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 Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?

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Jarod Russel
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Message# Sujet: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Mer 19 Fév - 18:13











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JAROD & SYDNEY




Image en noir et blanc. Une date apparaît, en bas, à gauche, accompagnée de l'appellation suivante « For Use Centre Only » En pleine création, le petit garçon déposa un dernier lego sur la table. Par le biais d'un projecteur, l'Empire State Building apparaissait sur le mur. Derrière leur vitre sans tain Monsieur Raines, Monsieur Parker ainsi qu'une femme, observaient le petit prodige à l'œuvre. En quelques heures à peine, il s'était lancé dans une reproduction parfaite du bâtiment projeté au mur. Une performance qui eut pour effet d'impressionner l'élégante femme qui se tenait aux côtés du Dr Raines et de Mr Parker, le directeur des lieux. « Aller y ! » articula Raines en tirant une fois encore sur sa cigarette. La belle blonde, qu'ils prenaient à peine au sérieux à l'époque, remit en place son chemisier et sa paire de lunette. Elle quitta la pièce et entra dans un sas activant de ce fait la caméra qui lui faisait face. Prenant une grande inspiration, Sydney Green fit alors part de ses premières observations. « C'est incroyable, en 36 heures, il a prouvé qu'il avait plus de talent que tous les autres réunis ! » Puis, elle s'éloigna pour enfin entrer dans la « cellule » de garçonnet qui commençait à taper à la vitre en répétant un « - J'ai fini » de plus en plus exaspérant. La psy se mit à sa hauteur, attirant ainsi toute l'attention du petit garçon. « - J'ai fini ! Je peux voir mes parents maintenant ?! » « Bonjour Jarod ! Je m'appelle Sydney et c'est moi qui vais m'occuper de toi à présent ! » Le Jarod, adulte arrêta la vidéo et prit le temps d'observer celle qui fut sa préceptrice durant toute sa captivité. Soupirant et fixant intensément l'écran arrêté sur la version « jeune » de Sydney, Jarod récupéra son carnet de notes qu'il ouvrit à la page la plus récente. Voilà des semaines et des semaines que notre caméléon, observait son ancienne préceptrice qui hors du Centre, avait ses petites habitudes. Bien sûr et pour continuer à jouer le jeu, Jarod, d'un portable prépayé ou d'une cabine téléphonique, appelait Sydney de temps en temps, histoire de prendre des nouvelles, d'attiser la colère de Mademoiselle Parker et de continuer à donner quelques indices. Une façon pour le génie d'entretenir la relation si particulière qu'il avait avec le docteur Green. Malgré tout et ce depuis son évasion du Centre (il y a un peu plus d'un an) jamais la psychiatre et son protégé ne s'étaient revus (sauf si l'on omet délibérément les quelques rares fois où il s'en était fallu de peu) Juste des échanges de regards, rien de plus, pas de conversations en tête-à-tête comme autrefois lorsque Green coupait les caméras et qu'elle accordait un peu de temps à Jarod pour lui parler avec la bienveillance d'une mère qu'elle n'était pas. Cela manquait au génie, assez pour qu'il se mette à épier sa mère de substitution et qu'il trouve le bon moment pour venir l'aborder.

Sydney quittait le Centre un peu plus tôt le jeudi après-midi, elle qui d'ordinaire pouvait y rester jusqu'à très tard dans la nuit. Jarod ignorait à quelle heure exacte, elle quittait son bureau pour regagner le parking souterrain. Toujours est-il qu'aux alentours de 16 h elle retrouvait le centre-ville de Blue-Cove. Elle avait pris l'habitude de garer sa voiture près de la jetée (l'un des seuls parkings encore gratuits de la ville) puis elle longeait le port, avant de prendre la direction d'une artère très touristique où trônait quelques boutiques de vêtements, un salon de coiffure mixte et un commerce provenant d'une chaîne de restaurants. Sydney aimait marcher et ne s'offusquait pas de mettre dix minutes à regagner « La maison du thé » Un charmant petit endroit au titre français et à la devanture soignée, aussi élégante que pouvait l'être Sydney. Elle venait donc ici, tous les jeudis entre 16 h 15 et 16 h30. Jamais avant, jamais après au vu des relevés de Jarod. Lorsqu'il faisait beau et pas trop froid, la psy prenait plaisir à s'installer en terrasse, toujours au même endroit. Mais il n'était pas rare de la voir à l'intérieur, le plus souvent près de l'imposante fenêtre sur laquelle trônait quelques illustrations issues de l'univers de Lewis Carrol et de son Alice au pays des merveilles. Toujours un livre en main, Sydney prenait son thé, avec une pointe de lait. Il lui arrivait parfois de s'octroyer une part de gâteau, mais pas toujours. Aujourd'hui, elle n'avait rien commandé, si ce n'est son thé et profitant du soleil et de la douce brise, elle avait opté pour la terrasse. Un serveur s'approcha alors pour déposer sur la table, une assiette sur laquelle était disposé une part de cheescake, avec du coulis de fraise. Une fois le serveur éloigné, Jarod fit son apparition et prit place sur la table, face à son ancien mentor. L'air de rien, il démarra la conversation « - Vous devriez essayer Sydney, c'est délicieux et le leur est fait maison. »


