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 L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod

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Mlle Parker
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Message# Sujet: L'indifférence aussi est une blessure Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Dim 28 Mai - 21:23

L'indifférence aussi est une blessure

Feat Jarod Russel

Cela faisait deux longues semaines que cette foutue fête foraine de mes deux avait bien failli nous coûter la vie. Mon instinct m’avait dit de ne pas suivre Jarod dans ce train fantôme à la con, mais… il semblerait que je ne sache rien lui refuser. Résultat de courses, à ce que j’avais compris, une négligence quelque part dans les maillons de la chaîne de montage, et une canalisation ayant brisé avait causé une explosion. Je m’étais retrouvée dans de sales draps, mais Jarod aussi. J’avais appris ça en reprenant connaissance à l’hôpital, mais impossible de m’enquérir de son état. La jeune docteur qui s’était occupée de moi s’était renseignée et le temps qu’elle avait mis à me rapporter la réponse m’avait paru durer une éternité. Il allait bien. Il était impératif qu’il se tire de l’hosto, mais visiblement, il avait déjà pris les devants. Je ne savais rien des détails de son exfiltration, mais j’étais rassurée que le Centre n’ait pas mis la main sur lui.

De mon côté, j’avais dû rester trois jours à l’hôpital avant d’avoir assez de force pour signer une décharge et me barrer de là. J’avais écopé d’un bel arrêt maladie. Trois semaines minimum, à confirmer avec un rendez-vous médical au bout de la troisième semaine. Je devais avouer que, bien que j’étais du genre hyperactive, une pause me faisait du bien… Une pause avec le Centre. Cette pression omniprésente était difficile à porter, même pour quelqu’un comme moi. J’y étais enlisée jusqu’au cou, embourbée. Je ne voulais pas décevoir mon père, et j’étais prisonnière de ce métier. J’étais aussi prisonnière de mes sentiments. Moi qui faisais tout pour qu’on pense que je n’en avais pas.

Me voilà donc rentrée chez moi depuis onze jours. Jamais je ne m’étais sentie aussi fatiguée.  Mon père était venu me voir bien entendu, et j’avais eu quelques appels de Sydney. À présent, j’étais chez moi, affalée dans mon canapé. La nuit était tombée depuis peu. J’avais encore mal à la tête. Les yeux clos et une main sur le front, j’attendais que ça passe. Je mourais d’envie de me servir un bon verre de scotch mais avec tous les médicaments que je prenais, il paraissait que c’était déconseillé. Je décidai donc de m’allumer une cigarette. Je venais de consulter mon écran de téléphone pour probablement la huit millième fois de la journée. Je ne voulais pas me l’avouer, mais j’attendais de ses nouvelles… Je n’en avais pas eu depuis sa sortie de l’hôpital, je n’avais aucune idée d’où il était, s’il allait bien, et je n’osais pas me rendre chez lui, d’une part parce que je n’étais pas en état de sortir de chez moi, et d’autre part pour ne pas lui faire courir de risque. J’étais susceptible de recevoir la visite de mon père ou d’autres personnes du Centre ou de la Division, je ne voulais pas prendre le risque d’être suivie. Un énième soupir sortit de ma bouche en voyant la liste de mes messages restée au beau fixe. Je reposai le téléphone et tirai sur ma cigarette avant de la poser dans le cendrier.








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Jarod Russel
Jarod Russel
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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Ven 9 Juin - 16:57

L'indifférence aussi est une blessure

Feat Jarod Russel

L es premiers jours furent un calvaire. Jamais encore je n’avais ressenti une telle douleur. Les battements de mon cœur résonnaient dans ma poitrine, chaque inspiration était un supplice. Les simples gestes du quotidien étaient devenus des épreuves insurmontables. La souffrance physique était accompagnée d’un tourment mental, d’un sentiment de culpabilité lancinant.

En tant qu’individu habituellement prudent, je m’en voulais d’avoir pris un tel risque inconsidéré. Mais cette fois, je n’étais pas seul dans cette folle aventure. Parker était à mes côtés. C’est probablement la raison pour laquelle je me blâmais si durement. En l’entraînant avec moi dans cette maudite attraction, j’avais exposé sa vie à un danger inutile. Des pensées tourbillonnaient dans ma tête, m’interrogeant sur le bien-fondé de mes actions. Est-ce que notre présence aurait pu être repérée par quelqu’un œuvrant pour le Centre ? Il aurait été si facile, dans ces circonstances, de me retrouver capturé et ramené précipitamment à l’endroit où je suis censé être, selon les ordres des hautes instances du Centre.

Ma culpabilité était alimentée par le fait que, par égoïsme sans doute, j’avais mis en péril la vie de mademoiselle Parker. Depuis lors, cette question obsédante me hante sans relâche : qu’aurait-il pu se passer si les événements avaient pris une tournure différente ? Les scénarios les plus sombres se forment dans mon esprit, m’enfonçant davantage dans le gouffre de l’incertitude. J’ai cherché désespérément des réponses, mais Sydney, mon précepteur, ne pouvait m’en offrir aucune. Confronté à un désespoir sans fin, j’ai pris la décision de le contacter, espérant obtenir ne serait-ce qu’une lueur d’espoir concernant l’état de Parker.

Bien sûr, j’aurais pu me renseigner moi-même, mais les circonstances me le rendaient impossible et imprudent. Dans ces moments troubles, il était fort probable que des oreilles indiscrètes cherchent à glaner des informations supplémentaires. Je savais que le père de Parker s’était rendu sur les lieux, bien qu’il n’ait pas jugé nécessaire de se rendre à l’hôpital. Sa réputation d’homme qui n’agit jamais sans raison valable résonnait dans les paroles de Sydney.

Le poids de mes actions reposait lourdement sur mes épaules, tandis que je cherchais désespérément des moyens de réparer mes erreurs. Les jours passaient dans une tourmente sans fin, laissant l’angoisse et la culpabilité m’envahir. Je ne pouvais rester là sans rien faire. Je devais la voir, coûte que coûte. Je pris donc la décision de délaisser mon petit coin de paradis l’espace d’un instant. Il me fallait faire preuve de précaution, même si cela signifiait me rapprocher du danger.

J’avais donc décidé d’attendre que le jour défaille pour me fondre un peu plus dans la masse. Je choisis de me garer plus loin, à l’abri des regards, afin de remonter discrètement l’allée qui menait à l’imposante demeure en pierre de chère Miss Parker. La nuit offrait un voile protecteur, une obscurité propice à mes intentions clandestines. Chaque pas était empreint de détermination mêlée à une pointe d’appréhension. Je me sentais tel un intrus, pénétrant en territoire inconnu.

Les ombres des arbres et des buissons dissimulaient ma présence, tandis que je m’approchais silencieusement de la demeure. Les battements de mon cœur s’accéléraient, témoignant de mon état d’excitation mêlé de crainte. J’avais bien conscience que ma présence ici était risquée, que je bravais les règles et les conséquences potentielles. Mais la culpabilité et mes sentiments m’avaient poussé au-delà de la prudence.

En atteignant la façade de la maison, j’aperçus une lueur filtrant à travers les rideaux. Une lueur d’espoir. Mon souffle se suspendit, le temps sembla s’arrêter un instant. Je me demandais si elle était là, si elle allait bien. Mes doigts tremblaient légèrement tandis que j’effleurais le mur de pierre froide. Je me demandais si elle ressentait le poids de ma présence, si elle avait deviné ma visite nocturne. Le cœur battant la chamade, je fis preuve de prudence en évitant les endroits les plus éclairés. Les ténèbres étaient mon allié et chaque pas me rapprochait de l’inconnu, de l’incertain. Mais je ne pouvais plus reculer.

J’entrepris donc de contourner l’imposante demeure afin de passer par l’arrière, où je savais qu’une porte subsistait. Malgré son verrou, il ne me fallut pas longtemps pour retrouver la petite clé en argent cachée sous un pot de fleurs dépourvu de toute végétation. Avec une infinie précaution, je déverrouillai la porte avant de pénétrer à l’intérieur de la maison, plongée dans une étrange quiétude. L’odeur persistante de la cigarette flottant dans l’air me laissait penser que miss Parker était encore éveillée.

Le silence régnait en maître alors que j’avançais dans l’obscurité de la demeure. Les pas feutrés, je m’efforçais de ne pas trahir ma présence. Chaque détail de la maison me semblait familier, comme si j’avais déjà exploré ces lieux dans une autre vie. Les souvenirs de nos précédentes rencontres se mêlaient à mon esprit, nourrissant ma détermination.

J’arrivai enfin à la pièce d’où émanait la fragrance de la cigarette. La porte était entrouverte, révélant une faible lumière filtrant à travers les interstices. Mon cœur battait la chamade alors que je m’approchais avec précaution. Les mots d’excuse et de rédemption tournoyaient dans ma tête, prêts à s’échapper de mes lèvres.

