Parler de ça avec Jarod me faisait remonter de très jolis souvenirs. Lorsque mes enfants étaient petit, nous passions beaucoup de temps à faire ce genre d’activités. J’avais fait une chambre de princesse à ma fille uniquement avec des meubles retapé qu’elle s’était donné plaisir à décorer selon ses propres goûts. Je trouvais que ce genre d’activité était bien plus saine que les abrutir devant la télé ou devant la console. Mais le temps avait passé et tout ceci était derrière nous à présent. En ce qui me concernait, j’en faisais encore quand j’en avais le temps. « Oui et c’est vraiment à la portée de tout le monde. C’est tellement moins cher et bénéfique de faire les choses soit-même. Je suis entièrement d’accord avec toi. Hélas non… Plus depuis un bout de temps. Mes enfants sont grands à présents. »
J’écoutais Jarod avec attention. Il avait vraiment de bonnes idées. « Oui, j’avoue que tu as raison, ça ferait un peu étrange de faire ce genre d ‘évènements dans mon restaurant. J’en dit que tu es un vrai génie Jarod ! Je vais demander au Maire de faire ça à l’extérieur et de monter des tentes. Ca pourrait aussi donner l’occasion aux paysans des alentour de venir vendre leurs produits et de se faire connaître d’avantage. J’avoue que les idées de déguisements me tente quand même bien. Je vais faire des recherches de mon côté en ce qui concerne les recettes Italiennes. Je sais que mon père se fera un plaisir de m’y aider. Maintenant qu’il est à la retraite, il s’ennuie un peu, alors m’aider à organiser ça, ça va lui faire plaisir. »
J’avais vraiment adoré la demande en mariage et oui, je sais que je me répétais, mais j’étais vraiment fière que cette dernière ait eu lieu au sein de mon restaurant. Jarod me demandait ensuite comment s’était passée ma demande en mariage. Mon Dieu, j’avais l’impression que tout ça était tellement loin derrière moi. « Ah mais avec plaisir ! C’est vrai que je suis allée les féliciter mais ne j’ai pas voulu les déranger d’avantage. Ils avaient besoin d’un moment pour eux. Ma demande à moi ? Oh tu sais rien de très fou fou quand on y pense. On était chez mes parents avec les siens et il m’a fait sa demande c’est tout. Je ne suis pas une fille très romantique et il le savait. »
On parlait ensuite de son projet. « Oh mais je suis certaine que tu peux trouver un truc sympa qui te conviendra très bien. Tu peux très bien avoir une jolie petite maison avec deux chambres sans avoir un terrain de malade qui te demanderai trop d’entretient. Car je trouve que c’est agréable d’avoir une petite terrasse avec un peu de verdure. Ah mais oui ! C’est une excellente idée ! Oh ! J’en suis très touchée et j’accepte avec plaisir cette future invitation. Si tu veux, je pourrais t’emmener dans un magasin où tu pourras acheter tout ce dont tu auras besoin pour retaper ton chez toi lorsque tu l’auras trouvé. Je connais très bien le propriétaire et il te fera un bon prix.»
Les assiettes étaient terminées et je décidais d’attendre un peu de digérer avant de lui proposer un dessert avec une liqueur purement Italienne. « Moi ? La voix de la raison ? Seigneur loin de là ! A cette période, j’adorais faire la fête. Mais j’avais un avantage, j’avais beaucoup de facilité pour les études, alors même si je dormais peu, je pouvais tout à fait assurer le lendemain. Oh non, on était quand même sage, on profitait de faire la fête mais sans casser des trucs tu vois ? »
Jarod Russel
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Ca fait mal de se dire que le temps passe si vite, que parfois, nous avons l’impression de passer à côté de certaines choses. En essayant de se mettre dans la peau d’un parent confronté à l’adolescence de son enfant, Jarod sentit la nostalgie l’assaillir. Lexa devait se sentir certainement aussi mal à l’aise, voire coupable de voir grandir trop rapidement ses enfants. Les parents de Jarod n’avaient certainement pas eu la chance de sentir ce genre de culpabilité les assaillir. Ce constat lui fit mal, assez pour ne plus y penser. Les choses étaient ainsi faites et puisqu’on ne pouvait se résoudre à remonter le temps, il fallait accepter la fatalité et passer à autre chose.
« - Les enfants ont beau grandir, j’imagine qu’ils resteront toujours des enfants pour leurs parents. » Il demeurait bienveillant, comment ne pas l’être avec une mère aussi dévouée ? Mais quelque part, notre caméléon s’en voulait de ne pas être à même de se confier lui aussi sur quelque chose d’aussi intime. Le faire reviendrait à évoquer un passé susceptible de mettre en danger Lexa et ça, le caméléon se le refusait. Parler du Centre, faisait partie des choses qu’il s’interdisait de faire. Et si par mégarde, on lui posait des questions sur son passé, il se permettait de dire qu’il n’avait jamais connu ses parents, qu’on l’avait placé dès son plus jeune âge et qu’il s’était construit seul.
Par chance, la conversation était fluide, assez pour facilement dévier vers un autre sujet, sans que ni l’un ni l’autre ne s’en offusquent. Ils se retrouvèrent donc à causer festivités moyenâgeuses, un projet qui semblait emballer le pompier. « - Ton restaurant est trop propre pour devenir une auberge moyenâgeuse, si je puis me permettre. » Lexa riant aux éclats érigea son interlocuteur au rang de « génie » ce qui le fit sourire malgré tout.
