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 Foolish game

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Mlle Parker
Mlle Parker
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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Mar 17 Aoû - 21:02

Jarod & Parker
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Cela me faisait toujours étrange d’avoir une conversation détendue, relax et pleine de taquinerie avec Jarod, j’avais l’impression de nous revoir dans notre jeune adolescence insouciante. Il me taquina encore et toujours sur mes talents culinaires, ou plutôt mon manque de talent en la matière.

- Eh oui wonder boy, c’est le nouveau règlement et il s’applique dès à présent. Nooon, non ! Pas de stage ! Hors de question. Tu tiens vraiment à faire prendre le risque à quelqu’un de m’agacer alors qu’il y a des couteaux à disposition ?

Vu mon degré de sociabilité, il ne valait mieux pas que je sois confrontée à un inconnu qui tenterait de m’enseigner quelque chose.
Je fus néanmoins surprise, et agréablement, que mon caméléon se propose d’être mon cobaye si d’aventure je me risquais à tenter quelques massacres en cuisine. J’esquissai un sourire.

- Bien, on verra.

Une fois sur la terrasse, nous voilà rendus à parler alcool puisqu’il m’avait proposé du vin, et qu’il me savait aussi amatrice de whisky. J’aimais les alcools fort et je trouvais dans cet alcool-là quelque chose qui me convenait. Je ne pus m’empêcher de rire.

- Oui en effet, la tolérance à l’alcool s’acquiert avec, disons, l’expérience. Plus tu t’entraînes à boire et plus tu vas tolérer l’alcool. C’est pour ça qu’on n’est pas tous pompette en même temps pour une même quantité ingurgitée.

Mais il me fallait parler de Lexa. Cette histoire me trottait dans la tête et j’avais besoin d’avoir des éclaircissements. Jarod me les fournit alors sans attendre. Et j’appris que Lexa était désormais veuve. Une pointe de culpabilité m’envahit alors que je n’avais pas su cela, je n’avais donc pas été la voir. Je savais néanmoins, et heureusement pour elle, qu’elle avait d’autres amies sur qui compter.

- Arrête, il fallait que tu foutes le camp, c’était une question de vie ou de mort. Le Centre continue à vous chercher, toi et Kassandra. Tu crois quoi, ils sont sur les dents ! Votre disparition les met en danger, en plus de ralentir leurs recherches. Tu as bien fait de te barrer, maintenant, le Centre pense que tu es dans un autre Etat.

La proposition de l’inviter avec moi ici me déplaisait, je craignais pour leur sécurité à tous les deux, en revanche, l’idée d’aller la voir à tour de rôle était plus à-propos selon moi ?

- Oui, je l’appellerai demain pour savoir quand elle veut que je passe.

Je le vis s’approcher et mon coeur se serra d’impatience, mais malheureusement, ce fut à ce moment que la commande arriva. Je fermai les yeux de déception en laissant mon hôte aller chercher ladite commande. Puis je me levai en l’entendant appeler.

- Super, je meurs de faim.



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Jarod Russel
Jarod Russel
Caméléon
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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 0:59

Jarod & Parker
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La voir ici relevait presque du miracle, autant que cette prémisse de relation qui nous unissait l’un à l’autre. Mais à bien y réfléchir, était-ce vraiment une prémisse ? Nous nous connaissions depuis si longtemps. Alors nous étions bien loin des prémisses d’une relation. Mais qu’étions-nous dans ce cas ? Cette récurrence me revenait à chaque fois que je pensais à mademoiselle Parker ; et comme j’y pensais souvent je ne pouvais échapper à mon questionnement sans réponse ; ce qui est frustrant pour un génie. Finalement, je crois que je me pose trop de questions, ce qui sur le long terme pourrait nuire à la spontanéité de ces petits moments que nous partagions ensemble. Donc le mieux à faire serait de mettre mon cerveau sur « off » bien que je doute de la faisabilité d’une telle alternative. « Jarod, tu recommences ! » C’est fou ce que je peux m’exaspérer parfois.

— En théorie, il faut un temps d’adaptation pour appliquer un nouveau règlement non ? J’étais un tantinet perplexe et cherchais à avoir un éclaircissement avant de comprendre que le troisième degré était au centre de la conversation sur la thématique culinaire. — Ok pour le bien de tous, je t’exempte du moindre stage alors. Au pire, si vraiment tu veux gagner quelques skills en cuisine, tu as les tutos sur YouTube. De ce que j’ai compris, on apprend pas mal de choses sur cette plateforme ; même à faire des gâteaux. J’en profitais à nouveau pour lui lancer une petite pique, rebondissant allègrement sur le souvenir de ce gâteau réalisé pour la fête des Pères, il y a fort longtemps. Chacun ayant le droit à une seconde chance, j’acceptais de jouer les cobayes si d’aventure la demoiselle se décidait à enfiler un tablier un jour. — Comme tu dis, on verra. Et puis j’ai un estomac solide donc ça devrait le faire. 

La terrasse nous appartenait ainsi que la vue qui allait avec. Les couleurs étaient sublimes et malgré ce spectacle quotidien, je demeurais incapable de me lasser de cette contemplation en très bonne compagnie qui plus est. Et voilà que déjà dans l’horizon teinté d’un dégradé d’orange, paraissait la lueur oscillante d’une étoile, puis d’une seconde un peu plus loin alors que le soleil achevait de disparaître. Un nouveau sujet de conversation animait déjà nos échanges.

— Je devrais sortir mon carnet et prendre des notes. On porte un toast ? Nos regards se croisèrent à nouveau tandis que nos verres s’entrechoquaient. En portant le liquide à mes lèvres, je devais bien reconnaître que ce n’était pas désagréable de savourer un aussi bon vin autant que d’observer le bordeau de sa robe et les quelques aromes qui s’en dégageaient après avoir agité avec parcimonie le vin. Tout n’était que légèreté, du moins c’était le cas avant que Parker n’évoque Lexa ; ravivant presque aussitôt ma culpabilité et le pourquoi de ma fuite. Malgré les arguments de la charmante demoiselle à mes côtés, je peinais à focaliser mon regard ailleurs que sur la mer.

— A mes dépens mon instinct de survie a prit le dessus. Mais j’aurais pu l’en empêcher. Il aurait été plus logique qu’il me laisse sa place. Il avait une femme, des enfants, une famille. Et moi je n’avais rien ni personne. Triste réalité, mais que pouvais-je y faire ? Revenir en arrière ? Impossible. Je devais l’accepter à présent et vivre avec, autant que vivre avec le Centre toujours à ma recherche de toute évidence et de Kassandra qui plus est. — Est-ce qu’on pourrait s’il te plaît éviter certains sujets, comme le Centre par exemple ? Je me fiche pas mal de savoir qu’ils me cherchent encore.  Je sentais la colère poindre à l’horizon et elle devenait un peu plus vivace ces derniers temps, plus encore lorsqu’il était question du Centre.

— Ça fera plaisir à Lexa que tu l’appelles et que tu passes du temps avec elle. Et je suis certain que ça te fera aussi du bien, madame, l’antisociable. Je me risquais à la titiller autant que je me risquais à l’approcher ; malheureusement pour nous le livreur était ponctuel. C’est donc un tantinet frustré, mais prenant grand soin de ne rien laisser paraître que je m’en aller ouvrir pour récupérer la précieuse commande.