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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Mer 19 Fév - 23:27











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JAROD & SYDNEY




Assis à mon large bureau de plexiglas je relis en silence les résumés de certaines anciennes simulations que j'ai faite avec Jarod. Une me revient soudainement en mémoire, la bulle la simulation qui nous a permis à Jarod et moi même de définir un mot de passe secret en cas de trop grande douleur de sa part durant une simulation. La chaleur était extrême ce jour là dans la salle de simulation et surtout à l'intérieur de la bulle. Jarod souffrait et je n'ai pas su voir sa souffrance. Il était alors âgé d'à peine 4 ou 5 ans, pris de douleur intense il a fuit le labo de simulation, il a été attrapé par des nettoyeurs presque immédiatement et lorsque je l'ai récupéré il était totalement apeuré. Je l'ai serrer dans mes bras ce jour là pour la première et dernière fois de notre relation et nous avons définis ensemble notre mot de code "Refuge". Ce souvenir me fait monter les larmes aux yeux, mais comme à mon habitude je sais les contenir. Ici au Centre tout n'est toujours fait que d'apparences. Celles-ci rythment ma vie depuis tant d'années que je ne me pense plus capable d'agir autrement.

16H est enfin là. Le Jeudi je finis plus tôt et ce n'est pas pour me déplaire. Je vais pouvoir me détendre, me poser et déguster un bon thé dans le charmant petit salon de thé Français au bord de Blue Cove bay. Dés mon arrivée, mes soucis semblent comme disparaître et je prends plaisir à m'installer en terrasse pour profiter du soleil et déguster un bon thé vert. Mon regard se porte autour de moi. Le soleil me baigne entièrement et c'est les yeux fermés que j’accueille l'arrivée de ma commande alors qu'une voix familière s'adresse à moi. "Jarod." Dis-je en relevant ma tête vers lui.

Un fin sourire étire mes lèvres alors que je l'invite à prendre place à ma table. Un cheese cake me fait également face et en suivant les conseils de mon protégé je plante ma cuillère dedans et je profite de ce délicieux gâteau qui accompagne à merveille mon thé. "C'est un délice en effet." J'en reprends ensuite une autre cuillère puis je reprends la parole. "Tu ne devrais pas être ici. Tu prends des risque Jarod. N'as-tu pas peur que je sorte mon téléphone et que je prévienne Parker et les équipes du Centre de l'endroit où ils peuvent te trouver ?"


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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Ven 28 Fév - 15:56











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JAROD & SYDNEY





Elle était là, assise sur la terrasse, à cette place qu'elle occupait lorsque le temps le permettait. Jarod n'en revenait pas d'être si près de Sydney, plus qu'il ne l'avait été depuis son évasion. La psy ne se doutait de rien à en juger par la façon dont elle tenait son livre. Jarod resta à l'observer de l'intérieur durant de longues secondes. Il n'était pas en-core trop tard pour faire demi-tour et regagnait sa planque. Personne n'en saurait jamais rien, l'intéressée y comprit. Mais ne serait-ce pas faire preuve de lâcheté que de tourner les talons sans un mot ? Une telle occasion pouvait-elle se reproduire sans qu'un imprévu vienne ternir l'instant ? Tant de paramètres étaient à considérer, avant de prendre une décision et voilà que Sydney tournait à nouveau l'une des pages de son livre. Jarod se sentit alors si idiot de rester planter-là à observer cette femme à qui il devait beaucoup malgré les années de captivité. « Arrête de réfléchir pour une fois ! » songea-t-il avant de s'approcher de l'un des serveurs.  « - Qu'est-ce que vous me conseillez ? » On lui parla d'une tarte aux pommes maison avec un soupçon de cannelle, mais le regard du génie se posa sur la carte du jour qui mettait à l'honneur du cheesecake avec son coulis de fraise.  « - Donc c’est un gâteau au fromage ? » demandait-il avec la candeur d’un enfant. Le serveur se contenta d’acquiescer faute de mieux. « - Mettez-moi une part alors. Si c’est bon ça devrait faire plaisir à la femme qui est à la terrasse et lit un livre » Les dès étaient jetés cette fois et Jarod comprit lorsque le serveur s’éloigna pour préparer la commande, qu’il ne pourrait faire demi-tour. Prenant une grande inspiration et quelque peu anxieux, il traversa la salle d’une traite avant d’observer l’extérieur, histoire de jauger les environs et d’avoir une alternative si d’infortune des nettoyeurs faisaient une apparition surprise. Le serveur, avec la part de cheesecake, lui passa devant et s’en alla déposer la commande sur la table du Docteur Green. Le caméléon attendit un peu, fit enfin son apparition le sourire aux lèvres.

