Toute cette histoire devient très rapidement un gros bordel ! Jarod et Asher ne sont pas d'accord sur la marche à suivre et moi je tremble à l'idée que ma Lexie puisse être blessée ou pire encore tuée ! Au moins Jaord semble d'accord pour mon plan. D'ailleurs il contacte Sydney pour lui demander son aide. J'imagine que la maman psy de Jaord va surement l'aider. Car sans cela, je ne donne pas chers de nos peaux pour la suite des évènements...

*** Sydney***

Assise à mon bureau, je me prépare à partir lorsque mon téléphone sonne. Un furtif coup d'oeil me permet de voir qu'il s'agit du numéro habituel de mon protégé. Je réponds. Là, la voix de Jarod raisonne. Mon cœur se serre comme d'habitude. Je me demande encore dans quels ennuis il s'est mis. Il ne tarde pas à me dire qu'il a besoin de mon aide. Vais-je accepter ? A peine quelques secondes d'hésitations plus tard, je lui réponds : "Oui, dis moi quoi faire et je le ferais." C'est plus fort que moi. Je sais que je ne dois pas l'aider et pourtant, me voilà encore à accepter à l'aveugle de venir en aide à celui que je considère comme mon enfant.

***Fin Sydney***

Mon regard quitte Jarod pour observer ce qu'il se passe sur la route. Bordel ! La Berline semble avoir une panne. Les portières s'ouvrent, les lumières s'éteignent. On dirait bien que certains semblent jouer avec l'informatique comme je vais moi même le faire d'ici peu. "Jarod, dit lui de faire vite ! Si je dois agir c'est de suite que je dois le faire ! J'imagine que Parker et son équipe doivent déjà demander du renfort !" Oui, il faut agir rapidement ! La voiture qui devant nous tourne brusquement et je comprends assez rapidement que nous allons bientôt être encore plus proche du danger que nous le sommes là...

C’était le bordel, Novàk conduisait comme un taré, mais après tout j’aurais fait pareil, la voiture partait en cacahuète, le véhicule qui nous suivait continuait à nous coller aux basques malgré mes tirs, et je ne pouvais me résoudre à tirer dans le pare-brise vu que Jarod était dedans. J’ignorais si le cas échéant j’aurais pris le risque de blesser directement une personne par balle, mais je n’avais pas le temps de me poser la question.
Soudain, je sentis un objet me heurter et je compris que c’était le téléphone portable de Weather.

- Nom d’un chien, Weather qu’est-ce que vous branlez ?!

Je n’avais pas le temps de me pencher pour le ramasser. Novàk quittait la route de la colline et voulait aller vers la casse automobile. Soit, je lui faisais confiance, il avait sûrement un plan. Il devait sans doute espérer que les renforts nous rejoindraient à temps, car avec une voiture sans feux ni aucun voyant, nous risquions beaucoup. Je tentai de faire abandonner une nouvelle fois nous poursuivants en tirant sur le flanc de la colline, espérant que les débris de roches forceraient leur pick-up à s’arrêter ou au moins ralentir. Je sentis Kassandra s’agiter en voulant m’empêcher de tirer.

- Mais maîtrisez-là bordel sinon je l’assomme à coup de crosse !


Dans tous les cas, nous regagnions plus ou moins la civilisation et je commençais à être à court de balles, alors je repris ma place dans la voiture sans prendre la peine de refermer la fenêtre. Je ne savais pas si je voulais que les renforts arrivent pour barrer la route aux amis de Jarod et que nous puissions terminer cette mission, car si Jarod était découvert, il allait être lui aussi ramené au Centre. Je ne voulais pas l’admettre mais cela m’inquiétait.

- On y est presque, Novàk, appuyez sur le champignon !

Ma grosse crainte, par contre, c’était que la voiture se déglingue complètement et qu’on ne puisse plus avancer du tout.

Je n’avais le contrôle sur rien et ce que je craignais était en train de se produire. Kassandra était entre les mains de l’ennemi. Et j’avais beau ne pas douter des capacités d’Asher, je demeurais un peu plus dubitatif sur la voiture. Un vieux pick-up qui faisait pâle figure comparée à la Berline derniers cris. Ajoutons à cela une visibilité rendue incertaine par les aléas climatiques. De ce fait, la moindre erreur pourrait être fatale autant pour nous que pour eux.