Soudain, je me surpris à lâcher un simple : « — Bonsoir, Parker ! » sans trop réfléchir. Le son de ma propre voix résonna dans la pièce.











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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Mer 14 Juin - 23:11

L'indifférence aussi est une blessure

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L a soirée s'apprêtait à ressembler à toutes les autres depuis deux longues semaines. Dans la solitude -mais cela n'était pas dérangeant pour l'oiseau solitaire que j'étais- et sans nouvelles de Jarod. C'était ce dernier point qui me posait souci, en plus de mes migraines persistantes. Jarod... Comment allait-il ? J'étais si inquiète, sans me l'avouer, mais je n'en trouvais plus le sommeil. S'il avait été appréhendé par le Centre, il semblait évident que j'en aurais été informée, par Sydney au moins. J'étais donc au moins rassurer de m'imaginer mon Wonder Boy en sécurité chez lui.

Je tirai à nouveau sur ma cigarette, fixant mollement El mur en face de moi. Je n'avais le goût à rien, ni lire, ni regarder un film, ni même manger. Un verre de scotch et un paquet de clopes, voilà mes seules distractions, sans oublier les anti-douleur. Un énième soupir s'échappait de mes lèvres avant de reprendre une bouffée de cette cigarette qui ne tarderait pas à arriver en fin de vie.

Celle-ci écrasée dans le cendrier, je m'apprêtai à en allumer une autre quand j'entendis une voix Ô combien familière, Ô combien salvatrice à mon oreille en cette période d'inquiétude intense pour moi. Sursautant, je lâchai briquet et clope, me levant pour faire face au caméléon que j'avais tant espéré voir depuis des jours.

- Jarod! soufflai-je.

Je le dévisageai des pieds à la tête. Il était là, debout face à moi, entier, il parlait, il allait donc bien, n'est-ce pas ? Sans attendre, je rompis la faible distance qui nous séparait pour le prendre dans mes bras. Je me sentis submergée d'émotion et de soulagement.

- Tu vas bien ?! murmurai-je à son oreille, serrée contre lui. Pourquoi tu m'as pas appelée ?

Je ne parvenais pas à lui en vouloir malgré tout. J'avais eu si peur pour sa vie. Je finis par me détacher
Pour le regarder dans les yeux. Je mourais d'envie de l'embrasser. Nous étions dans un lieu privé et fermé, à l'abri des regards indiscrets, et j'étais certaine que nous ne serions pas surpris à cette heure-ci. Je '' avais pas de visite durant la nuit, et de toute façon, la seule personne qui m'avait rendu visite était mon père.

- Tu ne m'as pas habituée à un tel silence. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je m'étais reprise et je ne voulais pas, comme d'habitude, être vue en situation de vulnérabilité.

- Viens d'asseoir.

Si je souffrais physiquement, sûrement que lui aussi, il était juste à côté de moi dans ce foutu manège de merde dont la simple évocation me sortait par tous les orifices. Je glissai ma main dans la sienne et laissant bis doigts s'entrelacer, pour l'emmener vers mon canapé.

- Tu veux boire quelque chose ?









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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Jeu 15 Juin - 16:58

L'indifférence aussi est une blessure

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M on cœur battait si fort que ses pulsations résonnaient jusque dans mes doigts, vibrant au rythme de mon anxiété grandissante. En prenant la décision de venir ici, je savais que je prenais un risque, aussi minime soit-il. Cependant, l’éloignement de Parker sans la moindre nouvelle m’infligeait une torture intérieure insupportable. La faiblesse m’envahissait, me rendait incapable de la tenir à distance. Je voulais la voir, lui parler, la toucher, c’était plus fort que moi.

La tension pulsait dans mes veines, mêlant l’excitation du danger à la douleur de son absence. Malgré la peur qui me tordait les entrailles, je bravais les risques, un défi audacieux pour la retrouver, porté par des sentiments profonds et inexplicables, qui transcendaient les limites imposées par notre rôle respectif.

Nous étions pris au piège d’une tragique dualité : elle, Miss Parker, chargée de me traquer impitoyablement, et moi, une propriété du Centre qui devait reprendre sa place. Un dilemme impossible se dressait devant nous, où sa liberté s’opposait à la mienne. Pourtant, notre connexion dépassait les contraintes imposées par notre statut. Nous vivions un amour clandestin, interdit, impossible, qui unissait deux êtres dont les chemins n’étaient jamais destinés à se croiser.

Je me trouvai donc à l’intérieur de cette imposante demeure, le dernier héritage de Catherine Parker à sa fille. La bâtisse était plongée dans l’obscurité, mais depuis ma position, je pouvais apercevoir la lueur rougeoyante d’une cigarette. Sachant qu’il était tard, il y avait de fortes chances que la résidence fût encore éveillée. Je m’avançai timidement vers cette source de lumière, ne sachant pas vraiment quoi dire ni quoi faire.

Une fois les premiers mots prononcés, je pus lire dans le regard perçant de ma poursuivante une émotion impossible à dissimuler : la surprise mêlée de soulagement. Elle était heureuse de me voir et non en colère pour le silence radio, ce qui m’ôta un poids significatif de la poitrine.

Nos regards se croisèrent avant qu’elle ne me juge de la tête aux pieds pour s’assurer que tout allait bien, que j’allais bien. J’en fis de même. Elle avait le teint pâle, ce qui contribuait à faire ressortir ses traits tirés. Une fatigue sans doute due à des nuits agitées, parfois sans sommeil. Était-ce ma faute ? Aurais-je dû me risquer à lui donner des nouvelles dès ma sortie de l’hôpital ? Je n’eus pas le loisir de trouver un semblant de réponse à mes questions et, à ma grande joie, celle qui faisait battre dangereusement mon cœur brisa la distance qui nous séparait. Son corps contre le mien, ses bras autour de moi, je me sentais enfin complet malgré la légère douleur qui m’habitait, mes côtes ayant grandement souffert lors de notre dernière rencontre. Mais désireux de savourer cette étreinte salvatrice, je me contentais de serrer les dents et de l’entourer de mes bras avec une infinie précaution.

« — Je vais bien », commençai-je avec un sourire aux lèvres. Je pouvais sentir son souffle chaud contre mon oreille. Quelle agréable sensation ! Tout comme le contact de son corps contre le mien, tandis que je humais le parfum fruité de sa chevelure ébène. Mais sa voix d’ordinaire si pleine d’assurance tremblait légèrement, m’incitant à ne pas tout prendre à la légère. Elle se décala progressivement pour qu’à nouveau nos regards se croisent. J’esquissais un léger sourire, qui se voulait rassurant avant de me justifier quant au manque de nouvelles.

« — Je ne voulais prendre aucun risque. Je savais que ton père ne serait pas loin et que le Centre serait également présent. Je suis désolé. J’aurais dû trouver un autre moyen de te donner des nouvelles, surtout lorsque, de mon côté, j’en recevais via Sydney », dis-je, peut-être en parlant un peu trop pour masquer mon appréhension. Quoi qu’il en soit, nous étions là, face à face, et à présent le silence reprenait le dessus. Je la fixais intensément, mais elle ne semblait pas m’en vouloir le moins du monde. Un constat qui m’incita à sourire davantage. « — Je voulais te préserver, mais je n’ai pas opté pour la meilleure des façons. » La douceur dont elle faisait preuve à mon égard m’ébranlait comme toujours, car je savais que j’étais l’une des rares personnes à prétendre pouvoir la voir aussi vulnérable.

Elle m’invita ensuite à m’asseoir près d’elle en glissant sa main dans la mienne. Ce simple contact me procura quelques frissons, tout comme la proximité que nous retrouvions peu à peu. Une fois assis sur le canapé, malgré sa question, je restai silencieux. Je la fixais avec douceur tout en posant ma main légèrement refroidie par l’air extérieur sur sa joue, que je caressais avec autant de délicatesse.

« — J’ai eu la peur de ma vie, tu sais. J’ai vraiment cru, l’espace d’un instant, que j’allais te perdre dans ce foutu train fantôme. Excuse-moi ! Je n’aurais jamais dû t’y entraîner. »









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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Dim 18 Juin - 17:53

L'indifférence aussi est une blessure

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Ma vision et mon ouïe ne me jouaient pas des tours, mon imagination non plus, il était bel et bien là, dans mon salon. Une vague de bonheur m'envahit alors. J'étais si rassurée, et très égoïstement, heureuse de l'avoir ici avec moi, sain et sauf. Entendre sa voix, le voir, le sentir, tout ceci ravivait en moi bien des sentiments que j'aurais tant voulu étouffer. Mais force était de constater que je n'y arrivais pas. Peut-être aussi que cette volonté n'était plus si forte finalement. Mais je n'étais pas du tout focalisée sur ce genre de réflexion en cet instant.
J'avais entraîné Jarod avec moi, à s'installer confortablement dans mon sofa. Il disait qu'il allait bien et je ne pouvais m'empêcher de sourire à l'écoute de ces mots. Était-ce tous ces médicaments que je prenais qui me rendaient ainsi ? Presque euphorique finalement.

