêtements de dentelles noirs. Je l’embrassais avec intensité en faisant monter la pression un peu. Mes mains glissaient sous son chandail et je griffais un peu sa peau sous forme de pression. Seigneur que j’avais envie de le dévorer sur place. Je terminais en mordant un peu sa lèvre inférieure.

- À notre week-end …



- Je t’aime James.

Lavage mutuel en règle avant une sortie délicate de notre petit sauna improvisé. Je me rendais dans la chambre et je fouillais dans le sac. J’attendais qu’il s’approche pour prendre un boxer et je lui tendais l'étui avec les injections dedans. Il savait comme cela fonctionnait. Je me doutais qu’il allait comprendre.

- Si tu as envie de que l’on commence … C’est le bon moment.

Selon mon gynécologue, c’était la semaine parfaite. J’avais toujours eu en horreur de me faire mes injections et James était meilleur que moi de toute façon. Je lui faisais un joli sourire en coin. J’étais nerveuse de voir sa réaction.[/color]

Je restais nerveuse. Les choses avaient été longues pour notre fille, mais je gardais espoir que ça ne prendrait pas autant de temps pour ce second bébé. Sarah allait être heureuse comme jamais. Snow serait protecteur encore plus. Il était encore un jeune chien lorsque nous avions eu notre petite puce et gare à celui qui tentait de s’en approcher pour la toucher sans que James ou moi ne soyons près. James n’avait pas hésité une seule seconde avant de prendre l’étui contenant les injections. J’allais m’installer sur le lit et je le laissais faire. J’avais toujours eu horreur de ça.

Je posais ma main sur sa cuisse le temps qu’il termine avant de lui sourire. C’était parti pour notre nouvelle aventure. Je me redressais ensuite et j’enfilais une petite robe en coton que j’avais mise dans mon sac. J’avais hâte de manger avec James et de passer du temps sans rien avoir à me soucier de quelque chose. Déjà, de ne pas cuisiner ça me faisait du bien.

- Alors, tu deviens le roi de la grillade ce soir ? Je t’avertis, je ne cuisine pas et je bois du vin en te regardant et en t’agaçant le plus possible.

Je rigolais en lui faisant un petit clin d’oeil. J’adorais mon mari. Il était un homme extraordinaire. Je ne pouvais pas concevoir mon existence sans lui. Je me passais une main dans les cheveux avant d’aller dans la cuisine pour ouvrir une bouteille de vin rouge. Je remplissais deux coupes avant d’en donner une à mon mari. Je l’embrassais avec douceur avant de m’asseoir sur le comptoir. Une chose que je ne ferais jamais à la maison.

- Tu sais que je vais être exécrable au bureau la semaine prochaine ? On va souhaite que je ne me mette pas à pleurer parce que la fougère du bureau de Nancy est trop belle ou un truc du genre.

Je pouvais devenir vachement émotive avec les hormones. Ma patience serait réduite et regarder la télé allait faire rire James comme jamais. Une pub de voiture ? J’allais pleurer, car le paysage était beau. Un film triste ? J’allais pleurer. Une comédie ? La même chose.

James avait été doux et précis dans son geste. C’était lui qui m’avait fait mes injections durant des mois pour notre petite Sarah. Dans mon cas, c’était ce qui avait fonctionné, je n’avais pas eu le courage de lui dire que nous devrions allé en In Vitro si les hormones ne m’avaient pas réussi à première fois. Nous avions heureusement les moyens de le faire sans nous endetter comme des dingues et c’était une bonne chose selon moi. Je me retrouvais assise sur le plan de travail et je le regardais cuisiner en souriant. Il me rendait tellement heureuse.

- Oh ! Bonne idée, j’adore ta salade de pommes de terre. Elle est meilleure que la mienne je dois bien l’avouer et puis te voir cuisiner c’est diablement sexy.

Je me mettais à rire à l’évocation de la fameuse journée de lessive. J’avais pleuré comme une Madeleine, car les chaussettes n’étaient pas par paire et que les chandails n’étaient pas en ordre de grandeur. C’était du grand n’importe quoi et j’avais pleuré dans la salle de bain durant une bonne heure avant qu’il ne vienne me consoler en rigolant un peu pour une chose aussi futile.

- Si tu avais mis les chaussettes par paire aussi dès le début.

J’étais la première à faire la lessive de travers en plus, c’était ça qui était le plus ironique dans toute cette histoire. Je me mettais à rigoler à nouveau avant de sourire en le regardant. Il était tellement parfait. Il était tellement le centre de mon univers.

- James … avant que tu commences la cuisson… Viens ici.

Je lui faisais signe de m’approcher et je le capturais avec mes jambes en les plaçant autour de sa taille. Je l’embrassais à pleine bouche en passant une main dans ses cheveux. Il était irrésistible dans mes bras de cette façon.

- Tu sais que j’ai oublié un morceau de vêtement j’espère ?

Sourire en coin, je glissais une main pour lui retirer son pantalon et le descendre. J’avais remonté le bas de ma robe. Aucune gêne. Je m’en foutais complètement que l’on est dans cette cuisine pour un petit coup rapide avant le repas. C’était quelque chose qui ne nous arrivait jamais à la maison sauf en de rares occasions.