C’était à la fois étrange et naturel, plus encore lorsque Sydney planta sa cuillère dans le cheesecake pour tester la spécialité du jour. « - Un gâteau au fromage ! N’est-ce pas étrange ? Je n’ai encore jamais essayé » Une façon pour lui d’inciter son mentor à lui tendre sa cuillère pour qu’à son tour, il puisse avoir son avis à donner, tandis que déjà la psy entamait sa seconde bouchée. « - Effectivement, je ne devrais pas être ici, en votre compagnie. Mais vous savez, parfois, il y a du bon à ne pas faire les choses telles qu’elles devraient être faites. » Une façon pour lui de rappeler à la perceptrice, les quelques fois où elle aussi avait déjoué les règles pour aider son petit protégé à rendre sa vie au Centre moins rude.  « - Je me souviens de cette simulation où l’on m’a enfermé dans une bulle. Je n’avais pas plus de cinq ans, confronté à une chaleur sans pareil, dans un lieu clos, trop pour un petit garçon en quête de mouvement. Il faisait chaud, tellement que je discernais à peine l’écran qui me faisait face. Mais j’ai perçu la faille, celle qui m’a permis de fuir la pièce en quête de plus de fraîcheur. Ma tête tournait et j’avais la gorge si sèche. Les nettoyeurs me sont tombé dessus sans attendre, prêts à me remettre dans cette odieuse bulle. Personne ne m’a montré d’empathie, personne sauf vous. Vous m’avez alors pris dans vos bras face aux caméras en me murmurant à l’oreille qu’à partir de maintenant je n’aurais plus mal, qu’il me suffisait de dire « refuge » J’ai compris ce jour-là, que je pouvais avoir confiance en vous, que contrairement aux autres, vous vous souciez vraiment de moi Sydney. Et de ce fait, je sais que vous ne prendrez pas votre téléphone portable pour leur dire où je me trouve. » Ce n’était pas un coup de bluff, Jarod connaissait assez bien la femme qui lui faisait face pour oser formuler de telles paroles et ne pas se démonter. « - Et puis il est plus agréable de vous faire la conversation à vous qu’à cette femme qui se nomme Mademoiselle Parker et qui n’a rien de commun avec celle que j’ai connu » Il était amer trop pour le dissimuler, mais en avait-il vraiment envie ? Le serveur revint alors à leur hauteur et demanda à Jarod s’il comptait rester. Il acquiesça tout sourire « - Je vais vous prendre un chocolat chaud ! » Surpris par la réponse le serveur s’éloigna presque aussitôt et laissa nos deux compères, seul à seule. « - Comment allez-vous Sydney ? »


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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Ven 20 Mar - 11:46











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JAROD & SYDNEY




Mon cher protégé. Le projet de ma vie, celui qui se rapproche le plus pour d'un fils et d'une famille est là face à moi. Je serais bien incapable de mettre des mots sur ce que je ressens de l'avoir là face à moi. Il est beau, il semble à voir pris en musculature, sans doute car à présent il peut courir et bouger comme il le souhaite. L'activité physique il en avait peu au Centre. Je privilégiais pour lui les activités plus intellectuelle. Malgré mes paroles, je serais bien incapable de le dénoncer aux équipes du Centre. Je suis partagé entre l'envie qu'il revienne pour que nous reprenions nos simulations et que le travail de ma vie puisse avancer et par le fait de le voir libre ! Dans cet environnement de liberté nouvelle il développe d'autres capacités. Ce qui n'était avant que théories devient pour lui réel et c'est très beau à observer même de loin. Le gâteau au fromage comme dit Jarod est un délice. J'e n'ai que peu de fois l'occasion d'en manger. La première fois était à New-York avec Jemma. A l'époque nous venions tout juste d'arriver au Etats-Unies et pour nous tout été une nouveauté. C'est sans doute ce que ressens Jarord actuellement. Il découvre ce monde comme un touriste un pays inconnu. "Oui c'est très étrange comme idée de mélange mais bien équilibré comme là c'est très bon. Dans la vie tout est une question d'équilibre Jarord."

Ne pas respecter les règles peut avoir du bon parfois et comme le rappel Jarod j'ai parfois oublié les règles pour améliorer son quotidien. J'airais dû faire beaucoup plus pour lui je le sais bien, mais je ne pouvais pas prendre ce risque. Je sais trop ce qui arrive aux gens qui essayent de se battre contre le Centre. Si j'avais pris Jarod et que j'avais fuis avec lui, nous, nous serions fait rattraper, j'aurais été tué et Jarod serait revenu à Raines ! J'étais tout ce qu'il avait. Ce n'était pas grand chose mais j'étais là pour lui. Il me rappel le souvenir auquel je pensais avant de partir du Centre tout à l'heure. Le jour où notre mot de code fut créé. "Ta mémoire est toujours aussi bonne Jarod. C'était un geste humain. J'ai toujours essayé d'être le plus humaine possible avec toi et cela malgré la situation. J'en ai connu des monstres et j'ai tout fait pour ne pas être comme eux. J'aurais pu faire plus sans doute, mais seule comment aurais-je pu ? Le Centre aurait mis une armée à nos trousses et au final tu n'aurais plus eu ma protection. Fini l'humanité, il ne t'aurais resté que la cruauté froide du Centre. J'ai fait de mon mieux pour toi même si tu en doute..."

