Ce soir, j'avais été mangé avec mon frère, juste lui et moi, un moment qui devait être sympa, convivial, fraternel. Sauf qu'il avait voulu aborder un sujet dont je ne voulais pas parler, Lexie, sa nouvelle petite amie. Peter avait voulu me faire changer d'avis à son sujet, mais c'était plus compliqué qu'il ne le pensait. Et comme j'avais l'impression qu'il ne comprenait pas comment je vivais les choses, je m'étais énervée et j'avais dis des mots que je n'aurais pas pu dire. Forcément il n'avait pas apprécié et j'avais blessé la personne qui m'était la plus chère au monde. Maintenant, en plus d'être énervée je me sentais coupable d'avoir dit ces mots et d'être partie sans avoir eu le courage de m'excuser.
J'avais été d'un pas pressé jusqu'à ma moto avant de rouler sans destination en tête. Dans ces moments là, mes émotions prenaient le dessus et c'était comme si j'étais en pilote automatique. Elles prenaient le volant le temps que je fasse une connerie et puis après c'était à moi, ce moi rationnel qui devait assumer les conséquences de mes conneries. Ce n'est qu'en arrivant près du parc de la ville que je me sentis l'envie de m'y arrêter voyant qu'il semblait presque désert. Je commençai à arpenter les sentiers perdue dans ma tête, mes émotions, mes pensées, incapable d'y mettre de l'ordre. A la vue du lac artificiel, je décidai de m'en approcher en ramassant quelques petites pierres longeant le sentier pour m'asseoir dans l'herbe au bord de celui-ci.
Je restai là sans savoir combien de temps je voulais y rester, faisant tourner ces petits cailloux dans une main et le regard fixé sur la surface du lac. Machinalement, je jetais un caillou dans le lac de temps en temps regardant cette infinité de petites vaguelettes me faisant penser à ce qui s'était passé plus tôt. Après un certain temps que je n'aurais pas su déterminer, une personne s'approcha lentement, j'entendais le bruit de ses pas. Je n'avais pas envie de savoir qui, gardant donc mes yeux rivés sur cette surface d'eau, espérant juste que c'était quelqu'un qui passerait son chemin. Au moment où je crus la personne partie, je compris au bruit que celle-ci après une pause commencait à avancer dans l'herbe jusqu'à arriver à mes côtés, debout. je tournai alors la tête pour voir un visage que je connaissais à peine. C'était Kassandra, la soeur de Lexie, au moins ce n'était pas sa soeur. Pas que je n'avais pas envie de la voir, juste que je me serais sentie trop coupable pour la regarder dans les yeux.
Hey, Kassandra c'est ça? Toi aussi t'es venu faire un voeu?
Je lui dis en jetant un autre caillou dans le lac, me demandant si sa présence avait quoi que ce soit à voir avec sa soeur ou mon frère. Mais je n'avais pas la force de m'en inquiéter, anesthésier par ce sentiment de culpabilité.
Je te préviens, je pense pas être la meilleure des compagnies ce soir si c'est ça que tu recherches.
Kassandra Watson
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 03/01/2017
▻ LOCALISATION : Quelque part à Blue Cove, avec Asher
▻ OREOS : 2029
▻ LOISIRS : Faire du roller, manger de la glace et des frites, faire du roller, apprendre de nouvelles choses, savourer sa liberté et oh faire du roller
Ma journée à l'hôpital avait semblé interminable. Pourtant, soigner les gens, les sauver, était quelque chose qui me passionnait, tout comme la médecine et la chirurgie qui, malgré l'étendue de mes connaissances et capacités, restaient malgré tout des domaines sans lesquels j'apprendrais toute ma vie. Et je crois que c'est cela qui me plaisait tant, ce challenge. Et tout ça, c'était grâce à Lexie. C'était cette première rencontre, quand nous avions toutes les deux aider des accidentés de la route le temps que les secours arrivent, quand elle m'avait dit qu'elle était interne, c'est là que j'avais compris qu'il fallait que je fasse ça moi aussi, que j' aide les gens blessés. Je m'étais donc lancée, de manière pas très honnête car à l'époque je ne connaissais pas mon vrai nom de famille. J'avais donc pris celui d'Asher, avec sa permission. Et ensuite, grâce à un test sanguin hasardeux, nous avions découvert que nous étions sœurs, Lexie et moi. Tout ça grâce à elle. Moi qui avait perdu espoir de retrouver ma vie un jour, c'était ma petite sœur qui me l'avait rendue.
