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 N'oublie pas que nous sommes femmes et que nous n'aurons jamais raison contre des hommes. ft Mayer

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Message# Sujet: Re: N'oublie pas que nous sommes femmes et que nous n'aurons jamais raison contre des hommes. ft Mayer   N'oublie pas que nous sommes femmes et que nous n'aurons jamais raison contre des hommes. ft Mayer - Page 2 Icon_minitime1Ven 6 Sep - 19:43

You are nothing but ashesT'as croisé les bras contre ta poitrine, et tu la fixes, un peu affalé sur ta chaise, certes, mais tout de même relativement impressionnant du fait de ta carrure. T'es pas une armoire à glace, comme on dit, c'est certain, n'empêche que ta morphologie t'offre une certaine prestance. T'es pas en colère, même si tu peux en donner l'impression, en revanche, ouais, t'es agacé. Irrité. Tu tiens à elle, bon sang, plus qu'à n'importe qui d'autre sur cette terre et pourtant, elle ne cesse de te rejeter. De t'envoyer balader. De repousser encore et toujours. Tu endures. Tu laisses faire, justement parce que c'est elle, parce que tu te dis qu'elle doit en avoir besoin, mais dans le fond, évidemment que t'en souffres, forcément que ça t'emmerde, May. T'es pas un pantin. T'as tes limites toi aussi. Et parfois, ce petit jeu t’essouffles, t'épuises. Parfois, ouais, t'as juste envie de lui hurler à quel point elle te fatigue à agir de la sorte.

Pourtant, tu restes silencieux. Encore. Tu la laisses s'énerver, encore. Taper du poing sur la table pour s'exprimer, se faire entendre parce que c'est bien mieux que le silence dans lequel elle semble s'être enfermée depuis plusieurs années maintenant. C'est toi, l'égoïste. Ouais. Evidemment. Comme si June Camden allait accepter et assumer ses torts devant toi, Mayer. Elle préfèrera toujours te charger, et au fond, ça, tu t'en fou. Tu sais ce que tu vaux. Tu sais comment se passent les choses entre vous.

Ça te tues. Franchement, ça te fais un mal de chien de voir des larmes dans ses yeux. Ça ne lui ressemble pas. Mais tu restes stoïque. Immobile. Impassible, presque. Et tu la laisses boire le fond de sa tasse. Se lever. S'exprimer, encore une fois. Jusqu'à ce qu'elle tombe à genoux, lamentablement. Et là, seulement, tu bouges, non sans oublier de soupirer lourdement. T'es responsable de ça, et tu le sais, mais franchement, au fond, tu te dis que c'est mieux, tu te dis que c'est une bonne chose … parce que pleurer ne peut que lui rappeler à quel point elle est humaine, elle qui à cette tendance à agir comme une véritable machine, parfois.

Idiote … Que tu murmures, alors que tes mains viennent saisir ses hanches pour la relever. Elle peut bien te cogner autant qu'elle veut, hein. Ça changera rien.

Tu viens passer son bras sur tes épaules, derrière ta nuque, et puis ta main passe derrière ses genoux, sous ses cuisses, et tu la soulèves du sol pour faire quelques pas, pour pousser la porte d'un coup d'épaule et sortir de là, regagner la rue. Tu sais même pas où tu vas. T'y vas, c'est tout.

Quand est-ce que tu comprendras que tu peux pas faire les choix des autres, juste parce qu'ils te paraissent être les meilleurs … ? Ta voix est subitement si douce. T'en as marre de te prendre la tête. De gueuler. Si j'ai envie de faire de mauvais choix, alors laisse moi les faire tout seul. Pourquoi j'aurais pas le droit de décider de prendre le risque que tu me démolisse, comme tu dis ? Moi j'ai envie de décider d'être proche de toi, et tant pis si ça fait mal. Alors arrête de jouer au héros, j'ai pas besoin que tu me protèges de toi-même.

T'as l'air fin, hein ? A marcher dans la rue, avec une nana dans les bras que tu portes comme une princesse et qui pourtant, est loin d'en être une. Elle pleure. Elle fait peine à voir. Elle a mal, tu le sais. Et puis, elle est probablement déjà bien éméchée. Pourtant, ouais. Tu fais que marcher, c'est tout.
CRIMSON DAY
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