Je m'enferme à nouveau le silence et je finis le gâteau. Le sujet Miss Parker arrive alors sur le tapis. "Oui, le Centre a tendance à changer les gens et pas souvent en bien. Mais ne la juge pas durement. Au fond elle est comme toi une enfant perdue. Tu m'as eu pour te guider et elle, qui a-t'elle eut ? Son père était plus occuper à diriger le Centre et cacher ses sombres secrets qu'à s'occuper d'elle. Dés que Catherine est morte, Parker c'est retrouvée seule au monde et cette armure qu'elle porte à présent est le moyen qu'elle a trouvée pour continuer à vivre." Oui, nous avons tous différente façon d'avancer après une lourde perte. Je me dis parfois que j'aurais pu faire plus pour Parker. Catherine aurait surement aimé que j'essaye au moins...



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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Sam 21 Mar - 17:53





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JAROD & SYDNEY





C'était fou, presque irrationnel et pourtant, il y était. Assit, arborant une fausse certitude, Jarod se tenait face à son mentor qui malgré tout, ne cachait pas sa joie de revoir « son petit » protégé. Et il le savait, elle ne feignait pas, et ce, malgré la situation inconfortable. Jarod se demandait toutefois ce qu'il devait faire et comment il devait se conduire ? Car désormais plus rien n'était commun à ce qu'ils avaient vécu par le passé. À commencer par le lieu extérieur, sans observateur et sans caméra. Il n'y avait pas d'enjeu non plus, pas de simulation à exécuter, pas d'interprétation à faire. Ils étaient juste deux humains, un semblant de vieilles connaissances qui se retrouvaient après un long moment de séparation. Malgré tout, le caméléon peinait à totalement se réjouir et restait un peu distant, car même s'il faisait confiance au docteur Green, elle venait du Centre et était bien malgré elle affiliée à cette antichambre des enfers. Difficile donc pour Jay de faire la part des choses. « - Tout est une question d'équilibre ! » reprit-il en songeant encore au passé. « - Vous me l'avez souvent répété ça. C'est aussi une histoire de perception, de point de vue. J'apprends beaucoup depuis mon évasion. Et je dois reconnaître que certain de vos enseignements demeurent utiles. Vous avez reçu mon premier présent n'est-ce pas ? » Il faisait référence à l'origami à l'effigie d'aigle qu'il lui avait envoyé peu de temps après son départ du Centre. « - Je me disais que la figure de l'Onyssius symbolisait bien qui j'avais envie d'être, sans l'aspect vengeur de cette divinité. On n'en revient encore à la notion d'équilibre n'est-ce pas ? » Mais il se déridait, c'était indéniable. Pour preuve, il se laissa aller à évoquer un souvenir qui leur était commun et qui représentait l'essence même de leur lien si particulier. Sydney s'engouffra donc dans la brèche et se livra avec une sincérité qui n'appartenait qu'à elle et qui loin des caméras inquisitrices du Centre, ne faisait que la rendre encore plus humaine et de ce fait, intruse à ce lieu qui rythmait pourtant sa vie quotidienne depuis bien trop longtemps.

« - On n'oublie jamais ce genre de geste Sydney, plus encore dans un endroit comme le Centre. Avouez que les gestes humains ne sont pas légion bien qu'ils l'aient été à une époque désormais révolue. » Il songea à Catherine Parker et aux autres personnes qui avaient payé le plus lourd des tribus pour tenter de sauver d'innocents enfants enlevés à leur famille pour être exploités. « - Vous n'êtes pas un monstre » fit-il entendre avec un peu plus de véhémence. « - Je suis désolé. » Son regard fuyait et l'espace d'un instant ce grand brun ténébreux redevenait le petit garçon qui cognait contre la vitre sans tain en faisant entendre à qui voulait l'entendre, qu'il avait terminé ce qu'on lui avait demandé de faire. « - Maintenant, s'est terminé Sydney. Je suis dehors et vous pouvez cesser de faire partie de tout ça. » Qu'il était naïf, mais c'était Jarod, un être d'une infinie gentillesse et peut-être encore un enfant dans sa tête. Un enfant confronté malgré tout à une réalité qu'il apprenait quotidiennement à appréhender. « - Vous ne pouvez pas ? » demanda-t-il alors conscient que ce n'était peut-être pas si simple de prétendre à la liberté de l'autre côté du miroir. Puis le sujet Miss Parker fut lancé, par lui-même, il est vrai. « - Comment voulez-vous que je reste impartial, plus encore lorsqu'il est question d'elle ? » La véhémence revenait au galop avec un peu plus d'intensité cette fois. « - Non, nous ne sommes pas comparables, plus maintenant. Et puis elle m'avait moi. J'étais là pour elle, j'ai tout essayé, j'ai… Elle est partie du jour au lendemain, elle m'a abandonné » La colère le gagnait, une colère certainement pas habituelle pour Sydney. « - Elle m'a abandonné et maintenant elle me traque. Vous trouvez ça juste vous ? »