La vie n'était pas facile pour autant. Je vivais toujours avec la peur que le Centre ne me retrouve, ou mon meilleur ami Jarod ou ma protégée Carla, ou qu'ils s'en prennent à ma famille pour me faire revenir s'ils apprenaient que nous nous étions retrouves malgré l'amnésie qu'ils avaient induite sur moi dans mon enfance... Et parlant d'amnésie, Asher souffrait toujours de cela lui aussi, suite à l'accident de voiture. Je faisais de mon mieux pour stimuler son cerveau, mais j'avais peur de trop en faire. Je le connaissais et je savais qu'il avait ses limites et également une certaine impatience qui le caractérisait. J'avais décidé de faire quelques pas dehors en sortant de ma garde, réfléchissant à ce que je pourrais faire pour aider mon fiancé sans trop l'envahir. Mes pas le menèrent au parc de la désert à cette heure-ci, et je remarquai bien vite la présence de quelqu'un. Sa silhouette ne fut pas sans me rappeler Vickki, la sœur de Peter. Je l'avais rencontrée à l'enterrement de Jane, l'épouse de Peter. Lexie et moi avions pris soin d'elle pendant sa convalescence dans le coma qui avait duré plusieurs mois avant que cette pauvre femme ne décède. Ce qui était compliqué dans cette histoire, c'était que Lexie et Peter étaient tombés amoureux.
- Bonsoir Vickki, lui répondis-je avec mon entrain habituel.
Je ne compris pas ce qu'elle voulait dire avec l'histoire de faire un vœu. Je m'assis à côté d'elle.
- Oh je ne cherchais pas de compagnie particulièrement. Tu es venue faire un vœu ? Tu peux m'expliquer ?
Elle semblait tourmentée, et mon empathie me poussait à vouloir l'aider.
Au fond de moi, je pensais ne pas vouloir parler, ne pas vouloir partager ce moment avec qui que ce soit. Mais au moment ou Kassandra me salua, je sentis au fond de moi que tout ce qui tournoyait dans ma tête et mon cœur était si lourd qu'il serait peut être bon de le partager. Pourtant il y avait cet orgueil mal placé ou juste ce mécanisme de défense à l'intérieur de moi qui semblait résister et vouloir m'en dissuader. J'étais juste paumée entre cette colère contre mon frère, cette culpabilité envers moi même, peut être même une certaine jalousie contre personne en particulier juste envers les personnes en couples, et surtout les personnes hétéros. Depuis quelques temps ce sentiment se nourrissait en moi faisant grandir une certaine solitude, quelque part c'était quelque chose aussi de répandu chez les hackeurs. On peut vite se sentir seule contre le monde en faisant ce genre d'activité et aussi en menant des combats en tant que militante. Le blues de militant, avoir l'impression que quoi que tu fasses le système te roulera dessus avec son rouleau compresseur.
En vrai c'était cette solitude qui prédominait, et bien que réticente à vraiment partager mes émotions et mes douleurs avec Kassandra, je me résolus au moins à lui expliquer ma question qu'elle me retourna sans avoir l'air de comprendre.
Certains disent que si tu lances une pièce dans une fontaine, que tu fermes les yeux et que tu souhaites quelque chose très fort avec ton coeur, cela forme un voeu qui peut se réaliser si tu le veux assez fort. Et entre une pièce dans une fontaine et un caillou dans un lac ce n'est pas très différent, je crois. Mais non je ne suis pas venue faire un voeu.
Tout au long de mon explication, cette envie de partager ce fardeau que j'avais ne faiblissait pas autant que cet orgueil, ou en fait cette timidité de me montrer sans barrière à quelqu'un ne faiblissait pas non plus. Me vint alors une idée en tête pour arriver à lui parler sans pour autant m'ouvrir: tourner cela en une question. Oui, ça je pouvais faire. Même si elle pourrait probablement assez vite comprendre ce qui se cachait derrière ma question. Mais je n'avais pas la force de m'en inquiéter.
T'es tu déjà retrouvée malgré toi à être un obstacle au bonheur de quelqu'un à qui tu tiens beaucoup à cause d'émotions que tu n'arrivais pas à contrôler?