« - Je vais en parler aux collègues de la caserne. Comme ça si ça se fait, on se rendra disponibles pour aider. Et j’avoue que l’idée de faire participer des agriculteurs pour faire connaître leurs produits est une idée géniale. Tu devrais intégrer le conseil municipal. Avec toutes ces idées, on ne risque pas de s’ennuyer. Et si tu as besoin, n’hésite pas, je suis très doué pour poser des banderoles. »
Un sujet en chassant un autre, ils se retrouvèrent à parler heureux évènement suite à la demande d’Asher, qui avec le concours de Jarod, l’avait fait ici, au Bellagio. L’accès maladif de curiosité poussa tout naturellement le caméléon à demander à son interlocutrice comment c’était passé la sienne de demande. « - Rien de fou fous ? » demanda-t-il intrigué. « - Asher m’a pas mal rabattu les oreilles avec ça. Il se mettait beaucoup de pression surtout pour choisir la bonne bague. Mais j’imagine que ça dépend des gens. Et puis si Tony savait que tu n’étais pas romantique, il s’est adapté j’imagine. Vous vous aimez c’est le plus important. Je crois que c’est à peu près ce que j’ai dit à Asher, mais pas sûr que ça l’ait calmé. » Il n’en était pas moins parvenu à faire sa demande, preuve que cela avait fonctionné en un sens. « Je me demande ce que cela fait » s’autorisait-il à penser avant de revenir à lui.
« - Oui à défaut de me marier, j’ai envie de me poser un peu et je pense que l’acquisition d’un petit bout de terre pourrait m’y aider. Dans le fond, j’ai toujours rêvé d’avoir mon petit chez moi. Et je suis entièrement d’accord avec toi. Avoir une petite terrasse et un peu de verdure, c’est le must du must avec un petit potager sans prétention et quelques épices. Je m’y vois déjà, avec un grand barbecue dehors, face à la mer. Je crois que ça y est, je suis inspiré. »
Ils venaient d’achever leur petit festin, des idées plein la tête, Jarod n’avait toutefois pas perdu le nord tandis que Lexa leur servait un petit digestif. « - Toi ne pas être la voix de la raison ? Non je ne te crois pas. » Il porta le verre à ses lèvres, surprit par l’odeur agréablement fruitée de son contenu qu’il dégusta avec plaisir tout en écoutant la femme de Tony, lui narrer un peu son adolescence. « - Ça ne me surprend pas venant de toi, mais venant d’elle. Parker n’est pas le genre de fille tranquille. Je l’ai toujours vu comme une sorte d’aventurière que rien ni personne ne peut arrêter. Et je plains celles et ceux qui ont essayé. À mon avis ils y ont laissé quelques plumes. »
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Par moment, j’avais vraiment l’impression d’avoir tout manqué avec mon fils. Je sais que quand les enfants grandissent, ils s’éloignent un peu de leurs parents, c’est ce que l’on appel la vie. Mais avec Alex, c’est différent. Il devient distant, il me cache des choses et la complicité que l’on avait depuis qu’il était petit était en train de fondre comme de la neige au soleil. Je ne savais pas quoi faire. Je ne voulais pas qu’on le mette dans un centre spécialisé, j’aurai vraiment l’impression d’avoir tout manqué. Je gardais encore un petit espoir au fond de mon coeur.
« Oui c’est vrai, même quand mes enfants auront la quarantaine, ce sera toujours mes bébés. D’ailleurs, à une période, ils ne veulent plus de bisous quand tu les emmènes à l’école car tu comprends, on est grand maintenant et devant les copains, c’est la honte. Je ne te dis pas ma tête le jour où mon fils m’a sortit ça. » Dis-je en riant. « Mais c’est aussi beau de les voir grandir quand on y pense. Je suis quand même heureuse qu’ils soient encore à la maison pour le moment. Et j’essaie quand même de profiter de chaque instant. »
J’aimais vraiment l’idée de cette soirée à thème et je ne voulais pas lâcher le morceau. D’ailleurs, j’espérais que Jarod serait d’accord d’y participer, j’aimerai bien cuisiner un peu avec lui ces fameux plats. On pourrait se faire une soirée cuisine découverte juste lui et moi ? « Ce n’est pas une question de propreté mais de décorations. Et puis, j’aimerais bien que l’on cuisine ces plats tous les deux pour les essaies. Tu en penses quoi ? » J’étais ravie de son idée d’en parler à ses collègues. Ce serait toujours bon d’avoir des pompiers sur place dans ce genre de soirée.
« Je ne pense pas que j’aurai le temps d’intégrer le conseil tu sais. Mais faire participer tes collègues, c’est une super idée ! Eux s’occuperont des banderoles et toi tu cuisines avec moi ? » Je lui faisais les yeux doux, un peu comme une petite fille qui avait envie que son papa lui achète une joie peluche qu’elle avait vu dans un magasin. « Ah par contre je vous préviens déjà les gars, c’est costume obligatoire pour tout le monde hein ! » Si cette soirée se faisait, je sentais que j’allais vraiment bien m’amuser.
