Il observait avec fascination les rayons du soleil qui filtraient à travers ses volets, baignant la pièce d’une lueur dorée et chaleureuse. Chaque faisceau lumineux dessinait des motifs dansants sur les murs, créant une atmosphère envoûtante. La chaleur étouffante de cette journée semblait presque capable de plonger l’appartement dans les profondeurs de l’obscurité, mais les rayons du soleil luttaient vaillamment pour percer les ténèbres.
Cole détourna son regard du spectacle lumineux et posa les yeux sur le cadran brillant de sa montre, symbole de son succès qu’il arborait avec une fierté presque ostentatoire. Il avait travaillé dur pour mériter tous les biens matériels qu’il possédait, y compris cet appartement avec une vue imprenable sur la magnifique baie et sa fidèle Ford Mustang, dont le rugissement du moteur annonçait sa présence avec autorité.
Une minute supplémentaire s’écoula silencieusement, laissant à Cole le temps de réfléchir. Il reprit le faire-part entre ses mains, un morceau de papier qui avait annoncé la triste nouvelle du décès d’Alexis Novak il y a déjà plusieurs mois. Lors de la cérémonie, Cole avait revêtu son costume noir, toujours impeccable, mais cette fois accompagné d’une cravate sobre, signe de respect envers le défunt. Il se souvenait des conversations empreintes d’émotion entre les autres agents présents, alors qu’ils partageaient leurs souvenirs de Monsieur Novak. Pourtant, Cole demeurait impassible, gardant ses émotions dissimulées derrière une façade impénétrable. Il ne savait pas s’il ressentait de la tristesse pour la perte d’Alexis ou s’il était finalement soulagé, délivré d’un fardeau qui pesait sur ses épaules.
Alexis Novak, son mentor, avait été bien plus qu’un simple enseignant pour Cole. Il avait été une figure paternelle, une présence imposante qui avait façonné chaque aspect de sa vie. Cole se remémorait les leçons impitoyables que Novak lui avait infligées, masquant son sadisme derrière le rôle de précepteur. Il avait utilisé la violence comme un moyen d’imposer sa vision de l’enseignement, ne reculant devant rien pour transmettre ses connaissances.
Les souvenirs de ces séances d’entraînement étaient marqués par des moments où Novak se montrait impitoyable, repoussant Cole dans ses retranchements physiques et mentaux. Les cicatrices de ces épreuves étaient encore visibles, tant sur son corps que dans son esprit. Il était difficile pour Cole de déterminer si ces méthodes brutales étaient nécessaires pour le préparer à son rôle au sein de la Division, ou si Novak avait simplement trouvé du plaisir à exercer son pouvoir de manière cruelle.
Pourtant, malgré la nature sadique de son mentor, Cole lui était devenu fidèle tel un chien qui recherche constamment l’approbation de son maître. Chaque instruction donnée par Alexis Novak était suivie avec une dévotion inébranlable, et chaque louange ou signe d’approbation était accueilli par Cole avec une satisfaction immense. Il était devenu dépendant de cette dynamique toxique, cherchant désespérément à gagner la reconnaissance de Novak à travers ses réussites et ses performances.
Les moments où Novak manifestait un brin d’approbation ou de fierté envers ses efforts étaient comme des récompenses précieuses, alimentant le désir ardent de Cole de plaire et de surpasser les attentes. Cette quête incessante d’approbation était devenue une part intégrante de son identité, une motivation profonde qui dictait ses actions et sa recherche de perfection. Mais la mort de son maître avait plongé Cole Miller dans un étrange trouble.
Ce trouble émotionnel était exacerbé par des sentiments contradictoires. D’une part, il ressentait un certain soulagement, délivré des méthodes sadiques de Novak qui l’avaient maintenu dans un état de dépendance et de soumission. D’autre part, il éprouvait une profonde tristesse et un sentiment de perte, car, malgré tout, Novak avait été une figure d’autorité et d’influence dans sa vie. Les pensées de Cole étaient tourmentées par des questions sans réponse sur la véritable nature de leur relation et sur la signification de cette perte pour son parcours personnel.
Le temps passait encore, sans que Cole s’offusque de son immobilisme. Pour dire vrai, il avait prévu quelque chose, ce qui expliquait pourquoi il observait avec attention le cadran de sa montre. Et il savait qu’à présent, il devait se redresser et récupérer sa veste noire, comme le reste de son costume, sans cravate. Fin prêt, il quitta son appartement et prit la route pour regagner sa destination.
