Me retrouver avec deux boulets, certes, intelligents, mais que de façon avec leur cerveau, merci...Mais non merci. J’en entendais un me dire que tout ceci était l’oeuvre d’un psychopathe. Donc suggérer que le dit prof en était un. Je me marrais un coup. Lui, il avait bien trop maté de films de merde. La psychopathie, c’était même pas ça en prime. Enfin, ça se saurait. En plus, il poursuivait dans sa connerie et je levais les yeux au ciel. Intelligent, mais con. C’est ce que je disais.
- Vous avez fini vos conneries ? Déjà ça changera rien au fait de sortir, et ensuite, au pire si c’est vraiment un psychopathe, on se barre de là et on le dénonce. Et pour finir, j’sais pas si vous avez vu mais il a un putain de caractère. Ca m’étonnerait même pas que ça soit qu’une simulation. Alors arrêtez de chouiner.
Je m’étais exprimé, et les deux avaient fini par se taire...Pour reprendre. Décidément, ils se fichaient bien de ce que je pouvais dire. C’était très agaçant. Un petit coup dans les parties génitales, et j’étais sûr que j’allais enfin avoir toute leur attention. Alors que j’avais fini de parler, de toute façon il fut clair que… Notre chemin fut coupé. Et merde.
Il devait bien s’amuser quand même. Peut-être qu’il était réellement un psychopathe cet abruti. Je sursautais un peu aux coups de feu – parce que ça surprenais – mais ça ne me faisait pas peur. Contrairement aux deux zigotos qui composaient mon équipe.
- Hm, attends, peut-être parce qu’on est en cours de défense ? Rétorquais-je avec tout le sarcasme dont je pouvais faire preuve
Je voyais bien que je les emmerdais, et qu’ils ne m’aimaient pas beaucoup. Mais à y réfléchir, dans ce traquenard, j’étais peut être le seul élément intelligent. Donc, ça me faisait bien chier mais j’allais devoir faire marcher son cerveau pour trois. Pour le moment c’était relativement facile.
- Bon c’était pas la bonne direction. Y en reste d’autres. Maintenant vous allez arrêter de couiner. Toi tu vas là bas, toi là bas et moi ailleurs, et si quelqu’un trouve une sortie, il beugle. Vous savez bien faire ça.
Ils avaient pas trop l’air d’accord sur le coup. L’idée de faire ce que je disais devais pas bien leur plaire. Mais je les vis finalement bouger et soupirais avant de me diriger vers un autre coin. Se séparer dans une même pièce ça devait pas être super méga dangereux, normalement. Donc ça irait.
En attendant, je maugréais, en insultant le professeur de gros connard. J’espérais bien que d’une façon ou d’une autre (caméra, micros…) il m’entendait.
- Vous auriez pu me foutre avec des gens moins cons merde.
C’était pour ça que je me plaignais. La pratique m’amusais. Ca me stimulait plus que trois petits tours et des prises débiles. Et plus encore...Ca pouvait me donner des idées pour Mélanie.