Au comble de la tension et après quelques tirs sans sommation, nous étions toujours en course si l’on peut dire. Sean venait d’avoir une idée, une de celle qu’il fallait tenter avant que l’audace ne retombe. Portable en main, je me surprenais à composer presque à l’aveugle, le numéro de celle que je considérais comme une figure maternelle à part entière. Je m’en voulais d’avance de la mêler à tout ça, mais avions-nous seulement le choix ?

« — Je vous en prie Sydney ! » fis-je entendre après qu’un assourdissant silence ne mette à mal notre échange. J’entendis alors à l’autre bout de la ligne un léger souffle, avant qu’enfin la voix familière de Sydney ne vienne ébranler le silence. Elle venait d’accepter à ma grande surprise, et de ce fait, je ne pouvais que lui être infiniment reconnaissant, à ceci près que je n’avais pas le temps de me répandre en gratitude. « — Bien, je vais aller à l’essentiel puisque le temps risque de nous manquer. Vous allez de voir vous rendre dans la salle informatique principale. De mémoire, elle se trouve au dernier étage de la tour. Votre accréditation doit vous permettre de vous y rendre sans difficulté. Le but de la manœuvre est de bloquer le Centre de l’intérieur. Sydney, je vais donc vous passer un ami qui vous donnera des instructions précises ok ? » J’attendis son approbation avant de passer mon portable à Sean. « — Tiens ça sera plus simple si tu l’as guide. » C’était son plan et je ne voulais en aucun cas mettre à mal l’organisation et la réalisation de son idée.

Dès lors, je reportais mon attention sur la route et qu’elle ne fut pas ma surprise en voyant la Berline soumit à quelques défaillances techniques obligeant le chauffeur à quitter la route. Asher à son tour donna un coup de volant d’une rudesse sans pareil. Les pneus fouettèrent le bitume humide et voilà qu’à notre tour, nous quittions la route. « — On sera à vue s’ils décident de nous tirer dessus. On va devoir faire vite et profiter de leur défaillance technique tant que ça dure. » D’autant plus que le manque de visibilité obligea Novak à ralentir, ce qui nous laissait la possibilité de revenir à bonne distance.

La situation semblait critique, Kassandra avait l'impression que quoi qu'elle dise ou fasse, ou plutôt tenté de faire, tout ne serait qu'echec, et pour un caméléon, c'était une notion difficile à encaisser puisque synonyme de punition. Mais pire que tout, elle s'inquiétait pour ses amis et pour son fiancé qui étaient la cible des tirs de Parker. Kassie ne savait pas qu'elle ne les visait pas directement, elle avait le souvenir que cette femme lui avait tiré dans l'épaule, alors pour elle, elle était capable de tirer sur un être humain.

Theodore se faisait engueuler par celle qui était sa patronne, elle lui aboyait dessus et lui donnait des ordres et il avait récupéré le téléphone. Ce dernier valdingua quand même mais trop tard, l'agent avait réussi à contacter les renforts, et Jarod était présent lui aussi... Il fallait faire quelque chose sans quoi tous les deux se retrouveraient de nouveau en cellule, et cette fois, la sécurité serait sans doute hautement renforcée.

Par chance, la voiture ralentit, Novàk disait qu'ils étaient arrivés où il voulait et kassie comprit qu'il avait tout une armurerie dans le coffre. Il ne fallait pas qu'ils puissent s'en emparer.

Le cœur battant la chamade, la brunette donna un coup de coude dans le nez de Weather, pas suffisamment fort pour le lui casser parce que de base, la violence n'était pas son truc, mais assez pour le surprendre et lui faire avoir un mouvement de recul. Et puisque juste avant il l'avait plaquée contre la portière et que par sa manœuvre clandestine sur le cellulaire elle avait déverrouillé les portières, elel s'empressa d'ouvrir et sortir.

Elle fit exprès de courir dans le sens opposé à la voiture d'Asher pour éviter justement que l'attention des agents du centre ne soit focalisée sur eux, mais au contraire sur elle qui courait. San doute essaieraient-ils de la rattraper, peut-être même de lui tirer dessus, mais au moins, pendant qu'ils feraient cela, ils n'attaqueraient pas ceux qu'elle aimait. Jamais son cœur n'avait battu aussi fort, c'en devenait douloureux. Kassie courait vers les entrepôts, espérant pouvoir se cacher quelque part.