« Oui sans doute... » Je n’avais pas vraiment envie de parler de mon mari pour le moment. Ca n’allait clairement pas entre nous en ce moment à cause de notre fils. On se prenait la tête pour tout et n’importe quoi. Moins je le voyais et mieux je me portais. Je voulais changer de sujet de conversation. « Oui, tant mieux pour eux, c’est cool qu’il soit venu te demander conseil. Ce que ça fait ? C’est une bonne question… Tu devrais le lui demander, je pense qu’il est bien plus apte que moi à te répondre. »
Je buvais une gorgée de mon verre en souriant. « Oh mais ne t’en fait pas, on a fait pas mal de soirée quand même où on s’amusait à faire des concours de celle qui se faisait le plus dragué. Je dois bien avoué qu’on a bien rigolé. En effet, il valait mieux être son ami que son ennemi. »
Jarod Russel
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Le simple fait d’entendre Lexa parler de ses enfants, toucha Jarod. Lui qui avait été enlevé à sa famille très jeune et n’avait de ce fait, pas eu la chance de connaître ses parents. Ses réminiscences étant ce qu’elles étaient, il ne pouvait se raccrocher qu’à son imagination et il fantasmait cette famille qu’il n’avait jamais eue et qu’il ne désespérait pas de retrouver un jour malgré tout. En attendant, il préférait écouter son amie, lui parler de ses enfants, avec dans le regard, cette petite étincelle de fierté maternelle, malgré la nostalgie et la fuite irrémédiable du temps.
« - Ouais, les bisous devant les copains c’est la honte hein ? Ce n’est jamais facile pour un garçon d’admettre qu’il est le fils à sa maman. C’est l’effet de meute sûrement. Tu sais, le besoin d’indépendance qui se fait soudainement ressentir. Mais dans le fond, il sait que tu es sa maman. » Il l’affubla d’un clin d’œil. « - C’est important de profiter de chaque instant. » Et de la liberté qui va avec. Une parole qu’il garda pour lui pour ne pas inciter Lexa à se montrer trop curieuse à son égard et ainsi poser les mauvaises questions.
« - Ton œil frise ! Tu débordes d’idées n’est-ce pas ? » renchérit-il ensuite en continuant à évoquer cette histoire de festivités moyenâgeuses. C’était une super idée, une de celles que la mairie ne pourrait refuser, au vu des retombées financières que pourraient rapporter l’évènement. « - Franchement, je suis partant pour te servir de cobaye et de testeur attitré. De toute façon je n’aurais pas pu résister à ton regard de biche. Mais quand tu dis costume obligatoire pour tout le monde, ça compte pour nous ? » demandait-il en se désignant lui-même. « - Je le savais. Tu es une de celles qui profitent de la moindre occasion pour se déguiser. J’ai plus qu’à commencer à me trouver une cuirasse de chevalier d’occasion alors. »
Ils riaient de bon cœur tels des enfants et ça leur faisait du bien, peut-être plus à l’un qu’à l’autre. Car aussi franc soit-il, le sourire de Lexa cachait quelques failles. « - Ma belle, on est amis hein ? Si tu réponds « oui » ce que j’espère, je me dois d’être franc avec toi. Je sens qu’il y a un problème. Après si tu ne veux pas en parler, je comprends et je n’insisterai pas. Mais saches que je suis là, je ne prends aucun parti et en plus à ce qui paraît, je sais écouter. »
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J’aimais vraiment parler avec Jarod. Je pouvais parler de tout et de rien avec lui et il arrivait toujours à trouver les mots juste pour me rassurer. Je remettais une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et je me resservais du vin. Ca me faisait du bien de pouvoir passer du moment avec une autre personne que mon mari. Même si c’était moi qui l ‘évitait . Je savais que me plonger dans le travail n’allait pas m’aider à régler mes problèmes mais pour le moment, je n’avais pas envie de faire autrement. Nous avions eu une sacrée dispute et je ne lui avais plus reparler depuis.
« Oui, je pense que ça doit être surtout les petits garçons qui agissement comme ça. Ma fille ne m’a jamais fait ça. J’ai eu de la chance avec elle ceci dit, elle ne m’a pas fait de crise d’adolescence contrairement à lui. » Profiter de chaque instant, depuis un an, je faisais tout le contraire avec lui et je ne savais pas si je devais le dire à Jarod. Je ne voulais pas qu’il me considère comme une mauvaise mère ou mon mari et moi comme des mauvais parents.
J’éclatais de rire, je devais bien avouer que ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Il m’avait vraiment bien cerné. « Oui, je dois bien avoué que c’est tout à fait ça. J’ai plein d’idées qui fusionnent dans ma tête. Et j’ai hâte de t’en faire part. Franchement, si ça pouvait se faire, ce serait vraiment trop cool ! » J’applaudissais d’excitation. « Je suis ravie de savoir que je suis encore irrésistible à mon âge. Ah mais oui, tout le monde sera costumé et toi aussi. Le costume de chevalier je ne te le conseil pas. Car si tu cuisines avec moi, il va te falloir une tenue dans laquelle tu puisses bouger. Mais ne t’en fait pas, je vais prendre la location à ma charge. » Je lui faisais un joli sourie. J’avais vraiment hâte de mettre tout ça en place. Et comme Jarod venait de le souligner, le Maire serait certainement enthousiasmé par cette idée. « Je pense vraiment que je vais appeler le Maire pour lui proposer cette idée et si j’ai son accord, commencer à tout mettre en place. »
J’haussais un sourcil. « Oui, bien sûr que l’on est ami, pourquoi ? » Il venait d’appuyer où ça faisait mal mais je savais que tôt ou tard, ça finirait par arriver. Je me mordais doucement la lèvre. « Disons qu’avec mon fils, ce n’est pas vraiment évident. » Un sanglot secoua ma voix. Je ne savais pas si j’arriverai à expliquer à Jarod tout ce qui s’était passé.