L’usine était désaffectée et inhabitée depuis des décennies. À première vue, l’endroit ne suscitait l’intérêt de personne, si ce n’est quelques héroïnomanes notoires. Cole le savait, c’est pourquoi il s’était rendu ici après avoir récupéré sa cible. Vêtu de son costume noir, il ne laissait aucun doute quant à l’issue de l’homme.
Mais qui était-il ? La dernière cible de Novak que Cole avait été chargé d’éliminer, c’était vrai. Étrangement, ce petit hacker déloyal, convoité par la CIA, était le dernier lien qui maintenait encore l’influence de Novak sur Cole. Alors que la mort de Novak aurait pu signifier une libération pour Cole, il se sentait toujours pris dans les rets de son mentor, comme s’il était destiné à poursuivre leur travail même après sa disparition.
Alors qu’il approchait de l’usine, les souvenirs des enseignements impitoyables de Novak refaisaient surface dans l’esprit de Cole. Les méthodes brutales de son mentor avaient forgé en lui un instinct de chasseur impitoyable. Il avait appris à traquer ses proies avec patience et précision, à anticiper leurs mouvements et à éliminer toute trace de leur existence.
Un éclair de lumière traversa la pièce, émanant d’une fissure dans le toit délabré. Les rayons du soleil filtraient à travers les voiles de poussière, baignant la scène d’une lueur dorée et chaleureuse. Chaque faisceau lumineux dessinait des motifs dansants sur les murs, créant une atmosphère étrangement similaire à celle de l’appartement de Cole.
« Pitié mon gars ! Je t’assure que je n’allais rien dire à ces types de la CIA », supplia la cible d’une voix tremblante. Cole, toujours aussi imperturbable, ne laissa pas le temps à la cible de développer un quelconque argumentaire. Il le fit avancer pour mieux s’enfoncer dans l’usine, les ténèbres environnantes contrastant avec la douce clarté qui les accompagnait.
« — Vous aviez un contrat avec la Division et le Centre », répondit Cole d’un ton glacial, rappelant à la cible les accords qu’elle avait violés.
La cible tenta de formuler une explication, mais Cole ne lui laissa pas l’opportunité de s’expliquer davantage. D’un geste rapide, il dégaina son silencieux et le pointa entre les deux yeux de l’homme qui comprit instantanément la gravité de la situation. Son corps s’effondra sur une bâche soigneusement disposée par Cole, absorbant le choc de sa chute.
Dans le silence qui suivit, Cole resta immobile, fixant le corps sans vie de la cible. Les rayons du soleil continuaient de jouer à travers les fissures, projetant leur éclat sur la scène macabre. Il pouvait sentir le poids de chaque décision qu’il avait prise, chaque vie qu’il avait ôtée au nom de la Division.
Cole secoua la tête pour chasser ces pensées et replaça son arme dans son étui. Il savait que ce n’était pas le moment de remettre en question ses actions, pas maintenant. Il devait simplement terminer cette mission et pour ce faire, il fallait absolument faire disparaître le corps.
Il s’approcha donc du corps inerte et l’examina rapidement pour s’assurer qu’il était bel et bien mort. Une fois confirmé, il commença à mettre en œuvre son plan pour effacer toutes les preuves de ce meurtre. D’abord, il sortit une bâche plus grande de son sac et l’étala sur le sol, recouvrant le corps de la cible. Puis, il sortit un kit de nettoyage spécialisé, contenant des produits chimiques puissants pour éliminer toute trace de sang ou de violence. Il commença à nettoyer méthodiquement la scène du crime, veillant à ne laisser aucun indice derrière lui.
Une fois le nettoyage terminé, Cole fouilla les poches de la cible, récupérant tous les objets qui pourraient être compromettants ou révélateurs de son identité. Il prit également soin de retirer les empreintes digitales de l’arme utilisée, effaçant ainsi toute trace de son passage.
Ensuite, il s’attaqua à la tâche délicate de transporter le corps. Il le roula dans la bâche, en veillant à ce qu’il soit bien emballé et dissimulé. Avec une force maîtrisée, il souleva le fardeau sur son épaule et se dirigea vers la sortie de l’usine désaffectée.
À l’extérieur, il repéra un vieux puits abandonné, camouflé par la végétation luxuriante qui avait envahi les alentours. Prudemment, il déposa le corps dans le puits, l’abandonnant à jamais dans les profondeurs sombres et silencieuses.