— Reste assise ! Je m’occupe de tout. Bien que théoriquement je n’aie pas grand-chose à faire. Effectivement, il me suffisait de déposer le tout sur la table tandis qu’une à une, les guirlandes solaires s’allumaient pour nous éclairer et donné un peu plus d’intimité au lieu. — Puisque nous sommes deux à crever la dalle, j’ai bien fait de prendre un surplus. Mais avant toute chose, j’ai quelque chose d’important à faire. Je m’approchais donc d’elle avant qu’elle ne s’assoie. Et sans rien ajouter, de peur que l’on vienne à nouveau mettre à mal ce moment, je vins déposer délicatement mes lèvres contre les siennes avant de légèrement me détacher, mais pas trop, si bien que nos fronts se touchaient. — Salut ! tentait-je — C’était trop bref non ? Et sans me faire prier, je m’approchais à nouveau pour lui offrir un baiser certainement moins chaste et plus langoureux que le précédent.




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Mlle Parker
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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Mer 1 Sep - 20:08

Jarod & Parker
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Je savais que je n’avais rien à foutre ici, mais c’était plus fort que moi… Et ce lieu neutre, ça m’arrangeait bien parce qu’au fond, je ne pouvais le nier, j’avais envie de passer du temps avec lui. Jarod était la seule personne qui me ramenait à la normalité, à des instants de ma vie où j’étais heureuse : mon enfance quand ma mère était encore en vie. Nous n’étions plus des enfants à présent, et nos jeux avaient changé, mais c’était ainsi, en cet instant, je ne pouvais faire autrement que rester avec lui, alors qu’il avait disparu et que je m’étais tant inquiétée pour lui.

- Laisse tomber la théorie, en pratique, c’est comme ça, ajoutai-je avec un clin d’oeil, gardant néanmoins une mine sérieuse.

Je secouai la tête face à l’argumentation de Jarod sur Youtube et les tuto cuisine.

- OK, merci du conseil, marmonnai-je, peu convaincue par l’idée.

Nous pûmes ensuite savourer un apéritif composé d’un verre de vin. Le moins que l’on puisse dire, c’était que le caméléon s’était adapté, il savait recevoir et avait la vaisselle approprié.

- A ton retour alors, proposai-je avant que nos verres se ne heurtent dans un joli tintement.

Le vin était bon. Et le sujet de conversation s’orienta sur Lexa et le décès de son mari que j’apprenais à l’instant. Je culpabilisais de ne aps avoir été là pour ma seule amie, et Jarod, lui, culpabilisait de ne pas avoir pris la place de cet homme.

- Tu pouvais pas savoir, Jarod, arrête de te flageller de la sorte, ça ne sert à rien. C’est arrivé, personne n'y peut rien, maintenant il faut remonter la pente.

Perdre quelqu’un qu’on aimait était terrible, j’avais perdu ma mère toute jeune, je savais donc ce que cela faisait et que cela changeait toute une vie. Et très égoïstement, j’étais heureuse que Jarod ne se soit pas sacrifié. Jarod voulait éviter de parler du Centre, et disait se ficher de savoir qu’ils le cherchaient. Moi, je ne m’en fichais pas, j’étais en première ligne et je ne voulais pas le voir se faire choper par Novàk ou une autre personne. Je serrai la mâchoire, comprenant que ça ne servait à rien d’insister à ce propos ce soir. Je me contentai de ne pas répondre, braquant mon regard sur l’océan et buvant une nouvelle gorgée.
Mon caméléon reprit sa bonne humeur cependant, me parlant de Lexa et du bien que cela me ferait de la voir, moi l’antisociale. Je tournai la tête vers lui avec un froncement de nez.

- Je vois pas ce que tu veux dire, je suis très sociable !

Mais la livraison coupa cette conversation. Tant mieux, je commençais à avoir faim et mon hôte aussi. Il partit récupérer le tout et revint, refusant mon aide. Après qu’il ait tout posé sur la table de la terrasse, il revint vers moi et m’embrassa.

- Salut… répondis-je, un peu décontenancée.

Il m’embrassa à nouveau, plus langoureusement. Je sentis un frisson parcourir mes bras et mon dos, j’en avais la chair de poule. Je passai alors mes bras autour de son cou.

- Tu sais que si tu commences comme ça, on n’est pas près de manger…

Mais n’y résistant pas, je pris à mon tour l’initiative d’un baiser un peu plus ardent. Je ne savais pas ce qui m’arrivait, mais une chose était sure, aussitôt que nos lèvres se touchaient, j’étais incapable de me maîtriser.



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Jarod Russel
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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Lun 27 Sep - 18:52

Jarod & Parker
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À bien y réfléchir, c’est aussi fou que paradoxal. Mademoiselle Parker avait été mandatée pour me ramener au Centre. De ce fait, elle représentait une entrave à ma liberté ; et pourtant nous étions là, face à la mer, en toute quiétude dans une zone « neutre ». Pire encore, si dans les faits, la demoiselle était à considérer comme un obstacle à cette liberté que je chérissais tant ; ici et maintenant, elle représentait le semblant de normalité auquel je prétendais depuis si longtemps. C’était comme si un dôme avait été érigé au-dessus de nos têtes et que de ce fait, ainsi « protéger » nous pouvions vivre un semblant de vie normale à l’intérieur de cet espace, qui désormais n’appartenait qu’à nous. Oserais-je parler de magie ? Probablement, bien que mon esprit cartésien émette quelques doutes. Toujours est-il que nous étions là, face à la mer, sans personne pour nous rappeler la folie à laquelle nous nous prêtions en restant ensemble.

J’ai le cœur qui cogne un peu plus quand je songe à cette impossibilité d’amour qui trône au-dessus de nos têtes. Ainsi, sommes-nous devenus bien malgré nous et avec quelques kilomètres supplémentaires au compteur, la version moderne des amants de Vérone ? Eux qui à cause de la rivalité de leur famille respective, n’avaient pas le droit de s’aimer. À bien y réfléchir et à bien des égards, notre histoire ressemble beaucoup à celle de Roméo et Juliette. Toutefois, j’espère juste que nous échapperons à une fin dramatique si un jour un dénouement se profile.

Je ne pouvais le nier, et un semblant de regard sur elle suffisait à me rappeler combien elle m’avait manqué durant mon court exil. Me voilà rendu à rédiger dans un coin de ma tête, toutes ces petites choses que j’aime chez Parker, à savoir… J’aime sa façon de répondre sans filtre à mes questions, même les plus idiotes. J’aime sa façon de sourire lorsqu’elle croit ne pas être observée. J’aime son insolence et sa façon de se rire de moi lorsque paraissent mes défaillances concernant les us et coutumes de l’extérieur. J’aime ses petits clins d’œil audacieux, qui en disent bien plus que des mots ; en l’occurrence, j’aime ses sous-entendus. J’aime le passé qu’elle me rappelle, et ce malgré le lieu où tous nos souvenirs prennent vie. J’aime ce qu’elle est dans sa globalité, j’aime sa force, sa faiblesse… À vu d’œil, je pourrais parler de mademoiselle Parker pendant des heures, là est le problème.

— Hum… Ton attitude trahit tes mots. Je parle là de ton manque de conviction concernant YouTube et les tutos. Je t’assure qu’il ne faut pas dénigrer ce que peut parfois nous apporter la modernité. Pour avoir passé quelques minutes, voire heures sur YouTube, je peux te dire qu’on en apprend des choses et que certains tutos peuvent éventuellement s’avérer utiles. J’arriverai à te faire changer d’avis, je n’en doute pas. Oui, comme lorsque nous étions enfants. J’arriverai aisément à coup d’arguments à lui faire reconsidérer certaines choses. Peut-être qu’avec un peu de chance, j’en étais toujours capable, même après toutes ces années.