Jarod Russel
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Elle était soucieuse et semblait avoir les mêmes tocs que son mari, ce qui intrigua le caméléon, qui prit grand soin d’observer un peu plus dans le détail, Lexa, histoire de déceler d’autres similitudes avec Tony. Il n’en fut rien toutefois, car Tony n’avait par pour habitude d’entortiller une mèche de cheveux devant son visage. Si l’on se fiait à l’analyse corporelle, cela signé l’instauration d’une barrière entre la personne et son interlocuteur, une façon de prendre de la distance en sommes et Jarod comprit que malgré la fierté de la maman, l’évocation des enfants et plus encore du fils, était sujette à un léger trouble.
« Elle parle d’une chance avec sa fille, c’est même un soulagement. J’en déduis qu’avec son fils c’est une autre paire de manches. Ça expliquerait le fait que Tony soit distant ces derniers temps. » Il observa à nouveau Lexa, se demandant si c’était le bon moment et si vraiment elle avait envie de parler de tout ça avec Jarod. « Si elle en a besoin, peut-être le fera-t-elle d’elle-même. » Il parvint dès lors à mettre de côté ce sujet de conversation pour privilégier une légèreté dont la chef avait sûrement besoin, si d’aventure elle traversait une mauvaise passe. Et quoi de mieux que de rire pour exorciser les mauvaises choses de la vie ?
L’éclat de rire de la jeune femme résonna dans toute la pièce, si bien que son interlocuteur se joignit à elle. « - Ton cerveau est un volcan en éruption alors. Et de mon côté j’ai hâte que tu me fasses part de toutes ces idées qui fusionnent dans ta tête. Bon, par contre, j’ai moins hâte de porter un costume si ça se fait. À moins bien sûr que tu m’exemptes des collants. Et crois-moi, je n’avais pas l’intention de jouer les chevaliers en cuisine. Avec ce genre de costume, c’est nous qui allons frire, en plus d’être incapable de nous mouvoir avec facilité. On n'a qu’à opter pour le costume de paysans et puis on pourra se salir sans crainte. Je vais juste avoir du mal à être à mon avantage. »
Lexa continuait toutefois à sourire, ce qui faisait plaisir à voir. Mais, parce qu’il y en a toujours « un » pour venir casser l’ambiance, le caméléon savait que si ce projet venait à se concrétiser, Madame Black aurait là une excuse pour se plonger corps et âme dans un nouveau projet, tout comme son mari, qui saisissait la moindre occasion de se trouver une nouvelle occupation susceptible de le tenir éloigné du domicile ces derniers temps.
« - Alors si vraiment nous sommes amis… » commença-t-il visiblement bien décidé à faire parler la propriétaire du Bellagio. « - … tu peux tout me dire Lexa tu sais. » Et il n’en fallut pas plus à la jeune femme pour évoquer à nouveau son fils et les difficultés qu’elle rencontrait avec lui. Elle étouffa même un sanglot. « - Hey… » Il s’approcha un peu plus, lui ouvrant les bras. « - Je n’ai pas voulu insister, mais j’ai senti Tony distant dernièrement. Est-ce que tu veux m’en parler ou est-ce que tu préfères qu’on passe à autre chose ? »
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Je n’aimais pas vraiment parler de mes soucis familiaux, mais je savais très bien que je pouvais faire confiance à Jarod. Ce dernier ne me jugerait pas. C’est vrai que cette situation commençait vraiment à devenir pesante dans mon quotidien. Plus elle s’alourdissait et plus je me jetais à corps perdu dans mon travail. Oui, je sais, ce n’est pas la solution. Mais pour le moment, je ne savais pas quoi faire d’autre. J’avais tellement du mal à reconnaître ouvertement que mon fils avait besoin d’une aide extérieur. Mais heureusement, le projet que nous voulions monter ensemble me rendait ma bonne humeur.
« Oui, je dois bien avouer que mon cerveau est un véritable volcan pour le moment. Je vais mettre par écrit tout ce que l’on devrait faire pour pouvoir monter tout ça correctement. Bon, tu me rassures. Mais tu vas être sauvé car les paysan ne portaient pas de collants. C’était plus les Nobles. Donc on va partir sur ça. Je vais voir ce que je peux trouver en location car en effet, la tenue de chevalier ce serait un peu encombrant. Mais si tu en veux une, on pourrait s’amuser à faire une animation avec un chevalier comme ça tu pourrais la mettre. Oh tout de suite ! Tu seras très bien j’en suis certaine.»
Jarod avait mit le doigts sur ce qui me faisait vraiment mal et je finissais par éclater en sanglot. J’allais me réfugier dans ses bras et je me laissais aller. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas pleuré devant une personne. Je séchais mes larmes au bout de quelques minutes et je secouais négativement la tête. « Ne le prend pas mal Jarod, oui nous sommes amis, mais je ne veux pas m’engager sur cette conversation. Ce n’est pas contre toi. »
Jarod Russel
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La conversation bien qu’agréable de prime abord, oscillait entre des sujets légers d’une part et l’évocation d’autres sujets un peu plus désagréables, assez pour mettre à mal la bonne ambiance. Du moins, cela aurait pu être le cas, si Lexa Black était le genre de personne à se braquer facilement. Ce qui n’était pas le cas. D’autant plus que Jarod savait y faire avec les gens, il parvenait à les mettre à l’aise et se montrait attentif. À l’écoute et jamais dans le jugement, il voulait comprendre avant d’agir et de proposer des alternatives si besoin. En à peine quelques échanges, le caméléon avait compris que la cheffe d’entreprise avait besoin d’un peu plus de légèreté, mais plus encore, elle avait besoin de faire prédominer son rôle de mère de famille, car la sienne semblait rencontrer quelques difficultés, à peine esquissées par Tony, qui lui préférait ne pas en parler et tâchait de garder ses problèmes pour lui lorsqu’il était en service et même en dehors, si bien que la caserne semblait être devenue son refuge en un sens.