- Tant mieux, ça me rassure.

Il m'expliqua son silence radio. La prudence. Moi qui lui intimait toujours de l'être, pouvais-je vraiment lui reprocher d'en avoir fait preuve ? Cependant, j'entendis que Sydney pouvait communiquer avec lui. Je haussai un sourcil, perdant légèrement son sourire.

- Sydney peut communiquer directement avec toi ?

Ça, ce n'était pas prudent... Sydney n'était pas un as de l'informatique contrairement à Weather, et le précepteur d'un caméléon en fuit était toujours la personne qui était la plus espionnée. Moi-même je devais attendre de recevoir des nouvelles de Wonder Boy par le biais qu'il choisissait pour être en mesure de lui répondre, alors comment faisait Sydney pour être la personne instigatrice du dialogue ? Ressentis-je une pointe de jalousie à ce moment précis ? Peut-être un peu. Mais encore une fois, j'avais la tête chamboulé avec tout ce que je prenais pour atténuer les symptôme du traumatisme crânien que j'avais subi. Ce pauvre Jarod culpabilisait à propos du train fantôme et cela me tira de mes ressentiments.

- Oh laisse tomber le putain de train fantôme, la prochaine fois tu m'écouteras quand je te dis que c'est pas une bonne idée.

Moi aussi j'avais eu peur de le perdre, surtout en me réveillant à l'hôpital et n'ayant que trop peu de nouvelles à mon goût. Les premières secondes avaient été horribles, tant que j'étais dans l'ignorance de ce qui lui était arrivé et comment il allait. J'avais été un peu rassurée quand la demoiselle qui s'était occupée de moi m'avait dit que l'homme était en vie, mais l'inquiétude subsistait tant que je le savais dans cet hôpital et donc susceptible d'être intercepté par le Centre. Puis, quand j'avais appris qu'il était sorti, mon angoisse était revenue car je ne savais pas ce qui se passait pour lui. Mais n'ayant pas été informée par le Centre ni Sydney qu'un caméléon était de retour au bercail, je gardais espoir.
J'aurais tant voulu le remercier d'être en vie, d'être venu, mais c'était le genre de paroles qui n'étaient pas très naturelles pour moi. Aussi, je me contentai de poser ma main sur la sienne et de la caresser de mon pouce.

- Tu n'as pas besoin de me préserver, d'accord ? Je peux prendre soin de moi, je sais ce que je fais. Mais toi, tu dois tout faire pour t'éloigner du danger, dis-je en apposant mon front contre le sien.

Je redoutais probablement autant que lui qu'il ne soit attrapé de nouveau, car je savais combien les normes de sécurité au Centre avaient été accrues et revues à la hausse depuis les évasions en série. Nous avions perdu beaucoup trop de caméléons pour que ce soit acceptable. Mais le seul que je voulais préserver, c'était Jarod. Les autres, je m'en foutais, qu'ils aillent au diable ou retournent au Centre, mais pas lui, pas mon Jarod.







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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Sam 24 Juin - 0:50

L'indifférence aussi est une blessure

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L' appréhension qui me rongeait depuis des jours avait disparu dès que nos regards se sont croisés. Parker se tenait là, en face de moi. Bien qu’elle semblât encore un peu affaiblie, je pouvais reconnaître sa vivacité d’esprit et ce caractère bien trempé qui me plaisait tant et que j’étais parvenu à apprivoiser au plus fort de la tempête. Son regard incisif trahissait une certaine méfiance, peut-être envers moi et mon silence radio. Cette idée continuait de résonner dans mon esprit, me rappelant la possibilité qu’elle puisse m’en vouloir, voire me demander de partir. Et comment pourrais-je lui en vouloir, alors qu’elle avait toutes les raisons de ressentir cela ?

Je m’étais trompé en sous-estimant Parker. Si j’avais pu constater sa fermeté par le passé, j’avais également été témoin de sa grande clémence et de sa douceur qui continuaient à m’ébranler même après toutes ces années. En réalité, elle ne voulait pas que je parte, bien au contraire. Un sourire complice se dessina sur ses lèvres, me donnant l’indication claire que j’étais le bienvenu. Incapable de résister à cette envie irrésistible, je la suivis jusqu’à son canapé, m’assurant au passage qu’elle ne reste pas debout trop longtemps et ne se fatigue pas pour rien.

J’appréciais ces petits moments simples et sincères, où le silence ne nous gênait pas, bien au contraire. C’était dans ces instants-là que notre connexion profonde se manifestait le plus intensément. Assis côte à côte sur le canapé, nous laissions parler nos regards complices, échangeant des sourires comprenant tout ce que les mots ne pouvaient exprimer. Dans cette harmonie paisible, le silence devenait un langage à part entière, renforçant notre complicité et notre affection mutuelle. Ces instants étaient précieux, car ils témoignaient de notre capacité à être présents l’un pour l’autre, même sans parler.

Cependant, je savais que je devais lui donner quelques explications, au-delà du simple fait de lui faire comprendre que j’allais bien. Bien que cela la rassure, je me sentais redevable envers elle et je ressentais le besoin d’être sincère, de justifier mon silence radio à son égard. Je pris une profonde inspiration avant de me lancer. Je voulais qu’elle comprenne l’ampleur de ce qui s’était passé, je lui devais cette transparence pour préserver notre relation basée sur la confiance et l’honnêteté.

« — Oui, c’est possible » dis-je d’un ton assuré. Il était évident que le simple fait que je puisse communiquer aisément avec mon précepteur ne la laissait pas indifférente, en témoignaient le tressaillement de son sourcil droit et la disparition presque soudaine de son charmant sourire. « — Écoute, j’ai pris toutes les précautions nécessaires pour que lui et moi puissions avoir un canal de discussion. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais sache que tout est sécurisé et que nous ne prenons aucun risque, si c’est ce qui te préoccupe, » expliquai-je, conscient que cette révélation engendrait des sentiments contradictoires en elle.

« — Parker, tu me connais suffisamment pour savoir que je ne mettrais jamais Sydney en danger, quelles que soient les circonstances », ajoutai-je avec conviction, cherchant à apaiser ses inquiétudes. Pendant que je lui parlais, je sentais sa main contre la mienne, nos doigts paisiblement entrelacés les uns aux autres. Je pouvais sentir qu’elle voulait me croire, mais qu’elle était encore traversée par des doutes. Je resserrai doucement ma prise sur sa main, lui transmettant ainsi un sentiment de réconfort.

Puis, je me sentis instinctivement obligé de revenir sur le douloureux épisode du train fantôme, qui continuait à hanter mes pensées depuis des semaines. Les souvenirs de cette expérience cauchemardesque me troublaient encore la nuit, et quelques douleurs persistantes dans mes côtes me rappelaient à quel point j’avais été imprudent en entraînant Parker malgré elle dans cette galère. Mais à en juger par sa réaction, mademoiselle Parker semblait déterminée à passer à autre chose, même si elle aurait pu revendiquer le fait d’avoir eu raison. En réalité, elle avait tout à fait le droit de le faire. J’aurais dû l’écouter, et je me sentais idiot d’avoir été aussi immature, ne serait-ce qu’un instant.

« — Je… » commençai-je, hésitant. Pour être honnête, rien que d’envisager tout ce qui s’était passé et les nombreux scénarios que j’avais envisagés à l’hôpital, lorsque j’étais encore conscient, me rendait mal à l’aise. Les mots se bousculaient dans ma tête, mais je savais que je devais trouver le courage de m’expliquer. « — Parker, je regrette profondément d’avoir agi de façon impulsive. » Je sentais la douceur de son regard posé sur moi, et son pouce qui caressait délicatement le dos de ma main. Cette tendre caresse me réconfortait et me faisait réaliser à quel point Parker était une personne spéciale, capable d’allier douceur et force d’une manière si naturelle.

« — Tu es une femme forte, je le sais, tout comme je sais que tu ne supportes que très mal d’être maternée ou traitée comme une vulgaire petite chose. Ce que j’ai maladroitement essayé de faire », dis-je avec une pointe de regret dans ma voix. Je pouvais voir dans son regard qu’en plus d’être infantilisée, elle était véritablement préoccupée par les risques que je prenais. Presque aussitôt, elle lâcha ma main et se rapprocha de moi, posant son front contre le mien.

