« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
1 mois. Ça fait 1 mois que je n’ai pas revu Lexie. Bon, en même temps, après ce qu’elle m’a avoué la dernière fois, je n’ai pas tellement cherché à la revoir pendant quelques jours. Je devais absolument réfléchir à ce que je veux faire. Devrais-je quitter ma femme ? Qui est dans le coma qui plus est? Ce serait tellement lâche de ma part. Mais je n’arrive vraiment pas à m’enlever Lexie de la tête. Je pense à elle jour et nuit. Même lorsque je me trouve dans la chambre de Jane. Ce qui est complètement déplacé. Je ne devrais pas penser à elle, mais je ne peux pas m’en empêcher. C’est plus fort que moi. Je suis vraiment confus et je ne sais pas du tout quoi faire.
Et puis, les jours passent. Et je me surprends alors à vouloir revoir Lexie. Je me surprends lorsque je remarque qu’elle me manque énormément. J’ai beau chercher dans ma tête, je n’ai jamais vraiment ressenti cela avec Jane. J’aime Jane. Vraiment. Mais j’ai beau chercher dans ma mémoire, Jane ne m’a jamais autant manqué que Lexie peut me manquer en ce moment. C’est tellement étrange pour moi. Je ne sais absolument pas quoi faire. Comment agir. Quoi dire. J’aimerais tellement que tout soit plus simple pour moi. Pourquoi est-ce qu’il faut que tout fusses compliqués ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas avoir une réponse claire à toutes mes questions en ce moment. J’ai la tête qui va finir par exploser à force.
Et puis, lorsque deux semaines passent sans que je ne voie Lexie, je craque. Je n’en peux vraiment plus et j’ai besoin de la revoir. Elle me manque beaucoup trop. Et on dirait que c’est comme si je venais de me prendre une énorme claque en plein visage. J’ai envie d’être avec elle. J’ai envie de l’avoir dans mes bras et de prendre soin d’elle. J’ai envie de la voir heureuse et de la voir sourire. J’ai envie d’être la cause de son sourire. J’ai envie d’être près d’elle tout simplement. Alors je prends la décision sur le coup. J’aime Jane, mais je ne l’attendrai plus. Elle ne se réveillera jamais. Et j’ai aussi le droit d’être heureux. Je la laisse donc partir en paix. Enfin, je vais continuer à m’occuper d’elle. À payer pour ses soins. Mais je vais continuer à vivre ma vie.
J’attends donc patiemment que Lexie revienne. Mais lorsqu’une autre semaine passe sans que je ne la voie, je commence grandement à m’inquiéter. J’ai beau la chercher partout dans l’hôpital, je ne la trouve aucunement. Ce qui est extrêmement bizarre. Et ça m’inquiète encore plus. Elle travaille ici. Elle devrait donc se trouver quelque part. Surtout qu’elle travaille de jour. Alors comment cela ce fait-il que je ne la vois nulle part. J’espère grandement que rien ne lui est arrivé. Je ne pourrai pas vivre avec moi-même si quelque chose lui est arrivé.
Je finis par me renseigner auprès d’une des collègues de Lexie. Celle qui a pris le relai sur les soins de ma femme. Enfin... ancienne femme maintenant. Lexie a décidé de changer ses heures de travail et maintenant, elle est de nuit. C’est pour cela que je ne l’ai pas revu depuis maintenant 1 mois. Et moi qui n’ai aucune idée d’où je peux la trouver. Heureusement pour moi, la collègue de Lexie finit par m’avouer où je peux la trouver. Après m’avoir vu aussi misérable pendant maintenant 1 mois, elle doit avoir eu pitié et m’a indiqué où je pourrais trouver Lexie.
Me voilà maintenant devant la porte de la résidence de celle qui fait battre mon cœur depuis maintenant quelques mois. Je suis un peu nerveux à l’idée de cogner. Voudra-t-elle toujours me parler après la dernière fois ? J’en doute un peu, mais bon. J’ai besoin de la voir. De lui dire ce que j’ai sur le cœur. De lui faire part de ma décision. Alors je toque à la porte et j’attends patiemment que Lexie veuille bien m’ouvrir.
Cela fait un mois que je n'ai pas vu Peter... Un mois que je travaille de nuit pour l'éviter et je dois avouer que c'est très dur... Je vous raconte un peu ce qui s'est passé depuis que je lui ai annoncé que je tenais à lui et qu'à cause de cela je ne voulais plus le voir.
J'ai pleuré toute la première semaine dès que je ne travaillais pas... Je n'arrivais pas à passer à autre chose. Et lorsque je passais voir sa femme j'avais envie de laisser un petit message à Peter... Mais à chaque fois je le déchirais et le jetais bien vite à la poubelle. Parce que dans le fond je savais pertinemment que cela ne m'aiderait pas à passer à autre chose. Quand je ne travaillais pas je restais dans ma chambre à pleurer ou à dormir. J'ai fui tout le monde.
La deuxième semaine j'ai continué à me concentré sur le boulot. J'ai continué à pleurer et à regretter mon choix tout en me disant que c'était en fait la meilleure des solutions. J'ai osé sortir. Enfin je n'ai pas eu le choix... Sean m'a invité à venir chez lui et c'est là qu'il m'a avoué ses sentiments. J'ai fait comme si je n'étais pas brisée de l'intérieur suite à ma pseudo rupture avec Peter. Nous sommes également sortie pour la fête de Blue Cove. J'en ai profité pour voir mes parents. Je pense que j'ai réussi à faire semblant et à ne pas montrer à quel point j'étais mal...
La troisième semaine j'ai failli voir Peter mais j'ai réussi à me cacher sans cesse. Heureusement ! Nous étions dans un endroit tout petit. Je n'aurais pas supporter de le voir et encore moins de lui parler... Tout le reste du temps je suis restée chez moi par peur de le croiser... Enfin j'ai continué à travailler malgré tout de nuit hein. Mon métier avant tout.