En terminant ma question je jetai un autre caillou dans le lac, n'ayant pas quitter celui des yeux tout du long de ma question. Je n'avais jamais vraiment cru à ces histoires de voeux, mais j'étais tellement perdue que je commençais à me dire que je n'avais pas grand chose à perdre à essayer. Mon imagination se demandais même à quel point j'aurais pu souhaiter inconsciemment d'avoir quelqu'un à qui parler. Et je n'arrivais pas à réfuter totalement cette possibilité car Kassandra était à la fois, à mes yeux, assez extérieure à la situation tout en y étant relié par le lien de sang qu'elle avait avec Lexie.
Pour être sincère avec toi, je me suis disputée avec mon frère, c'est pour ça que je suis ici, je sais plus trop où j'en suis.
Mon cerveau surchargé et mes mécanismes de défense sociale diminués avait permis que cela sorte tout seul malgré moi. J'avais besoin de partager ça comme une pierre trop lourde dont il fallait que je me débarrasse. Mais je ne pouvais pas aller plus loin par peur de ce qu'elle aurait pensé de moi si elle savait que c'était Lexie le sujet de cette dispute.
Kassandra Watson
Caméléon
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J'avais beau être dans "la vraie vie" depuis un peu plus d'une année maintenant, je ne saisissais pas encore toutes les subtilités des agissements des gens. J'avais été coupée de tout code social depuis mon enfance et aussi avais-je beaucoup à rattraper et apprendre, aussi bien dans els actions que dans les paroles. Travailler dans un hôpital au contacts d'étudiants et de patients m'aidait, être avec Asher et aussi ma sœur qui savaient ce sue j'avais traversé, également. Mais certaines fois, je ne comprenais pas toujours. Comme ce soir, Vickki qui me parlait de vœux. C'était trop abstrait pour moi, alors je demandais des explications pour tenter de comprendre. Une fontaine dans laquelle il fallait lancer une pièce en faisant un vœu. Et finalement un lac et des cailloux pouvaient faire l'affaire.
- Mais qui s'occupe d'écouter les vœux et les réaliser ?
Machinalement, je regardai autour de nous comme si quelqu'un était susceptible d'écouter dans ce but. Je le rendis rapidement compte que c'était impossible.
- Oh... C'est ce qu'on appelle une croyance populaire, c'est ça ? Il n'y a rien de vrai en fait... réalisai-je dans les trois secondes.
Pourquoi les gens se rattachaient-ils à des choses impossibles ? Rapidement, nous en vînmes à parler de la réelle chose qui attirait la belle Viccki seule ici.
- Les émotions, je connais bien, répondis-je à sa première question.
Puis, elle m'expliqua qu'elle s'était disputée avec son frère. Assise à côté d'elle, je la regardais avec empathie. Je me sentirais mal, moi aussi, si je le disputais avec Lexie. Cependant, j'avais lu quelque part que les disputes entre frères et sœurs étaient normales, toutes les fratries en connaissaient. Pour ma part je n'avais pas été en cotbzct avec ma sœur depuis très longtemps. La seule fois où j'avais peut-être un peu levé le ton, c'est quand elle avait appris ce qui m'était arrivé et voulait se mettre en tête de faire tomber le Centre. C'était beaucoup trop dangereux et la peur m'avait saisie, la peur qu'il lui arrive quelque chose. Je les savais sans vergogne et prêts au pire pour obtenir ce qu'ils voulaient.
- Tu sais Vickki, ton frère t'adore. Certes je ne le l'ai pas vu beaucoup, mais quand on s'est rencontrés, j'ai vu son regard quand il parle de toi, et quand vous êtes ensemble. Alors, peu importe la dispute, ça ne change rien. Et il paraît que c'est normal de se disputer avec un frère ou une sœur.
Je le souvenais avoir lu plusieurs articles scientifiques sur les fratries, les relations et bien sûr les disputes qui existaient. Bon, ils parlaient surtout de cela a l'époque de l'enfance, et Peterbet Vickki n'étaient p'us des enfants, mais s'ils étaient proches à l'âge adulte, alors cela ne pouvait pas être grave. Je l'espérais en tout cas.
- C'est dans les statistiques en tout cas. C'est normal et même sain de se disputer avec une personne qu'on aime. Est-ce que tu veux me parler de votre dispute ?