Asher Collins
Mortadelle
▻ ARRIVE(E) LE : 21/08/2017
▻ LOCALISATION : The Centre, Blue Cove
▻ OREOS : 934
▻ LOISIRS : Découvrir les petits plaisirs de la vie
« La théorie ne vous servira à rien tas de blaireaux. Vous êtes ici, parce que vous vous êtes engagé et quand on s'engage dans nos rangs, c'est du concret. » Asher se souvenait encore du discours de son instructeur. Un type d'1m91, qui passait le plus clair de son temps à beugler. Mais il n'avait pas tort en un sens, la théorie se voulait inutile en de telles circonstances et pour apprendre, quoi de mieux que d'être mis en situation. « Le stress favorise l'action. Fini de remettre à demain une tâche que l'on redoute. Laissez le stress vous envahir, il vous encouragera à attaquer les choses différemment » La voix de l'instructeur continuait à résonner dans les oreilles d'Asher, qui pourvu de son arme factice et de ses lunettes à infrarouge, continuait à observer le groupe de David. Ses camarades, qui ne parvenaient à se concentrer, car soumis au stress, ne lui était pas d'une grande aide. L'ancien militaire en arrivait même à se demander ce qu'ils foutaient au Centre, au vu de leur ignorance plus que flagrante à présent. « Le stress vous donnera de l'énergie. Face au stress, votre corps est en état d'alerte. Le foie transfère des graisses et du sucre dans le sang, ce qui procure de l'énergie. Vous respirez plus rapidement, votre cœur bat plus vite et l'oxygène atteint plus vite le reste du corps. De plus, l'adrénaline stimule les sens, vous entendez de manière plus précise et traitez les informations plus rapidement. »
À l'autre bout de l'usine, l'un des groupes, qui progressait assez rapidement, au vu de l'entente de ses membres, fut arrêté par un homme cagoulé. L'un des élèves n'hésita pas à se précipiter sur l'agresseur pour le désarmer. L'homme, vexé d'avoir été si rapidement mise à terre par un adolescent, le poussa avec force. Le gamin perdit l'équilibre et se cogna violemment contre un mur. Du côté d'Asher, il ne se passait rien d'aussi intense. David, dont le sang-froid semblait impressionner son enseignant, prit les premières décisions en proposant une séparation certainement pour couvrir plus de terrain. « Mais... » commença le premier avant que le second ne le convainque de ne pas protester. « Bass a raison et ça m'embête au moins autant que toi, de devoir le reconnaître. Il faut qu'on se sépare » Le groupe consentit enfin à se muer en « individualité collective » L'enseignant, toujours tapis dans les ténèbres, resta à proximité de David, sans perdre les deux autres du regard. Le blondinet était dans la bonne direction, comparé à ses petits camarades qui cherchaient du vide. Des coups de feu résonnèrent à nouveau. Rien de bien méchant se disait Asher qui progressait en même temps que son élève et alors qu'il s'apprêtait à faire un pas supplémentaire, l'oreillette de pédagogue en carton s'activa laissant entendre la voix tremblante de l'un de ses collègues. « Ash. J'ai un problème avec l'un des gamins. Je l'ai envoyé un peu trop violemment contre un mur. Je crois qu'il a perdu connaissance » La fréquence se brouilla à nouveau avant que l'autre collègue ne se fasse entendre. « Il y a des types qui viennent d'arriver. À moins que tu aies prévu autre chose, je ne crois pas qu'ils fassent parti du scénario. Et ils sont armés » L'enseignant serra la mâchoire, jura intérieurement avant de se redresser.
« - David ! » Laissa-t-il entendre. « - C'est bon tu as réussi le test. » Il se rapprocha du jeune homme « - Les pleurnichards ramenez-vous illico presto ! De toute évidence, je suis entouré d'incapables même au sein de mon équipe. La simulation est terminée » Les deux pleurnichards méfiants, s'approchèrent à leur tour. « On a réussi ?! » demanda l'un d'eux avant que l'enseignant ne mette un terme à ses espoirs. « - A part pleurer comme des femmelettes, je ne vois pas trop ce que vous avez foutu. Être capable de s'adapter est l'une des conditions sinéquanones pour réussir cette évaluation. Ça et la gestion du stress en milieu hostile. D'ailleurs, je suis étonné que vous ne vous soyez pas encore pissé dessus. » Il jeta un furtif regard sur David avant de tapoter sur oreillette. « - Diaz tu me reçoit ?! Écoute toi et ton groupe vous migrez jusqu'à la salle contrôle. Vous ne traînez pas si possible. Tu ne poses pas de questions par pitié et bouges toi rapidement le cul. » Puis il coupa la transmission et prit David à part. « - Je vais éviter de créer l'émoi avec tes deux camarades. J'ai besoin que tu gardes la tête froide ok ? À partir de maintenant, il n'est plus question de simulation. La personne qui s'occupe du troisième groupe m'a fait savoir qu'il y avait des types armés à proximité. On doit aller les chercher au plus vite pour atteindre la salle de contrôle. Je pense que ce sont des dealers ou un truc du genre. Je veux que tu me guides par le biais des caméras. Tu t'en sens capable ? »
Qu’ils soient embêtés par moi, je m’en foutais. J’avais pas envie de croupir ici. Je savais pas ce qu’il y avait dans la tête du prof, j’avais pas envie de le savoir, je voulais juste me barrer. Et si en plus je pouvais apprendre des trucs pratique pour libérer Mélanie...Ouais, c’était tout bénef. Je savais pas comment je faisait pour pas paniquer ou chouiner. Sûrement que ça faisait longtemps que j’avais oublié comment on faisait. A recevoir et à donner des coups, j’avais oublié comment pleurer. J’avais oublié comment paniquer. Je ne savais pas si c’était triste ou pas, je savais juste que ce n’était pas très important.
