Debout face à la baie vitrée de mon bureau j'admire en silence la vue sur l'océan que j'ai d'ici. Tenant fermement des dossiers entre mes mains, je les lances finalement sur la petite table en bois ouvragée proche de ma grande bibliothèque où trônes fièrement des objets d'arts autant que des livres rare. Pensif, je me dirige ensuite vers mon bureau. Cela fait des mois que toutes cette histoire d'évasion me travail. Mais comment autant de rats de laboratoire ont ils pu s'évader du Centre sans aucune complicité extérieur ou pire encore intérieur ? Je ne suis pas né de la dernière pluie. On ne me fera pas croire que c'est un hasard. Soit, Jarod a pu s'échapper je peux concevoir une défaillance de la sécurité, après tout nul n'est infaillible. Mais pour ce qui est de Kassandra et de ce Cael je ne pense pas que cela soit à prendre à la légère ! Une fois c’est peut-être de la chance, deux fois un heureux hasard, mais trois fois non ! Il y a forcément une ou plusieurs taupes au Centre qui aident nos fuyards à rester au courant de tout. Ils ont bien souvent un coup d'avance sur nous voir même deux et cela commence à être agaçant ! J'ai bien évidemment pensé à Sydney, mais je ne la pense pas assez courageuse pour se dévoiler aussi ouvertement. Elle a eu un millier d'occasions de faire fuir Jarod elle ne l'a jamais fait et je doute qu'elle lui soit venu en aide à lui ou aux autres non plus d'ailleurs. Parker ne me semble pas plus suspecte. Ses liens d'enfance avec Jarod n'ont pas l'air de lui poser soucis lors de sa traque de Jarod. Elle n'a pas de réussite, mais elle y met toutes ses forces à n'en pas douter. Je déteste me sentir à ce point en eaux troubles. Les cartes sont encore brouillées, mais je vais faire personnellement la lumière sur tout cela ! Si taupes il y a, je les trouverais et je ferais le nécessaire pour qu'ils parlent et nous disent tous ce qu'ils savent ! Je n'ai jamais eu peur de me salir les mains et ce n'est pas parce-que je suis aujourd'hui à la tête de la Division assis dans un beau bureau que je ne sais plus mener un interrogatoire. J'ai été formé par les meilleurs et j'ai moi même personnellement formé les meilleurs dans cet art.

Assis à mon bureau, je fais tourner le whisky dans mon verre d'un air pensif, puis je finis par en avaler le contenu d’une traite. Des éclats de voix se font entendre au dehors et je souris en reconnaissant cette voix si caractéristique. Mon invitée est enfin là. Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Il est temps que la Division entre en jeu. Il est clair que le Centre n'a plus la situation en main et cela depuis des mois déjà. Les hautes instances du Centre sont peut-être patiente, mais cela n'est pas mon cas ! Mon interphone sonne et je réponds. "Directeur Novàk, Mlle Parker est ici monsieur." "Merci. Faite là donc entrer Maryssa."

Bien assis dans mon fauteuil de cuir, le regard porté sur la porte d'entrée, les mains posées sur mon bureau de bois blanc laqué, j'attends patiemment que la belle brune au tempérament de feu entre. Nous avons toujours eu de bons rapports elle et moi et il serait contrariant que cela ne demeure pas ainsi. Voilà la porte de bois blanc qui s'ouvre et la belle Parker qui entre faisant claquer ses talons sur le bois clair de mon parquet de bureau. Quelle prestance. Je dois bien l'admettre elle a du style ! "Mlle Parker merci à vous d'avoir accepté de venir me rencontrer ici. Je pense qu'il est grand temps que nous discutions de la situation préoccupante dans laquelle est le Centre. Il est temps je pense que les rats retourne dans leur cages. Ne pensez-vous pas ?" Je lui fais ensuite d'un geste élégant de la main signe de prendre place face à moi sur le fauteuil en cuir blanc face à mon bureau. La discussion peut commencer.

Dune - 2020

La discussion que j’avais eue quelques jours plus tôt avec Sydney m’avait donné l’idée de rencontrer le directeur de la Division. Qui mieux que cet organisme spécialisé dans les missions de terrain pouvait me venir en aide ? J’avais horreur de demander de l’aide, mais voilà plus d’un an que un, puis deux, puis trois caméléons s’étaient faits la malle, et plus le temps passait, plus ma liberté s’éloignait elle aussi. Par un heureux hasard, Novàk m’avait contacté le premier alors que j’’étais en train de chercher à le joindre. Les grands esprits se rencontrent, parait-il !