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Dernière édition par Kassandra Watson le Mer 14 Juin - 21:29, édité 1 fois
C'était le bordel dans ma tête, et encore plus dans mon coeur. Je ne m'étais pas attendu à rencontrer qui que ce soit dans le parc de nuit, je m'étais même demandé au début si c'était possible que Peter avait envoyé Kassandra. Mais c'était juste ma parano ayant du mal à me sentir vulnérable en compagnie de qui que ce soit. C'était quand même un peu plus facile car je ne connaissais pas bien Kassandra, on ne s'était vu que quelques fois juste suffisamment pour savoir ce qui nous reliait. Au début, j'avais lancé un sujet de conversation banal, l'histoire des voeux en lancant une pièce ou une pierre dans un lac ou une fontaine. Cela avait un peu perturbé Kassandra qui ne comprenait pas pourquoi faire ça ou croire ça. Sa question de qui réalise les voeux était bien plus vaste qu'elle n'y paraissait, abordant les croyances et les religions, un dossier de l'humain bien trouble et complexe. Avant que je ne puisse répondre elle arriva d'elle même à la conclusion de la croyance populaire, cela me surprit. Je nuancai son propos avec peu d'énergie dans la voix, la tête et le coeur ailleurs.
Plus ou moins. C'est plus compliqué que ça, entre ce qu'on croit et ce qui est vrai. L'amour par exemple, croyance ou vérité, pas si facile que ça au final. Mais c'est pas très important.
Je soufflai, fatiguée de ressentir cette tempête d'émotions incontrôlable qui me donnait l'impression de me subir moi-même sans aucune prise sur les évènements et la situation avec mon frère. Je ne sais pas pourquoi mais je finis timidement par tenter une approche par une question. Elle eut une réponse compatissante sans vraiment y répondre et j'en supposai qu'elle n'avait peut être pas vécu ce que je vivais. Après tout qui est assez bornée pour ne pas laisser ses proches s'aimer sans s'y opposer. Moi. Et cette culpabilité qui va avec me donne le sentiment d'être prise au piège et de blesser tout le monde autour de moi au passage.
J'en avais fini, peut être grâce au contexte calme, à lui dire ce qui me préoccupait. Je m'étonnais moi-même d'y avoir concédé, mais en même temps j'avais ce trop plein qui ne demandait qu'à sortir. Je ne m'attendais pas à son discours qui fut très rassurant et très empathique, je la regardai avec un regard laissant paraitre ma surprise mais aussi un peu de doute. Je n'arrivais pas à m'en persuader, pas totalement. Comme si je m'en voulais tellement que j'en venais à me dire que je ne méritais pas l'amour de mon frère et qu'à sa place je me laisserais tomber. Je tentai de lui partager mes doutes malgré cette pudeur qui me retenait.
Peut être. Mais je me demande si ça changera un jour. Ce n'est pas vraiment une dispute comme les autres.....et il mérite mieux comme sœur.
Je ne savais pas par quel bout prendre le machin. Surtout que ça concernait la sœur de Kassandra. D'un côté elle pourrait peut être avoir un autre regard sur le machin, et d'un autre côté j'avais peur de dire un truc déplacé sur Lexie. J'avais déjà réussi à blesser mon frère alors si je pouvais éviter de blesser deux personnes de ma famille directe ou élargie dans la même soirée, ce serait pas mal. Elle me proposait de lui en dire plus et j'en avais envie mais je n'étais pas très à l'aise par peur de ce qu'elle pourrait en penser. Après, ça pouvait difficilement être pire.
Disons que ça concerne mon frère et ta soeur sans vraiment les concerner personnellement. C'est surtout accepter une nouvelle "belle soeur", j'y arrive pas, du coup ça crée des tensions et je finis par dire ce qu'il faut pas.
Je n'arrivais pas à la regarder, je dis cela les yeux plongés sur le lac, apeurée de ce que Kassandra pourrait en penser. Je me disais qu'elle trouverait ça sûrement déplacé ou stupide, en tout cas c'est ce que moi je me disais et c'est ce que je pensais que je méritais que quelqu'un me dise.