Ce contact physique si proche réveilla en moi un sentiment de réconfort et de proximité. Nous étions là, face à face, partageant une intimité qui dépassait les mots. C’était comme si nos âmes se rencontraient dans ce geste tendre et silencieux. Je pouvais même sentir sa respiration se mêler à la mienne.

Dans cet instant, il n’était plus nécessaire de trouver les bons mots. Je fermai les yeux, me laissant emporter par la chaleur de notre étreinte. Dans cet échange silencieux, je trouvais la force et la détermination de devenir l’homme dont elle avait besoin, celui qui serait à la hauteur de sa force et de sa fierté.

Rouvrant les yeux, je sentis un élan irrésistible m’envahir, une pulsion qui me poussait à rapprocher mes lèvres des siennes. La proximité de nos visages, le contact de nos fronts, et la complicité que nous partagions semblaient réclamer ce geste. Mes yeux cherchèrent les siens, à la recherche d’un signe, d’une confirmation que mes intentions étaient bienvenues. Lentement, j’avançai mon visage, effleurant ses lèvres avec les miennes dans un baiser doux et empreint de tendresse.

« — Etre loin de toi, c’est la pire des punitions ! » murmurai-je avec sincérité, mes yeux plongés dans les siens. La simple idée de nous séparer, ne serait-ce que pour un court instant, me remplissait d’une profonde tristesse.









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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Jeu 29 Juin - 20:55

L'indifférence aussi est une blessure

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É

tais-je en train de rêver ? Ou la réalité avait-elle enfin décidé de faire preuve de clémence en vers moi ? Jarod était là, il allait bien, je pouvais le voir, le sentir, le toucher, l'entendre... Mes songes conscients et inconscients avaient été exaucés, j'avais la certitude qu'il allait bien, que le Centre ne lui avait pas mis le grappin dessus, et que physiquement il était e phase de rémission. Quel soulagement. J'avais consenti à rompre l'odieuse distance entre nous pour un premier contact physique salvateur, avant de le ramener sur le canapé où il serait assurément mieux installé que debout, planté comme un piquet.

Là, nous pûmes échanger de nouveau et avec plus d'aisance. Sydney parlait avec lui et s'était bien gardé de me le dire. Mais je ne pourrais pas me plaindre auprès du psychiatre de ses cachotteries sans risquer de trahir ce secret, donc je me contentai de bougonner dans mon coin en cet instant. Jarod m'assurait de sa prudence habituelle, ce qui ne me rassurait pas forcément. Certes je le savais d'une intelligence dépassant l'entendement et la moyenne des mollusques qui travaillaient au Centre, mais justement, être trop sûr de soi pouvait amener à l'échec, j'avais trop souvent observé ce cas de figure. Je ne pus que soupirer.

Je n'avais pas lâché sa main et je l'entendis s'excuser pour ce qui nous était arrivé. Bordel de merde, ce n'était pas de sa faute, aussi étais-je passablement agacée de l'entendre en prendre la responsabilité. Je venais de le verbaliser d'ailleurs. Il continuait à balbutier. Alors, lâchant sa main, j'avais rompu une nouvelle fois la distance entre nous pour laisser nos têtes s'acoller ensemble, front contre front. Nos souffles ne mèlerent avant qu'à son tour, le caméléon ne prenne l'initiative d'un nouveau rapprochement.

Nos bouches scellées avec douceur se caressaient dans un élan de tendresse auquel je n'étais pas habituée, sauf avec lui. Et je devais reconnaître que cela âme faisait du bien. Je me sentais bien en sa présence, et je me surprenais à me dire que je ne voulais pas le laisser partir. C'est alors qu'il reprit la parole, me laissant sans voix. Ses mots me touchaient à un point que je ne pouvais d'écrire ni même avouer, mais je ressentais la même chose, c'était indéniable.

- Alors reste un peu, murmurai-je.

Je voulais tant, en cet instant, qu'il me dise oui, qu'il reste chez moi, l'avoir rien qu'à moi, ne sécurité dans mes bras. Était-ce raisonnable ? Non. Mais avais-je envie de l'être ? Négatif.

Faisant fi des douleurs qui pourraient parcourir mon corps, je m'approchais plus encore de lui, laissant mon corps couvrir le sien. Après tout, n'avais-je pas passé la journée à m'enfiler tout un tas de cachetons pour la douleur ? Mes bras entourèrent avec délicatesse son cou pour mieux pouvoir venir capturer ses lèvres pour un baiser un peu plus passionné. Je voulais éviter de lui faire mal car lui aussi avait pris cher avec cet éboulement dans l'attraction.

- Dis-moi si je te fais mal.

Tout en l'embrassant, je glissais mes mains vers le sud, le long de son torse, pour venir déboutonner son jeans, afin de mieux accéder à ce qui se trouvait en dessous.









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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Lun 3 Juil - 0:46

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J e me retrouvai face à une évidence indéniable : Parker avait un pouvoir sur moi auquel je ne pouvais résister. Malgré mes efforts pour garder mes distances, il était clair que mes sentiments prenaient le dessus. Au fond, j’aurais peut-être dû me protéger et maintenir une certaine réserve, mais la vérité était que la tentation était trop forte. Nous étions tous les deux engagés dans un jeu dangereux, une danse interdite qui nous poussait au bord de la fébrilité.

La tension exaltante qui émanait de notre relation me faisait succomber à son charme enivrant. J’avais connu quelques aventures, mais jamais je n’avais éprouvé une passion aussi ardente et dévorante que celle que je ressentais pour Parker. Chaque rencontre avec elle était comme un feu brûlant, un cocktail détonant d’émotions et de désir, une bouffée d’air frais dans un monde étouffant. Ce n’était pas simplement une passion, mais une nécessité vitale. Même si cela signifiait défier les conventions, braver les interdits et abandonner les zones de confort, je ne pouvais m’empêcher de céder à cette pulsion irrésistible. C’était comme si être près d’elle était essentiel à ma propre existence. J’étais même prêt à sacrifier ma liberté, juste pour rester à ses côtés.

Je me rendais compte que mes maladresses la contrariaient, renforçant ainsi mon incessante volonté de tout porter sur mes épaules. D’ailleurs, j’entendis un soupir s’échapper de ses lèvres alors que je m’excusai une fois de plus pour l’incident à la fête foraine. Je voulais bien faire pour elle et éviter tout faux pas qui aurait pu la déranger. Mais parfois, malgré mes efforts, mes imperfections prenaient le dessus, suscitant son agacement. Je savais que ce besoin obsessionnel d’assumer tout moi-même pouvait être épuisant pour nous deux. Et voilà que je me surprenais moi-même à soupirer, agacé par mes propres insécurités et mes incessantes autocritiques. Je me demandais si ma propension à me blâmer constamment ne devenait pas un fardeau pour notre relation. Peut-être était-il temps de faire preuve de plus de compassion envers moi-même, de réaliser que tout le poids des erreurs ne devait pas reposer uniquement sur mes épaules.

Nos regards se croisèrent à nouveau, et tout semblait rentrer naturellement en place. Les gestes d’affection retrouvèrent leur rythme, sans que nous nous sentissions obligés de quoi que ce soit. C’était une belle sensation de savoir que notre connexion était si authentique et libre, sans contrainte ni pression. D’ailleurs, il n’y avait personne au monde qui aurait pu nous contraindre ni forcer Parker à faire quoi que ce soit contre sa volonté. Cette pensée me fit sourire, tandis que ma bien-aimée posait tendrement son front contre le mien, effaçant ainsi les derniers vestiges de distance physique qui subsistaient entre nous. Ce geste simple était empreint d’une profonde intimité, une manière de se rapprocher encore davantage l’un de l’autre. Aucun mot n’était nécessaire pour exprimer les sentiments qui brûlaient entre nous, car nos gestes et nos regards étaient bien plus éloquents.

J’avais une envie irrésistible de l’embrasser à cet instant précis, de laisser derrière nous ces longues semaines de séparation et de retrouver notre intimité le temps d’un instant. Malgré mes efforts pour résister, notre proximité fit rapidement taire mes hésitations. Alors, je me laissai aller et posai délicatement mes lèvres sur les siennes, veillant à ne pas réveiller les quelques douleurs physiques qui témoignaient des tristes souvenirs de cette soirée cauchemardesque à la fête foraine, il y a quelques semaines.

Les souvenirs de cette nuit traumatisante à la fête foraine s’estompaient peu à peu, laissant place à une douceur presque familière entre nous. J’imaginai avec une certaine candeur que chaque caresse, chaque baiser avait le pouvoir de guérir non seulement nos blessures physiques, mais aussi les cicatrices invisibles qui marquaient nos esprits. Elle était mon refuge, et je ne pouvais résister à l’envie de lui exprimer combien la séparation avait été une souffrance pour moi.

