Je vais vendre cet animal. Je vais le manger et le faire cuire ! Il portera bien son nom ! Je vais faire un cassoulet avec Kassoulet ! Je tentais de faire le moins de bruits possible pour ne pas réveiller ma tendre épouse. Je grondais mon chien en venant me blottir contre lui sur sa couverture alors qu’il continuait de hurler. Je prenais mon museau avec ma main pour le faire taire et il se débattait en me faisant rigoler. Une patte sur ma tronche alors qu’il me poussait. Je commençais à me bagarrer avec lui alors que ma femme nous observait. Il me jappait même dessus et je faisais semblant de lui mordre une oreille. Je me redressais en voyant ma femme dans l’entrée de notre salon. Je me levais pour m’approcher en retirant les poils de chien de sur moi.

- Non, mais j’espère que ce n’est pas monsieur chanson qui t’a réveillé.

Kassoulet partait vers la cuisine pour aller boire de l’eau. Je venais poser mes mains sur les hanches de ma femme et je la regardais dans les yeux. Je venais embrasser ses lèvres avec douceur avant de sourire. Elle me rendait toujours aussi heureux après toutes ces années et les épreuves que nous avions traversé.

- De toute façon, il protestait ma demande d’aide pour monter ce fichu sapin de Noël. Tu ne pouvais pas en prendre un plus gros ? Non tu sais quoi … Je ne veux pas le savoir. Je vais me refaire un bon café. J’ai déjà fini le premier.

Une tape sur les fesses de ma femme et je marchais jusqu’à la cuisine en grondant car le chien avait foutu de l’eau partout comme à son habitude. Je continuais de le gronder et lui de me grogner dessus en jappant parfois. Sacré conversation que nous avions en ce moment. Je mettais la cafetière en route avant de me prendre une poire qui trainait. Une petite faim.

- Rose ! Tu es mieux de m’aider sinon tu seras interdite de décoration de Noël pour les cinq prochaines années !

Difficile de faire comprendre à Rose que je me foutais bien de son haleine du matin depuis toutes ces années de relation. Je passais bien au-dessus de ce genre de choses. Où était ma femme qui se fichait bien de ce genre de détails des années auparavant ? Je ne pensais pas avoir fait de remarques et je me contentais donc de faire comme si de rien n'était. Je devais sentir le vieux fond de tasse à café moi-même et ça ne changeait rien. J'étais devant la machine à café à regarder le tout couler tranquillement et je fermais les yeux en soupirant. Légèrement fatigue en sachant que j'étais encore de garde pour la caserne. C'était les joies d'être pompier et ça m'allait parfaitement. Je souriais en coin en l'écoutant me parler. La taquiner avec les décorations de Noël était un réel plaisir que je ne me cachais même pas. Je détestais un peu cette fête diablement trop commerciale à mon goût. Voilà que je parlais comme mon père, les choses allaient de mieux en mieux finalement.

- Tu me laisses toujours les tâches difficiles.

Je la taquinais un peu avec le sourire en me versant une tasse de café fumante. Kassoulet était partie quelque part, probablement dans le salon comme je le connaissais. J'allais parler à ma femme alors que j'entendais un drôle de gargouillis. Je fronçais les sourcils avant de faire une grimace. Oh que je connaissais ce son. Kassoulet venait de rendre quelque chose quelque part. Je quittais la cuisine pour le voir avec son air piteux dans le salon devant le bac à décoration de Noël. Je m'approchais avant d'avoir une vague de l'odeur. Oh génial ! Il venait de gerber dans le bac à décoration. Un mélange d'herbes avec trop d'eau et un morceau de bois.

- Ah bah je plains la guirlande à brillant en ce moment. Rooooose ! Ton chien a vomit dans les décorations. Je crois qu'il s'est pris pour une chèvre dehors ce matin.

Je caressais les oreilles de mon bébé. Pauvre petit.