Nous en sommes à la quatrième semaine... Je souffre toujours autant et je dois bien avouer que j'ai de plus en plus de mal à le cacher... Mes émotions se mélangent, j'ai l'impression de devenir folle. Cela fait un mois que je n'ai plus de ses nouvelles, que j'essaie d'avancer tout en me disant que j'ai été conne... Mais chaque fois que je vais voir madame Stanford je sais que j'ai pris la bonne décision... Je sais qu'il l'aime plus que tout et que je n'ai aucune chance avec son mari. Ce n'est pas un homme fait pour moi. Je ne suis qu'une gamine qui s'est attachée à un homme formidable...
Je continue de pleurer mais un peu moins qu'au début. Je pense que je n'ai presque plus de larmes... Par contre les cernes ne me quittent plus. Je dois faire peur à voir... Je suis soulagée également de savoir que personne ne vient chez moi... Mon lit est défait, mon bureau est un véritable bazar. En fait ma chambre est un chantier. J'ai des livres partout car j'étudie aussi bien à mon bureau que dans mon lit ou encore par terre. Il y a des fringues également un peu partout.
Aujourd'hui je suis rentrée dans ma chambre à 6h du matin. J'ai dormi jusqu'à 10h. J'ai pris une douche rapide et maintenant je suis assise à terre avec mes révisons devant moi et une tasse de café dans une main. J'ai encore une fois mal dormi. Soudain quelqu'un toque à ma porte. Je suis étonnée. Personne ne vient me voir Depuis un mois... Je me lève lentement et ouvre la porte en prenant soin de cacher l'intérieur de la pièce. Je suis en petit short et débardeur. Ouais je suis en pyjama quoi... Une fois la porte ouverte je me rends compte que Peter est en face de moi. J'ouvre grands les yeux et referme aussi vite la porte.
Qu'est ce qu'il fait là lui ? Pourquoi il vient aussi tôt me voir ? Mon premier réflexe est de prendre tous mes vêtements et de les jeter dans mon armoire. Je ramasse aussi tous mes livres pour en faire une belle pile sur mon bureau. Je laisse juste ceux que j'étais entrain d'étudier à terre. Je m'installe même de nouveau devant pour continuer à étudier et boire mon café. J'ai dû rêver... Peter n'est pas là... Ce n'est pas possible... Mais je dois en avoir le cœur net. Je me relève en tenant ma tasse. J'ouvre la porte et la referme encore une fois avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Il est réellement là... Les larmes se remettent à couler... Me voir me brise le cœur... C'est si dur... Je ne sais pas ce qu'il veut mais je sais que je n'ai pas envie de l'entendre... Il va sans doute me parler de sa femme. Je ne vois que ça... Je me cale contre la porte et me laisse glisser tout le long afin de me retrouver assise le dos calé contre la porte... Et dire qu'il est juste derrière... A même pas un mètre de moi... Pitié... Qu'il parte vite... C'est insoutenable...
- Que voulez-vous monsieur Stanford ? Pourquoi venir jusque devant chez moi ? S'il y a un souci avec votre épouse il vaut mieux aller voir sa nouvelle interne. Je ne m'occupe d'elle que la nuit. Si ce n'est pas en rapport avec votre femme merci de repartir. Vous êtes le mari d'une de mes patientes, vous n'avez rien à faire devant la porte de ma chambre, c'est du domaine du privé.
Je ne sais pas s'il peut sentir à travers ma voix mon chagrin. J'ai essayé de rester froide et distante... Je ne dois pas oublier que je ne peux mêler le privé au professionnel. Je ne dois pas oublier qu'il aime sa femme et qu'il ne ressent strictement rien pour moi. Il faut que je prenne un air détaché. Si jamais il ne part pas j'irais m'enfermer dans la salle de bain pour ne plus l'entendre. Et je mettrais de la musique assez forte pour être sûre que sa voix ne résonne pas dans mon cœur et dans ma tête...
« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
J’attends toujours devant la porte de la chambre de Lexie et je n’ai absolument aucune idée de comment elle va m’accueillir. Il faut dire aussi que nous ne nous sommes pas vraiment quitté en très bons termes. Surtout que l’idiot que je suis, j’ai dû donner une mauvaise impression vue le comment j’ai réagi à sa déclaration. Mais, pour ma défense, j’étais complètement perdu à ce moment-là et ce qu’elle m’a dit m’a encore plus déboussolé. Du coup, mon cerveau avait complètement cessé de fonctionner. J’étais un peu en pilote automatique lorsqu’elle m’a dit qu’elle commençait à ressentir quelque chose pour moi tout comme moi je ressentais – et que je ressens toujours d’ailleurs – pour elle. J’ai peut-être mal réagi sur le coup du point de vue de certaines personnes, mais j’ai eu un moment de court-circuit intérieur et j’ai eu de la difficulté à réagir proprement.
Alors lorsque Lexie ouvre la porte... et la referme automatiquement, je ne m’en étonne pas vraiment. Je l’ai quand même mérité. Mais j’espère simplement qu’elle voudra bien me parler calmement. Au moins m’écouter. Je n’ai vraiment pas envie de la perdre. Pas après avoir pris la décision de quitter ma femme pour être auprès d’elle. Même si elle ne le sait pas encore. J’espère vivement qu’elle me laissera la chance de le lui dire. Et si elle ne veut toujours pas de moi par la suite, eh bien... je ne sais pas vraiment ce que je ferais. Je ne pourrais certainement pas retourner auprès de Jane. Je me sentirais beaucoup trop mal par rapport à elle. J’imagine que j’essaierai de reprendre un semblant de vie, même si cela sera énormément difficile pour moi. 5 ans à ne plus travailler. À rester auprès d’une personne dans un lit d’hôpital. Je ne sais pas si je pourrais vraiment retourner à une vie normale.