Ce projet de festival tombé à pic et si c’était d’abord un semblant de plaisanterie entre eux, Lexa se plaisait à y croire peu à peu, entrainant avec elle Jarod, bien décidé à l’aider pour au moins la défaire du poids qu’elle portait sur ses épaules.
« - Je suis ravi de savoir que les paysans ne portaient pas de collants à l’époque. Un problème de moins à gérer. Bon pour ce qui est de l’aspect plus technique, je ne vais rien t’apprendre, mais si l’on arrive à bénéficier d’une entrevue avec le maire où l’un de ses conseillers, il faudra impérativement qu’on arrive préparé et que l’on part à toutes les éventualités. Le but c’est qu’ils ne soient pas en mesure de nous dire non. Le mieux que nous puissions faire, c’est de monter tout un dossier. Et promis, si on va jusqu’au bout, je me déguiserai en chevalier pour te faire une petite animation. Mais avant tout, mettons les grandes lignes en place. Il faut impérativement qu’on mette en avant l’attrait touristique de l’évènement et les retombées financières pour la ville. Ça et le fait que cela ne coutera pas trop cher aux contribuables. C’est le genre de discours qui plaît. On peut aussi ouvrir une cagnotte pour récolter quelques dons et faire participer le plus de monde possible. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jarod non plus ne semblait point à court d’idées. Il était bien plus motivé qu’il ne l’était au début de l’entrevu, oubliant même la principale raison de sa venue. Mais alors qu’ils étaient, semblerait-il, en pleine exaltation, le caméléon modéra son ardeur une dernière fois, avant de réorienter le sujet sur quelque chose d’un peu plus déplaisant. Lexa allait s’investir à fond, autant que dans son travail, mais Jarod avait aussi compris que c’était l’occasion pour la jeune femme, de mettre de la distance avec ses propres soucis familiaux. Ce n’était pas la solution, il fallait avant tout, crever l’abcès et pour ce faire, Jarod était prêt à tendre l’oreille et prêter une épaule pour s’épancher en larmes si besoin. Mais au vu de l’état de l’épouse de Tony, c’est bien plus qu’une épaule qu’il lui fallait et pour cause elle venait de se réfugier dans les bras du pompier qui garda le silence un instant avant de sentir Lexa mettre un terme à l’étreinte et à cette conversation, sans que cela n’offusque Jarod.
« - Non, tu n’as pas à te justifier, il n’y a pas de soucis. Et puis te forcer à parler de quelque chose que tu n’as pas envie d’évoquer, n’est pas non plus la meilleure des solutions pour que tu ailles mieux ensuite. Par contre, je me permets juste une petite micro remarque. Ne te plonge pas à corps perdu dans ce nouveau projet en laissant derrière toi ce qui ne va pas. Car il ne faut pas mettre de la distance avec les problèmes aussi douloureux soient-ils. Parfois, il faut s’armer d’un courage dont on se pense dépourvu, pour affronter une tempête. Ok ? »
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Je nous voyais déjà à cette fameuse fête médiévale. J’étais vraiment certaine que le Maire apprécierait cette idée. Très franchement, le contraire serait un peu étonnant, refuser une rentrée d’argent ? Sans compter que ça pourrait attirer des touristes et ça, ce serait très bon pour le commerce. Je savais ce que j’avais à faire, mettre le tout par écrit et lui faire une belle présentation. J’étais douée pour convaincre les gens. D’ailleurs, Jarod était du même avis que moi sur la création d’un dossier qui devrait-être solide. Je lui faisais un petit sourire en coin.
« Je suis heureuse si la tenue de paysan te convient. Oui, tu as parfaitement raison, on va tout mettre par écrit. Si tu es d’accord, on pourrait le faire ensemble ? Avant toute chose, on va faire un brouillon de toutes nos idées et faire le tri de tout ça. Ah oui, je la veut la tenue de chevalier. La cagnotte c’est une super idée ! Je vais demande à Aaron de faire un petit concert ici. Ce sera un spectacle avec repas et l’argent que l’on récoltera ira pour ça. Qu’est-ce que tu en penses ? Je pourrai aussi faire une vente de biscuits ? »
J’avais vraiment tout un tas d’idée. Mais ma joie toucha rapidement le fond quand Jarod me demandait ce qui n’allait pas. Je savais que ce n’était pas volontaire. Il était un ami proche et il s’inquiétait pour moi, je trouvais ça vraiment très gentil de sa part. Je n’arrivais pas à le regarder en fasse. Pour la première fois depuis longtemps, je ne savais pas comment je devais réagir. J’avais envie de lui dire et j’avais envie de tout garder pour moi en même temps. C’était une sensation assez étrange quand j’y pensais.