Ma déclaration trouva écho dans ses yeux, dans ce regard qui me disait tout sans un mot. Un tendre sourire se dessina sur mon visage alors qu’elle osait me proposer de rester un peu plus longtemps en sa compagnie. Son murmure laissait deviner qu’elle aurait peut-être préféré garder cette demande pour elle, mais l’expression de ses yeux me donnait la certitude qu’elle souhaitait la même chose.

« — Je dois reconnaître que ton canapé est assez confortable… », commençai-je alors qu’elle couvrait déjà mon corps du sien, en entourant mon cou de ses bras. « — Ça commence à me plaire… » À peine avais-je achevé ma réplique et croisé son regard que sa bouche s’écrasa passionnément contre la mienne, m’incitant à répondre langoureusement à cette caresse buccale, tandis que mes bras se glissaient avec précaution autour de sa taille.

« — Pour l’instant, ça va, c’est gérable ! » dis-je, ressentant une douleur lancinante qui persistait, mais qui n’était pas encore suffisamment intense pour éteindre mon désir. Je devais admettre que le simple fait de sentir les mains de Parker glisser le long de mon torse, puis finalement déboutonner mon jean pour s’y engouffrer m’aidait à mettre de côté la douleur.

Les yeux fermés, les mâchoires serrées, je savourais la caresse de sa main, un peu froide, sur cette partie de mon anatomie qui avait été injustement délaissée pendant plusieurs semaines. Un soupir m’échappa involontairement alors que sa main audacieuse s’emparait de ma virilité. Je me mordis la lèvre, submergé par les sensations qui m’envahissaient.

« — Je passe pour un mufle si je dis que ça m’a manqué ? » murmurais-je d’une voix rauque.



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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Mar 4 Juil - 1:22

L'indifférence aussi est une blessure

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C

'était assez incroyable ce qu'il y avait entre Jarod et moi. J'avais toujours pensé que j'étais inflexible, que rien ne pouvait plus m'atteindre depuis le décès de ma mère, mais il se trouvait pourtant que j'avais un point faible, et ce point faible portait le doux prénom de Jarod. Quand il était là, ou plutôt quand nous étions tous les deux dans un espace clos sans personne autour, je n'étais plus la même personne, je n'avais plus de carapace, plus de bouclier, j'étais désarmée, nue, authentique. Et si cela m'avait fortement effrayée au début -après tout je n'étais pas habituée-, à présent j'appréciais de pouvoir être moi-même. Que dis-je ? J'en avais besoin. Je me retrouvais enfin et cela n'arrivait qu'en sa présence. Qu'est-ce que cela signifiait ?

Cette question, mon cerveau refusait de l'entendre, même de l'envisager, du moins de façon consciente. Mais mon inconscient turbinait. En attendant, mon corps, lui, avait bien pros connaissance des faits, et les faits étaient que Jarod était là. Passés les craintes le soulagement, les questions, ne restait que la joie de le voir, et l'avoir rien que pour moi. Je n'avais qu'une envie, celle de me blottir dans ses bras. Quiconque me connaissait ne m'aurait pas reconnue. Mais en avais-je quelque chose à foutre ? Question rhétorique.

Nous étions dans ce canapé que mon caméléon lui-même qualifiait de confortable, et moi, avec autant de délicatesse que possible, j'étais venue contre lui, savourant la chaleur de son corps contre le mien. Je n'avais su résister à l'envie de le toucher tandis que nos bouches s'étaient rejointes à leur tour. Ce baiser me donna un peu chaud tandis que Jarod sembla lui aussi apprécier ce que mes mains commençaient à faire à en juger le son qui s'échappa de sa bouche. J'esquissai un sourire en coin à sa question avant de me pencher vers lui pour éteindre la lumière du salon. Je me sentais soudain d'humeur joueuse, là encore une preuve que la présence de Wonder-Boy me chamboulait complètement. Nous voilà plongés dans une douce ambiance nocturne, seulement éclairés par les lueurs de l'extérieur qui se résumaient à la pleine lune et aux étoiles. Mes lèvres vinrent caresser son cou tandis que mes mains achevaient de mettre à l'air libre son torse et finalement le bas de son corps. Je laissai alors glisser ma langue le long de ses pectoraux, puis ses abdominaux avant de venir caresser de ma bouche son intimité. En cet instant, je ne pensais qu'à lui, je voulais lui faire du bien, lui qui avait tant souffert et qui pourtant semblait davantage se préoccuper des autres. J'avais eu si peur de le perdre. Le lui avouerais-je un jour ? En attendant, mes lèvres s'étaient saisies de l'extrémité de sa virilité, puis avec une lenteur insidieuse, vinrent l'entourer pour lui offrir quelques caresses langoureuse, tandis que mon index vint se poser sur sa bouche. Car je savais mon beau caméléon toujours enclin à parler parfois un peu trop. Mon autre main vint en renfort de ma bouche afin d'accentuer le mouvement et lui procurer davantage de sensation. Cela dura quelques minutes, puis, quand je le sentis près de l'extase, j'arrêtai soudainement, retirant ma bouche, reprenant un peu mon souffle au passage. Même si je respirait par le nez évidemment, sentir son excitation faisait s'accroître la mienne. Je retirai le peignoir que je portais, le laissant choir au sol avant de venir, aussi délicatement que possible, contre son buste, laissant mes jambes se positionner de part et d'autre de son bassin.

- Est-ce que ça va ?

J'étais immédiatement venue apposer ma bouche dans son cou, une main dans sa nuque et l'autre sur son flanc.




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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Mer 5 Juil - 0:13

L'indifférence aussi est une blessure

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Au premier abord, je me laissais envahir par une certaine appréhension quant au fait de débarquer chez Parker après des semaines de silence radio. Mais à présent, je me sentais comme allégé d’un poids. Le simple fait de constater que mademoiselle Parker ne m’en voulait pas était un véritable soulagement. En dépit de sa réputation redoutable, je découvris une facette insoupçonnée de sa personnalité.

Pire encore, en apprenant qu’elle s’était inquiétée au point de se ronger les sangs, je me sentis à la fois touché et coupable. La pensée de la détresse qu’elle avait pu ressentir pendant mon absence renforça mes regrets. J’étais conscient que ma capture, orchestrée par le Centre, avait provoqué un excès de zèle et une pression écrasante sur elle. Je me trouvais alors pris entre le sentiment de soulagement d’être pardonné et le fardeau de savoir que mes actions avaient contribué à son mal-être.

Alors que les révélations s’accumulaient, je pris conscience de bien des choses. Mademoiselle Parker, derrière son apparence redoutable, dissimulait une vulnérabilité et une sensibilité profondes, des facettes de sa personnalité que personne n’aurait pu soupçonner. Pourtant, au fond de moi, une part égoïste désirait ardemment rester le seul spectateur de cette transformation intime.

En attendant, j’étais là, dans son salon, le regard rivé sur elle, captivé par sa présence et me languissant déjà de sentir à nouveau ses lèvres presser les miennes. Chaque détail de son visage me semblait encore plus enchanteur qu’auparavant. Les traits délicats de son sourire, l’éclat dans ses yeux, renforçaient mon désir de la tenir à nouveau dans mes bras et de sentir sa peau douce frôler la mienne.

Jamais un canapé n’avait suscité autant d’excitation et de confort à la fois. Chaque fibre du cuir semblait fusionner avec ma peau nue, créant une intimité enivrante. Parker, drapée dans son simple peignoir, irradiait une chaleur qui envahissait l’atmosphère. Je priais pour que mon corps, encore marqué par les douleurs récentes, ne me trahisse pas. Retrouver sa présence, sentir ses lèvres envoûtantes, goûter à sa langue qui s’entremêlait avec la mienne, laisser ses mains habiles parcourir chaque centimètre de mon corps, tout cela confirmait sa domination absolue sur mes sens. Dès lors, elle pouvait librement façonner mon être à sa guise.

C’était si grisant que je ne pouvais me résoudre à mettre fin à cette expérience. Et lorsque Parker se redressa pour éteindre la lumière, je compris immédiatement que nos retrouvailles ne faisaient que commencer sur ce canapé confortable. Rien au monde ne pouvait rivaliser avec cet instant présent. L’atmosphère nocturne m’enivrait autant que les douces caresses de Parker dans mon cou, ses lèvres brûlantes qui effleuraient ma peau, et ses mains audacieuses qui glissaient vers mon torse avant de s’aventurer plus bas vers mon entrejambe. J’étais dans un état tel que je pouvais sentir les battements affolés de mon cœur jusque dans les extrémités de mes doigts, perdus dans la chevelure ébène de celle qui détenait le pouvoir de me détendre sans effort.