Mais alors que je suis dans mes pensées, la porte s’ouvre une nouvelle fois... et se referme encore une fois. Je n’ai pas eu le temps d’en placer une encore. Ce qui me frustre complètement. Je laisse échapper un petit soupire inaudible et je toque une nouvelle fois à la porte. Mais vraiment. Elle va me laisser parler . Elle ne me donne même pas une chance de m’expliquer ou quoi que ce soit. Bon, en même temps, je la comprends un peu, mais j’aimerais beaucoup pouvoir lui dire le pourquoi de ma visite. Surtout que je l’ai cherché pendant tout un mois. Et que j’aurais continué de la chercher si on ne m’avait pas indiqué où sa chambre se trouvait.
J’entends alors sa voix et cela me brise le cœur. Je peux très bien entendre la tristesse qu’elle ressente et j’aimerais bien pouvoir y faire quelque chose, mais je ne sais pas si elle me laissera. Je prends donc la parole à mon tour, même s’il y a toujours une porte entre nous. « Je ne suis pas venu pour parler de Jane... Enfin si, mais pas comme tu le penses. Je suis venue te parler de ta déclaration. » je prends alors une grande respiration et je me lance. Advienne que pourra... « Je ressens moi aussi quelque chose pour toi. Et j’ai eu un peu de mal à faire face à mes sentiments. Mais je ne peux pas les ignorer. J’ai essayé, mais tu me manques énormément. Je... » J’ai un peu de mal à parler. Et je finis par poser mon front sur la porte. « J’ai envie d’être avec toi... C’est peut-être égoïste de ma part, mais je ne peux pas rester avec Jane... Pas après t’avoir connu et être tombé amoureux de toi… » Je sens alors une larme qui coule le long de ma joue, mais je ne fais rien pour l’en empêcher. « Ce que je ressens pour toi est plus fort que ce que j’ai pu ressentir pour Jane. Il faut que tu me croies... S’il te plaît... » J’ai murmuré vers la fin. Je me sens un peu idiot, mais j’espère grandement qu’elle voudra bien m’ouvrir la porte pour que je puisse la voir et que je puisse lui parler en face. Elle me manque tellement...
Je crois que je ne pourrais plus jamais ouvrir cette porte... J'ai bien trop peur qu'il reste ici jusqu'à ce que j'ouvre enfin... Et je ne suis pas prête à croiser son regard... Soudain j'entends sa voix... Oh mon dieu... Elle m'avait tellement manquée... Mais je ne dois pas penser comme cela... Il veut me parler de ma déclaration ? Non pas la peine... J'ai bien compris qu'il ne ressentait rien alors non on ne revient pas dessus... Mais soudain il m'avoue quelque chose... Je ne m'y attendais mais vraiment pas du tout... Il ressent quelque chose pour moi ? Il veut quitter Jane ? Non mais attendez... C'est un rêve ce n'est pas possible... Je me pince la main et rien ne change autour de moi... C'est donc réel ? Il m'aime plus que sa femme ? Pourquoi est-ce qu'il me dit tout cela ?
Je me redresse et prends une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. Nous ne pouvons pas parler à travers une porte... J'évite de le regarder et referme la porte derrière lui. Je suis mal à l'aise. Je n'arrive pas à parler et encore moins à lui faire face. Je retourne m'asseoir devant mes livres, au pied de mon lit. Il va falloir pourtant que je parle. Maintenant qu'il est là nous devons nous expliquer et j'ai besoin d'en savoir plus sur ce qu'il vient de m'avouer... Tout tourne dans ma tête, je suis perdue. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a voulu dire... Il a sa femme qui est dans le coma... Comment peut-il vouloir être avec moi ? Que va-t-il se passer ? Que compte-t-il faire exactement ? Je n'ai pas envie d'être la maîtresse d'un homme qui a une femme dans le coma... Même si dans le fond je pense que j'accepterai la situation. Mais nous ne pourrions vivre notre amour au grand jour. Je ne pourrais jamais le présenter à mes parents et encore moins fonder une famille avec lui... Je ne sais pas si je le supporterai... Je suis amoureuse de cette homme et j'ai besoin de le crier à la terre entière... Je me racle la gorge.
- Monsieur Stanford... Je ne comprends rien de ce que vous essayez de me dire. Je crois que je suis plus perdue qu'autre chose.
Oui je le vouvoie de nouveau et oui je l'appelle par son nom de famille... J'en ai besoin. Il me faut mettre de la distance avec lui... Mais c'est si dur... Je n'ai qu'une envie c'est de me blottir dans ses bras... Et pourtant je n'ose pas bouger... Enfin pas bouger vers lui... Parce que là il faut que je me lève, il faut que je fasse quelque chose... Je me lève donc en ramassant mes livres et me dirige vers mon bureau pour les déposer. J'ai les mains qui tremblent, les yeux qui me piquent à cause des larmes. Et mon dos qui me démange car je sais qu'il est derrière moi, pas très loin. Je ferme les yeux une seconde, prends une grande inspiration et lui fais enfin face. Il a les yeux rougis, il a dû pleurer... Cela me fend le cœur... Je m'approche de deux pas dans sa direction. Je tiens malgré tout une petite distance car je sais que sinon je vais par réflexe poser mes mains sur son torse car j'ai besoin de le sentir sous mes doigts... Besoin de sentir son cœur battre aussi vite que le mien...