« Je n’y arrive pas Jarod… Je ne sais même pas à quand remonte mon dernier jour de congé. Je sais que ce que je fais n’est pas bien, mais je ne sais pas ce que je pourrais faire d’autre. C’est vraiment compliqué avec Tony en ce moment. Il a fait quelque chose que j’ai du mal à lui pardonner... »
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Ce qui initialement était une blague, devenait peu à peu un véritable projet d’animation et jamais Jarod n’aurait imaginé en être l’instigateur, tout comme il n’aurait imaginé qu’une simple expression, les mènerait aussi loin, dans le délire. Mais c’était intéressant et même séduisant assez pour se projeter et entrer, en quelque sorte, dans la danse. La ville ayant récemment connu quelques drames, il ne serait pas fou d’imaginer l’avènement de ces festivités pour balayer les quelques faits divers qui entachaient la qualité de vie à Blue Cove. Cela pourrait même devenir une tradition à la longue. Pourquoi pas ? Jarod le savait pour avoir parcouru le pays l’année passée, beaucoup de villes de taille moyenne, se plaisaient à entretenir une certaine tradition avec des évènements type concours de tartes, de décorations, des festivités populaires et pittoresques susceptibles d’attirer les touristes et de fidéliser leur retour. C’est ainsi que cela fonctionne. Et il n’était pas absurde d’imaginer qu’il en soit de même pour Blue Cove.
« - Je crois que les gens adorent se déguiser. En tout cas c’est mon cas et même en paysan je serais ravi. En tout cas, tu peux compter sur moi pour t’aider à tout chapeauter et à constituer un dossier. Je l’ai déjà fait à plusieurs reprises par le passé alors j’imagine que ça devrait le faire comme disent les jeunes. » Des idées il en avait et n’hésita point à les partager pour mieux inspirer son interlocutrice. « - J’avoue, sans me jeter trop de fleurs que la cagnotte c’est une bonne idée, mais le concert l’est tout autant. Ça va attirer les gens et tu pourras faire ta pub tout en proposant des amuse-bouche et autres petites choses à grignoter. Et j’adhère totalement à la vente de biscuits. J’adore ça en plus ! Les brownies, les cookies…Wow, enfin là je risque de m’égarer. »
L’exaltation c’est un peu comme des montagnes russes. Quand nous sommes au plus haut, on savoure, on se sent bien, libre, inspiré, rien ne peut nous ébranler. Et quand soudain le wagon fonce dans le vide, la peur nous assaillit, l’incertitude aussi. La légèreté n’est plus et tout d’un coup, ce qu’on cherchait à fuir nous rattrape presque aussitôt. La vie de Lexa et Tony était mise à mal par des problèmes dont ni l’un ni l’autre ne voulaient parler et malgré l’inquiétude que cela engendrait chez Jarod, ce dernier se refusait d’insister pour les forcer à cracher le morceau. Il voulait juste se contenter d’être là, comme une bouée que l’on pouvait saisir seulement si l’on en ressentait le besoin.
« - Non Lexa, tu n’as pas à te sentir coupable. Je ne doute pas une seule seconde, que tu fasses de ton mieux, mais en ma qualité d’ami, je me dois d’insister sur le fait qu’effectivement, s’enfoncer dans le travail n’est pas la meilleure des solutions. Je fais pareil en ce moment pour ne rien te cacher. J’essaie de m’occuper sans arrêt la tête. Mais à moment tu finis par exploser, comme une cocotte-minute. Parce que nous sommes humains avant tout. Tu comprends ? J’ai une idée. Et si tu me formais en cuisine. Je suis assez bon et j’apprends vite. Comme ça je pourrais venir de temps en temps et te remplacer pour que tu puisses souffler un peu. Qu’est-ce que tu en dis ? »
Halloween is the only night when our fears become invitations.
J’avais confiance en l’idée que nous étions en train de mettre en place. Je savais que ça allait plaire au Maire. Il n’allait pas refuser un évènement qui allait changer les idées aux habitants de la ville. Pour moi, il ne serait donc pas difficile à convaincre. On avait tout un tas d’idées qui fusionnaient de partout avec Jarod et j’adorais ça. Mais je me disais que ce serait vraiment plus prudent de tout mettre par écrit. Je sortais alors mon petit carnet de la poche arrière de mon pantalon. J’avais oublié que je l’avais toujours sur moi celui-là, et je commençais à prendre des notes rapides.
« Oui, tu as tout à fait raison, les gens adorent se déguiser dès que l’occasion se présente. Et la plupart sont vraiment imaginatifs. Je suis ravie d’avoir ton aide. Je suis certaine que l’on va pouvoir monter un dossier en béton armé. Oui, toutes ces idées sont bonnes et je suis certaines qu’on va toutes réussir à les mettre en place. Oh, si tu veux, je peux te faire goûter les biscuits maison que je sais faire. Je n’ai pas trop de recette malheureusement, car je n’en fait que pour ma famille durant le temps des fêtes. Mais je fais de très bon cookies aux noix de pékans si ça te tente d’essayer. »
On revenait ensuite sur le sujet qui me tracassait le plus. Je faisais un petit sourire à Jarod. Car même s’il me faisait gentiment la moral en me disant que ce n’était pas une bonne idée de se jeter à corps perdu dans le travail, il faisait un peu la même chose. C’était un peu fait ce que je dis mais pas ce que je fais au fond. Je faisais un joli sourire en guise de réponse à son idée.
« Ah tu vois ! Tu es comme moi au final ! C’est une excellente idée mais comme je t’ai dit, ça risque d’être un peu compliqué. Car je ne pourrais pas trop compter sur toi. Imagine je t’engage pour le service du soir et tu es appelé en intervention. Je fais comment ? » Je savais très bien les journées qu’il devait avoir. Ce n’était pas facile pour avoir une vie sociale. Nous avions du mal à partir en vacance car Tony ne devait pas trop s’éloigner.