J’avançais en espérant que je trouverais la sortie. Je saurais beugler correctement moi. C’est pour ça que j’ai aussi maugrée. Les coups de feu, j’imaginais que ça faisait partie du spectacle. J’avais pas peur. Ca me faisait juste sursauter à chaque fois. Je doutais que le prof soit assez taré pour nous menacer d’être tiré dessus. Fallait pas déconner non plus. Avançant assez rapidement, j’eus un autre sursaut quand j’entendis une voix que je reconnus immédiatement. Bordel. Faut pas me faire de coup comme ça ! Mais bon… Je me tournais vers le professeur qui ne se cachait plus. Je songeais un instant au fait qu’il avait tout d’un ninja, et eut un léger sourire en coin alors qu’il parlait que j’avais réussi le test.
Ca me semblait bizarre qu’il dise ça maintenant. Toujours est-il que je le laissait mettre fin à la simulation. Bien qu’un détail m’intrigua. Qu’est ce qu’il voulait dire par « Je suis entouré d’incapables même au sein de mon équipe » ? C’était bizarre. Je levais un sourcil mais décidait de m’approcher de lui. Je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire en coin quand le prof désigna mes compagnons de simulation comme des pleurnichards.
Je me fichais d’avoir réussi le test, j’aimais juste les voir être remis à leur place. Je le laissais beugler contre un certain Diaz. Apparemment tout ne se passait pas comme prévu pour que tout agisse de cette façon. Plus encore quand le professeur m’attrapa à l’écart. Je l’observais en fronçant les sourcils. J’étais un peu plus sérieux, et de toute évidence, l’adrénaline ne semblait pas vouloir s’estomper.
Mais quand il me demanda de garder la tête froide je supposais que je déconnais pas quand je voyais bien qu’un truc allait pas.
- Ok…
De toute façon la tête froide je l’avais en permanence. Sauf peut-être… Mais là n’était pas le sujet. Je compris rapidement que ce qui n’était que du toc devenait réel, et sûrement que je reçu une nouvelle dose d’adrénaline.
J’écoutais ce qu’il m’exposais et comprenait qu’un truc avait en effet foiré.
- Eh, c’est clair qu’aujourd’hui tu te contentes pas de slalom ou de petites prises.
Je souriais un peu, je pouvais pas m’en empêcher. C’était dans mon comportement d’être comme ça.
- Tu sais même foirer tes projets…. Mais ok.
Je réfléchissais à ce qu’il me demandais. J’allais devoir être ferme, intelligent et sortir tout ce qu’il fallait.
- Je me sens capable. Mais qu’on soit sûr : je dois te guider pour t’éviter les débiles qui ont des vraies armes pour que tu guides d’autres ?