La détente laissa place à une excitation grandissante lorsque sa bouche céda la place à sa langue, qui glissait lentement le long de mon torse, traçant une ligne invisible jusqu’à mes abdominaux sculptés avec persévérance. Une chaleur intense m’envahissait, sans aucune retenue, tout comme l’ardent désir qui palpitait au plus profond de mon pantalon. Mon érection était indéniable, et le besoin de sentir sa main sur mon sexe était tout aussi puissant. Je me laissais emporter par un flot de pensées envahissantes, peinant à réprimer le désir de laisser échapper un gémissement de plaisir lorsque, d’un geste audacieux, elle abaissa mon pantalon et mon caleçon, dévoilant ainsi mon intimité érigée par le désir.

Et si j’attendais de sentir sa main dominante prendre en main mon érection, je fus surpris de sentir ses lèvres se soustraire à la main. « — Wow… » Le ventre rentré et les paupières closes, je savourais ce contact nouveau sur mon membre durci. C’était la première fois qu’on se livrait à ce genre de pratique sur moi, et si de prime abord j’étais légèrement déboussolé tant cela me paraissait un tantinet dégradant pour Parker, je fus forcé de constater qu’à présent je luttai difficilement contre l’excitation et le plaisir de sentir sa bouche se saisir de tout ce qu’elle pouvait prendre. « — Humm… » Je me mordais la lèvre inférieure avant de sentir l’index de ma tornade brune se poser sur ma bouche. Sans trop savoir pourquoi, je m’en saisis pour le sucer sensuellement alors qu’elle continuait à prendre en bouche ma virilité. Puis sa main la seconda, donnant plus d’impulsion au va-et-vient. Je sentais mon bas-ventre animé par tout un tas de sensations indescriptibles et pourtant si intenses.

J’en perdais mes mots, déglutissant bruyamment à chaque assaut de sa bouche. Je sentais mes abdominaux se crisper, ma mâchoire se serrer et mes dents se planter dans ma lèvre inférieure. C’était foudroyant, intense, libérateur. Jamais je n’avais connu de telles sensations, j’en étais totalement troublé avant de revenir à la réalité et de rouvrir les yeux.

« — Qu’est-ce que tu viens de me faire ? » murmurai-je, encore troublé par l’image et les sensations qu’elle venait de me procurer. Son peignoir tomba au sol, nous laissant tous les deux nus. Elle se positionna délicatement sur moi, et je ne pouvais détacher mon regard d’elle.

« — Je crois… », laissai-je échapper après qu’elle m’ait demandé comment j’allais. Et là, une fois de plus, ses lèvres vinrent se poser dans mon cou. Comment pouvait-elle produire un tel effet sur moi ? J’étais même prêt à croire au surnaturel, car cela me paraissait totalement inexplicable en tous points.

Cette fois-ci, je pouvais m’abandonner à la douceur du cuir du canapé, qui semblait fusionner avec ma peau. Mes mains se déplaçaient avec une fascination avide le long des courbes divines de Parker. Elle se mouvait gracieusement, créant un jeu sensuel entre nos intimités qui se frôlaient avec une délicatesse enivrante. Chaque centimètre de ma peau était en éveil, capturant la moindre sensation de contact avec chaque parcelle de la sienne. C’était une symphonie de plaisirs qui m’emportait dans une extase troublante.

Puis, avec une douce précaution, ma main gauche enveloppa fermement mon membre dressé, le guidant tendrement à l’intérieur d’elle. J’étais comblé par la chaleur enivrante qui émanait de son être, créant une parfaite harmonie entre nos corps. La position était nouvelle, une exploration audacieuse de notre sexualité. Avec mademoiselle Parker à mes côtés, je savais que j’avais trouvé la plus extraordinaire des enseignantes. Chaque instant passé avec elle était une précieuse leçon de plaisir, élargissant mes horizons sensuels. Je brûlais déjà d’impatience à l’idée de découvrir encore davantage de ces moments exquis que nous partagerions.



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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Lun 17 Juil - 9:15

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S

i je pouvais me targuer d'avoir eu tout de même quelques partenaires au cours de mon existence, je savais que Jarod ne pouvait en compter autant et avait une expérience pratique limitée. Cela dit, je lui savais une solide volonté d'apprendre. Je voulais lui faire du bien, autant que sa présence m'en faisait, alors j'avais laissé œuvrer ma bouche dans une pratique des plus intimes. Je voyais bien que c'était sa première fellation et quelque part j'étais un peu fière d'être celle qui l'initiait. Et égoïstement, je ne voulais pas qu'il essaie d'autres choses avec d'autres femmes. Je le voulais juste pour moi, mais je ne m'autorisais toujours pas à accepter l'évidence de ce que je ressentais.

Alors que je m'installais finalement sur lui, mon caméléon reprenait son souffle et sa question le fit esquisser un sourire ironique.

- Ne me dis pas que tu n'as aucune idée de comment ça s'appelle.

J'étais venue l'embrasser dans le cou, laissant ma langue naviguer sur sa peau, tandis que mon bassin caressait le sien, laissant nos intimités en faire autant. J'avais envie de lui comme jamais, mais je faisais des efforts pour modérer mon ardeur. Je le savais lui aussi meurtri à cause de l'incident de la fête foraine, et je savais combien les côtes mettaient du temps à se rétablir et combien cela pouvait être douloureux à chaque mouvement.

Puis je sentis sa main guider sa virilité vers sa destination, et alors qu'il s'introduisait en moi, je laissai échapper un soupir de plaisir. Aussitôt, je vins l'embrasser avec une passion débordante, avant de reprendre mon souffle, collant mon front contre le sien.

- On a y aller doucement, je veux pas te faire mal.

Avec douceur, je commençai à onduler sur lui, induisant des vas et viens qui nous offraient à tous deux bien des sensations. J'évitais de m'appuyer sur lui pour ne pas tirer sur ses côtes. L'une de mes mains prenait appui sur le dossier du canapé. De l'autre, je pris la sienne pour la poser sur mon sein. Je n'osais pas y aller trop fort ou trop vite de peur de réveiller de lancinantes douleurs dans sa cage thoracique. Ce moment devait être agréable et non le faire souffrir.

- Et là, ça va toujours ?

Il est certain que je n'avais pas pour habitude d'être prévenante. Même Jarod le savait. Cependant, avec lui, j'étais une autre personne. J'étais probablement celle que j'aurais dû être si mon père ne dirigeais pas en partie le Centre, si ma mère n'était pas morte... Mais avec des "si" nous referions le monde, et je n'étais guère encline à me pencher sur une telle mission. À présent, tout ce qui importait, c'était lui.

Je sentais l'excitation et le désir croître à mesure que les secondes défilaient tandis que nos deux corps n'en faisaient plus qu'un. Mon souffle s'accélérait. Je me sentais bien, et j'espérais qu'il en était de même pour lui.




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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Jeu 20 Juil - 12:33

L'indifférence aussi est une blessure

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E lle était expérimentée, et je n’étais certainement pas assez naïf pour penser qu’elle découvrirait quoi que ce soit en ma compagnie. C’était plutôt moi qui allais bénéficier de son savoir dans de telles circonstances. Étant avide d’apprendre, j’étais ravi de le faire en sa compagnie. Je préférais ne pas penser aux autres, à ceux qui avaient eu la chance, avant moi, de bénéficier d’un tel traitement de faveur. Car oui, laisser sa bouche se perdre aussi bas et saisir mon intimité avec fièvre était certainement la chose la plus intime qu’elle pouvait faire.

L’excitation montait en moi, et mon cœur battait plus vite, comme s’il voulait s’échapper de ma poitrine. Une agréable sensation de chaleur se répandit dans tout mon corps, des bouts de mes doigts au creux de mon ventre. C’était comme si une énergie électrique parcourait chaque parcelle de mon être. Mes muscles se tendirent légèrement, prêts à agir, tandis que mon souffle s’accélérait. Une boule d’excitation se forma dans mon estomac avant de descendre plus bas.

C’était une sensation agréable, presque aussi plaisante que ma découverte de la glace à la vanille. Bien sûr, il était difficile de comparer deux expériences aussi différentes. Néanmoins, ces deux plaisirs avaient désormais mon affection. Cependant, le second plaisir, bien plus coupable que le premier, était pourvu d’un nom qui m’échappait, et j’étais certain que Parker prendrait plaisir à me l’enseigner.

« — Disons que certaines choses m’échappent encore ! » lançais-je presque timidement alors qu’elle était assise sur moi, sa peau nue contre la mienne et cette chaleur indomptable nous envahissant à nouveau. Bien que j’essaie de garder mon calme, son regard expérimenté semblait percer à travers moi, révélant mes sentiments les plus profonds. Je me sentais vulnérable et captivé à la fois, comme si elle pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert.