Jarod Russel
Citrouillon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1685
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
Jarod était ravi de pouvoir se rendre utile et de voir le sourire de Lexa poindre sur le bout de ses lèvres à mesure qu’elle mettait par écrit chacune de leurs idées communes. Car qu’on se le dise, la plus belle des récompenses pour Jarod, demeurait dans le fait de rendre les gens heureux. Une façon pour lui de faire oublier les mauvais traitements que le Centre lui avait fait subir lors de sa captivité. Une façon aussi pour lui de rééquilibrer les choses, lui qui avait involontairement contribué à faire souffrir de nombreuses personnes à cause du Centre et des simulations qu’il avait réalisées ( sous la contrainte) et qui avaient contribué à enrichir férocement l’établissement privé. Ce n’était pas un fait, mais une réalité. Le Centre avait vendu ses services ( et les simulations de Jarod) aux plus offrants, parmi lesquels se trouvaient des chefs de guerre, des criminels et sûrement des organismes terroristes. Mais il ne pouvait s’attarder là-dessus, car quoi qu'il arrive, cela n’allait rien changer. Il se devait de rester ancré dans le présent et de faire son possible pour aider et mettre à mal cette culpabilité quotidienne.
Lexa continua à gratter quelques écrits sur son bloc-notes. Le sourire ne la quittait plus tant elle était inspirée.
« - Ah oui, les gens aiment se déguiser, c’est certain. C’est une façon pour eux d’entretenir leur âme d’enfant. » Mais il n’était pas sans savoir que certains se déguisaient aussi pour d’autres raisons, de celles qu’il était gênant d’évoquer, même entre amis.
« - Ah, mais j’y pense ! Pour les inciter à être imaginatifs comme tu dis, pourquoi ne pas mettre en place un petit concours de costumes. Il me semble que ça se fait pas mal chez les geeks. Ça créerait une animation supplémentaire et à moindre coût pour les organisateurs. À ceci près qu’il faudra juste trouver une ou plusieurs récompenses pour les gagnants. Peut-être des bons d’achat auprès de certains commerçants voire un dîner offert au Bellagio. Qu'est-ce que tu en dis ? »
Une fois encore, Lexa griffonna quelques lignes sur son carnet tout en évoquant ses certitudes quant à l’élaboration du dossier à transmettre auprès des autorités compétentes. Elle évoqua aussi l’éventualité de faire goûter à son nouvel équipier, quelques biscuits parmi lesquels se trouvaient des cookies aux noix de pécan.
« - Si ça me tente ? Tu me prends par les sentiments, personne ne peut résister aux cookies aux noix de pécan. »
Jarod était un grand enfant il est vrai. Il suffisait de voir sa collection de paquet d’Oréo pour s’en rendre compte. Et il avait vu l’effet que pouvait provoquer les cookies sur les gens. Ce n’était que de la nourriture c’est vrai, mais parfois il ne suffisait pas de grand-chose pour se sentir bien. Et peut-être devait-il prendre cette voie en plus de celle qui le menait quotidiennement jusqu’à la caserne sous les ordres de Tony. C’est peut-être pour ça qu’il proposa à Lexa de venir l’aider ici sur ses temps de latence.
« - Tu as raison. Je me suis peut-être un peu trop emballé. Ou peut-être était-ce une tentative machiavélique pour infiltrer ta cuisine et te voler tout plein de recettes que je pourrais à peine reproduire. Non plus sérieusement, tu devrais peut-être essayer de passer une annonce pour trouver un commis et déléguer pour penser un peu plus à toi et à toi seule. »
Halloween is the only night when our fears become invitations.
J’étais plus heureuse que jamais de la tournure que prenait notre discutions. Dire que c’était parti d’une simple expression, c’était drôle quand j’y pensais. Et puis au moins, j’évitais de penser à mes soucis personnels, je pouvais penser à ce qui me passionnait et je n’avais pas de limite. Jarod avait tout un tas d’idées lui aussi et je savais qu’au bout d’un moment, nous allions devoir faire un choix et nous en tenir à un certain nombre. Ceci dit, si nous prenions la décisions de faire ça tous les ans, nous aurions déjà des idées d’avance, ce qui ne serait pas plus mal.
« Oui, et ils sont plus nombreux que ce que l’on pense. Ce que je trouve vraiment génial, c’est que tu n’as pas de limite d’âge pour te déguiser. J’ai vu des reportages sur des passionnés qui font de la reconstitution et tu as vraiment tous les âges. C’est vraiment super je trouve. »
Jarod venait d’avoir une super idée encore une fois. Préparer un concours de déguisement. J’avais hâte de lancer tout ça car je savais que les gens pouvaient être vraiment très imaginatif. « C’est une excellente idée ! On va faire des bons exactement comme tu as dit ! J’ai vraiment hâte que tout se mette en place. Ah, je savais que l’idée des cookies te ferait plaisir.»