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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Ven 26 Juin - 11:52











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JAROD & SYDNEY




J'aime l'écouter parler. Jarod a toujours eu une grande curiosité de la vie et une soif d'apprendre insatiable. Je suis heureuse qu'aujourd'hui il apprenne enfin le vrai sens de la vie et si certaines de mes leçons, certains de mes conseils ont pu lui servir j'en ressens une certaine fierté. Oh oui, bien sur je voudrais qu'il rentre au Centre ou tout du moins une partie de moi le voudrait, mais je reste fière de son parcours au dehors. Je dois admettre que je suis surprise de voir que son évolution fut si positive à l'extérieur. Je n'aurais jamais pu l'espérer à ce point là. Il a déjà beaucoup évolué en une année à peine. Je lui souris et je lui réponds : "Oui Jarod la vie est un jeu d'équilibre où tu dois faire attention à chacun de tes pas pour ne pas chuter. Oui j'ai bien reçu ton premier présent. L'Aigle a pris son envole et ne veut pas revenir au nid. C'est cela ton message ? On ne voulait pas te donner ta liberté alors tu l'as prise. A présent ta vie t'appartient. Mais dit moi une chose. Pourquoi continue tu ce jeu de piste avec moi et les équipes du Centre ? Tu pourrais refaire ta vie loin de tout cela et ne plus jamais entendre parler du Centre. Tu en est intellectuellement parlant capable. Alors pourquoi ce jeu du chat et de la souris ?" Oui, je me pose cette question depuis son départ et la réponse j'aimerais l'avoir.

Partir du Centre ? Oui, je le devrais sans doute. Mais comme le dit Jarod est-ce que je le peux ? Parfois je me dis que je suis aussi prisonnière de ce lieu que Jarod et les autres cobayes. "Partir. Jarod tu es tellement naïf. Au fond tu n'es qu'un petit garçon. Oui, un petit garçon blessé qui aide les autres pour oublier sa propre peine. Le Centre ne m'a pas permis de partir avant car ils me voulaient près de toi. Aujourd'hui que tu es en fuite je ne peux toujours pas partir car ils pensent que ce lien unique qui nous unis sera la clé pour te récupérer. Pourquoi pense tu qu'ils me laissent en vie ? Au fond je sais pourquoi tu reste en contact avec le Centre. Oui, tu ne peux pas oublier et surtout tu ne veux pas oublier." Je voudrais lui dire, lui hurler de partir ! De ne plus faire cas de moi, du Centre, de Parker... Mon aigle courageux est libre, mon enfant est libre et pourtant il reste prisonnier du Centre comme je le suis, comme Parker l'est...

Miss Parker est un sujet si vaste. Jarod et elle ont aussi un lien unique. Je vois bien aux mots de Jarod qu'il ressent bien plus de sentiments pour elle qu'il ne le dit. D'ailleurs je pense que cela est réciproque. Parker en ressent également à son égard plus qu'elle ne l'avouera jamais. "Rien n’est juste Jarod. Si tu attends de la vie de la justice tu seras malheureusement bien souvent déçu. Peut-être Parker pense t'elle ne pas avoir d'autres choix ? Une prison peut avoir différent aspect Jarod, mais elle reste néanmoins une prison. Il me semblait pourtant t'avoir appris à ne pas te fier aux apparences ?" Puis sans même m'en rendre compte je pose ma main sur la sienne et je a retire presque aussitôt. Je voudrais le pendre dans mes bras, mais je n'en ferais rien. Ce genre de relation nous est pas autorisé ou du moins je refuse de me l'autoriser...

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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Mer 8 Juil - 11:13