Voilà qu’à présent en plus de profiter de la vue, nous savourions un verre de vin tout en portant un toast comme le voulait la tradition. C’était un moment parfait, en bonne compagnie et sans la moindre fioriture. — A mon retour ! Le sourire aux lèvres et sans quitter son regard, je laissais mon verre s’entrechoquer au sien comme il était d’usage. Le vin était délicieux, pourvu d’une senteur tout aussi agréable et liquoreux comme il le fallait. Mais de toute évidence, la légèreté du moment n’était pas appelée à perdurer, car bien malgré moi ma culpabilité venait de reprendre le dessus au détour de la conversation. J’avais beau essayé de reprendre le dessus force est de constater que je n’étais pas encore parvenu à faire totalement mon deuil et me défaire, par la même occasion, de cette culpabilité inhérente à celle du survivant. Parker aussi s’en voulait de ne pas avoir été présente pour la veuve de Tony, qui jadis fut une amie, mais contrairement à moi, elle ne laissait pas la culpabilité l’étreindre au point de constamment se flageller d’être encore là. Mais ses mots trouvèrent écho en moi, autant que l’intensité de son regard appuyé dont je ne pouvais me défaire. En avais-je seulement envie ?

— Tu as sûrement raison , laissais-je entendre presque dans un murmure tant la conviction n’était pas de mise avant de légèrement me braquer lorsqu’il fut à nouveau question du Centre. Je ne voulais pas insister sur ce sujet et mon interlocutrice non plus de toute évidence. Ce qui m’amena à penser que peut-être il serait salutaire d’ajouter une nouvelle close à notre « règlement » à savoir éviter les sujets qui fâchent et plus précisément tous ceux qui touchent de près ou de loin le Centre ?

Le livreur arriva ensuite, nous délivrant d’une attente trop dure pour nos estomacs. Un peu coupable d’avoir alourdi l’ambiance avec ma satanée culpabilité à deux balles, j’étais dès lors bien décidé à rattraper le coup. Pour ce faire, je déposais en amont le repas sur la table de la terrasse, avant de déposer mes lèvres contre celles d’une Parker surprise par l’initiative. Le chaste baiser devint ensuite un peu plus audacieux et langoureux en bouche. De toute évidence, celle pour qui mon cœur cognait avec ardeur n’était pas en reste. Dès lors, elle passa ses bras autour de mon cou ; un geste qui pour une raison que j’ignore, me fit un bien immense autant que de plonger mon regard dans celui de celle qui se refusait encore à entendre son prénom, même prononcé par ma bouche.

— Oui je sais… J’eus à peine le temps de lui répondre qu’à son tour elle captura mes lèvres avec ardeur, si bien que je résistais mal à l’envie de laisser mes bras entourer sa taille fine. — Hum… fis-je entendre malgré tout en me détachant légèrement et à bout de souffle dans notre étreinte buccale fut intense. — J’ai très envie de toi, mais j’ai aussi très faim , dis-je avec candeur en conservant cette douce proximité. Mes lèvres vinrent ensuite se poser sur le bout de son nez avec de frôler son front. — Il n’y a qu’avec toi que je me sens bien c’est fou… Bon sur ces paroles mièvres je te propose de déguster ce merveilleux assortiment asiatique avec du bon vin qui plus est, tout en savourant la vue.  Mes lèvres trouvèrent à nouveau les siennes avec plus de douceur cette fois.  — Et après je te laisse choisir le programme, bien que j’ai une petite idée en tête. Mon regard joueur en disait long, assez pour qu’elle comprenne du premier coup.




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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Mar 5 Oct - 21:35

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Youtube et les tutos… Non mais franchement ! C’était bon pour les autres tout ça, mais pas pour moi, j’avais autre chose à faire. Je secouai la tête en fixant Jarod du regard. Toujours aussi entêté.

- T’es sûr qu’y a que sur Youtube que t’as appris des choses ? demandai-je avec une pointe de malice.

Un verre de vin… ce n’était pas du whisky mais c’était un bon début pour détendre un peu l’atmosphère. Je découvris un Jarod extrêmement touché par le décès de son collègue et probablement ami. Pouvait-il en être autrement ? Je n’aurais pas dû être étonnée, je savais que les caméléons avaient des émotions exacerbés. Jarod ne dérogeait pas à la règle et c’était sans doute ce qui était le plus dangereux pour lui. J’essayai néanmoins de lui faire entendre raison, il ne pouvait endosser la responsabilité d’un accident, aussi déplorable fut-il.

Fort heureusement, la commande de sushis arriva, de quoi nous distraire un peu de toute conversation qui appesantissait l’atmosphère. Le retour de mon hôte me surprit de par le baiser qu’il m’offrit, un baiser auquel je ne sus résister pour lui répondre. Je m’en voulais déjà d’être aussi faible face à lui et de ne pas réussir à conserver une distance acceptable, mais c’était plus fort que moi, chaque fois que nos lèvres s’effleuraient, le désir pointait le bout de son nez. Mais le caméléon me fit comprendre qu’il voulait d’abord manger.

- Les besoins primaires, hein ? rétorquai-je avec un sourire en coin avant de me saisir d’une paire de baguettes.

Il se réinstalla et nous pûmes entamer ce charmant plateau aux inspirations japonaises. Il fallait reconnaître que ce resto était pas mal.

- Ne fais pas comme si j’étais prévisible, je pourrais encore t’étonner, Wonder Boy.

Il était vrai que la vue était remarquable. Je n’aurais pas choisi ce spot, à sa place, tout simplement parce que c’était exposé, mais d’un autre côté, le Centre s’attendait à ce que ses fugitifs cherchent en effet un lieu caché… Alors peut-être qu’il avait raison de loger ici ? Je n’en savais rien, je n’étais pas devin, mais toujours était-il que je ne le balancerais pas, du moins, je ne donnerais pas l’information capitale que je détenais en étant en connaissance de son lieu d’habitation.
Je le laissai engloutir le dernier sushi avant de braquer mon regard vers l’océan dont les vagues étaient seulement trahies par leur son et le reflets de la lune et des étoiles.

- T’as déjà pris un bain de minuit ? demandai-je avant de tourner mon regard vers lui.

J’ignorai ce qu’il avait pu faire depuis un an et demi qu’il était en cavale, enfin, j’en avais des bribes de par les indices qu’il avait laissés çà et là au cours des douze premiers mois, mais de sa vie personnelle, je ne savais pas grand-chose finalement.
Je me levai de ma chaise et commençai à me défaire de mon blouson que j’envoyai sur ladite chaise.

- Lève tes fesses, on descend à la plage.

Et sans tellement lui laisser le choix, après avoir retiré mes bottines et mes chaussettes, je sautai par-dessus sa rambarde de bois pour atterrir sur le sable.



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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 7 Nov - 14:18

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J’esquissais un sourire en la fixant, elle qui semblait légèrement sceptique sur YouTube et ses tutoriels. Je savais qu’elle avait d’autres préoccupations que celle de trainer sur internet, mais je n’étais pas prêt à lâcher l’affaire pour autant. Car si elle était entêtée, je l’étais autant si ce n’est plus.  — J’ai appris pas mal de choses, mais rien ne faut la pratique pour d’autres domaines.  J’avais compris où elle voulait en venir, ce qui justifiait la malice qui prenait vie sur mon visage tandis que je savourais quelques gorgées de vin.

