Tu seras toujours là ?
Melanie - Kassandra

Melanie et sa mémoire eidétique ne la trompait que rarement. Il n’y avait pas que ça, chaque fois, à chaque même moment de l’année, depuis des années, elle recevait une boite de feutres, de crayons de couleurs ou tout ce qui pouvait lui permettre de dessiner. Ça n’était pas réellement un cadeau, surtout vu la manière dont on lui donnait en général, mais ça revenait chaque année à la même période.

Durant cette période, Melanie, plus fragile qu’elle ne l’était en général se mettait à rêver de la même chose. Cette clairière où elle courait sur ce sol blanc et froid. Elle tournoyait alors que la neige tombé et puis cet arrêt sur image quand elle avait vu une famille de renard. Dans son rêve, elle se voyait toujours tombé sur place, fasciné par ce qu’elle voyait. Puis minutes par minutes, alors qu’elle entendait son prénom était crié au loin, les renards s’approchait. Elle n’avait pas peur, elle n’avait pas de raison. Les renards c’est beau, c’est roux. C’était ce qui semblait être le plus jeune renardeau qui était venu sentir les petits doigts de l’enfant qu’elle tendait timidement. Le renardeau avait fini par se laisser caresser, puis la petite famille s’amusait avec la jeune enfant qui était loin de se douter qu’elle commençait à être en hypothermie. Ses lèvres étaient devenues bleues quand elle avait retiré son manteau pour le mettre sur l’un des renardeaux qui semblait plus faible. Elle voulait le protéger du froid à son propre détriment.

Cette façon d’être n’avait, alors, jamais changé. Elle était prête à tout pour ne pas voir quelqu’un souffrir. C’était une faiblesse que le Centre utilisé sans cesse. Si elle avait peur ou refusait une simulation on lui rappelait que cela provoquerait la mort de centaine de gens. Melanie en était terriblement affectée.

Elle avait eu comme une sorte de quartier libre aujourd’hui après une simulation qui l’avait perturbé car il s’agissait de comprendre le fonctionnement d’un tueur/cambrioleur ayant la capacité d’être hors pair dans la technologie. Elle en était sortie terriblement affectée et s’était rendue dans sa chambre, essayait de se reposer, tentant de revoir les renards et pas tout ce sang.

Elle n’avait pas 15 ans qu’on oublié qu’elle avait le quotient émotionnel d’une enfant à qui l’on a privé la vie.

Hurlant en se réveillant de son cauchemar, elle courut en dehors de sa chambre, marchant sur les dessins qui recouvraient le sol, avant d’aller dans une… « Chambre » un peu plus loin. Les portes n’étaient pas fermées, rarement. Melanie avait réussi à déjouer le système de verrouillage ce qui permettait à ceux d’en bas d’avoir un peu de liberté. Elle ouvrit à la volée la porte de la chambre ou cellule d’une personne bien particulière, sa plus fidèle alliée.

- Kassie !

Elle se mit alors à courir et à sauter au cou de cette femme plus vieille qu’elle en qui elle avait confiance. Elle la serrait avec force, tremblant et pleurant au creux de l’épaule de son amie.

- Kassie…

Sa voix se brisé dans un trémolos de tristesse alors que les cheveux bleuté de la jeune fille recouvrait son visage.

Tu seras toujours là ?
Melanie - Kassandra

Kassandra se demandait souvent depuis combien de temps elle était au Centre. Elle savait que cela faisait plusieurs années, elle s'était vite rendue compte qu'on lui avait changé ses vêtements régulièrement à mesure qu'elle grandissait, là, c'était facile de mettre en place un calcul sur la croissance moyenne des enfants, étant donné qu'elle se rappelait qu'elle était arrivée à l'âge de sept ans. Elle avait aussi tâché de tenir un compte sur un cahier mais quand Stanley s'en était aperçu, il le lui avait confisqué et demandé de ne plus faire ça. Elle n'avait pas compris pourquoi à l'époque mais elle voulait faire plaisir à son "bienfaiteur", le seul à s'être montré gentil et réconfortant à son arrivée. Seulement voilà bien longtemps qu'elle ne grandissait plus, alors comment savoir ? Elle savait qu'elle avait atteint l'âge adulte au vu de sa taille mais il lui était impossible dévaliser son âge. Était-ce si important ? Sans doute que non mais il était sans doute vital d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher, des questionnements qui permettaient de ne pas penser à l'horreur vécue ici.
Alors qu'elle dormait après avoir passé des heures à peaufiner un plan d'évasion sur lequel elle réfléchissait depuis des lustres, l'appel de son surnom la réveilla en sursaut. Kassie se redressa d'un coup, juste à temps pour accueillir une petite tornade aux cheveux bleus uqo se jetait dans ses bras.

- Mélanie ? marmonna-t-elle d'une voix encore endormie.

Kassandra serra dans ses bras la jeune fille qui semblait bouleversée.

- Tu pleures ? Qu'est-ce qui se passe ?

Elle sentit son cœur se serrer. Elle eut soudain clmme un flash, comme si une scène similaire s'était passée bien des années auparavant. Kassandra avait alors sans doit el'age de Mélanie aujourd'hui, c'est là qu'on lui présenta cette petite fille traumatisée, roulée en boule, tremblante recroquevillée sur elle-même. Stanley et le précepteur attitré de la nouvelle lui avaient alors confié la mission de la rassurer, la mettre en confiance. Kassie s' était immédiatement prise d'affection pour elle. Elle se rappelait qu'avant d'être enlevée à sa famille, elle avait une petite sœur qui venait de naître, où qui était sur le point de l'être, elle ne se rappelait plus bien. Maks il y avait fort à à prier que cette sœur aurait probablement le même âge où presque cette jolie petite blondinette.
Le cœur serré par l'émotion, puisque Kassie était empathique à l'extrême, elle caress ale dos de la demoiselle avec douceur, tachant de réprimer se spropres émotions pour être à l'écoute des siennes.

- Quelqu'un t'a fait du mal ? Si tu veux que je te remplace, je le ferai, d'accord ? Je dirai à Stanley de mettre tes simulations avec les miennes.

Elle était prête à tout pour protéger Mélanie et adoucir son quotidien. Elle s'était aussi promis que le jour où son plan d'évasion serait au point, elle l'emmènerai avec elle. Et d'autres encore si c'était possible. Pas comme ce salaud de Jarod qui s'était fait la malle sans eux, préférant emmener deux autres avec lui alros qu'il lui avait fait croire qu'ils étaient amis... Par sa faute, la sécurité avait été renforcée et il faudrait se montrer encore plus malin.

- T'es cheveux sont vraiment beaux. Qu'est-ce que tu as utilisé cette fois ? Des myrtilles du petit déjeuner ?

Peut-être que de parler de quelque chose de léger ferait du bien à Mélanie ?