- Peter... Ne joue pas avec mes sentiments... Ne me fais pas croire des choses irréalisables... Je rêvais d'un avenir avec toi mais cela ne sera jamais possible... Et je ne veux pas vivre dans l'ombre de ta femme. Et encore moins culpabiliser vis à vis des choix que tu veux faire... Imagine que tu finisses par me reprocher d'avoir abandonné ta femme dans le coma pour moi ? Je ne pourrais le supporter... Je veux que tu souffres le moins possible. Ne te soucie pas de moi... Ce qui compte c'est ton bonheur et j'ai accepté l'idée que tu restes avec ta femme. Pour l'instant tu n'as pas les idées claires, je t'ai fait pitié avec ma déclaration merdique. Mais bientôt tu comprendras que c'est mieux pour nous deux qu'on cesse de se voir...
Ouais je sais j'ai recommencé à le tutoyer... Ne cherchez pas à comprendre. Je suis juste paumée et je ne sais plus comment me comporter face à lui. D'ailleurs mes mains me démangent tellement que j'ai besoin de les occuper sinon elles vont finir définitivement sur lui et là je ne répondrais plus de rien. Je croise donc les bras. Il faut que cette conversation prenne fin rapidement... Je n'arriverais pas à camper sur mes positions durant encore longtemps... Il m'a tellement manqué... Ses bras, sa voix, son odeur... Que c'est intenable. Surtout que j'essaie de le repousser pour toujours, alors je risque de vouloir l'embrasser afin de garder ce souvenir à jamais dans ma mémoire... Et peut être même tenter un peu plus qu'un baiser... Pour avoir connu un certain plaisir avec lui avant de lui dire adieu à jamais... Stop Lexie ne pense pas à ça maintenant... Mon corps avance d'un pas en sa direction sans que je n'ai rien demandé.
« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
Et voilà. J’ai enfin dit ce que j’ai sur le cœur. J’ai enfin avoué à voix haute que je ressens moi aussi quelque chose pour elle. Et même si je suis toujours dans le couloir et que j’ai complètement l’air d’un idiot, je reste planter sur place. J’ai vraiment envie de la voir à nouveau. Et j’espère vraiment beaucoup qu’elle m’ouvrira bientôt la porte pour que l’on puisse mieux parler elle et moi. Je n’ai pas trop l’impression qu’elle a très envie de me voir, mais j’attendrai patiemment qu’elle veuille bien m’écouter. Si un jour elle le veut bien. Je ne sais pas du tout si j’ai gâché mes chances avec elle, mais je préfère largement essayer que de me dire que c’est impossible avec elle alors qu’elle ressent elle aussi la même chose que moi. Je me sens vraiment mal et je regrette amèrement comment j’ai réagi il y a 1 mois. J’aurais dû la retenir et m’ouvrir moi aussi à ce moment-là. Mais j’étais tellement perdu. Je le suis encore un peu, mais j’ai vraiment envie de nous laisser une chance. Voir jusqu’où notre relation pourrait évoluer. Je suis tombé amoureux d’elle il y a déjà un bon moment. Et je m’en veux un tout petit peu de faire cela à Jane alors qu’elle est dans le coma, mais je n’ai plus la force de résister à ce que je ressens pour Lexie.
Alors que je viens pour poser mon front sur la porte de la chambre de Lexie, j’entends un peu de mouvement dans la chambre. J’ai un petit espoir qui naît en moi. Et je suis soulagé lorsque je vois la porte s’ouvrir et lorsque Lexie m’invite à l’intérieur. Peut-être que tout n’est pas perdu finalement. Ce qui me réjouit grandement pendant quelques secondes. Mais j’essaie de ne pas me laisser envahir par cet espoir. Je ne sais pas si elle a entendu ce que j’ai dit plus tôt. Elle devrait l’avoir entendu, mais je suis prêt à répéter s’il le faut. Je veux qu’elle me croie. Je ne mens vraiment pas. J’ai envie d’être avec elle. C’est à elle que je pense le matin lorsque je me lève. Et c’est à elle que je pense lorsque je m’endors le soir. Alors j’espère vivement qu’elle me croira quand je lui dis que je ressens aussi quelque chose pour elle. Mais lorsque je l’entends me vouvoyer une nouvelle fois, mon cœur se serre dans ma poitrine. Bon, j’ai encore du chemin à faire je crois. Surtout que je vois bien qu’elle se tient à distance. J’aimerais bien pouvoir m’avancer vers elle et la prendre dans mes bras, mais j’ai peur de sa réaction. Alors je reste planter où je suis et je la regarde quelques instants.
Je la vois alors s’approcher de quelques pas et je me retiens difficilement de m’avancer également vers elle. Je n’ai pas envie de faire un faux pas et de tout détruire en un instant alors qu’elle n’a toujours pas l’air de me croire. Surtout au vu des paroles qu’elle me dit par la suite. « Je ne joue pas avec tes sentiments, Lexie. Je ressens vraiment quelque chose pour toi. » dis-je calmement, mais ma voix est un peu cassée en même temps. Comme si j’étais sur le point de pleurer. Ce qui est un peu le cas. Mais je me retiens grandement. « Ta déclaration m’a plutôt ouvert les yeux... » Je m’avance finalement un peu vers elle. J’aimerais tellement l’avoir dans mes bras. « Je ne pensais pas que tu ressentais la même chose que moi. Je croyais que j’étais le seul à ressentir quelque chose pour toi. J’ai été surpris lorsque tu m’as faits ta déclaration, mais j’étais déjà perdu depuis quelque temps avant que tu ne m’en parle. Je me demandais déjà ce que je devais faire... » Prenant une grande respiration, je continue une nouvelle fois. « Ce mois passé loin de toi... a été un enfer complètement. J’avais envie de te voir. De te prendre dans mes bras. » Une larme coule alors le long de ma joue. « J’ai vraiment envie d’être avec toi. Tu me manques énormément. Ma première pensée lorsque je me réveille est pour toi. Je me demande si tu as bien dormi. Si tu vas bien. Je me dis que j’aimerais pouvoir me réveiller à tes côtés et prendre soin de toi... » Je ferme alors les yeux pour empêcher une nouvelle larme de couler. « Et ma dernière pensée avant de m’endormir t’es aussi destinée. Me demandant si tu as passé une bonne journée. Me demandant encore une fois si tu vas bien. Si tu n’as eu aucun problème à ton travail... Pensant à comment j’aimerais pouvoir m’endormir avec toi dans mes bras... » J’ouvre une nouvelle fois les yeux pour regarder dans les siens. « Je ne te mens vraiment pas lorsque je te dis que je veux être avec toi. Que j’ai des sentiments pour toi. » Je m’avance alors une nouvelle fois. Seulement d’un pas. Il y a toujours une distance entre nous, mais j’aimerais tellement la franchir et prendre Lexie dans mes bras. Mais je me retiens. Je n’ai aucune idée de comment elle le prendrait et j’ai aussi peur qu’elle me repousse encore une fois et qu’elle ne veuille vraiment plus me voir par la suite.