Une fois cette tâche accomplie, Cole prit quelques instants pour reprendre son souffle. La lueur du soleil qui caressait son visage lui rappela étrangement le spectacle fascinant qu’il avait contemplé ce matin-là dans son appartement. Mais maintenant, la beauté de la lumière était teintée d’une ombre sinistre, d’un fardeau qu’il devrait porter seul.
C’en était fini. Cole venait d’exécuter le dernier contrat imposé par Novak. Étrangement, malgré la violence de ses actions, il ressentait un étrange mélange de soulagement et de libération. Il était conscient que cette mission marquait la fin d’une ère, la fin de sa dépendance envers Novak.
De retour chez lui, Cole ressentait le besoin de se débarrasser de cette lourdeur qui pesait sur lui. Il entra dans sa salle de bains et se dévêtit, laissant tomber ses vêtements maculés de sang et de souvenirs sombres. L’eau chaude de la douche ruisselait sur son corps, effaçant symboliquement les traces de son passé.
En sortant de la douche, Cole enfila une tenue décontractée, optant pour une apparence passe-partout. Il avait besoin de se fondre parmi les autres, d’oublier pour un moment son rôle d’agent et de simplement être lui-même. Il se regarda dans le miroir une dernière fois avant de quitter son luxueux appartement, respirant l’air frais de la nuit.
Son esprit était encore empreint de la mission qu’il venait d’accomplir, mais il savait qu’il avait besoin d’un moment de détente, de se perdre dans l’anonymat d’un bar, au milieu de visages inconnus. Il se dirigea vers un endroit animé, où la musique et les conversations résonnaient dans l’atmosphère.
Assis au bar, Cole commanda un verre, laissant les murmures de la foule envahir ses pensées. Il savoura chaque gorgée, savourant ce moment de calme et d’apaisement. Les histoires des autres clients s’entremêlaient dans l’air, formant une symphonie de vies ordinaires.
No attachments!
C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
La journée n'avait pas été bonne pour Allison. Son ex l'avait appelée, la petite était entrée dans la clinique de recherches du Centre afin de la faire entrer dans un nouveau protocole expérimental dans l'espoir de rallonger un peu sa vie. Cela faisait des années que dans leur malheur, la chance était quand même de leur côté. La fillette avait déjà dix ans. Bien d'autres avaient péri avant, et Ally redoutait le jour où on lui dirait qu'il n'y avait plus rien à voir faire. Sa fille était une sorte de miraculée qui pourtant vivait encore avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
La contrepartie pour avoir la chance de faire partie de ce projet de recherche, n'était pas plus honnête que celles, pécuniaires, qu'Andrew, le maire, lui avait fait obtenir par le passé. Cette fois, plus besoin de payer des traitements, tout se passait au Centre, et au lieu de fermer les yeux et détourner ceux de la police de traffics en tout genre, Ally devrait donner ses compétences à une autre branché du Centre. Laquelle ? Elle ne savait pas. Pas de question, juste obéir, telle était la mission. La belle brune se détestait d'être devenue l'exact opposé de ce qu'elle avait toujours voulu être, mais la vie de sa fille en dépendant, sa propre existence n'avait plus aucune importance.
Le souvenir de son équipier planait encore et Allison culpabilisait. S'il s'était pris une balle, c'était de sa faute. Lui, il était intègre. Il allait la dénoncer, et il s'était fait tuer avant. Par dessus tout cela, sa nouvelle binôme était uen gamine effrontée qui était un peu trop honnête pour qu'Ally soit tranquille. Un peu elle avant tout cela quoi. Et enfin son ex qui lui disait que la petite ne faisait que vomir depuis qu'elle avait le nouveau traitement. Que pouvait-elle faire ? Elle se sentait impuissante face aux souffrances de son enfant.
Le nez plongé dans un verre de jus de raisin versé dans un verre à pied, elle laissait son esprit vagabonder. Ce soir, il lui fallait de la distraction, et elle espérait bien la trouver dans ce bar. Les tentations étaient grandes dans ce genre de lieu de perdition pour une ancienne alcoolique, mais elle se savait suffisamment forte pour résister. Elle se pencherait vers une autre sorte d'addiction.
Parcourant la salle du regard, la détective observa les clients. Pas son genre. Trop beauf. Trop en couple. Trop gay. Trop éméché. Ally soupira avant d'avaler une gorgée de jus de raisin, avant que son regard ne se pose sur un homme à la carrure fort plaisante à l'œil. Elle le reluqua de haut en bas alors qu'il avait un verre de whisky en main. Pas d'alliance. Personne ne lui parlait. Potentiellement célibataire, il n'avait pas l'air d'attendre quelqu'un. Parfait.