« — En tout cas, c’était… » Je cherchais les mots justes, désireux de ne pas trop m’emporter dans une analyse. « — Agréable et excitant, comme tu l’as remarqué, » dis-je avec un sourire léger, alors que son visage s’enfonçait dans mon cou. Comment faisait-elle pour éveiller autant d’excitation en moi ? C’était comme si elle connaissait parfaitement les zones érogènes, en particulier les miennes, et qu’elle me stimulait avec une maîtrise parfaite.

J’avais décidé de m’aventurer dans un territoire inconnu, malgré mes connaissances limitées en matière de sexualité. Alors j’avais choisi de profité de la forte excitation pour saisir prudemment mon sexe et l’insérer en elle. Nous étions tous les deux animés par cette envie irrépressible, mais nous devions faire preuve de douceur et de compréhension en raison des blessures que nous avions subies lors de l’accident de la fête foraine. Nos corps n’étaient pas indemnes, et nous étions tous les deux vulnérables. Il était essentiel de ne pas laisser l’excitation emporter sur la prudence, car nous nous souciions l’un de l’autre.

« — Oui, tout doucement ! » renchéris-je après qu’elle m’ait offert le baiser le plus passionné qu’il m’ait été donné d’avoir. Je pouvais encore sentir la pression de ses lèvres sur ma lèvre inférieure et la douceur de sa langue sur la supérieure, ce qui prolongeait l’intensité de ce moment magique.

Je restais captivé par chaque instant de cette expérience enivrante. Elle avait su prendre le contrôle de manière envoûtante, ses mouvements lascifs au-dessus de moi déclenchant une symphonie de sensations indescriptibles. Chaque va-et-vient devenait une invitation à explorer davantage, mais jamais la passion ne nous poussait à franchir les limites de notre résistance à la douleur. Ainsi, je découvrais une mademoiselle Parker plus douce que jamais, qui se souciait réellement de moi et cherchait à m’apporter du plaisir sans me faire souffrir. Même lorsqu’elle saisit ma main pour la poser sur son sein, elle le fit avec une délicatesse qui témoignait de son attention et de son désir de me combler.

« — Continue, tant que je ne me mets pas à hurler », tentais-je avec humour sans la quitter des yeux, tant j’étais subjugué. Il est vrai que sa présence était captivante, et je me sentais chanceux d’être témoin de cette facette délicate et passionnée de mademoiselle Parker. Son désir de me faire plaisir sans transgresser nos limites montrait à quel point elle se souciait de notre bien-être mutuel et je n’en étais que plus touché encore.

Chaque instant partagé était comme une danse sensuelle, où nos corps semblaient s’accorder parfaitement. Chaque contact, chaque caresse éveillait en nous des sensations intenses, faisant monter l’excitation à chaque battement de cœur. Sous cette intimité partagée, nous étions connectés d’une manière indescriptible. C’était comme si nos âmes s’étaient trouvées et se reconnaissaient, créant ainsi une complicité profonde et passionnée.

Je me laissais emporter par cette vague de désir et de plaisir, mes lèvres se plaquant presque aussitôt sur les siennes. Chaque baiser était comme une exploration, un échange de sensations enivrant. J’apprenais tout ce qu’il fallait apprendre de cette intimité partagée, me montrant consciencieux dans la restitution du savoir qu’elle me transmettait.

Pourtant, malgré cette passion brûlante, nous étions tous deux conscients de nos limites physiques. Nous prenions garde à ne pas nous laisser emporter par la chaleur du moment et risquer de raviver les blessures de nos corps meurtris. Chaque geste, chaque mouvement était empreint de douceur et de précaution. Et ainsi, nous continuions cette danse enivrante, pleinement conscients de la vulnérabilité de l’autre, mais désireux de prendre un pied incroyable malgré tout.

« — Apprends-moi… » lâchais-je, le souffle coupé, avant de venir lui mordre délicatement le lobe de l’oreille, « … tout ce que tu aimes. » Ces mots, murmurés avec passion, exprimaient mon désir ardent de découvrir ses préférences, ses plaisirs et ses désirs les plus profonds. Je voulais être son élève, prêt à m’abandonner entre ses mains expertes pour apprendre tout ce qui la comblait.



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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Mer 26 Juil - 17:15

L'indifférence aussi est une blessure

Feat Jarod Russel

J

e savourais la chance que j'avais que Jarod soit vivant, en bonne santé si l'on omettait ses côtes, et avec moi. Je voulais lui faire du bien, je voulais qu'il soit à moi, et dans un élan sans doute utopique, que nous soyons seuls tous les deux pour toujours. La petite fille en moi refaisait surface parfois quand il était là, se rappelant de nos jeux et de ces des instants complices partagés. Aujourd'hui, nous étions adultes et notre complicité était retrouvée.

J'étais amusée de voir qu'il ne connaissait pas le nom de ce que je venais de lui faire et qui, visiblement, lui avait plu. En même temps, cela plaisait à tous les hommes.

- Moi qui pensais que tu avait lu et mémorisé tout le dictionnaire... Ça s'appelle une fellation,  dis-je entre deux baisers. Et c'est fait pour ça, exciter davantage.

Je me redressai en sentant sa main unir nos deux intimités, me mordillant la lèvre. Il prenait des initiatives et je trouvais ça bien. Je ne résistais pas à l'envie d'induire des mouvements de bassin, mais comme je l'avais souligné, j'y allais en douceur pour éviter de réveiller des douleurs qui seraient sûrement insupportables. J'avais déjà été touchée aux côtes par le passé et je savais combien cela était handicapant. J'ondulais donc habilement, tâchant de mesurer mon ardeur, moi qui n'étais pourtant pas forcément délicate. Mais ce soir, c'était nécessaire. Je laissais ses mains parcourir mon corps tandis que celui-ci s'embrasait davantage a chaque minute tant notre union faisait déferler des sensations enivrantes et passionnées. Je ne me privais pas de lui voler quelques baisers enflammés, avant de retourner dans son cou. Lui aussi venait m'embrasser avidement et cela me plaisait. De temps en temps, j'évitais volontairement sa bouche pour le taquiner, mais dans chacun de mes mouvements, je prenais garde a esquiver ses côtes ou tout appui qui pourrait tirer dessus.

Puis, entre deux souffles, la voix de mon caméléon monta à mes oreilles, me demandant de lui apprendre. Lui apprendre quoi, au juste, lui qui savait tout sur tout ? La réponse ne tarda pas à suivre. Je ne pus que sourire tant je trouvais cela mignon.

- Tu es plein de bonne volonté, Wonder Boy, soufflai-je avant de capturer ses lèvres de nouveau. C'est un peu plus compliqué. Ce qu'on aime dépend aussi de la personne avec qui on le partage.

Je le regardais, mon cœur battait la chamade de désir et je réfléchissais à comment faire pour rester raisonnable.

- Tu veux essayer autrement ? Ça te ferait peut-être moins mal si c'était toi qui menais. Viens, relève-toi.

Je me retirai de sur lui et passai doucement mes bras dans son dos pour le soutenir, le laissant prendre appui comme il le voudrait afin de se remettre debout. Puis je l'attirai doucement vers moi, pour que nous soyons collés l'un à l'autre. Je vins alors appuyer mes fesses contre le dossier du canapé pour mieux l'entourer de mes jambes et laisser nos intimités se rejoindre. D'une main, je maîtrisais mon équilibre en m'appuyant contre le canapé, et de l'autre, je glissais sur sa nuque.

- Fais tout ce que tu veux.



[ @"Jarod Russell" ]



[/quote]


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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Jeu 3 Aoû - 23:57

L'indifférence aussi est une blessure

Feat Jarod Russel

« — U ne fellation ! » laissai-je entendre d’un ton taquin, tout en arborant un sourire subtil. Bien que j’aie acquis de nombreuses connaissances dans divers domaines, il était évident que la sexualité restait un sujet mystérieux et fascinant pour moi. Cependant, j’étais animé par une curiosité insatiable, prêt à explorer de nouvelles expériences et à apprendre tout ce que je pouvais sur ce sujet intime, d’autant plus avec Parker, dont l’expérience dans le domaine aurait pu mettre à mal la confiance de n’importe quel homme. Mais quelque chose dans son regard me rassura, une lueur bienveillante. Malgré tout, sûrement à cause de cette histoire de fierté masculine, je me devais de faire preuve d’initiative. Plus que tout, je redoutais déjà qu’elle en vînt à se lasser. Car moi, il me suffisait d’un regard pour comprendre que jamais je ne pourrais me passer d’elle, même si nous étions supposés appartenir à deux camps opposés.