La suite fut moins légère puisqu’il était question de la mort de Tony et de la culpabilité que je continuais à me trainer. Mais à ma grande surprise, mademoiselle Parker sut trouver les mots pour amoindrir ma peine ; elle qui pouvait prétendre maîtriser le sujet mieux que quiconque. Et je ne me serais pas offusqué de cela, du fait qu’il est vrai que la vie de la demoiselle n’était pas toute rose. Mais bien au-delà de ça, elle avait visé juste comme si elle me connaissait assez pour savoir quoi dire.

Et je ne serais dire pourquoi, cette sensation ne me déplaisait pas, bien au contraire. Car si elle me connaissait par cœur, je pouvais moi aussi prétendre le maîtriser. Il me suffisait d’un regard pour déceler ce qu’elle avait en tête ; une parole pour traduire son état d’esprit ; un geste même le plus anodin pour la comprendre. Qu’elle était fascinante malgré tout, assez pour que je me laisse piéger à la regarder durant de longues minutes, peut-être même plusieurs heures. Mais bien au-delà du magnétisme, j’arrivais à la conclusion que je me sentais bien avec elle, assez pour entrevoir une prémisse de la notion de foyer. Je préférais toutefois taire mes paroles pour ne pas la brusquer et parce que je demeurais incapable d’oublier la menace aux alentours, un danger qui, malheureusement, nous empêchait de vivre ordinairement.

Mais ici, à l’abri des regards, nous pouvions malgré tout esquisser une forme de normalité. Et résistant mal à l’attraction qu’elle exerçait sur moi, je ne pus m’empêcher d’apposer mes lèvres aux siennes pour me repaître de sa chaleur, son odeur, de tout son être. Un baiser que je voulais chaste, mais qui semblait incapable d’arborer un tel caractère en la présence de Parker et de ses lèvres audacieuses. Le désir m’assaillit presque aussitôt, mais mon ventre bruyant s’immisça dans l’échange, me rappelant à quel point j’avais faim ; trop pour l’ignorer.

 — Effectivement, difficile de lutter contre ses besoins primaires. Quoique lorsqu’il est question d’une belle brune au regard azur, difficile de définir de quels besoins primaires il est question , m’exclamais-je en posant délicatement mes lèvres contre les siennes avant de me saisir de mes baguettes et de prendre place. Ainsi nous pûmes commencer à nous délecter de ce merveilleux assortiment de spécialités asiatiques. C’était agréable, autant que de passer du temps avec elle, sans prise de tête, juste nous deux, comme avant.

 — Ah mais je n’oserai pas dire que tu es prévisible, mais si tu veux m’étonner, je t’en prie, surprends-moi !  dis-je sur le ton du défi en savourant aussi la magnifique vue qui s’offrait à nous. J’avais bien choisi mon lieu de vie, assez pour ne pas regretter mes anciennes planques. Ici en plus de me sentir vraiment chez moi, je profitais pleinement de la liberté et de tout ce dont le Centre m’avait privé à commencer par la mer et le simple fait de voir les vagues venir mourir sur le récif.

— Il n’y a pas à dire, ces sushis sont délicieux.  Je venais de m’engloutir le dernier d’entre eux, incapable de lutter contre ma gourmandise. Parker, elle, laissait son regard se perdre dans l’horizon presque insondable sans le soleil qui avait déserté les lieux. Je pouvais notamment voir à quel point la guirlande que j’avais récemment installée habillait la terrasse.

 — Un bain de minuit ?  Surpris par la question, je n’étais pas capable de mieux en matière d’argument. Je fixais alors le cadran de ma montre. — Il n’est pas encore minuit, tu sais.  Elle avait au préalable commencé à se dévêtir et proposait dès à présent de regagner la plage. — Quoi ? Maintenant ?  J’eus à peine le temps de riposter qu’elle était déjà en train de se diriger vers la grève éclairée par la lueur naissante de l’astre lunaire.

— On risque d’attraper froid, tu sais.  Mais de toute évidence, mes paroles n’avaient pas la moindre incidence sur elle.  — C’est quoi un bain de minuit ?  lançais-je presque timidement, incapable de comprendre pourquoi elle voulait se jeter à l’eau à une telle heure.  — Quoi ?  Elle venait de poser un regard plein de sous-entendus sur moi.  — Je dois me déshabiller c’est ça ?  C’était évident, mais pas assez pour moi de toute évidence.





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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Mer 24 Nov - 16:58

Jarod & Parker
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J’aurais pu dire que les rencontres avec Jarod se suivaient et se ressemblaient, mais c’eut été mentir. Je ne savais jamais à quoi m’attendre quand nos chemins se croisaient, et ils ne se croisaient pas assez à mon goût… Un avis que je gardais secrètement pour moi. Je savais aussi que la rareté de nos retrouvailles étaient mieux pour lui, pour garantir sa sécurité, et j’étais également consciente qu’un secret ne le restait jamais longtemps… Combien de temps cela prendrait-il avant que le Centre ne capte que je ne faisais pas mon travail à cent pourcent ? Avant que Sydney ou Weather ne me grille ?

Mais ce soir, je voulais rester loin de ces questionnements qui me serraient le coeur quand j’y songeais. Je voulais profiter de retrouver Jarod, d’être avec lui, d’oublier ma morne existence au profit d’une vie quasiment normale, un peu comme celle de Lexa. Déguster des sushis et du vin en contemplant la vue nocturne magnifique qui s’offrait à nous, raconter n’importe quoi, ou plutôt écouter Jarod raconter n’importe quoi… C’était comme regarder un film niais de Noël mais en être l’héroïne.

Puis, le repas terminé, je l’enjoignis à venir sur la plage séance tenante, ouvrant le passage une fois défaite de mes chaussures. Comme à l’accoutumée, le caméléon posa mille questions auxquelles je pris soin de ne pas répondre. Il me suivi jusqu’aux abord de l’eau et je me retournai vers lui en commençant à me dévêtir. Il me demanda s’il devait le faire aussi et je hochai la tête.

- A moins que tu ne veuilles plonger tout habillé ?

Etait-ce l’alcool qui me donnait des idées aussi stupides ? Aucune idée, mais une fois immergée jusqu’à la taille, j’eus un mouvement d’inspiration, surprise par la fraîcheur de l’eau.

- Allez, bouge-toi Wonder boy !

Il me demanda ce qu’était un bain de minuit… Je secouai la tête en le regardant.

- Qu’est-ce que t’as appris depuis tout ce temps dehors ? ironisai-je.

Une fois qu’il se fut enfin décidé à me rejoindre, je m’approchai de lui et me collai à son corps, histoire de nous réchauffer tous les deux.

- Un bain de minuit, c’est ça, soufflai-je dans un murmure avant de l’embrasser à pleine bouche.

Ce contact me réchauffa d’autant plus, bien qu’un frisson parcourut mon corps. J’étais bien avec lui, dans ce moment hors du temps qui nous appartenait, comme si nous pouvions être des personnes différentes, comme s’il n’était pas un fugitif et que je n’étais pas à sa poursuite.

- Est-ce que je t'ai surpris, finalement ? demandai-je avec un sourire en coin.



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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 12 Déc - 19:29

Jarod & Parker
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Nous jouions la partition d’un jeu interdit que je ne pouvais oublier malgré les efforts. Je n’étais malheureusement pas assez naïf pour omettre le fait que nous n’étions pas destinés à être ensemble. Mais ici, la magie des lieux me permettait étrangement d’oublier l’espace d’un instant ces jeux interdits auxquels nous nous prêtions. Comment lutter ? Je n’avais pour l’heure aucune réponse. Mais avais-je vraiment envie de lutter ? Pour la toute première fois de ma vie, je me sentais totalement libre ; une liberté paradoxalement embellie par Parker. J’étais à peu près certain qu’elle se posait autant de questions que moi et que dans sa tête se jouait une lutte quasi perpétuelle entre le sens du devoir et la passion. De toute évidence, la passion était prompte à l’emporter ; mais pour combien de temps ? Je préférais ne pas trop me pencher sur ce raisonnement ; seul comptait l’instant présent.