La belle brune se leva de son tabouret, ne prenant même pas la peine de rabattre les plis que sa jupe grise avait formés lorsqu'elle était assise. Son chemisier fuchsia entrouvert laissant deviner un poitrine sans soutien-gorge luisait sous la lumière du bar tandis qu'elle s'approchait du bellâtre.
- Salut. Je vois que t'es seul ce soir. Je suis pas plus accompagnée, alors je me demandais si ça pouvait t'intéresser qu'on se tienne compagnie.
Elle posa son verre à moitié vide sur le bar à côté du sien, plongeant son regard dans le sien. Pas besoin de tourner autour du pot. T'es là pour pécho ou pas ?
Cole avait besoin de ce contraste avec la violence de son passé. Alors qu’il s’installait au bar, il se laissait envelopper par les murmures des conversations, se fondant dans la symphonie des vies ordinaires. Chaque histoire était comme une note dans une mélodie complexe, rappelant à Cole qu’il n’était qu’un maillon parmi tant d’autres.
La barmaid remarqua son arrivée et se dépêcha de lui servir un verre. Cole fixa le liquide ambré qui trônait devant lui, observant attentivement les nuances dorées qui dansaient à la surface. Une lueur d’espoir semblait émaner de cette boisson, se frayant un chemin à travers les ténèbres qui avaient marqué son existence. Cependant, bien qu’il fût momentanément attiré par cette interprétation poétique, Cole porta finalement le verre à ses lèvres. La chaleur du breuvage se répandit délicieusement dans sa bouche, réveillant ses sens engourdis. Les saveurs complexes se mêlèrent, évoquant des souvenirs éphémères de moments plus simples et insouciants.
Il ferma les yeux un instant, laissant les arômes se répandre dans son palais. Le goût du liquide l’ancrait dans le présent, mais les souvenirs qu’il évoquait étaient un rappel constant du trouble qui errait en lui depuis la mort de Novak. Le poids de cette perte le hantait, et malgré ses efforts pour se libérer du passé, il restait prisonnier de cette obscurité.
Les conversations joyeuses semblaient étrangement lointaines, comme si elles ne pouvaient pas pénétrer la muraille de tourments qui l’entourait. Il prit une profonde inspiration, essayant de chasser les pensées sombres qui menaçaient de l’engloutir.
« — Un autre ! » lança-t-il après avoir terminé son premier verre. La voix de Cole résonna dans le bar, empreinte d’une détermination mêlée de résignation. Il fixa le nouveau verre devant lui, contemplant le liquide ambré qui reflétait la lueur tamisée de l’établissement. Il savait que cette décision était une fuite temporaire, une tentative de repousser les tourments qui le rongeaient. Mais en cet instant, il avait besoin d’une pause, d’un répit de la réalité qui le rattrapait inlassablement. Le breuvage lui offrait un semblant de réconfort, une évasion éphémère dans l’ivresse.
Il laissa la saveur enivrante se mêler à sa langue, chaque goutte de liquide ambré imprégnant ses papilles de notes complexes. Les arômes se déployaient dans son palais, dévoilant des subtilités insoupçonnées. Les parfums évoquaient des souvenirs lointains, des moments perdus dans les méandres du temps.
Alors que l’alcool coulait dans ses veines, une douce chaleur se répandit dans tout son être, réconfortante et apaisante. Les tensions qui avaient noué son esprit commencèrent à se relâcher, libérant un sentiment de légèreté qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Les tourments qui l’avaient assailli semblaient s’éloigner lentement, engloutis par la brume de l’ivresse. Le monde autour de lui semblait se fondre, les contours flous et les bruits atténués.
Jusqu’à ce qu’il remarque la présence d’une belle brune à ses côtés. Elle fut la première à prendre la parole, interrompant le silence qui l’entourait. Ses yeux parcoururent son allure, de la tête aux pieds, captivés par sa présence. La jeune femme dégageait un charme indéniable, avec sa chevelure brune, sa silhouette élancée et ses jambes longues. Cole ne put s’empêcher de remarquer le petit chemisier rose qui laissait entrevoir une poitrine sans soutien-gorge, ajoutant à son attrait. L’agent de terrain était conscient de son intérêt grandissant, tout en gardant son verre fermement entre ses mains.
« — Salut ! » se contenta-t-il de répondre, faisant mine de regarder autour de lui avant de reposer son regard sur la charmante demoiselle. « — Effectivement, personne ne me tient compagnie. » Il porta son verre à ses lèvres, esquissant un léger sourire. « — On peut dire que tu vas droit au but ! C’est quoi ton nom ? » Son ton légèrement taquin trahissait son amusement face à l’audace de la jeune femme.