[Peu de relance, mais j’estime pouvoir attendre que tu annonces comment ça se passe xD Au pire tu pourras dire que David y se débrouille bien <3 Et au pire ma boite MP est ouverte si tu veux qu’on voit ça ensemble <33]
Asher Collins
Mortadelle
▻ ARRIVE(E) LE : 21/08/2017
▻ LOCALISATION : The Centre, Blue Cove
▻ OREOS : 934
▻ LOISIRS : Découvrir les petits plaisirs de la vie
C'est comme de vieux réflexes, on n'oublie jamais comment survivre en situation périlleuse. Le bruit des bombes, les tirs de rockets, les snipers qui se cachent sur les toits à l'affût d'une tête à exploser. Le cœur battant la chamade, l'excitation combinée à un shoot d'adrénaline, la peur qui est là pour les autres, mais qui vous oublie puisque vous ne craignez pas son courroux. Asher recouvrait peu à peu ces sensations belliqueuses. La guerre n'était pas à leur porte, cependant la situation tendue pouvait dégénérer à n'importe quel moment. Diaz, l'un des membres de son équipe de « commando ninja » venait de lui faire savoir qu'il avait malencontreusement poussé l'un des élèves un peu trop fort et que ce dernier avait vraisemblablement perdu connaissance. « Quel pied ! Là, la blonde va obligatoirement me tomber dessus et ne me loupera pas » Il imaginait déjà Elizabeth Fitzgerald, clope au bec, le convoquer dans son bureau de la Tour, pour lui vomir sa colère et mettre en exergue son irresponsabilité maladive. Et si de primes abords, il s'imaginait sans peine lui dire d'aller se faire mettre, il songea par la suite à ces précieuses informations qu'il ne pourrait récupérer en agissant de la sorte. Il devait le reconnaître même si cela l'emmerdait, il était pieds et poings liés. Il devait agir au plus vite pour que la situation ne s'envenime pas. Et pour ça, il devait au préalable veiller à ce que les deux fragiles de la bande ne s'effondrent pas d'une part, d'autre part, il devait intégrer David dans son équation et travailler de concert avec le jeune garçon pour mener à bien le sauvetage du reste du groupe.
Ce n'était plus une simulation, le danger était réel à présent, aucun risque inutile ne devait être pris. Il fallait donc un plan et en bon instructeur qu'il était, l'ancien militaire posa les fondations à l'oral. Comme toujours et se souciant peu de l'état des deux pleurnichards, il ne prit aucune pincette. Il n'était pas de temps à perdre et encore moins l'envie de jouer les bons samaritains en rassurant les deux jeunes qui n'en menaient pas large. Il confia donc la partie la plus importante de son plan à David, en qui il devait avoir confiance faute de mieux. Le gamin semblait se montrer attentif aux dires de son aîné qui ne prit même pas la peine de relever le tutoiement. À quoi bon s'offusquer pour de tels détails, pensait-il et si cela permet d'instaurer un climat de confiance avec le blondinet pourquoi pas. « - Hey je voulais juste vous testez toi et des petits camarades. J'étais loin de me douter que d'un on se trouvait dans un repère de dealer, que de deux, j'avais opté pour de bras cassés pour me seconder et que trois, tes petits génies de camarades n'étaient bons à qu'à résoudre des équations et pleurnicher au moindre problème. Enfin bref, je n'ai pas de temps à perdre pour ces conneries. » Il fixa à nouveau les deux pleurnichards et convia le petit groupe à le suivre jusqu'à la salle où se trouvait tout le matos. « - Voilà ! David effectivement, tu vas devoir me guider pour que j'évite les débiles avec armes non-factices d'une part et que je puisse ramener les autres d'autre part. Une fois que je serais sur place, tu me rejoindras pour me seconder et guider les autres. Moi, j'irais ramener le dernier groupe, celui qui se trouve près des débiles avec de vraies armes. Les deux autres, vous guiderez David »
« Mais, mais... »
« - Pas de « mais » c'est un travail collectif. J'ai besoin d'un peu de virilité de votre part. En théorie prendre un talkie-walkie et guider votre camarade, c'est dans vos cordes non ? » Le binôme acquiesça, rassurant l'enseignant qui se prépara à partir, confiant au préalable une oreillette à David, qu'il brancha sur le bon canal. « - Aller, j'y vais maintenant. Je compte sur toi David à défaut de pouvoir compter sur les deux autres » Il réajusta son oreillette et quitta enfin la pièce, guidait par la voix de David. « - Bon je t'écoute ! » Son cœur tambourinait contre sa poitrine, était-ce de l'excitation, de l'appréhension ou les deux en même temps ? »