Ce pauvre Asher était tendu et à bien y réfléchir, on ne pouvait lui en vouloir malgré ses invectives. La femme qu’il aime était en danger, aux prises avec le Centre, il ne pouvait dès lors être insensible à ça ni se contentait d’attendre. Non, il devait être acteur de ce sauvetage non pas par fierté ou l’envie d’être un héros : non lui était prêt à prendre tous les risques par amour, Jarod l’admirait pour ça. Le caméléon consentait donc à faire de son mieux pour aider son amie, quitte à prendre à son tour beaucoup de risques.
Sean avait de son côté esquissait un plan — ou ce qui y ressemblait — et comptait sur Jarod pour convaincre Sydney de les aider de l’intérieur.

« - C’est prendre des risques ça non ? » laissa entendre l’ancien militaire qui tenait toujours fermement le volant entre ses mains. « La situation exige que l’on prenne des risques. » fit entendre Jarod avec bienveillance malgré tout. Le caméléon contacta donc sa préceptrice et lui narra le plus simplement possible les choses malgré le stress. De toute évidence, il ne lui avait pas fallu longtemps pour convaincre la psy, car il la remercia sans attendre avant de passer le portable à Sean pour que ce dernier donne de nouvelles directives à l’Européenne. Asher en profita pour apostropher Jarod à nouveau. « - C’est la preuve qu’il existe des gens bien dans cet enfer. » Et alors que le plus jeune caméléon à l’intérieur narrait son plan à leur complice d’un jour, la berline devant eux commença à ralentir dangereusement. La conduite n’en demeurait pas moins hostile et chaque virage possiblement fatal, plus encore pour la berline qui souffrait du manque de visibilité et de phares défaillants.

Sean continuait à dispenser ses ordres à Sydney. Tout le monde semblait tendu ; et comment ne pas l’être en de telles circonstances ? La Berline à l’avant n’avait de cesse de ralentir, mais Novak semblait tenir la route. Asher n’était quant à lui prêt à aucune concession « — C’est bon ? » demandait-il à Sean qui ordinateur sur les genoux, faisait parler sa magie. La sombre voiture devant eux s’arrêta un peu plus loin rendant l’attaque plus concrète à présent. « — Ok donc maintenant on a peu de temps. J’espère que vous savez vous battre les caméléons. » Ash gara le pick up un peu plus loin, histoire d’avoir une bonne distance pour se projeter. « — Je ne leur ferais aucun cadeau Jarod, pas même à ta jolie brune. » Et alors qu’il s’apprêtait à foncer comme un bœuf, Asher vit une portière s’ouvrir avant d’apercevoir Kassandra, qui s’éjecta du véhicule et se mit à courir dans le sens opposé. Sans réfléchir — parce que ce n’était pas sa spécialité — et après avoir récupéré son arme, l’homme qui demeurait un militaire avant tout commença à tirer sur la berline pour laisser suffisamment de temps à Kassy pour prendre de la distance. Jarod vint alors vers lui pour lui subtiliser l’arme des mains provoquer la fureur du tireur.

« - Mais qu’est-ce que tu fous du con ? »

« Monte dans ton pick up avec les autres et va la chercher. Moi je vais rester ici et attirer leur attention. » Il se mit alors à tirer vers la berline, prenant grand soin de viser à côté pour ne toucher personne. « VAS Y Asher aller ! » Poussé par le caméléon, le compagnon de Kassandra reprit les clés et invita Sean et Lexie à rester à l’intérieur. Le véhicule démarra à nouveau tandis que Jarod s’approchait de la berline pour attirer toutes les attentions. Il se paya même le luxe de viser l’un des pneus.

Nous y étions, Novàk avait su nous conduire dans ce lieu où, certes à découvert, nous ne tarderions plus à être rejoints par les renforts contactés par Weather. Étant à court de munition, j'entendis le chef de la Division m'indiquer qu'il avait tout un arsenal dans son coffre.

- A la bonne heure !