Avec elle, je me sentais bien, assez pour être moi-même sans concession. Elle me connaissait autant que je la connaissais, nous n’en étions donc plus réduits aux faux-semblants l’un envers l’autre. « — Si c’était fait pour exciter davantage, on peut dire que ça marchait. » Je ne résistai pas à l’envie de lui adresser un clin d’œil pour ponctuer ma réplique avant de moi-même prendre quelques initiatives. Je notais dans un coin de ma tête qu’il faudrait que lors de nos prochains ébats, j’essaie à mon tour de l’exciter de la sorte. Mais pour l’heure, je n’étais pas dans les calculs, mais dans la contemplation. Elle se mouvait avec précaution pour m’exempter de la moindre douleur. Je voyais là toute sa maîtrise, elle ondulait sur moi avec virtuosité, ses mouvements de bassin m’hypnotisèrent tellement que même si la douleur se fit à nouveau ressentir, j’aurais de quoi focaliser toute mon attention.

Sa peau tremblait sous mes caresses, je pouvais même sentir les dizaines de milliers de petites protubérances sur la surface de ce délicieux épiderme soumis à divers stimuli. Chaque contact était comme une danse sensuelle, une symphonie de plaisirs partagés entre nos deux corps. Les frissons parcouraient sa peau à mesure que mes doigts glissaient avec une douceur calculée, explorant chaque centimètre de sa chair délicate. Ses gémissements remplissaient l’air, une musique envoûtante qui amplifiait mon désir et l’envie d’être avec elle. Chaque soupir, chaque souffle, chaque regard échangé était une invitation à aller plus loin.

« — Hum… » Mes paupières closes, je ressentais chaque geste, chaque caresse, chaque baiser au centuple. Son souffle chaud effleurait ma peau, créant des frissons délicieux qui se propageaient le long de ma colonne vertébrale. Ses lèvres douces et expertes parcouraient mon cou avec une délicatesse exquise. Et je devais bien admettre que si la fellation m’avait fait un sacré effet, sentir la bouche de Parker se perdre dans mon cou éveillait en moi bon nombre de sensations tout aussi agréables.

Et elle se jouait de moi, de ma résistance et de l’envie de l’embrasser. Sa bouche, vile et audacieuse à la fois, se détournait au dernier moment, éveillant en moi une légère frustration. Elle me taquinait et j’aimais ça, assez pour retenter presque immédiatement ma chance. Je n’en demeurais pas moins avide de connaissances et le faisais savoir.

« — Si je suis plein de bonne volonté, ça laisse sous-entendre que la marge de progression est intéressante, n’est-ce pas ? » fis-je entendre d’une voix rauque après que nos lèvres se soient retrouvées autour d’un baiser enflammé et langoureux. « — Et toi, qu’est-ce que tu aimes ? » lançais-je plein d’audace, visiblement plus au fait de mes capacités réduites depuis l’accident. Heureusement pour nous, Parker était bien plus raisonnable que moi. « — Je n’ai pas mal, tu sais ! » Mais c’en était fait et elle m’incita à me relever, ce que je fis sans opposer la moindre résistance. Le pouvais-je ?

Alors, ma main se glissa dans la sienne avant que je ne vienne à nouveau m’insérer en elle.

Nos souffles se mêlaient, nos mouvements devenaient de plus en plus synchronisés, le plaisir montait en moi ; une montée vertigineuse vers l’extase partagée. Chaque sensation était décuplée par notre complicité, chaque caresse nous rapprochait un peu plus. Nous étions deux âmes qui se cherchaient, qui se trouvaient, je lui appartenais, autant qu’elle m’appartenait à présent. Je n’en demeurais pas moins déterminé à la combler, à la faire vibrer de plaisir, à lui donner tout ce qu’elle désirait sans pour autant omettre la tendresse et modérer la passion pour préserver nos deux corps meurtris.

« — Comment te sens-tu ? » demandai-je après quelques minutes, mon souffle court, tandis que l’inquiétude doucement s’insinuait en moi. Je veillais à ne pas faire de gestes brusques, tant pour moi que pour elle, même si j’étais sûr qu’elle ne se ménagerait pas. « — Ton élève est-il à la hauteur ce soir ? » Je m’approchais à nouveau pour l’embrasser délicatement tout en continuant nos mouvements de va-et-vient. La cadence était mesurée, nous dansions une danse sensuelle et envoûtante. Nos bassins se rejoignaient harmonieusement, s’unissant dans un mouvement lascif, mais intense.

Et alors que je sentais une chaleur légère étreindre mon bas-ventre, ma respiration se fit un peu plus difficile, presque douloureuse. « — Pas maintenant », murmurais-je en tâchant de prendre sur moi. La sensation intense qui m’envahissait était puissante, mais je savais qu’il était nécessaire de ralentir et de me contrôler pour ne pas précipiter les choses. « — Ma respiration commence à être douloureuse. » Je me devais de ne rien lui cacher au risque de la faire culpabiliser. Mais je m’en voulais de me sentir si diminué alors que mon désir pour elle continuait de me consumer, à mesure que je me sentais entrer en elle plus profondément. Malgré cela, je voulais lui donner tout ce qu’elle désirait, mais il fallait que nous trouvions ensemble un rythme qui nous permettrait de profiter pleinement de cet instant sans nous brusquer.

« — Peut-être qu’un lit le tien… serait plus… confortable ! »




[ @"Miss Parker" ]





    You are my greatest weakness.
    Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
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Message# Sujet: Re: L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod   L'indifférence aussi est une blessure \ Ft Jarod Icon_minitime1Mer 6 Sep - 23:11

L'indifférence aussi est une blessure

Feat Jarod Russel

Jarod

et son besoin de verbaliser sur toute chose ou expérience. Je n'étais pas habituée à tant de parlotte, surtout dans un tel moment, si intime. Mais c'était sa façon d'être et je voulais avant tout qu'il se sente bien. Nos corps respectifs avaient été soumis à bien des traumatismes et j'avais été si inquiète pour mon caméléon... Tous ces jours dans l'attente de nouvelles et l'angoisse de ne jamais en avoir, qu'il se soit passé le pire... L'ignorance est le pire des fardeaux. Sans parler des douleurs à la tête qui m'assaillaient depuis que j'avais quitté ce l'audit hôpital...

Et finalement il était là, dans mes bras, ou plutôt entre mes cuisses. Plaisir coupable. J'aurais effectivement pu culpabiliser, mais je n'en étais plus là. Je découvrais plutôt un sentiment nouveau. Je ne savais ce que c'était, ou plutôt je ne voulais pas me l'avouer. Je préférais prétendre me concentrer sur le moment présent. Et ce moment était délicieux, comme les fois précédentes.

Jarod semblait soucieux d'apprendre davantage et me positionnait au poste de professeur. J'esquissai un sourire en coin qui aurait pu se vouloir ironique.

- Je n'enseigne rien moi, je ne suis pas apte à évaluer une progression de ta part. Tu assures, t'inquiète.

Je m'empressai de retrouver ses lèvres après ces quelques palabres, avant de réaliser qu'il souffrait peut-être de cette position. Ses côtes avaient été sévèrement malmenée avec cette explosion dans l'attraction, et je me doutais que chacun de mes mouvements sur lui viendrait réveiller ses douleurs. Je savais combien les côtes étaient sensibles, aussi, je voulus le soulager un peu en le laissant gérer la cadance, nous entraînant à l'arrière du canapé pour adopter une autre position dont j'ignorais le nom, et je m'en foutais, lui debout et moi appuyée les fesses contre le dossier.

La douceur était de mise cette fois et je devais reconnaître que c'était appréciable. Les sensations étaient différentes mais tout aussi délectables. Je savourais chaque caressé, chaque baiser, chaise va-et-vient, sentant mon corps frémir, frissonner, ou se réchauffer. La voix de Jarod s'eleva doucement pour le demander comment je me sentais. Je n'était point habituée à tant de galanterie, il fallait le reconnaître.

- Bien, et toi ? répondis-je dans un souffle.

Nos bouches s'étaient encore retrouvées dans un ballet langoureux, avant que je ne l'entende murmurer. Étonnée, je cherchai son regard du mien. Quelque chose n'allait pas apparemment et il mentionna qua sa respiration se faisait douleureuse. Cette information me dit l'étonnant effet de me serrer le cœur.

- On arrête alors.

Je le laissai se retirer, reprenant mon souffle. Je ne voulais pas qu'il ait mal, c'était hors de question. Il proposa alors un lit, le mien en l'occurrence.

- Tu es sûr que l'effet ne sera pas le même ?

Néanmoins, je pris sa main pour l'entraîner dans ma chambre. Je réalisais que c'était la première fois que je l'y emmenais... Lui qui savait tout et espionnait tout le monde, était-il déjà venu sans que je ne le sache ?





[ @"Jarod Russell" ]



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