J’acceptai donc l’entrevue qu’il me proposa et me voilà arrivée au QG de la Division. La réceptionniste, secrétaire ou que sais-je, essaya de faire du zèle avec moi et je dus la remettre à sa place avant qu’elle ne se décide à appeler Novàk qui donna alors l’ordre de me faire entrer. En fait, j’avais déjà avancé vers la porte blanche de son bureau avant que la petite conne de l’accueil ne me le dise. J’entrai donc, souriant à mon interlocuteur qui me salua à son tour.

- Pour dire vrai, comme je vous l’ai mentionné au téléphone, je comptais passer vous voir.

Je m’assis en face de lui et sortis une cigarette que j’allumais. Je l’écoutai enfoncer des portes ouvertes, déblatérer des choses que je connaissais déjà, et je pensais comme lui. Je hochai donc la tête, scrutant la décoration de son bureau, avant de plonger mon regard dans le sien.

- Nous sommes bien d’accord, mon cher, vous m’ôtez les mots de la bouche. Force est de constater que mon équipe ne couvre pas assez de terrain. J’en parlais l’autre jour à Sydney, mais j’ai la nette impression que nos petits fuyards son toujours à Blue Cove. J’en ai aperçu un lors du pic-nique de printemps mais n’ai hélas pas réussi à l’intercepter, le mouvement de foule m’avait bloquée physiquement. Il n’aurait pas fait le déplacement pour ce genre d’événement, je pense donc que Jarod est toujours là depuis l’évasion de Cael à laquelle il a participé avec Kassandra. C’est donc qu’ils se sont retrouvés. Je pense que cette gourde est en ville aussi.

Je me rappelai alors des mots de Sydney. Comment ratisser la ville sans attirer l’attention des autorités auxquelles nous ne pouvions nous fier ?

- Il nous faudrait une campagne discrète de recherches, quitte à opérer dans chaque foyer, chaque entreprise ou organisation de la ville. Les deux plus vieux sont bien du genre à faire de l’humanitaire… De combien de recrues disposez-vous pour nous aider dans cette mission. ?

J’étais directe, j’en venais aux faits. Nous n’avions plus de temps à perdre, nous n’en avions jamais eu d’ailleurs. Je tirai sur ma cigarette avant de souffler de la fumée en forme de cercle, le temps qu’il me réponde.

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Evidemment lorsque le Centre est dans l'impasse il se souvient qu'il a comme partenaire une division bien plus frappante et efficace que leur entreprise qui pense encore pouvoir passer pour propre aux yeux du public. Je souris discrètement à cette idée. Il y a longtemps que la Division a oublié l'idée de paraître propre aux yeux du public. Il faut dire qu'avec ce qu'on a sur les agences gouvernementales du pays, il est probable que jamais personnes ne viennent nous ennuyer. Mlle Parker s'installe et se met à son aise n'hésitant pas à s’allumer une clope. Chose qui ne pose pas de soucis puisque je fume moi même bien trop pour ma santé. Je fais donc comme la brune incendiaire. J'allume une clope et je nous serre à tout deux un bon verre de whisky pur malt !

Son analyse est perspicace et juste. Oui, le Centre sera bien plus efficace avec nos hommes en renforts pour couvrir le terrain. Je porte bien plus mon attention à ses dires quand elle rejoint mon idée que les rats n'ont peut-être pas quitter le navire pour aller bien loin ! "Oui, je pense comme vous que nos fuyards sont encore en ville. Vous n'êtes pas la première à m'avoir fait part de l'ombre omniprésente de nos petits rats en ville. Il faut croire qu'ils ont leur propre plans. J'imagine qu'ils pensent qu'en étant au plus proche de l'ennemi ils sont plus en sécurité. C'est assez judicieux et intelligent comme façon de penser. Mais ils sous estimes un peu trop notre intellect il me semble." Je réfléchis un instant puis je continue : "Oui, Sydney a bien raison. Il va nous falloir la jouer fine pour ne pas nous faire trop remarquer ! Je propose une chose simple. Disons qu'un criminel s'évade de prison. Bien sur ça ne sera qu'une rumeur. Les autorités devront alors entrer dans le jeu et nous aider sans même le savoir ! J'ai déjà des pions bien placés parmi les autorités de police de la ville. Il me semble que le maire est à notre service non ? Peut-être devrions nous le pressé pour qu'il se souvienne qui l'a mis où il est et ce qui lui en coûterais de ne pas faire ce que nous voulons."