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JAROD & SYDNEY


Jarod, à quelques rares exceptions, avait toujours apprécié la présence de Sydney, autant que celle de Miss Parker, lorsque cette dernière, enfant, errait encore dans les couloirs du Centre, à la recherche d’une nouvelle transgression à accomplir. Sydney était de prime abord une figure d’autorité, mais semblait avec le fil des années, se défaire peu à peu de ce rôle, pour en jouer un autre peut-être bien malgré elle. Toutefois, Jarod ne s’est jamais permis de la voir comme la mère dont on l’avait privé. Certes, elle était susceptible d’être associée à cela, étant l'une des seules présences féminines dans son entourage. Néanmoins, le caméléon savait faire la part des choses. Il avait surtout peur de l’effrayer en l’affublant d’un tel rôle. Une peur qui ne le quittait plus depuis ce jour où enfant, il lui avait offert le dessin d’une femme censée la représenter, tout en écrivant maladroitement dans le coin de la fiche, un « bonne fête des maman » qui ne représentait pas grand-chose. Il avait vu Miss Parker le faire, alors il s’était amusé à la copier en offrant un dessin à Sydney. L’expression sur le visage de la psy au moment de voir l’œuvre de son petit protégé, était d’abord indéchiffrable, avant qu’elle ne laisse entrevoir une colère contenue qui surprit le petit garçon, qui ne s’attendait certainement pas à une telle réaction en offrant ce qui ne lui semblait être qu’un simple dessin. Elle n’était pas sa mère et il ne devait la considérer ainsi. Ainsi, jamais plus il ne recommença à lui offrir de dessin, de peur que cette fois elle ne se fâche vraiment et brise ce lien si particulier qu'ils entretenaient l'un et l'autre au Centre. Pour dire vrai, le petit Jarod était effrayé à la simple idée de finir tout seul, si le docteur Green venait à le laisser. Une peur qui ne l’a probablement jamais quittée, même en grandissant. Et aujourd'hui, il en prend la pleine mesure en posant un regard emplit de curiosité sur celle qu’il ne devrait même plus considérer comme une « amie » au vu de la situation actuelle. Mais c’était plus fort que lui, autant que le fait d’être incapable de couper définitivement les ponts avec Mademoiselle Parker.

« - J’ai toujours apprécié nos échanges. » commença-t-il en s’éloignant légèrement du sujet instigué par Sydney. « - Vous me considériez, bien au-delà des simulations. Et avec vous, je savais que j’étais plus ou moins libre de m’exprimer. Et j'exagère à peine en disant qu'avoir cette possibilité est comme un luxe au Centre n’est-ce pas ? » Et alors qu’elle se laissait aller à une espèce de petit interrogatoire en bonne et due forme, le caméléon laissa son regard se perdre sur une jeune femme qui avançait non loin de là avec son enfant qu’elle tenait par la main et qui semblait ravi de s’approcher du bord pour y voir la mer et ses quelques trésors. Lui aussi aurait voulu connaître ce genre de joie tout en glissant sa main dans celle de sa mère pour ne pas la perdre de vue. Il aurait tant aimé voir l’océan avec elle et juste une fois, se sentir aimé comme il fallait, sans avoir besoin de courir après l’attention d’une femme qui ne pouvait se résoudre à endosser le rôle de mère avec lui. Il n’en demeurait pas moins attentif à ce que lui demandait son mentor, qui de toute évidence, se posait beaucoup de questions depuis son départ du Centre. « - L’équilibre ou la chute ! C’est une vision presque pessimiste non ? Moi je vois la vie comme un cadeau et j’essaie de la savourer chaque jour un peu plus. Et si pour vous l’envol et un synonyme de liberté, alors oui j’ai pris mon envol dans l’espoir de ne jamais revenir au Centre. Le nid suggère le foyer et de vous à moi, je n’ai jamais considéré le Centre comme le mien. » Il fixa alors sa préceptrice avec un peu plus d’intérêt. « - Qui vous dis que je n’ai pas commencé à refaire ma vie ? Je pourrais tout aussi bien me jouer de vous et vous induire en erreur sur le jeu de piste. » Mais il y croyait à peine et Sydney non plus, elle était bien plus intelligente que ça. Mais il embraya sur la liberté se demandant pourquoi sa préceptrice ne jouissait pas de la sienne maintenant qu’il n’était plus là. L’Européenne qui n’était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche se lança dans un monologue qui toucha le jeune homme plus qu’il ne l’aurait cru. Elle parlait vrai, elle parlait juste et tel un petit garçon prit en faute, Jay baissa le regard coupable quelque part d’avoir été aussi naïf.

« - Vous avez raison Sydney, je suis sûrement trop naïf. Je… » Il marqua un temps d'arrêt qui en disait long sur le trouble qui l'habitait à présent. « - Vous savez très bien que je ne reviendrais pas et ce même avec ce que vous venez de vous dire. » Et de le faire entendre ne fit qu’accroître le sentiment de culpabilité qu’il éprouvait à l’égard de cette personne qui lui était pourtant si chère et qu’il avait encore peur de décevoir malgré les années. Mais que pouvait-il y faire ? « - Mais si je revenais, qui vous dit qu’ils vous garderont en vie ? » Il ne s’attendait pas à mettre aussi facilement en exergue cette problématique. Il avait pourtant évoqué en profondeur, en discutant avec Kassandra, ce lien si particulier qu’il continuait étrangement à entretenir avec Mademoiselle Parker. « - Certes, vous êtes la clé pour me ramener, mais pas pour me garder. » Il marqua à nouveau un silence, un peu plus long cette fois, avant de souffler longuement et de faire entendre ce qu’il avait à dire sans philtre. Il le lui devait bien après tout. « - Je ne veux pas qu’ils se servent de vous pour m’atteindre. Et si je venais à disparaître définitivement, j'ai peur qu'ils finissent par se débarrassaient de vous. Sydney, regardez les choses en face! Dans cette histoire personne n’est vraiment libre, du moins pour l’instant. » Il observa à nouveau les environs, comme pour s’assurer que personne ne les observait, avant de reporter son regard de grand enfant trop naïf, sur sa préceptrice. « - Vous avez raison, vous m’avez bien appris à me méfier des apparences. C’est comme cela qu’on survit n’est-ce pas ? En ne laissant personne se jouer de nous et en restant toujours sur le qui-vive ! Quant à Mademoiselle Parker, c'est un vaste sujet de réflexion. » Il laissa paraître un triste sourire sur son visage et sans qu’il ne s’y attende, l’Européenne posa sa main sur la sienne avant de se raviser provoquant l’étonnement de son protégé qui leva un sourcil. « - Il n’y a aucune caméra, ni personne pour vous faire savoir que c’est mal Sydney. C’est comme une espèce de parenthèse hein ? Ce n’est pas une faiblesse. Il n’y a rien de mal à être nous-mêmes un instant, aussi infime soit-il. »


