M'occuper ainsi de Carla se fait machinalement, mais en même temps cela me fait me sentir bien de pouvoir même un tout petit peu la soulager et la soutenir. Je prends conscience en traitant ses plaies à quel point en très peu de temps j'ai une affection importante pour elle, pour sa gentillesse, son innocence et sa générosité. Sans être douée pour exprimer mes émotions, je vois bien la détresse de Carla dans ses yeux et ses gestes alors que je soigne ses plaies, et la voir ainsi me fend le cœur. Quand je finis je vois bien qu'elle ne veut surtout pas que je m'en aille, même juste pour aller trouver de quoi la nourrir. La manière dont elle l'exprime silencieusement avec ses yeux me serre le cœur dans un étau tellement je suis atteinte par ce que j'y vois. Je n'ose même pas imaginer comment elle doit se sentir à cet instant, c'est impossible d'y prétendre en n'ayant pas vécu quelque chose de similaire.
Après avoir délicatement retiré sa main de ma cheville, je rassemble des vêtements pour elle avant de revenir vers Carla et je vois bien des traces de larmes sur son visage. J'aimerais tant pouvoir juste lui enlever toutes ces douleurs qui doivent la submerger, si je le pouvais. Je réalise alors en posant les vêtements à côté d'elle qu'elle risque d'avoir besoin d'aide pour les mettre. L'idée me suscite un désir qui m'apparait totalement déplacé et me cause une certaine gêne en formulant mon aide. Elle me fait d'abord non de la tête avant d'écrire pour m'expliquer et je comprends que je ne peux pas la laisser se débrouiller seule. Je pourrais, mais je m'y refuse. Carla se met d'elle-même à enlever sa robe jusqu'à se retrouver uniquement avec sa culotte et j'essaie de rester calme, mais c'est difficile. Pour rajouter une couche en plus, elle semble aux prises avec une contraction et m'attrape la main en soutien. Plus encore, elle pose son front contre moi, son torse nu presque contre le mien habillé, ce qui n'aide absolument pas à éteindre ce désir naissant à la vue de son corps. Je passe mon autre main dans ses cheveux pour la soutenir et la rassurer
Respire Carla, ça va passer, je suis là et je te promets que ça va aller. Doucement, inspire, expire. Dès que tu es prête, je vais t'aider à t'habiller.
Il faut que je l'habille si je veux pouvoir arriver à faire taire ces pensées et émotions qui commencent à être trop troublantes à mon gout. Je lui laisse tout le temps qu'elle a besoin pour que la contraction se calme tout en caressant ses cheveux et serrant sa main dans la mienne. Une fois que cela paraît être passé, je l'aide à rester assise avant de saisir le haut de son pyjama afin de lui enfiler et surtout dissimuler cette poitrine sur laquelle mon regard essaie de ne pas se perdre. À la place, il essaie de se fixer sur ses yeux miroitant encore légèrement d'éclat de larmes qui m'attristent toujours autant.
Lève les bras que je puisse te mettre le dessus du pyjama et on s'occupera du bas après ça si ça te va.