Nous sommes proche et pourtant si loin l'un de l'autre. Nous n'arrivons pas à réduire l'espace qu'il y a entre nous. Il prétend ne pas jouer avec mes sentiments. J'aimerais le croire, sincèrement... Mais je ne sais pas... Mon cœur et mon corps crient de lui faire confiance mais mon cerveau me dit que j'ai déjà bien assez souffert.
- Ma déclaration t'a ouvert les yeux un mois plus tard ? Un mois Peter ! Tu aurais dû me retenir quand je te l'ai faite cette déclaration justement ! Tu aurais pu demander à quelqu'un où j'étais... Tu aurais dû...
Je me retiens de le frapper et de pleurer. Je ne m'abaisserais pas à cela. Je continue de l'écouter. Et je me retiens de reculer lorsqu'il s'avance un peu plus.
Ce mois a été aussi un enfer pour moi... Je suis restée enfermée la journée, j'ai bossé de nuit, j'ai fui mes amis... Et quand j'ai été obligé de les voir j'ai dû faire semblant que tout allait bien. J'ai vécu un enfer, surtout que j'ai cru qu'il ne ressentait rien pour moi. Voir les larmes couler sur ses joues me fait un mal de chien... Je n'aime pas le savoir triste, mais une partie de moi est malgré tout heureuse de cela, car cela montre qu'il tient à moi un petit peu quand même...
- Et moi ? Tu imagines ce que j'ai traversé pendant un mois ? J'ai décidé de travailler de nuit pour fuir tout le monde. J'étais si dévastée que tu ne m'aimes pas, que tu ne me retiennes pas. Je pensais à ta femme qui a de la chance de t'avoir car même dans le coma tu veilles sur elle et tu ne te détournes pas du droit chemin. Enfin c'est ce que j'ai pensé durant tout ce temps. Tu veux être avec moi ? Tu vas donc abandonner ta femme ? Qui me dit que tu ne retourneras pas vers elle lorsqu'elle se réveillera ? Qui me dit que je ne vais pas encore plus souffrir dans un futur plus ou moins proche quand elle sortira du coma ?
Je sais que je dois être dure dans mes mots. Parler de sa femme n'est sans doute pas une bonne idée mais j'ai besoin de tout dire maintenant... J'ai besoin d'être fixée. Il m'a fait tellement souffrir que j'ai besoin en quelque sorte de me venger à mon tour... J'ai besoin de lâcher tout ce que j'ai sur le cœur. Je réduis soudainement l'écart qu'il y a entre nous et commence à le frapper sur le torse tout en me retenant de pleurer ( ce qui foire un peu car les larmes coulent sur mes joues).
- T'as pas pensé une seule seconde à moi ! Sinon tu serais venu plus tôt, tu aurais réussi à me retrouver bien plus vite ! Tu m'as fait tellement de mal Peter... Je pensais que je t'avais perdu pour toujours. Et tu vois malgré tout j'ai continué à m'occuper de ta femme durant mes gardes de nuit... Parce que je me suis dit qu'elle comptait énormément pour toi...
Lorsque je termine de parler je pose ma tête sur son torse. Son odeur m'avait tellement manquée... J'entends les battements de son cœur, une si douce mélodie... Il faut que je me recule... Je dois me décaler... Mais mon corps refuse de bouger. Tant pis... Et puis... J'ai envie de lui donner une dernière chance... J'ai compris que la vie est trop courte pour passer à côté de certaines choses... Et je ne veux pas passer à côté de l'homme que j'aime...
« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
Je la regarde pendant quelques secondes. Je vois bien que ce que je lui dis ne plaît pas vraiment, mais je ne sais pas non plus comment m’exprimer sur ce que je ressens pour elle. Enfin, plus clairement que ce que je fais en ce moment. J’ai envie de pleurer en ce moment. Alors que je n’ai pratiquement jamais pleuré de ma vie. J’ai vraiment l’impression de voir ma chance avec elle s’éloigner de moi de plus en plus. Tout ce que je dis fait l’effet contraire de ce que j’aurais aimé qu’il se passe. Du coup, je ne sais pas vraiment quoi faire. Je reste planté sur place, à ne plus savoir quoi dire.
Et puis lorsqu’elle me parle, je ne peux empêcher une nouvelle fois la larme qui coule de mes yeux. J’ai simplement envie d’aller la prendre dans mes bras et d’essayer de la rassurer, mais je ne sais pas comment faire en fait. « Je ne t’ai pas retenu parce que j’étais stupéfait. Je m’en veux tellement de ne pas t’avoir retenu ce jour-là. Si tu savais comme je regrette. » Je la regarde alors dans les yeux. « J’ai essayé de demander partout où tu étais. Personne ne voulait me répondre. Jusqu’à ce que ta collègue me dise où tu résidais. Je suis venue immédiatement ici. Comme j’aurais dû le faire depuis le début... » Je sens à nouveau une larme couler sur ma joue, puis une autre. Voilà je pleure. Silencieusement, mais je pleure.