Mais autre chose m'inquiète et je tiens à en parler à Mlle Parker. "Je tiens pour ma part à vous parler d'une chose que je trouve très dérangeante au sein du Centre. Vous avez des taupes et il serait temps que vous remédier à ce problème ! Avez vous des pistes et des soupçons ? Ma chère je suppose qu'une femme aussi intelligente que vous s'est déjà dit que les Caméléons avaient surement une aide interne ? Aussi intelligent soient ils, ils ne seraient jamais parvenus à s'en sortir sans aide intérieur ! Selon moi, nous devons avant toute chose trouver les taupes et pourquoi pas les utiliser ensuite pour trouver nos petits rats échappés ?" Je souris ensuite en coin à la charmante demoiselle face à moi. Oui, je suis sur qu'elle serait aussi ravie que moi d'avoir enfin un tour d'avance sur les Caméléons ! Il est temps pour nous de prendre la main et ça passe par démasquer les traîtres à intérieur de nos murs !

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Je trouvai en la personne d’Alexis Novàk un vrai professionnel de la traque, il avait de la suite dans les idées et des remarques intelligentes. J’avais la nette impression que nous étions sur la même longueur d’onde et que nos méthodes étaient similaires. Pour la première fois depuis un an, j’avais l’impression que j’allais pouvoir avancer dans ma traque des caméléons.

- Quand vous dites que je ne suis pas la première à vous parler de leur potentielle présence en ville, à qui faites-vous allusion ?

Il avait piqué ma curiosité. Qui d’autre était sur leur piste ? Il savait des choses, cela me semblait évident. Ou alors je vrillais parano, c’était possible aussi, cette affaire me bouffait le cerveau, littéralement. J’en perdais le sommeil parfois à force d’y penser et de réfléchir.
J’écoutais alors son idée et un sourire presque machiavélique se dessina sur mes lèvres.

- Vous voulez faire passer l’un d’eux pour un criminel afin de le ou les faire chercher par la police ?

C’était une idée de génie et je m’en voulais de n’y avoir pas pensé.

- Oui, ce bon vieux Washington est avec nous. Je pense lui rendre une petite visite pour lui parler de ce plan et lui rappeler d’où il vient.

Novàk me parla alors de ses craintes quant à une taupe au sein du Centre. Je hochai la tête pensivement.

- J’ai pensé comme vous et j’ai passé des semaines à éplucher les dossiers de chaque membre du personnel qui a accès aux sous-sols, et rien ne m’a paru suspect. J’ai bien sûr interrogé toutes ces personnes. Stanley Goodman, l’ancien précepteur de Kassandra, est certainement la personne la moins apte à être une taupe. Il était effondré quand sa protégée est partie, il ne l’aurait pas aidée. Les autres scientifiques ne semblent pas plus coupable, vous pouvez me croire, je leur ai mis la pression.

Quant à Sydney, j’avais des doutes sur elle depuis un moment, mais allez savoir pourquoi, je ne voulais pas citer son nom devant Novàk. Je ne voulais pas qu’il puisse la malmener pour avoir des informations, j’avais, bien qu’il m’en coûte de le dire, de l’affection pour cette femme qui avait été là pour moi depuis mon plus jeune âge, elle m’avait été d’une aide précieuse à la mort de ma mère, et je ne voulais pas qu’il puisse lui arriver quoi que ce soit. Et pourtant, je doutais.

- J’en ai déduit que potentiellement, l’établissement avait des failles. J’ai comparé les registres, et ce n’était pas les mêmes personnes qui travaillaient le soir de l’évasion de Jarod, de Kassandra et de Caël. Par ailleurs, il semble évident qu’ils sont passés par les canalisations et la ventilation, j’ai donc fait installer des caméras dans tous les conduits sur tout le réseau.

Je savais être efficace et rebondir immédiatement. La preuve, tant que j'étais cheffe de la sécurité, on n'avait jamais eu de souci de ce genre...