Kassandra Watson
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Je ne connaissais pas encore très bien Vickki mais je la trouvais géniale, elle était originale et n'avait pas peur de s'affirmer, avec un style bien à elle et sebspropres croyances. Asher aurait dit qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Je découvrais chaque jour différents types de personnes, et la sœur de Peter était une véritable bouffée d'air frais. Oui j'avais aussi appris cette expression que je trouvais adorable tout comme l'était cette fille. La rencontrer ce soir de manière fortuite était plaisant pour moi, étant d'un naturel sociable. Mais peut-être que Vickki avait souhaité être seule, je n'en savais rien et n'étais pas très habituée à ça, ayant moi-même toujours recherche la compagnie de mes semblables. Je pus cette fois en apprendre davantage sur la tradition de lancer des pièces dans les fontaines. Je ne comprenais pas bien, vu que els gens cherchaient à avoir toujours plus d'argent, pourquoi le jeter ? Quelques subtilités m'échappaient encore mais ce soir, Vickki avait besoin qu'on l'écoute.
J'appris donc qu'elle avait eu des mots avec son frère, le grand amour de ma précieuse Lexie. J'étais toujours triste d'apprendre que des gens qui s'aimaient soient dans une situation de dispute. J'essayais donc de la rassurer czr je savais que son frère l'aimait. Les mots que la jeune femme laissa échapper me rendirent triste pour elle.
- Il n'y a pas de modèle de frère ou de sœur, chaque personne a une personnalité unique. Peter à beaucoup de chance de t'avoir pour sœur et il en a conscience, ça se voit. Vous êtes très différents et vous vous complétez. Tu en doutes ce soir à cause de la dispute mais quand vous vous serez réconciliés, tu n'y penseras même plus.
Étais-je bien placée pour donner des conseils sur la famille et les relations frère-sœur, moi qui n'avais retrouvé ma propre famille que depuis quelques mois ? En tout cas, he disais ce que je pensais, avec mon cœur. Vickki me fit comprendre qu'elle avait du mal à accepter une autre belle-sœur. Sûrement était-elle très proche de Jane et que son décès l' avait beaucoup affectée. Pour Lexie et moi, Jane était une patiente du service que nous étudions et dont nous prenions soin lors de notre internat. Je n'avais jamais eu la chance de parler à la patiente avant son décès, elle était restée dans le coma tout du long hélas. Mais je comprenais la douleur de la perte d'un être cher. Je vis le regard de la sœur de Peter se détourner en direction du lac.
- Tu sais, Lexie ne cherche pas à remplacer Jane dan sle cœur de Peter ou le tien. Elle aura une place une autre place mais pas celle de Jane. Chacun est unique et donc ne peut être remplacé. Ne te fais pas de souci, tu as besoin de temps et ça se comprend très bien.
Machinalement, ma main vint se poser avec douceur dans son dos, pour lui manifester mon soutien.
En vrai j'étais contente de ne pas être seule et d'avoir une oreille aussi attentive que Kassandra à mes côtés bien qu'on ne se connaissait pas encore vraiment bien, je savais uniquement que c'était la soeur de Lexie et c'était à peu près tout en fait. Je n'avais pas spécialement imaginé que notre premier ensemble se passerait dans ces conditions. Mais d'un autre côté, c'était moins surprenant que la manière dont j'avais rencontré Lexie, rendant la chose plus anodine. Surtout la présence de quelqu'un d'autre me forçait un peu à m'exprimer ou au moins essayer de mettre des mots sur ce que je ressentais ou sur la situation en général. Il me fallut un peu de temps pour m'ouvrir, entamant la conversation sur quelque chose qui n'avait rien à voir et formait un sujet très banal pour briser la glace auquel Kassandra montra une grande curiosité qui m'amusa. De mon côté je n'avais pas vraiment la tête à ça ce soir.
Je lui avais alors expliqué brièvement que je m'étais pris le chou avec Peter sans vraiment détailler le pourquoi du comment. Mais même sans savoir, ses mots avaient quelque chose de touchant même s'ils ne me convainquaient pas totalement. J'étais surtout touchée de la générosité et la bienveillance de son attitude à mon égard qui réussit au moins à me décrocher un sourire, bien que très léger. Je marquai un silence après qu'elle ait fini ne voulant pas rejeter totalement sa positivité d'un revers de la main tout en voulant être honnête avec elle.
J'espère que tu as raison, mais j'ai encore du mal à y croire pour le moment. Juste des fois où j'aimerais pouvoir être quelqu'un d'autre ou au moins ne pas avoir les défauts que j'ai. Ca me saoule.....