Et les prochaines paroles qu’elle prononce me fendent complètement le cœur. Elle me reproche de ne pas avoir pensé à elle ? Alors que c’est tout ce que j’ai faits pendant tout le mois ? J’ai même délaissé ma femme complètement. J’avais beau être auprès de son lit, le cœur n’y était pas. Et encore moins ma tête. Toutes mes pensées étaient tourné vers Lexie. Et elle me reproche de ne pas avoir pensé à elle ? Vraiment ? Après tout ce que je viens de lui dire ? Elle ne me croit toujours pas ? Je ne sais pas trop quoi faire sur le coup. Puis je la regarde dans les yeux. « Je ne serais pas ici si je ne voulais pas être avec toi. Même si Jane se réveille un jour, je ne retournerai pas avec elle. Je ne pourrai jamais retourner auprès d’elle. Le fait que je sois devant toi et que je te demande une chance entre nous montre très bien que je ne ressens plus la même chose pour elle. C’est toi que je veux près de moi. Pas elle… »
Et puis elle me frappe le torse. Je reste planté là, à la laisser faire. Je sais qu’elle en a besoin. Surtout avec ce qu’elle vient de me dire. « J’ai voulu venir plus tôt. Mais personne ne voulait me dire où tu te trouvais. Ce n’était pas "étique ". Je suis un patient de l’hôpital. Je n’avais pas à savoir où tu résidais en réalité. On me l’a dit parce que j’ai dû supplier fortement. Ta collègue a dû prendre pitié ou je ne sais quoi pour enfin me dire où tu étais. Je t’ai cherché. Je voulais te dire beaucoup plus tôt ce que je ressentais, mais c’était impossible puisque je ne savais pas du tout où tu étais. Tu as complètement disparu. Et je n’étais même pas informé que tu travaillais de nuit jusqu’à ce que ta collègue m’indique où tu logeais. Je t’ai cherché dans tout l’hôpital... » Je laisse les larmes couler cette fois-ci. J’ai vraiment mal, mais je veux qu’elle sache que ce que je ressens n’est pas bénin. Je ne sais pas trop si je devrais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je la prends alors par la taille pour la serrer contre moi. Elle m'a tellement manqué.
Il a raison... Personne ne lui aurait dit où j'étais... Personne ne savait pour nos sentiments naissants car nous n'avons pas le droit... Il est le mari de la femme dont je m'occupe... Je n'ai pas le droit d'avoir de relations avec un patient ou avec la famille d'un patient... D'ailleurs il va falloir que je cesse de m'occuper définitivement de Jane si j'entame quelque chose avec Peter... Parce que je ne voudrais pas avoir de problème avec mon travail... Enfin bref. Pour le coup je comprends qu'il n'ait pas pu me trouver plus vite... Surtout que je lui avais dit que je n'allais plus m'occuper de sa femme et donc il ne pouvait pas laisser un mot dans la chambre en espérant que je tombe dessus.
- Je te crois quand tu dis que tu ne m'as pas trouvé plus vite...
Il m'annonce ensuite qu'il ne compte plus rester auprès de sa femme. Mais pour cette affirmation je ne peux pas le croire. Enfin si mais seul l'avenir nous le dira... Car pour nous, l'idée qu'elle se réveille, est un peu trop irréaliste... Cela fait déjà si longtemps qu'elle est dans le coma. Il pourrait vouloir retourner avec elle lorsqu'elle se réveillera pour ne pas culpabiliser ou je ne sais quoi. Mais je vais vous dire un truc... Je ne compte pas penser à cela. Il faut que je me mette dans la tête qu'il est séparé, en attente de divorce. Parce que oui j'ose espérer qu'un jour il officialisera leur séparation pour que je puisse avoir la possibilité de porter son nom de famille dans quelques années... Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, allons pas à pas, un jour après l'autre...
Et puis pour l'instant j'ai juste besoin de me venger et de passer mes nerfs sur lui pour mieux lui montrer que je l'aime par la suite... Il me laisse le taper sans rien dire... Il ne change pas de discours, il maintient qu'il m'aime et que c'est moi qu'il veut dans sa vie... Il en pleure même... Il finit par me prendre dans ses bras et c'est là que j'ai le déclic. Il est l'homme de ma vie... Il a su montrer ses faiblesses, il a su montrer qu'il tient à moi... Et je l'aime... Ni tenant plus je me redresse totalement pour l'embrasser avec passion, je l'embrasse comme si ma vie en dépendait, comme si j'avais besoin de cela pour vivre. Je m'accroche à son haut pour le coller tout contre moi. Et soudain une idée me traverse la tête. Il nous faut repartir sur de bonnes bases et sceller notre amour avec un acte charnel... Je me détache de Peter pour aller vers la porte de mon logement afin de la fermer à clef. Je n'ai pas envie qu'on vienne nous déranger. Je retourne tout contre Peter. Je me remet à l'embrasser mais je m'interromps quelques secondes le temps de retirer mon débardeur laissant apparaître ma poitrine. Je retire également mon short et me voici donc nue devant l'homme que j'aime. Première fois que je me retrouve dans cette tenue devant lui et je ne suis même pas gênée. Je plonge mon regard dans le sien, attendant de voir comment il va réagir.
- J'ai envie de toi Peter... Depuis tellement longtemps... Et nous avons du temps avant que je n'aille travailler...
Je me surprends moi-même à faire ce genre de proposition... Une proposition aussi osée. Mais il est vrai que j'ai envie de coucher avec cet homme et que j'ai quelques heures devant moi avant de prendre mon service de nuit... D'ailleurs en parlant de cela il me reste encore environ deux semaines à travailler de nuit avant de reprendre un rythme normal... Tout en parlant je caresse le torse de Peter en faisant remonter au fur et à mesure son haut afin qu'il comprenne que je désire qu'il l'enlève. Je n'en peux plus de cette tension sexuelle qu'il y a entre nous.
« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
Lexie se dirige vers la porte sans que je ne comprenne pourquoi. J'entends alors le bruit caractéristique que fait un verrou lorsqu'il se ferme. Elle nous a donc enfermé ensemble. Elle ne désire pas que je parte et ne souhaite pas être dérangée. Un petit sourire se dessins sur mes lèvres. Finalement elle revient vers moi et m'embrasse encore. Une de mes mains va dans ses cheveux pour se caler contre sa nuque. Mais je dois bien vite la lâcher. Voilà que mon interne en médecine préférée commence à se déshabiller. Mon regard ne quitte pas sa poitrine si magnifique. Finalement elle se met toute nue devant moi. J'ouvre grands les yeux et je ne réagis pas. Je suis perdu. Je ne comprend pas ce qui se passe. L'instant d'avant elle me disait des mots dur et maintenant elle se met littéralement à nu devant moi. Son corps est magnifique. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. J'ai envie de le toucher, de le goûter...
Lorsqu'elle prononce les mots magiques elle se met à me retirer mon haut. Je lève les bras pour le passer au dessus de ma tête et je la regarde à nouveau. Son sourire est si beau. Et ses yeux pétillent... Cela m'a tellement manqué.
« Tu es magnifique...»
N'y tenant plus j'encadre son visage avec mes deux mains pour l'embrasser tout en la faisant reculer lentement vers le lit sans que nos corps soient en contact. Elle plie alors les genoux pour se retrouver couchée dessus. Je la lâche délicatement pour rester debout et l'admirer. Elle est si belle avec ses cheveux qui sont éparpillés sur la couette... Lentement je retire mes chaussures ainsi que mon pantalon ; sans jamais cesser de la regarder. Je prends mon temps. Lorsque je suis en tenue d'Adam je me couche à côté d'elle et prends appui sur un bras pour mieux la voir.
« Lexie, tu es sûre que c'est ce que tu désires ? »
Ma main vient caresser son ventre, elle descend juste un tout petit peu plus bas que le nombril et remonte juste à la limite de la poitrine. Mon cœur bat si vite... Il faut que je reste calme pour l'instant. Je dois être sûre qu'elle veut de moi, qu'elle veut qu'on fasse l'amour. Je ne veux plus jamais la faire souffrir... Une de mes jambes vient se glisser entre les siennes. Mon cœur la réclame, il a besoin de la toucher. Je vis un rêve, depuis le temps que je désirais cette femme elle va enfin être mienne. Je vais enfin pouvoir lui montrer combien je l'aime. Et lui montrer que je ne reviendrais pas sur ma décision de quitter Jane pour elle. La façon dont elle me regarde me déstabilise....
Peter se retrouve bien vite torse nu et je peux admirer sa musculature. Il a des abdos le bougre ! Je ne pensais pas qu'il entretenait aussi bien son corps. Moi qui pensait qu'il passait son temps à l'hôpital ou au travail... Je me suis sans doute trompée. Je rougis à son compliment. Il finit m'embrasser en me forçant à reculer jusqu'à ce que je me couche dans le lit. Je le regarde se déshabiller. Il est trop lent... C'est de la torture. Mais une douce torture. J'ai tout le temps de découvrir son corps au fur et à mesure. Et je dois dire que je ne suis pas du tout déçue du spectacle... J'ai de la chance d'être tombée amoureuse d'un homme comme lui ! Il est beau, intelligent... Il se couche contre moi et me mange du regard.
- Tais-toi ! Je suis sûre de moi...
Je le laisse me caresser le ventre. A chaque endroit qu'il touche des frissons apparaissent. Lorsque sa jambe passe entre les miennes je le tire pour qu'il vienne se coucher sur moi. Mes mains caressent chaque partie de peau que je peux toucher même son postérieur bien rebondit. J'ai besoin d'enregistrer dans ma mémoire chaque courbe de son corps. Je l'embrasse dans le cou et sur le visage. Hélas il se décale mais j'en profite et saute sur l'occasion. Je me redresse légèrement et le pousse pour qu'il se couche sur le dos. J'embrasse son torse de haut en bas, n'oubliant aucun endroit en même temps que mes mains le caressent, le griffent légèrement. Il se laisse faire.
- Je t'aime... C'est si bon de pouvoir le dire... De pouvoir te le montrer...
Je reprend ensuite l'exploration de son corps. Je n'omets aucune partie. Mon cœur s'accélère, j'ai de plus en plus de frissons et de papillons dans le ventre. Et je sens que Peter ne reste pas insensible à mes caresses. Son corps se tend sous mes mains. A chaque caresse que je lui procure j'oublie le passé, j'oublie ce qui ne va pas dans ma vie. Je ne vois plus que nos deux corps dans un lit.
Je le regarde de temps en temps, plongeant mon regard dans le sien, pour voir ce qu'il ressent et pour y lire le désir qu'il a pour moi... Et soudain il renverse la situation. Il prend le contrôle à son tour. Je respire de plus en plus vite, imaginant déjà ce qu'il va me faire. Je me retrouve couchée sur le dos, mes mains agrippent la couette attendant de savoir ce qu'il me réserve.
Je me sens tellement bien alors qu'il y a quelques minutes à peine je le repoussais. Je suis contente qu'il soit resté et qu'il ait décidé de mettre de côté tout ce qui ne va pas dans nos vies, je suis contente qu'il ait insisté pour être à mes côtés. Je sais que désormais nous pourrons tout affronter à deux. Nous serons plus forts ensemble... Mon esprit cesse de fonctionner d'un seul coup...