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L'intelligence de cette femme me surprendra toujours. J'apprécie grandement l'idée de les faires piéger pour je ne sais quel crime encore. Un sourire satisfait illumine alors mon visage. "J'ai donc en face de moi une personne aussi désireuse que moi de remettre en cage les animaux échapper. Oui, j'apprécie l'idée de les faires accuser d'un crime. Je pense que ceux qui sont à notre bottes dans le milieu judiciaire ou même au plus haut dans la hiérarchie de la mairie devront bien entendu mettre les mains dans le cambouis. Comme vous le dites Washington est avec nous, il est temps pour lui de nous servir enfin à quelques chose ! Avec son aide et mon savoir faire pour brouiller les pistes ils n'auront aucune chance. Les citoyens feront surement le travail à notre place d'ici peu et bien plus rapidement encore si nous offrions une récompense pour tout renseignements. Bien sur nous aurons surement du faux dans le lot. Notre personnel devra alors faire le trie du vrai et du faux, mais cela ne sera pas un problème."

Parker nourrie elle aussi des soupçons sur le personnel du Centre. Stanley Goodman serait donc à écarter. Je pense pour ma part le garder un peu à l'œil de même que Sydney. Soit la mère de substituions de Jarod aurait pu nous trahir il y a bien longtemps de cela, mais il ne faut pas laisser la moindre piste de coté !  "Je garderais tout de même un œil sur Goodman et Sydney. Je doute que cette dernière nous ait ouvertement trahis. Soit, elle nous cache peut-être deux ou trois chose sur Jarod, mais je pense toujours qu'elle est dans notre camp. Bien entendu je vous charge personnellement de la garder à l'œil. Vous êtes bien plus proche que moi d'elle." Oui, si il y a la moindre chose, je sais que Parker saura le voir. J'ose espérer qu'elle me tiendra au courant.

Evidemment que la sécurité est à revoir au Centre ! Il ne faut pas être un génie pour le comprendre. "Effectivement la sécurité du Centre est également en cause. Je vais vous détachez certains de mes meilleurs éléments pour aider à commencer par Isis ma protégée. Elle est loyale et efficace ! Je pense qu'elle sera un atout pour le Centre et sa sécurité." Oui et elle sera surtout mes yeux et mes oreilles au sein du Centre ! J'ai confiance en Parker, mais elle aussi peut être suspecte dans le fond. Je serais stupide de lui faire aveuglément confiance et cela même si je l'apprécie.

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L’idée de Novàk tenait du génie… C’était flippant, mais génial. Je hochai la tête avec un sourire machiavélique. Ce plan, de les faire accuser, me semblait parfait, et comme il le disait, nous n’aurions plus qu’à attendre que les citoyens les dénoncent et fassent le boulot pour nous.

- Quelle est votre idée, les faire accuser tous les trois, ou seulement les deux adultes ? Il faut savoir qu’ils ne feraient pas de mal à une mouche, il faudrait la jouer fine. Trafic de drogue ? D’organe ? D’armes ? Détournement d’argent ? Il faudrait trouver quelque chose qui suscite la peur pour que les gens veuillent absolument les dénoncer… Mais j’adhère totalement à votre idée. La récompense est une bonne idée.

Lui aussi semblait avoir des doutes sur les précepteurs. Pourtant, ils me semblaient clean, même si de prime abord, il était évident qu’ils avaient été les premiers suspectés. Je me retenais de rire en entendant Novàk me dire qu’il me « chargeait » de surveiller Sydney. Comme si j’avais besoin de sa bénédiction ou que sais-je, après tout la traque des caméléons était MA mission.

- Si l’une de vos recrues tombe sur une femme avec une cicatrice d’impact de balle à l’épaule gauche, c’est l’une d’entre eux.

Au moins, grâce à moi, Kassandra avait un signe distinctif.
J’étais ravie d’entendre que Novàk allait nous refourguer une de ses recrues pour renforcer la sécurité du Centre. Au moins, ces gros tas de muscles sans cervelle se bougerait le derche en ayant une gamine de la Division, je le savais, ils recrutaient des durs à cuire.

- Parfait, si elle peut secouer les puces de nos glandeurs de nuit, ce serait le top.

Cet entretien avait été très instructif et j’étais ravie que le chef de la Division et moi soyons sur la même longueur d’onde. Je commençai à retrouver espoir. Remettre les rats de labo en cage, c’était me permettre de recouvrer ma propre liberté. Je m’en faisais la promesse, une fois libérée de ma mission, je partirais faire le tour du monde.