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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Sam 3 Oct - 21:49






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JAROD & SYDNEY




J'ai bien souvent dépassé les limites de mon travail avec Jarod. J'ai toujours essayé de faire abstraction de mes sentiments, mais il faut dire ce qui est, je n'ai pas su toujours le faire. Je ne pouvais pas me résoudre à n'être qu'une machine sans sentiments enchainant avec lui simulation sur simulation sans jamais rien ne lui permettre d'autre. J'ai essayé au contraire de lui apprendre des valeurs, celle de la vie, du travail et également à aiguisé son esprit pour pousser au maximum ses prédispositions naturelle. Je ne l'ai jamais laissé se reposer sur ses lauriers. Je l'ai toujours poussé au maximum mais sans pour autant le briser. Je voulais qu'il soit le mieux possible et cela malgré ses conditions de vie. Je lui ai offert le mieux que je pouvais lui offrir. "Oui Jarod. Le peu de liberté que je t'accordais était un luxe que bon nombre de Caméléons ou d'autres surdoués du Centre n'ont pas eu. J'ai fait de mon mieux pour ton bien être. Tu aurais surement mérité beaucoup plus, mais je ne pouvais pas t'offrir d'avantage sans risquer mon travail auprès de toi et surtout ma vie..."

Cette soudaine ouverture entre nous deux est assez étrange. Jarod et moi avons eu beaucoup de conversion au fil de nos années passé ensemble, mais jamais une seule de nos discussion fut aussi faite d'autant de sincérité. C'est un peu comme-ci la fuite vers la liberté de Jarod avait construit un nouveau lien entre nous deux. Un lien que je ne pensais jamais pouvoir développer avec lui. La vie est un cadeau pour lui. Cette phrase me fait sourire. "Pessimiste ? Oui, sans doute le suis-je devenu avec le temps. Mes années à travailler au Centre m'ont fait découvrir les pires face de l'humain, mais j'ai connu bien pire que cela au cours de mon existence. Je pense que la manière dont est élevé nous marque à jamais. Je t'ai donner ce que j'aurais voulue qu'on me donne à moi enfant. Je suis fière de celui que tu es. J'admire ta confiance en la vie. En te voyant agir et apporter aux autres je suis heureuse. Heureuse d'avoir participer à forger l'homme que tu es devenu." Je peux enfin lui dire ce que je ressens vraiment. Bien sur par pudeur je ne lui dis pas tout. Je suppose qu'un jour je le ferai ? Un jour il saura l'amour véritable que je ressens pour lui, mais il est encore trop tôt pour cela.

Je sais bien que jamais il ne reviendra de lui même au Centre. Mais je garde espoir de pouvoir l'avoir à nouveau pour moi seule. C'est égoïste. Oui sans doute. Mais la scientifique en moi sait qu'elle n'a pas encore tout pu exploiter avec Jarod. C'est très étrange ce sentiment. Une part de moi aime le voir libre et l'autre veut le reprendre. Il est le projet de ma vie ce n'est pas si facile à abandonner. "J'aimerais te voir faire ta vie Jarod. Oui sincèrement une part de moi souhaite te voir continuer d'évoluer à l'extérieur, mais l'autre, la plus scientifique des deux sait que tu serais bien moins dissipé et dispersé entre les murs du Centre et ton travail n'en serait que plus prolifique. L'avenir me dira si tu sauras t'en sortir et construire ta vie. Tu es le maitre de ton destin à présent."