Je le précipitai la tête dans le trou offert par l'accoudoir ouvert pour choper ce que je pouvais. C'est là que cette garce de Kassandra en profita pour s'enfuir. J'eus à peine le temps de charger l'arme dont je m'étais saisie et d'en passer uen à Novàk qu'on nous tirait dessus ! Comment se faisait-il que ces civils aient des armes ?!

- Bordel de merde c'est quoi ce délire encore ?

Et ce idiot de Weather qui avait laissé filer la caméléone... Je profitai de la portière ouverte oourp'abriter derrière et rendre les coups de feu.

- Novàk, poursuivez-la, je vous couvre ! Weather, rendez-vous utile !

Soudain, je vis que c'était Jarod qui nous tirait dessus. Seul ! Mais qu'est-ce qu'il foutait ? Était-il devenu suicidaire ? Je sentis une immense colère me prendre, parce que j'avais fait de mon mieux pour que kassandra soit la cible de notre traque, et voilà qu'il se jetait dans la gueule du loup ! Il ne fallait pas le blesser en plus. Du moins, moi je ne le voulais pas, mais je ne devais pas susciter le moindre doute chez mes collègues du Centre ou de la Division.

J'observai alors rapidement l'environnement et décidai de tirer au pied d'un tonneau en métal perché un peu au dessus de là où se trouvait Jarod.l'objzt tomba devant lui avec fracas. Je voulus donner le change pour faire comme si j'avais cherché à l'immobilier, auprès de mes comparses, mais en vérité je cherchais à lui donner une échappatoire. Avec la fumée et la poussière dégagées par la chute du tonneau, il aurait une porte de sortie pour fuir et je pourrais courir à sa poursuite. J'espérais qu'il avait compris. Je me levai d'ailleurs pour courir en sa direction.

Il se passe tellement de choses durant cette course poursuite. Je suis vraiment très inquiète pour ma meilleure amie qui se trouve dans le véhicule des ennemis... On tire sur sa voiture et je trouve cela un peu trop dangereux... J'écoute tout ce qui se dit par téléphone mais je ne comprends pas tout. On a une taupe à l'intérieur ? Il se passe quoi exactement ? Je me retrouve secouée de toute part quand on quitte la route. Je m'accroche du mieux que je peux.

On se retrouve alors dans une casse. Et soudain mon amie sort du véhicule ennemi !!!

- Sandra !

Je n'ai pas pu m'empêcher de l'appeler alors qu'elle ne doit même pas m'entendre. Elle s'éloigne de nous ! Mais elle joue à quoi ?? Il faut qu'elle vienne nous rejoindre !! Asher se met alors à tirer sur la berline. Et puis je ne comprends plus rien. Jarod intervient et compte rester seul ici... Mais ils jouent à quoi ces cons ? Il ne peut pas les affronter seul !!!

- Mais on peut pas le laisser nous protéger seul les mecs ! Pourquoi vous le laissez faire ? Et moi j'ai le droit à une arme ou pas ?

Je regarde partout en parlant pour voir où est allée Sandra mais je ne la vois pas.

- On doit les aider, et c'est pas en restant dans la bagnole qu'on va y arriver. Sean, faut qu'on fasse quelque chose !

Je suis en colère, parce que je ne comprends rien... Parce que je suis inquiète et terrorisée. On nous tire dessus à balle réelle et on riposte de la même façon. Des putains de vraies balles ! Quelqu'un pourrait être blessé voire même pire... Pourrait mourir...

Sydney avait donc décidé de nous aider. J’étais soulagé en un sens, tout en étant empli de culpabilité à la simple idée qu’elle se fasse prendre. Le Centre ne lui pardonnerait pas un tel affront j’en étais certain. Et pourtant mon mentor venait de s’y plier sans la moindre hésitation, et ce malgré les risques. Je préférais malgré tout, ne rien laissait paraître pour mieux me focaliser sur l’action présente et la libération de Kassandra. Et en de telles circonstances, j’étais prêt à tout pour la sortir de là ; même à faire preuve de déraison en récupérant l’arme d’Asher et en l’incitant à remonter à l’intérieur du pick-up pour récupérer Kassandra qui venait de s’enfuir. Nous devions profiter du flou tant qu’il perdurait et moi, puisque j’avais tant de valeur aux yeux du Centre, je devais attirer tous les regards sur moi. Ce que je fis en tirant sur la Berline, du moins à côté. Je ne voulais blesser personne, encore moins Parker qui faisait partie de l’équipe. Épargner ce pauvre Teddy était aussi ma priorité.