Mon regard quittait difficilement le sien, j’étais pour ainsi dire content de la retrouver et de passer du temps avec elle ; cela rendait ma peine et mon sentiment de culpabilité presque anecdotiques. Elle avait trouvé les bons mots sans vraiment cogiter ; preuve qu’elle me connaissait assez bien même si elle se refusait à l’admettre à voix haute. J’aurais presque eu envie de lui faire entendre à quel point elle était belle sous la lumière de cette charmante guirlande solaire qui prenait vie à mesure que l’astre diurne s’éclipsait. Il y a tant de choses que j’avais envie de lui dire ; je préférais toutefois restreindre mon exaltation bien que mon sourire ne puisse se résoudre à disparaître totalement.

Le repas s’acheva dans la bonne humeur et sous l’égide de l’aventurière Miss Parker qui, de toute évidence, avait une idée derrière la tête. Il était question « d’un bain de minuit » une proposition surprenante au vu de l’heure ; à moins bien sûr qu’il ne s’agisse là que d’une image. J’acceptais donc de la suivre un tantinet septique jusqu’à la plage. C’est alors qu’elle commença à se déshabiller donnant davantage de force à mon incompréhension. — On peut nager habillé, tu sais !  Mais j’étais à peu près certain que je n’aurais pas le dernier mot. — Qu’est-ce que tu ne me fais pas faire ?!  Et me voilà contraint de me déshabiller à mon tour. — Un peu de patience, chère Mademoiselle Parker !  Elle venait de s’immerger alors que je peinais à retirer mes chaussettes. — J’arrive !  Je n’étais pas vraiment convaincu par ce que nous étions en train de faire, mais j’acceptais de me laisser prendre au jeu tout en me questionnant comme toujours.

— J’ai appris bien des choses depuis que je suis dehors…  Je dus m’arrêter l’espace d’un instant, constatant à quel point l’eau était froide. — Put… c’est froid ! Bordel !  Je n’avais d’autre choix que de m’immerger totalement ce que je fis sans attendre avant de me passer la main dans les cheveux. — Mais je n’ai pas appris à prendre un bain de minuit.  La voilà qui s’approche de moi avant d’enfin se coller contre mon corps nu et transit de froid. Je n’eus pas le loisir d’en dire davantage que déjà ses lèvres se plaquèrent contre les miennes. Jamais aucune femme ne m’avait embrassé avec autant de fougue, c’était pourtant si agréable que je ne pus résister à l’envie d’y répondre plus langoureusement en laissant mes bras cercler sa taille fine. — C’est très agréable…  Nous demeurions collés l’un à l’autre — Donc si j’ai bien compris, le bain de minuit c’est une baignade à poil ? demandait-je amusé avant qu’elle ne me demande avec malice si elle m’avait surpris.

 — Je dois bien admettre que tu m’as surpris et que j’ai bien aimé me faire surprendre.  Je m’approchais à nouveau, mais pour l’embrasser avec un peu plus de douceur cette fois avant de remettre un peu de distance. — J’aime encore plus sentir ton corps nu contre le mien… Hum qu’avez-vous fait de moi, mademoiselle Parker ? 




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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 26 Déc - 3:57

Jarod & Parker
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Je devais le reconnaître, mais sûrement pas devant Jarod, j'étais quelque peu émêchée. Il fallait dire que tant de sentiments opposés m'avaient traversée ces derniers temps, et encore une heure auparavant j'étais en colère après Jarod, puis soulagée, puis de nouveau dans la culpabilité de ce que je faisais avec lui et que je n'étais pas sensée faire, et ce que je ne faisais pas que je devrais faire. J'avais donc bien profité de cette bouteille de vin qu'il avait ouverte pour accompagné le repas et à présent me voilà bravant les fraîches températures nocturnes de la côte Atlantique pour lui prouver je ne sais quoi. Ou plutôt, d'après ses dires, lui faire vivre son premier bain de minuit. Sa réflexion quant à nager habillés me fit ricaner.

- Et tu penses que tu auras moins froid en étant dans l'eau habillé, petit génie ?

Nous y étions finalement tous deux immerés et sans le moindre vêtement. Ses remarques et réactions m'amusaient et je le manifestais sans doute un peu trop. Il n'y avait pas à dire, quand j'étais seule avec lui, il n'y avait plus d'agent de terrain du Centre, je redevenais cette petite fille en quête d'une amitié profonde et sincère, d'affection, d'une personne à qui faire confiance...

Une fois qu'il fut entrée dans l'eau, je m'étais donc rapprochée de lui jusqu'à me coller contre son torse et venir l'embrasser avec fougue, un baiser auquel il répondit avant de se détacher pour me demander confirmation sur le bain de minuit. Je hochai la tête. Néanmoins, une question me taraudait - j'avais ma fierté après tout-, c'était de savoir si j'étais parvenue à le surprendre, lui qui le réclamait. Un sourire s'afficha sur mon visage lorsqu'il avoua que lui. Je n'y pouvais rien, j'aimais gagnerm et si je ne pouvais définitivement pas le faire en exerçant mon métier, au moins y arrivais-je avec lui d'une autre façon.
Je n'eus pas le temps de réagir qu'il m'embrassa avec une douceur désarmante. Je sentis mon corps frissonner et ce n'était pas dû à la température de l'eau. Pour tout dire, je ne m'en rendais même plus compte. Mon corps était collé au sien et nous nous réchauffions mutuellement. Sa remarque me fit sourire et je plongeai mon visage dans son cou pour en embrasser la peau, remontant jusqu'à son oreille.

- J'ai envie de toi là, tout de suite, déclarai-je avant de mordiller son lobe d'oreille. A moins que l'eau ne soit trop froide pour toi ? hasardai-je finalement.

C'était plus fort que moi, j'aimais aussi le taquiner un peu.




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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Jeu 6 Jan - 20:28

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J’avais beau être « dehors » depuis plus d’un an, je continuais à découvrir des choses et le faire en compagnie de mademoiselle Parker ; en plus d’être agréable ; me ramenait presque inexorablement en arrière. À l’époque, nous étions enclins à laisser notre innocence nous éloigner de cette sordide réalité dans laquelle le Centre me plongeait. Mais tout était si simple surtout pour mademoiselle Parker qui n’était jamais à court d’arguments pour me faire passer outre les règles mises en place par Sydney. Son désir d’exploration étant à la mesure de son audace, il m’était difficile de lui résister et c’est encore le cas même des années plus tard. Quoi que je fasse, je demeurais le jeune Jarod piqué par la curiosité et avide de vivre quelques aventures exaltantes avec elle bien sûr. Puis être avec elle, bien au-delà de la découverte de nouvelles sensations, me faisait un bien fou. Loin de m’enfoncer dans la nostalgie, je me laissais aller à quelques reprises à exhumer de vieux souvenirs emplit d’un bonheur certes éphémère, mais qui avait le mérite d’avoir existé. Car même si tout se passait au Centre, avec la petite mademoiselle Parker, il m’arrivait d’oublier un court instant l’antichambre de l’enfer pour nous enfermer dans un monde qui n’appartenait qu’à nous.