« You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams. »
Finalement Lexie m'assure qu'elle est sûre d'elle. Je n'attendais que cela... Elle se met également à me caresser tout comme je le fais. Ses mains sont chaudes. Je la laisse m'embrasser. Je ne pensais pas que cela me procurerait autant de sensations. Je rigole lorsqu'elle tape mon arrière train. On croirait presque qu'elle teste la marchandise. Soudain, au moment où j'essaie de mieux me positionner elle me pousse pour prendre le contrôle de la situation. Ses baisers augmentent la pression en moi... Et lorsqu'elle me dit qu'elle m'aime j'ai envie de lui sauter dessus pour lui faire l'amour sauvagement mais je la laisse gérer pour le moment...
« Je t'aime aussi ma Lexie... Et je regrette d'avoir mis autant de temps à te le dire... »
Mais il ne faut pas que je revienne dessus pour l'instant. Heureusement les mains de Lexie me font tout oublier de négatif. Je pousse un gémissement de plaisir lorsqu'elle touche une certaine partie de mon anatomie. Je la désire tellement... Que je perds le contrôle et la retourne d'un mouvement de bassin. Tout comme elle je laisse mes mains parcourir chaque partie de son corps ainsi que ma bouche. Je vise surtout les points les plus sensibles jusqu'à ce que j’entende un petit cri de plaisir retentir. Je sais que je suis proche de l'orgasme également.
S'en suit un long moment d'amour passionnel, charnel... Un moment d'amour parfait. Je garderai les détails pour moi si vous le voulez bien. C'est bien trop chaud pour vos petits yeux. Nous finissons par nous coucher, sa tête posée sur mon torse. Nous sommes essoufflés et en nage. Ce moment a été magique... Je suis encore plus amoureux de Lexie qu'il y a quelques heures... Elle est si belle, si parfaite...
« Que penses-tu d'une petite douche avant de te reposer ? Je sais que tu travailles bientôt...»
Je n'ai pas envie de la quitter mais je sais que je ne vais pas avoir le choix au bout d'un moment. Il faut bien qu'elle se repose avant de prendre son tour de garde... Mais avant cela nous devons nous rafraîchir avec une bonne douche. Je la porte dans mes bras pour la conduire à sa salle de bain. Elle m'indique la bonne porte. Je la pose sur ses pieds délicatement et allume l'eau. On se savonne mutuellement, sagement. Lorsque nous sommes propres et frais, je l'enroule dans une serviette et je m'essuie également. Je la porte de nouveau jusque dans le lit et m'installe confortablement à ses côtés.
« Dors ma douce... Je partirais en même temps que toi si tu le désires.»
Finalement je n'entends même pas sa réponse et m'endors comme un bébé. Ou plutôt comme un homme heureux et apaisé car j'ai retrouvé mon âme sœur... Pour une fois je réussi à m'endormir rapidement et sans faire de cauchemar...
Je suis réveillée par une Lexie en pleine forme. Elle me tend une tasse de café. Elle est déjà habillée... Le moment est venu de nous séparer... Mais pour mieux nous retrouver par la suite. Une belle histoire est entrain de naître, du moins c'est ce que j'espère.
L'entendre me dire qu'il m'aime est merveilleux... Cela fait un bien fou et me conforte dans l'idée qu'il est l'homme de ma vie, que j'ai bien fait de lui dire ce que je ressentais pour lui. Il reprend à nouveau le dessus et ce qui se passe ensuite est merveilleux... Je ne saurais même pas dire ce que je ressens. C'est si bon... J'espère juste que mes voisins n'ont rien entendu... On s'écroule finalement dans le lit, épuisés. Il me propose de prendre une bonne douche avant de dormir. J'aime beaucoup ce programme mais je suis trop fatiguée pour aller dans la salle de bain...
- Une douche ? Volontiers mais c'est si loin...
J'exagère un peu je vous l'accorde. Je souris lorsqu'il me porte pour m'y conduire. Il me traite en vraie princesse. Il me lave pendant que je le lave. Cela semble si naturel de faire ces gestes. Et c'est si agréable. Cela détend... Maintenant que nous sommes propre il m'enroule dans une serviette pour que je m'essuie. Avant que je ne fasse quoi que ce soit il me reprend dans ses bras pour qu'on retourne au lit. Je pose ma tête sur son torse. Il va rester jusqu'à ce que j'aille travailler... Je souris.
- Oui... Reste...
Je penche la tête pour embrasser ses lèvres. Il s'est endormi... Il est beau quand il dort. Son visage est si détendu, si paisible... Sa respiration calme finit par m'endormir. Je me réveille quelques temps plus tard. Je suis blottie tout contre Peter... Il n'y a pas plus beau réveil. Je voudrais pouvoir me réveiller chaque jour de la sorte... Dans les bras de l'homme que j'aime... Je fini par me lever et regarder l'heure. Dans moins d'une heure je dois prendre mon tour de garde. Je retourne prendre une douche et j'enfile ensuite ma tenue d'interne. Peter dort toujours. Il devait être en manque de sommeil le pauvre. Ou alors ce qu'on a fait tout à l'heure l'a vraiment épuisé...
Je prépare deux tasses de café. Pour lui un noir et moi un avec deux sucres. Oui je sais ce qu'il veut comme café pour avoir passé beaucoup de temps avec lui à la cafétéria. Finalement je vais réveiller mon prince charmant endormi. Je lui tends sa tasse et m'installe à côté de lui dans le lit.
- Bonjour vous...
Je l'embrasse et bois mon café. L'heure est venue pour moi d'aller travailler... Je n'ai pas envie d'y aller mais des malades comptent sur moi, dont sa femme... Il va vraiment falloir que je demande à ne plus m'en occuper. Il y a conflit d'intérêt... Nous nous levons tous les deux et posons nos tasses sur mon bureau. Après un énorme baiser d'adieu nous nous séparons. Le cœur rempli d'amour et le cerveau rempli de souvenirs merveilleux... J'espère qu'il y en aura encore beaucoup d'autres... Que ce n'était pas juste un coup d'un soir...