Mes émotions se bousculent en cet instant. Je suis touché que Jarod se préoccupe de moi. Oui, évidemment qu'ils exploitent se lien qui nous unis. "Si tu reviens au Centre je ne peux présager de rien à ce sujet. Mais comme tu le vois je suis toujours en vie. Sans doute nos liens créés au fil de nos années ensemble semblent ils plus important à leur yeux qu'ils n'auraient pu le croire. J'imagine qu'ils pensent pouvoir un jour ou l'autre tirer avantage de nos liens si spéciaux. Etre nous même, même l'espace d'un instant je me l'interdit. Car si je le faisais, il n'y aurait plus de retour en arrière possible. Comment serais-je capable de te remettre entre les murs du Centre après cela ? La pudeur de nos sentiments a toujours été notre malédiction Jarod. Ne me demande pas plus que ce que je te donne du moins pour l'instant..." Je me sens triste soudainement. Cet aveu me brise. Oui, voilà je réalise enfin pourquoi je ne m'autorise pas à exprimer mes véritable sentiments à Jarod. Jamais je ne mettrai une personne que j'aime entre les mains du Centre ! Je me sens piéger. Je ne sais plus comment m'en sortir. Jarod doit le sentir...
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Jarod Russel
Jarod Russel
Citrouillon
ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
OREOS : 1689
LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.

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Message# Sujet: Re: Qui sommes-nous l'un pour l'autre ?   Qui sommes-nous l'un pour l'autre ? Icon_minitime1Ven 9 Oct - 1:05





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JAROD & SYDNEY


C’était dur, bien plus qu’il ne l’aurait cru, car jamais il ne s’était imaginé devoir ainsi faire face à la seule figure maternelle, qui lui eut été donnée d’avoir lors de toutes ces années de captivité. Une figure qui, tend qu’il se trouvait entre les murs de sa cellule, était idéalisée, si bien que notre caméléon se refusait à voir les responsabilités de son mentor. A présent libre, tout lui paraissait si clair. « - À vous entendre, j’étais chanceux et les autres non. » Son regard se fit plus intense quand la psy évoqua ses efforts et les risques qu’elle avait pris pour lui, au détriment de sa propre vie. « Non… » aurait-il aimé lui faire entendre. Un « non » aussi catégorique que chacune de ses convictions. Mais c’était Sydney et quoiqu’il arrive, Jarod semblait incapable de lui en vouloir.

Malgré tout, la conversation, si l’on omet l’amertume de l’un et les regrets de l’autre, demeurait franche et emplie d’une sincérité mise à mal durant des années par l’œil inquisiteur de la caméra braquée h-24 sur Jarod. Cette sincérité était rafraichissante tout comme le fait de découvrir l’Européenne sous cet angle et sans la pression exercée par le Centre et la Tour. Personne ne savait qu’ils se trouvaient ici, d’ailleurs personne, hormis Parker, ne savait que Jarod travaillait à Blue Cove et de toute évidence, elle n’avait pas transmis cette information au docteur Green. Preuve que Sydney n’était pas la seule à avoir des secrets.

« - La logique aurait voulu que je devienne également pessimiste avec tout ce que le Centre m’a fait. Mais j’en suis tout bonnement incapable. J’aurai aussi voulu vous en vouloir ne m’avoir menti sur mes parents à mon arrivée. Mais vous êtes prisonnière autant que je l’ai été, tout comme Miss Parker d’une certaine façon. » Et aussitôt, il songea aux récents évènements qui l’avaient amené à se retrouver bloqué, lors de la tempête qui avait balayé la ville il y a peu. Des évènements qu’il était incapable d’oublier, tout comme le trouble qu’il ressentait à chaque fois qu’il pensait à Mademoiselle Parker et à ce qu’ils avaient fait.

« - Je vous dois beaucoup finalement. Vous étiez en quelque sorte mon lien avec l’humanité. Je suis convaincu que c’est en partie vous qui avait instigué en moi, cet altruisme. Et en un sens, je vous en remercie. Et je sais que c’est une conversation intéressante, autant qu’elle est difficile pour la pudique que vous êtes, vous qui avez toujours essayé d’être sur la réserve, de mettre une certaine distance. » Il la connaissait, il l’avait analysée et continuait à le faire pour maintenir le lien entre eux, un lien aussi étrange qu’inexplicable, mais un lien utilisé bien malgré lui par le Centre.

« - Je vois que vous êtes sincère et ça me fait plaisir en un sens. Mais je désapprouve le côté scientifique qui vous pousse à attendre un retour qui, je le crois, ne se fera pas. Le Centre m’a tout volé alors je ne vois pas pourquoi je songerai à y retourner. C’est ici, à l’extérieur de ses murs, que je développe mon plein potentiel. Vous… » commença-t-il avant de se corriger lui-même « - Ils m’ont enfermé pendant toutes ces années. Ils m’ont exploité, déshumanisé en me volant ma vie. Et ils continuent, mais pas qu’avec moi. Il me suffit de vous écouter pour le voir. Vous aussi, tout comme Parker vous êtes prisonnière du Centre. Je n’ai pas besoin de vous en demander plus, je vois à quel point vous vous sentez mal, vous êtes prise au piège. Mais Sydney je peux vous aider. Je ne sais pas encore comment, mais j’y songe depuis que je suis dehors. »


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