Je soufflai de fatigue de cette situation impossible à la fois coincée dans la peine d'avoir perdu Jane aussi brusquement et la culpabilité de ne pas empêcher Peter et Lexie de pouvoir être simplement heureux et faire partie de notre famille comme ça devrait être le cas. Je pouvais me détester dans ce genre de situation à un point que j'en avais l'impression que mon sang bouillait dans mes veines de colère envers moi-même. Et au plus ça me mettait en colère, au plus ça exacerbait mes émotions et ainsi de suite jusqu'à l'explosion qui me faisait dire des trucs que je pensais pas vraiment ou pas totalement. C'était exactement ça qui s'était passé avec mon frère et je me refaisais la scène en boucle en mode spectatrice à voir encore et encore ce regard blessé qu'il m'avait lancé.
Pour dire à Kassandra le coeur du problème, j'avais du forcer le passage au travers de ma fierté et ma pudeur à m'exposer et surtout exhiber ma vulnérabilité, quelque chose que je détestais faire mais j'avais l'impression que je n'avais rien à perdre à essayer. Je l'écoutais et quelque chose faisait que j'étais d'accord avec elle mais l'idée refusait de rentrer comme si mon cerveau était imperméable à cela, ou peut être mon coeur, je ne sais pas. Et paradoxalement, la tolérance dont elle faisait preuve me fit m'emballer, me demandant pourquoi personne ne comprenait que c'était forcément ma faute, que ça devait l'être et qu'ils étaient supposés m'en vouloir. J'essaie de garder mon calme, ce n'est pas sa faut, c'est juste moi qui suis raccordée pas comme il faut.
Je sais tout ça! J'en ai même parlé avec Lexie! me rendant compte que je hausse le ton, je souffle un coup avant de reprendre plus calmement. Désolée, c'est pas contre toi, mais ça me rend dingue. J'aimerais me dire qu'elle prend pas sa place et tout. Mais j'y arrive pas, genre pas du tout et comme j'y arrive pas, je me déteste...je suis vraiment trop conne...
En parlant je sens sa main se poser délicatement sur mon dos, et j'essaie de me concentrer là-dessus pour arriver à garder un semblant de contrôle sur mes émotions. Surtout Kassandra ne mérite pas de se prendre ma colère en pleine face, ni Peter, ni Lexie, ni personne, excepté moi. J'aurais presque envie de me taper la tête contre un mur, un arbre, ou quoi que ce soit de solide. Comme par réflexe, je ramène mes jambes et mes genoux contre mon torse et je laisse tomber mon front contre mes genoux sans ménagement. La douleur que cela provoque en est presque apaisante tellement ça bouillonne à l'intérieur de moi de manière incontrôlable. La frustration présente et grandissante m'amène à la limite du craquage, et je sens mes yeux devenir moites malgré mes efforts pour les en empêcher. Je relève la tête sans regarder Kassandra, sortant des mots sans réelle conscience.
Je suis même pas foutu d'arriver à laisser mon frère être heureux, tu parles d'une soeur....
lumos maxima
Kassandra Watson
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 03/01/2017
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J'en apprenais tous les jours sur ce qu'était une vie normale, une vie en famille, et non pas enfermée sous terre à travailler mon cerveau pour des recherches. J'avais encore beaucoup à apprendre, je ne maîtrisais pas tout, car c'était des connaissances qui s'acquéraient avec l'expérience et le temps, non dans des écrits. Avoir une soeur, ou dans le cas de Vickki un frère, m'était nouveau, et le type de relations qui allait avec aussi. J'avais vu bien sûr quelques films avec Asher, et je comprenais que des divergences d'opinion, à tout âge, pouvaient entraîner des disputes plus ou moins violentes et parfois même des séparations. Dans le cas de Vickki, je ressentais une certaine détresse émanant d'elle, elle culpabilisait de ses propres opinions. De sa propre façon de penser, d'être. Elle me parlait de ses défauts.
- Tout ça, tes qualités et tes défauts, ça fait la personne que tu es. Ton frère le sait, il te connaît depuis toujours. Et je ne pense pas qu'il puisse t'en vouloir d'être toi.
Je l'entendais souffler, je sentais bien que c'était extrêmement difficile à gérer pour elle. J'en étais désolée. Alors que j'essayais de trouver une tournure de phrase pour lui remonter le moral, elle me répondit sèchement en haussant le ton, ce qui me fit sursauter. Aussitôt elle s'excusa et je me sentis mieux.
