J’étais d’abord venu jusqu’ici pour soutirer quelques informations à Lexa. Je voulais avant tout combler les années de vide entre Parker et moi. Une façon pour moi, de mieux l’appréhender lors de notre prochaine rencontre. Le sujet « Parker » fut toutefois vite expédié sans que je ne m’en offusque. Toujours est-il que lors de l’échange, j’avais appris à mieux cerner Lexa que je ne pouvais prétendre connaitre aussi bien que Tony. Quoique, avec tout ce que je venais d’apprendre, je commençais à douter d’être encore en mesure de pouvoir prétendre connaître mon supérieur. Jamais je ne me serais douté que son couple traversait une telle crise au même titre que la famille Black victime des excès du fiston. Lexa ne s’était pas épanchée sur le sujet et je me voyais mal l’y contraindre si elle ne voulait pas en parler. Toujours est-il, que j’avais bien l’intention de leur apporter mon aide et qu’il me faudrait, sous peu, avoir une petite conversation avec Alexander. Pour l’heure, je préférais resté focalisé sur Lexa et sur le projet que nous avions, par un heureux hasard, décidé de mettre sur pied. Et puis de vous à moi, j’adore la perspective de pouvoir me déguiser dans le cadre d’un festival médiéval.
Mais bien au-delà de me réjouir d’être déguisé en preux chevalier ou d’engloutir des cookies et des spécialités (espérons-le) ragoutantes de l’ancien temps, je me réjouissais de participer à un nouveau projet et d’ainsi me rendre utile d’une quelconque façon. Et je me réjouissais aussi d’offrir une petite bouffée d’air à celle que je considérais désormais comme une amie, autant que pouvait l’être Tony. Et qui de ce fait, méritait que je l’aide à mener à bien ses projets. « - Bien sûr que ça sonne bien. Ça déchire même ! » J’avais à de nombreuses reprises entendu des jeunes employer cette expression pour faire entendre leur exaltation. Et si je ne saisissais pas encore tout à fait la chose, j’étais à peu près certain que cette expression était adéquate.
Puis après avoir longuement échangé, sans nous rendre compte de la fuite inexorable du temps, nous fûmes rattrapés bien malgré nous par nos obligations. « - Ah mais non n’hésites pas à me chasser si tu as des choses à faire. Je dois reconnaître que je n’ai pas vu le temps passer. » Nous échangeâmes une bise comme il était de rigueur ici, une pratique je découvrais depuis peu. « - Eh bien, je suis ravi que mon inculture sur les pendaisons de crémaillère nous ait permis de poser les fondements d’un très beau projet. Et toi, si besoin n’hésite pas à m’appeler d’accord ? Qu’importe la raison, je suis à ta disposition si tu as besoin de quoi que ce soit. Ok ? » Et ce sont sur ces derniers mots que Lexa et moi, nous nous quittâmes. Je n’avais aucune réponse à mes questions sur Parker, mais je me sentais léger malgré tout, car j’avais permis à Lexa de se sentir, je l’espère, un peu mieux.
Halloween is the only night when our fears become invitations.