Le bain de minuit, bien qu’il soit un peu tôt à mon sens, sonnait comme une nouvelle leçon dispensée par la demoiselle au regard insondable. C’était nouveau pour moi, assez pour faire émerger de naïves réflexions qui firent ricaner Parker sans que je ne m’en offusque toutefois.

— Il est vrai que d’un point de vue scientifique, il n’est pas recommandé de procéder de la sorte, lançais-je presque théâtralement avant d’enfin consentir à me dévêtir pour m’immerger à mon tour et ainsi la rejoindre. J’aurais pu jurer voir son regard se refléter dans l’eau, bercé par la clarté de la lune. C’en était presque trop poétique pour être vrai ; autant que la vision furtive de la petite fille qu’elle n’était plus depuis bien longtemps. Je me sentais presque honoré d’assister à cela, car à n’en pas douter, personne ne pouvait prétendre connaître cette facette de la demoiselle ; du moins, je l’espérais égoïstement, tout comme j’espérais ; naïvement cette fois ; être le seul à partager un bain de minuit en sa compagnie.

La fraicheur de l’eau était saisissante, surtout à cette heure de la soirée et nous obligea tout naturellement à nous rapprocher. Sentir son corps contre le mien ne me laissait pas indifférent autant que la fougue dont ses lèvres faisaient preuve m’incitant à en faire autant par plaisir et accessoirement pour nous réchauffer un peu. Mais je ne pouvais m’empêcher de poser des questions qui me valurent un hochement de tête de la part de cette femme qui, en plus de me donner éhontément chaud, faisait palpiter mon cœur à nul autre sans pareil. Cependant, ce fut à son tour de se laisser aller au jeu des interrogations et je compris assez rapidement qu’elle ne cherchait pas à assouvir sa curiosité.  Incorrigible mademoiselle Parker ! Ta fierté a besoin de se manifester.  Je trouvais ça adorable d’une certaine façon, car elle avait à cœur de me surprendre. À mon tour, je hochais la tête pour lui faire entendre raison, car il est vrai qu’elle était parvenue à me surprendre, agréablement qui plus est. Son sourire victorieux était quant à lui, la plus belle des récompenses et m’incita à venir déposer mes lèvres sur les siennes, avec une infinie douceur qui sembla la faire frissonner et l’amena à glisser son visage dans mon cou. À mon tour, je peinais à réprimer les mille et un frissons parcourant l’ensemble de mon corps, plus encore lorsque je sentis la chaleur de son souffle et le parcours qu’empruntait sa bouche pour rejoindre mon oreille. Elle savait s’y prendre et connaissait la moindre de mes faiblesses.

Ses mots résonnèrent agréablement à mes oreilles, tout comme le bruit des vagues venant mourir sur le récif et l’envolée de quelques laridés au loin. Et que dire de ses dents que certains disent acérées, saisissant malicieusement le lobe de mon oreille avant qu’à nouveau « ma chasseresse » ne fasse entendre sa voix suave, une ultime provocation ? — Comment pourrait-elle être trop froide alors que tu es collé à moi ?  Peut-être pensait-elle à autre chose en évoquant la froideur de l’eau.  — Même de l’eau froide ne mettrait pas à mal ma virilité. D’ailleurs, j’ai prévu de la faire parler ici et maintenant puisqu’une certaine jeune femme semble encline à quelques expériences aquatiques.  Je me collais un peu plus fort, sentant presque instantanément sa poitrine contre mon torse légèrement endolori par le froid.  — Je vais devoir ajouter une expérience de plus à ma petite liste !  tentais-je avec malice avant de la copier et de laisser ma bouche se perdre dans son cou.





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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 9 Jan - 15:57

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Incontestablement, Jarod me faisait perdre la tête. Quand j’étais avec lui, seuls tous les deux, j’étais une autre personne. Je gardais mon caractère volcanique mais il semblait qu’en la présence de mon caméléon, le cratère ne reste endormi ou à peine fumant. Je redevenais cette jeune fille un peu trop sensible prête à vivre toutes les aventures avec son comparse, curieuse, et presque enjoué. Ce qui était déjà beaucoup pour moi. Mais je devais reconnaître que ma vie en était arrivée à un stade où j’avais besoin de ça, de légèreté. Travailler pour le Centre, pour mon père et ceux qui étaient encore au-dessus de lui, sans compter ce connard de Raines, n’avait contribué qu’à me rendre encore plus solitaire, associable et irascible que je ne l’étais déjà. Depuis la mort de ma mère, je me liais très difficilement aux autres, n’accordant jamais totalement ma confiance. Mais avoir retrouvé Jarod et ne plus le voir comme ma cible, mais bel et bien comme mon ami le plus proche, la personne en qui je pouvais avoir confiance, avec qui j’étais bien, exactement comme lors de nos « escapades » adolescentes, me faisait un bien fou. Je savais que je ne devais pas trop réfléchir au pourquoi du comment, et seulement n’être que dans l’instant présent avec lui, sans quoi je m’exposerais à un sac de nœuds indéfectibles tant la situation était complexe.

- On s'en tape du point de vue scientifique ! rétorquai-je alors qu'il se cherchait surement des excuses pour ne pas se désaper.

Nous voilà donc enfin nus dans l’océan, seulement éclairés par la lune et les étoiles. Il faisait froid, nous n’étions pas encore au beau des températures positives, mais finalement, être collés l’un contre l’autre nous réchauffait partiellement. Et encore une fois, incapable de résister au magnétisme que Jarod dégageait sans doute sans le savoir et qui m’attirait tels les deux pôles opposés d’un aimant, je me laissai aller à solliciter un rapprochement loin d’être nouveau pour nous. Je dépassais éhontément les limites, les faisant même voler en éclat en m’autorisant à coucher avec un caméléon, mais pour moi, quand nous étions seuls tous les deux, il était bien plus que cela, bien plus qu’un ami, que mon meilleur ami… Mais je ne m’autorisais pas à le penser, encore moins le dire. Seul on corps, irrémédiablement attiré par le sien, trahissait un peu cet état.

A ma grande joie, il semblait partant, et ce malgré ma petite pique. Sa remarque me fit tirer un sourire en coin. Jarod avait toujours le chic pour trouver un truc à dire dans n’importe quelle circonstance.

- Parce qu’en plus tu tiens une liste ? demandai-je en sentant sa bouche sur mon cou.

Ne lui laissant pas le temps de répliquer, mes lèvres retrouvèrent les siennes en un baiser fougueux qui contribua à me réchauffer un peu plus quand je laissai mes jambes cercler sa taille, prenant appui de mes bras autour de son cou.

- Alors prends-moi maintenant, soufflai-je à son oreille avant d’en saisir le lobe du bout des dents.





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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Jeu 27 Jan - 23:50

Jarod & Parker
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Durant toute ma vie, j’ai cherché à comprendre tout ce qui pouvait l’être, chaque idée, chaque concept, chaque histoire ; en somme, tout ce qui pouvait être compris du commun des mortels. L’on m’a appris à m’adapter à n’importe quelle situation en étant quelqu’un d’autre. Mais j’avais beau emmagasiner des informations tel un ordinateur, je n’en demeurais pas moins vide ; sauf quand elle était avec moi.