- C'est rien, répondis-je.
La place de Lexie dans le coeur de Peter posait vraiment problème à Vickki, mais je restais persuadée que c'était parce que le décès de Jane était encore récent.
- Je pense que tu as tout simplement besoin de temps, Vickki. Tout ce que tu ressens, c'est normal. Jane est partie il y a peu, il te faut du temps pour t'habituer à cette réalité, faire ton deuil, lui dire au revoir, et accepter après tout ça, que Peter ouvre son coeur à quelqu'un d'autre. Je t'assure, accorde-toi ce temps, tu en as besoin, c'est évident. Et tu es loin d'être détestable ou... conne.
Je n'avais pas pour habitude de dire des mots grossiers. J'entendais souvent Asher en dire, mais moi jamais.
- Tu sais ce qui est bon pour le moral ? Une bonne glace ! Viens, on va t'en chercher une.
Je me levai et l'invitai de ma main tendue vers elle à en faire de même. J'avais été agréablement surprise à ma sortiedu Centre, déjà par la découverte de la crème glacée dont j'avais été privée toute ma vie quasiment, et de constater qu'on pouvait s'en procurer à toute heure du jour ou de la nuit.
- Il y a un glacier ouvert à l'autre bout du parc. Allez on y va.
J'espérais que mon entrain serait un minimum contagieux, suffisamment pour qu'elle accepte.
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Miss.Pie
Ivy Lov
Journaliste
▻ ARRIVE(E) LE : 19/06/2023
▻ LOCALISATION : Bien cachée (Blue Cove)
▻ OREOS : 408
▻ LOISIRS : Lecture, écriture et surtout embêter autrui
Ivy lov se promenait au Blue Cove Park. Cette balade n’était pas anodine. En effet, la journaliste effectuait une enquête. Elle traçait une personne accro au lait de poule et au chocolat. Ce détail prêtait à rire, à croire qu’elle vivait au pays du Père Noël. Devant sa maison, se trouvaient une tonne de guirlandes : les illuminations avaient lieu toute l’année à cet endroit de la Terre et un énorme sapin était également décoré. Souvent, la jeune femme visée par l’enquête portait même un pull avec un renne ou un ourson dessus. Il ne manquait plus que les clochettes pour signaler sa présence ! Pourquoi se situait-elle dans le viseur d’Ivy ? Apparemment, Madame Noël de son surnom, membre active de la communauté, cachait un lourd secret. Sa révélation allait entraîner l’arrestation de celle qui représentait une criminelle. Dans sa grande maison bien décorée, à n’importe quelle période de l’année, Madame Noël, dissimulait des stocks de drogues hallucinants. Ce jour, elle devait rencontrer un revendeur. Elle touchait gros pour sa prise de risques. Seulement, Ivy était sur ses traces. La blondinette restait armée de son appareil photo. Elle repérait sa cible pour la suivre très discrètement. Concentrée, elle bousculait quelqu’un : il s’agissait de Kassandra Watson. Elle ne lui prêtait pas du tout attention, seul un « désolé » sortait de sa bouche mais pas un regard. Lov traçait sa route. Elle avait une mission à suivre et à assumer jusqu’au bout. Elle ne devait pas louper LA photo ! Présentement, elle apercevait l’homme avec qui Madame Noël faisait affaire. Il était grand, très mince, cheveux noir corbeau, vêtu de couleurs très sombres. Il portait une casquette. Il se voulait discret. Il avançait lentement aux côtés de Madame Noël. Ils parlaient très doucement. Ils évoquaient certainement les affaires et les transferts en cours. Ivy tirait quelques photos. Elle arrivait à s’effacer pour ne pas se faire remarquer. Il lui fallait d’autres preuves pour avancer dans son article et sortir des faits concrets. Elle devrait encore se mettre en danger en pénétrant illégalement chez cette femme. Ivy arrivait toujours à ses fins…. . A l'instant, elle ne profitait pas de la beauté du parc. Ce dernier arborait un sublime lac. Il était très fréquenté. Le cadre demeurait idyllique. Pas le temps de rêvasser. Lov poursuivait son travail avec acharnement car les scoops ne sortaient pas tous seules de terre. C'était une réalité, beaucoup d'efforts étaient à fournir et il ne fallait rien lâcher.
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I'm so tired of pretending Where's my happy ending ?
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