Je soupirai un peu et je me mordais la lèvre. Au fond de moi, je savais très bien que Jarod avait raison et qu’il serait vraiment judicieux que je pense plus à moi qu’à mon établissement. Mais dans les fait, ce n’était vraiment pas une chose facile à faire. « Oh ne t’en fait pas, les recettes auxquelles je tiens vraiment sont toutes dans ma tête. Donc tu peux toujours essayer. » Dis-je en riant. « Oui, je verrais… Alors, on met tout ça au propre et on se trouve un jour pour aller le présenter à la Mairie ? »
Jarod Russel
Citrouillon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1685
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
Ça fait toujours plaisir d’être inspiré au point d’avoir tout un tas d’idées. Et ça fait encore plus plaisir de pouvoir les partager, au point de nourrir le fol espoir de pouvoir les concrétiser. Jarod devait le reconnaître, en venant jusqu’ici, il ne s’attendait pas à lancer un projet d’une quelconque ampleur avec Lexa. Ses ambitions étaient moindres et peut-être un peu égoïstes, puisque de prime abord, il était venu jusqu’ici pour en apprendre davantage sur mademoiselle Parker durant les quelques années où ils furent séparés. Et puisque la femme de Tony avait connu sa chère chasseresse, sur une période aussi courte soit-elle, Jarod s’était naïvement mis à penser qu’il allait sûrement apprendre tout un tas de choses. Pourquoi ? Il l’ignorait, c’était sûrement le fait d’une trop grande curiosité. Où le fait qu’il peinait à se la sortir de la tête.
Par chance, ils parvinrent assez rapidement à trouver d’autres sujets de conversation qui les menèrent à l’élaboration de ce fameux projet les mettant en joie au point d’en oublier toutes leurs petites contrariétés. « - J’ai tendance à penser qu’il n’y a pas d’âge pour s’amuser et plus encore pour porter un déguisement que les puristes préféreront toutefois appeler « costume. » Quand tu parles reconstitution, tu fais référence à tout ce qui touche à l’historique ? Non parce que récemment j’ai découvert qu’il existait aussi des personnes se fabriquant des costumes pour ressembler à des personnages de la culture populaire, voire même des personnages de littérature. Je crois que ça s’appelle du cosplay. Mais comme j’ai très peu de connaissances sur ce domaine, je vais t’épargner de me voir ramer en tentant de faire genre. Je te jure, parfois j’ai l’impression d’avoir vécu dans une grotte. Mais j’y travaille. » Eh oui, suite de sa rencontre fortuite avec Weather, le caméléon avait commencé et à sympathiser avec « l’ennemi » et à combler son retard en matière de pop culture, en commençant par l’univers de Star Trek qu’il ne désespérait pas de maitriser un jour, aussi vaste soit l’univers.
« - Un cosplay médiéval, ça sonne bien non ? » renchérit-il après avoir proposé son idée de concours de « déguisement » et cédé à l’appel des cookies. « - Je crois qu’aucune personne de censée ne peut résister aux cookies. C’est une superbe récompense, à n’en pas douter. » Et il le pensait vraiment au point de se laisser tenter par la perspective de participer lui aussi au concours s’il venait à se faire. Mais nous n’en étions pas encore là et voilà que le pompier reprit un peu plus son sérieux. « - Tu verras ? Ma belle, n’attend pas d’atteindre le point de non-retour d’accord ? » Elle continuait à sourire, mais Jarod percevait cette sorte de gêne qui prenait vie derrière ce léger sourire. « - Je ne vais pas insister et puis il faut qu’on mette tout ça au propre avant de tout oublier. Ecoute, je vais potasser ça de mon côté, fais-en de même du tien. On s’appelle quand on a terminé pour mettre tout en commun. Ça nous donnera un dossier complet et éclectique et ensuite en tente de se caler un rendez-vous à la mairie. Ça te va ? »
Halloween is the only night when our fears become invitations.
Je me disais que le destin ne faisait jamais les choses par hasard. Il avait décidé de mettre Jarod sur ma route pour une certaine raison et je n’allais pas passer à côté de ça. Je pouvais remercier mon ancienne camarade Parker d’ailleurs, car sans elle, ce dernier ne serait peut-être pas venu me parler. Le projet que nous étions en train de créer me faisait vraiment pensé à une boule de neige. Nous étions parti de rien et il était vraiment en train de prendre de l’ampleur. J’espérais vraiment que ce dernier allait voir le jour. Car très franchement, je n’avais aucun doute sur le fait que ce serait un succès.
« Oui, je suis tout à fait d’accord avec toi. Eh bien, tout dépend de ce que tu portes. Si ta tenue est vraiment pareil à celles que porter les gens avant, tu peux dire que c’est un costume. C’est une reproduction qui est vraiment très fidèle à la réalité. Mais oui tu as vu juste, c’est bien du Cosplay. Mais je n’en ai jamais fait. Ma fille aime beaucoup regarder les concours par contre. » Je trouvais que ma fille avait une belle passion. Je faisais mon maximum pour qu’elle participe mais elle se disait trop timide.
« Oui, je trouve que ça sonne vraiment bien ! » Je lui faisais un petit sourire en coin. J’étais ravie de voir que mes cookies pourraient être une bonne récompense. Bon, il faudrait aussi donner une médaille ou un petit quelque chose que la personne pourrait garder physiquement en souvenir. Non parce que jute les cookies, ce serait un peu triste quand on y pensait. Je préférais ne pas relever quand il me disait que je devais faire attention de ne pas atteindre le point de non retour. Je savais qu’il avait raison au fond de moi.
« Oui, ça me va et c’est une excellente idée. Je te tiens au courant dès que ce sera fait. » Je regardais ma montre. « Je ne veux pas te chasser Jarod, mais j’ai encore pas mal de choses à faire. On se tient au courant comme convenu. » Je me levais et j’allais lui embrasser la joue. « Je te remercie d’être venu et d’avoir eu cette excellente idée. Car sans ta pendaison de crémaillère, on en serait pas là. »