Parker, rien que le fait de dire son nom me procurait de bien étranges sensations ; à commencer par une certaine distance due au fait d’employer un patronyme pour la nommer et non son prénom. Le sien, je pouvais me targuer de le connaître et d’être une des rares personnes à pouvoir le dire. Parfois, il m’arrive de revoir cette scène qu’aucune caméra n’a capturée et qui n’appartient qu’à nous. J’étais assis sur les marches à concevoir une maquette en papier. Ce n’était pas une simulation ni la demande de Sydney, juste un passe-temps comme un autre. Elle, pourvue de son uniforme ; obligatoire dans l’établissement où elle suivait sa scolarité ; c’est approché de moi, nous avons échangé sur bien des choses avant qu’elle ne se penche à mon oreille pour me murmurer un prénom que plus jamais je n’oublierai. Mais elle ne voulait plus l’entendre et malgré notre rapprochement, je ne pouvais me résoudre à lui infliger cela ; tout comme je ne pouvais me résoudre à faire taire cette petite voix inaudible si ce n’est dans ma tête, qui me disait que comme tout le monde j’étais contraint de l’appeler miss Parker.

Avec du recul, ce sentiment de distance me parait anecdotique comparé aux autres qui m’habitent quand je suis avec elle. À commencer par le fait de me sentir moi-même, bien que paradoxalement j’ignore qui je suis en réalité. C’est un peu comme si mademoiselle Parker était une partie du puzzle, la plus importante de toutes. Avec elle, je n’avais pas besoin de m’inventer une histoire, puisqu’elle savait tout ce qu’il y avait à savoir ; et il en était de même pour elle. De ce fait, nous partageons une histoire qui n’aura eu de cesse de nous rapprocher alors que la vie nous a tant de fois éloignés.

Nous voilà donc réunis comme les enfants que nous ne sommes plus, mais qui jamais ne se languissaient du temps passé ensemble. Elle, bien que la rancœur m’ait accompagné, n’avait jamais quitté mon cœur ni mon esprit et ce fut si libérateur lorsque je compris pourquoi. C’était irrationnel, autant que peut l’être l’amour pour quelqu’un qui apprend à le découvrir au jour le jour. Oui, c’était de l’amour dans une forme qui différait de celle du commun des mortels. Cependant, je me refusais à mettre des mots là-dessus et à le faire entendre à Parker qui était pourvue de bien plus de fierté que moi ; assez pour ne pas se laisser prendre au piège. Peut-être était-elle finalement plus lucide que moi sur notre situation ?

Oui, je l’aimais malgré le fait que nous ne sommes point dans le même camp. Je ne pouvais entrevoir une vie sans elle et tant pis si nous devions nous cacher. J’étais prêt à cette folie, ne serait-ce que pour passer quelques heures avec elle ; rien que ça suffisait à me rendre plus vivant encore. Elle était bien des choses, ma confidente, mon amie, mon amante et sûrement l’amour de ma vie, mais je me refusais à le lui faire entendre pour ne pas l’effrayer et lui imposer bien malgré moi, un impossible engagement. Alors, je préférais me contenter de vivre l’instant présent, quitte à devoir me déshabiller pour la rejoindre dans l’eau ; ce que je fis bien évidemment, loin de me douter qu’elle serait aussi froide.

L’eau était froide, assez pour dissuader quiconque de venir s’y baigner ; sauf nous deux de toute évidence. Il est difficile de faire renoncer miss Parker lorsque cette dernière a une idée en tête ; et je m’imaginais mal, malgré ma réticence, la laissait seule. Je dois reconnaître que l’eau froide était aussi une bonne excuse pour se rapprocher et expérimenter de nouvelles choses, ce qui ne semblait pas lui déplaire. — Oui, je tiens une liste dans ma tête…  J’espaçais mes mots en parsemant son cou de baisers  — Et il est fort à parier que te prendre dans l’eau soit à ajouter à cette liste.  Si je me sentais moi-même en sa compagnie, je me découvrais aussi d’autres facettes et une appétence toute particulière pour les plaisirs de la chair.

Nous étions nus et certainement peu enclins aux préliminaires. Je sentais ses jambes encercler ma taille tandis que mon corps se liait au sien. Ses dents saisirent à nouveau le lobe de mon oreille avant que j’entre en elle avec fougue. J’étais ivre de désir et incapable d’attendre plus longtemps. Ses gémissements m’incitèrent à continuer d’entrer et de sortir. Puis nous quittâmes prestement l’eau pour le sable qui, bien que moins confortable, ne nous empêchait pas de prendre du plaisir. Ensuite, la douche pour se défaire du sable sans pour autant se défaire l’un de l’autre. C’était si intense que cela en devenant presque addictif. Et nous voilà dans la chambre…

 — Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre dans ce domaine… lançais-je presque essoufflé en ne parvenant à la quitter du regard.




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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Mar 8 Fév - 14:54

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S’il m’était arrivé de réfléchir quand je me trouvais avec Jarod, j’aurais simplement conclu que je perdais la raison. Heureusement, j’avais inconsciemment décidé de ne pas (ou plus) me poser de questions, de simplement vivre l’instant présent avec lui. Sans doute mes conversations avec Lexa avaient-elles porté leurs fruits, sans même que j’aie à lui dire de qui il s’agissait. Ne pas réfléchir… Voilà bien un comble quand on se trouvait en présence d’un être aussi intelligent qu’un caméléon comme pouvait l’être Jarod.

Pour une raison qu’il m’était impossible d’expliquer, j’aimais être avec lui, je voulais être avec lui. Une volonté somme toute suicidaire quand on savait pour qui je travaillais et en quoi consistait mon travail. Mais à croire que ma raison avait foutu le camp depuis belle lurette, et que les éléments étaient alignés pour que l’on se retrouve seuls à chaque fois. Cette fois-ci, l’océan Atlantique était témoin de nos retrouvailles, ou plutôt de celles de nos deux corps avides l’un de l’autre. Jamais encore un homme ne m’avait fait l’amour comme Jarod le faisait, malgré le peu d’expérience qu’il revendiquait. Et son histoire de liste dont je me serais bien passée. Enivrée par la passion bien plus que par le vin, je savourais chaque seconde, chaque souffle, chaque coup de rein, chaque battement de coeur. Passer ces quelques instants de pur bonheur avec lui, c’était oublier ma vie, c’était pour une fois me sentir bien, me sentir à ma place, me sentir aim… Non, je ne le dirais pas.

Sans que je n’aie eu le souvenir de quoi que ce soit, trop absorbée que j’étais par lui, son regard, sa peau, sa respiration, ses réactions, nous nous étions retrouvés de nouveau chez lui. Avions-nous quitté la plage ? Apparemment. A croire que j’avais été transportée, au sens propre comme au figuré. Nous voilà essoufflés, reprenant nos esprits, nos regards encore l’un dans l’autre, tout comme nous d’ailleurs. Je laissai ma main se perdre sur sa joue avec une douceur qui m’étonnait moi-même.

- Que voudrais-tu apprendre de plus ? demandai-je, étonnée par sa remarque.

Que j’avais bien fait de venir dans sa maison, déplorer encore une fois son absence.

A croire que le destin me l’a ramené. OK, je raconte n’importe quoi, ce sont les endorphines qui me font délirer ?!

J’avais envie d’une cigarette, mais je ne voulais pas rompre notre contact, j’étais bien contre lui et le manque de nicotine et de toutes ces saloperies présentes dans les clopes n’était pas encore supérieur à ma volonté de rester ainsi allongée. Sans doute aussi la fatigue. Le matin ne tarderait plus à se lever à présent. J'étais venue la veille au soir, errant comme une âme en peine dans cette maison qui lui appartenait, déplorant son départ sans prévenir, pestant, fulminant, m'inquiétant. Et finalement, il était revenu après des semaines de silence-radio. Qu'allait-on faire maintenant ? Le Centre le pensait loin, j'allais très certainement abonder dans le sens de cette piste et repartir aux quatre coins du pays pour faire semblant de le chercher.