Par chance, Asher ne se posa que peu de questions — pour une fois — et accepta de suivre mes ordres m’abandonnant à mon sort. — C’est moi que vous voulez non ? lançais-je en visant les pneus cette fois pour m’assurer qu’ils ne puissent plus reprendre la route. Et alors que je retentais ma chance, un tonneau en métal tomba devant moi avec fracas. C’était Parker et je la connaissais assez bien pour savoir qu’elle ne loupait que très rarement sa cible. Mais je n’avais pas le loisir de cogiter, je devais profiter de l’affut de poussière autour de moi pour disparaître à mon tour.

Me voilà donc à courir à travers bois, coursé par… je n’en avais aucune idée, mais je devais courir telle était ma certitude. J’espérais que de leur côté, mes camarades s’en sortaient et que ma petite diversion avait permis à Kassandra de s’éloigner suffisamment pour ne pas être rattrapée.

Kassandra avait couru aussi vite que possible, comme elle ne l’avait fait qu’une seule fois dans sa vie, lors de son évasion du Centre. Elle s’était précipitée à l’opposé du véhicule d’Asher en espérant que les personnes dans la voiture de Novàk arrêtent de riposter contre ceux qu’elle aimait. Elle n’avait aucune idée de ce qui se passait mais elle espérait laisser une chance de filer à Asher. En attendant, elle avait trouvé refuge dans le hangars le plus proche. Il contenait une multitide de pièces détachées, pneus et autres choses relatives aux voitures que l’on trouvait dans une casse automobile. Après avoir couru encore quelques mètres, la caméléone se réfugia derrière une pile de pneus, accroupie aussi sol, tâchant de reprendre son souffle. Son coeur battait si fort qu’un goût de sang lui parvenait dans la bouche. Elle avait les larmes aux yeux et si peur. Soudain, des bruits de pas se firent entendre. Au son des semelles, elle reconnut Novàk. Son coeur se serra et chacun de ses membres se mit à trembler. Si Parker lui faisait peur, Nivàk lui, la terrifiait. Pourtant, il ne lui avait pas tiré dessus, du moins pas encore, mais son regard et ses paroles dans la voiture lui avaient glacé le sang.
A l’extérieur, les bruits de voitures lui parvinrent. Les renforts avaient dû arriver. Etait-ce la fin ? La fin de sa liberté ? Cette dernière avait eu un goût de trop peur. Les larmes se mirent à rouler sur ses joues, silencieusement. Kassie essayait de se concentrer sur le bruit des pas de son poursuivant, espérant qu’il s’éloigne pour qu’elle puisse se trouver une meilleure cachette.

C’était vraiment un sacré bordel, la petite garce s’était échappée et Jarid jouait les sauveurs imbéciles en se mettant totalement à découvert. Heureusement j’avais envoyé Novàk sir la piste de Kassandra pendant que je tirais dans la direction de Jarod. Le tonneau et le tas de poussière lui permirent de filer, et aussitôt je me lançai à sa poursuite. Je n’avais aucune idée de ce que ferait Weather, moi qui lui avais ordonné de se rendre utile, mais je courus à toutes jambes dans la direction empruntée par Jarod qui, heureusement, était l’opposée de celle prise par Kassandra. On s’éloignait de la casse automobile et il n’y avait rien alentour.

- Jarooood !!!

Je devais faire un minimum semblant de le poursuivre parce qu’avec sa petite manoeuvre à deux balles, il avait failli tout foutre en l’air. Mon coeur battait à s’en rompre, presque au point de me faire mal. Mon arme braquée droit devant moi avec une lampe torche également, j’avançai maintenant prudemment, observant les lieux, à l’affût du moindre bruit. Le premier caméléon à s’être évadé du Centre avait-il définitivement disparu dans la nature ? En vérité, c’était ce que j’espérais. Pourvu qu’il ne repointe pas le bout de son nez, car j’ignorais si les renforts allaient arriver, sans doute que oui. Et s’il était encore là, ils n’auraient aucun mal à l’attraper.