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Parker est ce genre de femme que j'apprécie. Si son âme n'appartenait pas déjà au Centre, je me serais fait une joie de la débaucher et de la prendre avec moi ici à la Division. Le bon personnel manque cruellement de nos jours. La charmante brune incendiaire semble apprécier mon idée. En même temps, notre traque n'est pas très fructueuse. Il nous faut donc trouver d'autres méthodes. Soit elles sont discutable, mais la fin justifie selon moi les moyens ! "Non, pas besoin de donner le nom de l'enfant. Lorsque les deux adultes seront à nouveau sous clés au Centre, il sera perdu. On aura juste à le cueillir quant il tombera de l'arbre."

Ma cigarette dans une main et mon verre de whisky dans l'autre, j'écoute la suite avec grande attention. L'une d'elle a donc un signe distinctif de plus depuis son évasion. "J'imagine que vous êtes responsable de cette petite marque d'attention ? Je reconnais bien là votre style." Mon sourire éclair mon visage. Oui, elle ferait définitivement une bonne recrue pour agrandir les rangs de la Division.

Bon l'idée de prêt d'agent au Centre ne semble pas déplaire à Parker. De toute façon cela aurait été fait avec ou sans sa permission, mais avoir son approbation sera un plus. On aura pas à ce battre entre service et les choses pourront aller dans le bon sens. Il est temps que les rats soient débusqués et à nouveau emprisonné ! Ce petit jeu de chat et de souris n'a que trop durée ! "Oui, Isis sera un atout pour vous. Je l'ai moi même formé. Vous pouvez donc avoir toute confiance en ses capacités. Si il faut foutre un coup de pied dans la fourmilière pour bouger certain membres de vos services elle le fera."

Je soupire en imaginant le plan se mettre en place. Aussi intelligent qu'ils sont, il n'y a aucune chance qu'ils s'en sortent si ils sont traqué de toute part ! "A présent il nous faut trouver la bonne opportunité pour mettre notre plan à exécution. Peut-être devrions nous la créer de toute pièce ? Une histoire de meurtre pour les faires accuser serait bienvenue, ne pensez-vous pas ? Si vous avez une autre idée je suis preneur."

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Novàk était d’une intelligence diabolique, et j’adorais ça ! Bon, il était évident que face aux caméléons qui avaient, eux, un potentiel intellectuel mille fois supérieur au nôtre, nous n’étions pas trop de deux ou plus à connecter nos idées pour les traquer. Mais l’idée que le chef de la Division venait d’avoir était diablement pertinente. Faire accuser l’un d’eux pour le faire rechercher, c’était génial ! Il n’y avait plus qu’à susciter l’opportunité pour lancer l’opération. Enfin, ma liberté était à portée de main.
J’évoquai le fait que Kassandra avait désormais un signe distinctif avec la balle que j’avais logée dans son épaule, espérant l’empêcher de s’enfuir. Je n’avais pas voulu la tuer ou la blesser gravement car il fallait préserver ces êtres pour les expériences du Centre, je voulais la blesser juste assez pour l’empêcher de s’échapper, mais cela n’avait pas été suffisant. J’avais sans doute sous-estimer ses capacités physiques ou l’effet de l’adrénaline.

- On ne peut rien vous cacher, me contentai-je de répondre avec un sourire en coin.

Alexis Novàk et moi nous nous comprenions un peu trop bien, c’en était presque flippant, mais je devais reconnaître que de voir une personne si motivée à mener l’opération à bien était réconfortant. Non parce que Sysney et Weather me semblaient un peu mous du genou. Après, c’était peut-être parce qu’ils n’étaient pas des personnes de terrain…
Novàk me parla de sa recrue, une certaine Isis...Sérieusement, qui appelle son enfant ainsi ? Un chien ou un chat, ok, mais une gamine ?? qui serait à n’en pas douter un point fort pour la sécurité du Centre. J’étais clairement open à toute proposition permettant d’éviter de nouvelles évasions et rallongeant ainsi ma « captivité ».

- C’est parfait.

Nous étions donc d’accord. Et pour le plan d’action aussi. Voilà qui était parfait.

- Un meurtre, c’est serait parfait, de quoi effrayer suffisamment ces chiffes molles d’habitants de Blue Cove, assez pour les rendre parano et les faire dénoncer nos chers petits rats de labo.

Je me levai et tendis ma main pour serrer la sienne.

- Nous nous tenons au courant, vous avez mes coordonnées. Je vous recontacte si j’ai du nouveau.

Et je comptais sur lui pour faire de même. Nous tenions enfin un vrai plan. Je quittai le bureau de Novàk, forte de cette idée que je peaufinerais sous peu, espérant qu’on pourrait rapidement la mettre en place concrètement.

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