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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 13 Fév - 22:36

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Notre histoire était aussi folle qu’impossible à bien des égards. Invraisemblable pour tellement de raison à commencer par le fait que j’étais un caméléon et qu’elle était affiliée au Centre par le sang. Une appartenance somme toute involontaire qui nous oppose l’un à l’autre. En de telles circonstances, il était si facile d’établir un parallèle entre l’histoire des amants de Vérone célébrée par Shakespeare et notre propre histoire que personne ne pouvait se résoudre à célébrer ; surtout pas nous. Il serait naïf de penser que nous n’en avions pas conscience. Tout comme il était crédule de songer à la normalité qui n’existait que par petites touches. C’est mieux que rien, mais je peinais à évaluer l’avenir proche avec si peu de fiabilité dans les données. Mais dans le fond, était-ce si important ? Notre vie étant ce qu’elle est, nous ne pouvions en attendre plus au risque de faire prendre un tournant plus périlleux encore à notre relation. Personne ne devait savoir, bien plus qu’un leitmotiv, c’était un impératif à notre survie ; à la sienne plus qu’à la mienne. Ainsi, ce « nous » était notre secret autant que chaque moment partagé ensemble. Et il aurait été idiot de ma part, de laisser ma logique reprendre le dessus, guidé par tout un tas de questionnement qui n’avait pas leur place ici et maintenant. Hic et nunc, une locution latine adverbiale que m’avait fait découvrir Sydney au cours de l’une des multiples simulations que l’on m’imposait au Centre. Alors, faisons comme ça, bien plus que le carpe diem, tâchons de vivre la quintessence de l’instantané, savourons intensément ces moments qui ne pourront être qu’éphémères ; hic et nunc, ici et maintenant.

Lui résister ? Était-ce seulement possible ? L’eau salée clapotait par petites vagues sur nos corps et bien que cela soit nouveau pour moi, je me refusais à battre en retraite. Ivre de découvertes, je ne boudais pas mon plaisir de me livrer à elle dans l’Atlantique, autant qu’elle se livrait à moi avec passion. C’est là que je compris à quel point j’aimais sentir sa peau contre la mienne et l’exquise odeur fruitée de son parfum lorsque mes lèvres se posaient sur son cou. J’aimais sentir son corps tout entier contre le mien et le délicieux mouvement de son bassin pour mieux s’imbriquer. Mais bien au-delà du fait d’apprécier ces petits plaisirs charnels, je me rendais compte qu’être avec elle dans tous les sens possibles, me rendait libre et m’apportait ce qui semblait me manquer jusqu’alors. Quoi ? Je l’ignore, mais j’imaginais mal m’en passer à présent.

L’océan n’était qu’une escale, la plage, une autre et notre chez « nous » la dernière d’un délicieux voyage charnel pour lequel j’étais prêt à prendre un abonnement. Bien sûr, je n’étais pas sans savoir que mademoiselle Parker avait de l’expérience (beaucoup) dans ce domaine et c’est peut-être ce qui rendait cela exaltant. Nous voilà donc revenus au point de départ à reprendre notre souffle sous pour autant remettre de la distance. Sa main vint alors caresser ma joue avec une douceur dont j’étais l’un des rares à connaître l’existence. Je préférais toutefois ne pas le faire remarquer de peur de la braquer, je la gratifiais cependant de ce qui me semblait être mon sourire le plus sincère.

— J’étais parti sur des choses un peu plus excitantes dans l’apprentissage, comme des lieux incongrus ou faire l’amour avec toi. Mais je vois dans ton regard qu’il y a quelque chose qui me laisse à penser qu’il se passe quelque chose dans cette magnifique petite tête.  À mon tour, je lui caressais délicatement la joue pour que la douceur perdure dans l’échange malgré tout. — Je sais que je me suis assez répandu en excuses, mais j’ai l’impression que c’est le bon moment pour te faire savoir à nouveau à quel point je suis désolé de t’avoir fait de la peine. S’il y a bien une personne à qui je ne veux pas faire de mal sur cette planète, c’est toi. Bon sur ce, est-ce qu’on ne régresserait pas en se prenant un peu de glace ?  Je ne voulais pas l’amener à parler de chose qui la mettait mal à l’aise d’où ma non moins subtile diversion glacée. Et sans attendre, je me relevais, nul comme un ver évidemment, pour rejoindre la cuisine ouverte et nous dégoter un petit encas.





    You are my greatest weakness.
    Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
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Mlle Parker
Mlle Parker
Nettoyeur
ARRIVE(E) LE : 27/02/2019
LOCALISATION : Blue Cove / Sur la piste des caméléons
OREOS : 729

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Message# Sujet: Re: Foolish game   Foolish game - Page 2 Icon_minitime1Dim 20 Fév - 0:35

Jarod & Parker
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Cette soirée, comme toutes celles que nous passions en tête à tête et qui n’étaient pas assez nombreuses à mon goût quand j’y goûtais, était placée sous le signe de l’interdit mais également du délice des retrouvailles. J’étais bien, je devais bien le reconnaître, et ce plaisir coupable que je ressentais me donnait le sentiment d’être vivante, moi qui avais l’impression de n’être qu’un robot à la solde du Centre.
Nous venions de nous envoyer en l’air pendant je ne sais combien de temps, et jamais je n’aurais cru qu’un mec aussi peu expérimenté que pouvais l’être Jarod aurait été capable de me faire prendre un tel pied. Pourtant c’était le cas. Je me demandais l’espace d’une seconde si c’était dû à ses incroyables facultés d’adaptation. Il me parlait d’apprentissage et je me demandais ce qu’il voulait savoir de plus. Sa réponse me surprit, à tel point que j’eus une seconde de battement.

- Des lieux incongrus où faire l’amour ? Sérieusement ? Désolée Wonder-boy, je sais pas ce genre de trucs.

Je sentis sa main caresser ma joue, ce qui me fit fermer les yeux. J’appréciais ce contact. Lorsque je les rouvris, il s’excusa à nouveau.

- ça va, on n’en parle plus. Tu vas bien, c’est le plus important non ?

Il proposa alors de manger de la glace, ce qui me fit sourire.

- Un vrai gamin.

Je me levai à mon tour, m’enroulant dans le drap pour le suivre au salon. Moi, c’était d’une cigarette dont j’avais envie. Je sortis le paquet de mon sac posé sur le canapé, saisissant une clope et mon briquet pour m’approcher de la baie vitrée avant de l’ouvrir pour aller fumer sur le balcon. Seule l’éphémère flamme du briquet éclairait dehors, puis je tirai sur la cigarette pour sentir la brûlure de la fumée dans ma gorge, avant de finalement la souffler. En observant l’horizon, je réalisai que nos vêtements étaient probablement restés sur la plage. Non, pas probablement… Assurément. Je soupirai. Je n’avais aucune envie d’aller les chercher. Je me retourner pour voir Jarod muni de son pot de glace, ce qui me fit sourire.

- Tu manges de la glace comme ça à n’importe quelle heure ?

Quelle heure pouvait-il bien être? Je remarquai l’orangé de l’horizon, le soleil n’allait pas tarder à se lever. Je soupirai. Une nouvelle journée arrivait, ce qui voulait dire que la réalité nous rattrapait une fois de plus. Une réalité que j’espérais fuir de plus en plus souvent. Je tirai longuement sur ma cigarette une fois de plus.



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