No attachments!
C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
Allison avait rejoint le bel inconnu installé à l'autre bout du bar. Ce soir, il était probablement l'étalon le plus racé de l'écurie, et Ally ne demandait qu'à le chevaucher. Arrivée à sa hauteur, la policière le salua avec son aplomb habituel. Elle remarqua qu'il la reluquait de haut en bas. Consciente de son charme, elle affichait un petit sourire en coin alors qu'il lui répondait.
- Moi c'est Ally, et toi ?
Ekke s'accouda sur le bar, cambrant son dos et tourna la tête vers lui pour plonger son regard dans le sien.
- Tant mieux alors, peut-être que je pourrais remédier à ta solitude ce soir. T'es venu en voiture ?
Adepte des plans d'un ou plusieurs soirs mais pas des relations à long terme, son divorce l'ayant solidement vaccinée et son emploi du temps étant trop chargé pour ça, Allison avait pour habitude de ne laisser entrer personne ni chez elle ni dans sa voiture. Rien de personnel d'apparent, jamais. C'était une règle d'or à laquelle elle se tenait. Méthodique et organisée, de toute façon elle n'avait pas le choix avec la vie qu'elle menait. Et décompresser aussi. Et ce soir, ce serait lui, ce bel inconnu dont elle apprendrait le prénom sous peu.
- Tu finis ton verre et on se tire d'ici ? À moins que tu préfères qu'on visite ensemble les arrières de ce bar ?
De son côté, elle préférait aller à l'hôtel, ou n'importe où. La belle brune se redressa et lui tourna le dos pour avancer vers la sortie, faisant fi des regard des mâles en chaleur qui tournaient la tête sur son passage.
Arrivée à l'extérieur, le vent frais de la nuit caressa ses joues. Elle prit quelques secondes pour fermer les yeux et savourer cette douce température et le son revenu au silence après avoir franchi les portes de l'établissement devenu bruyant avec l'arrivée progressive des clients.
Quand elle sentit Cole arrivé derrière elle, elle se retourna pour passer ses bras autour de son cou avant d'apposer ses lèvres contre les siennes. Un petit avant goût de la suite avec ce baiser devenu sauvage en l'espace d'une seconde quand elle attrapa s à lèvre inférieure du bout des dents. Ally avait l'art d'aguicher ses partenaires. Elle relâcha son étreinte, le regard pétillant, prête à le suivre où il voudrait.
Il buvait sans presque ressentir la soif, attiré par l’écoulement du liquide ambré dans son verre. Chaque gorgée devenait un refuge, une échappatoire aux tourments qui le dévoraient. Il espérait que l’ivresse viendrait à sa rencontre, pour engloutir ses pensées profondes qui lui volaient la jouissance de l’instant présent. Malheureusement, sa forte tolérance à l’alcool était l’une des compétences acquises grâce à Novak. Rien n’était laissé au hasard pour cet esprit tourmenté qui dirigeait d’une main de fer la Division. Il se préparait minutieusement à toutes les éventualités, cultivant une résistance extraordinaire aux drogues, aux poisons et à l’alcool, des qualités indispensables dans son monde impitoyable.
Cole, encore jeune et insouciant, avait été plongé dans cet univers impitoyable par Novak. Il avait été exposé bien trop tôt aux interrogatoires les plus brutaux. À l’origine, sa résistance aux poisons et aux drogues était faible, mais avec le temps, il avait su maîtriser ces substances pour les manipuler habilement. Désormais, boire un deuxième verre était malheureusement devenu une simple formalité dans sa quête incessante de fuir ses démons intérieurs et de maintenir son masque impénétrable.
Mais ce soir, la fatalité semblait l’épargner. Et si l’alcool ne constituait pas le meilleur des remèdes pour se vider la tête, la charmante jeune femme qui se présentait à lui, serait largement suffisante pour l’aider à se vider différemment. Mais avant tout, il fallait observer, se faire une petite idée de la marchandise. Et il devait admettre que, malgré une poitrine peu généreuse, la belle brune atteignait les sommets dans les critères de « baisabilité » de Cole, qui aurait presque pu se lécher les babines tant le plat était appétissant.
Elle venait de répondre à sa question, mais Cole choisit de demeurer silencieux. Maintenir le mystère était essentiel pour susciter encore plus de désir, avant de laisser transparaître sa véritable nature. Ainsi, il lui accorda brièvement la parole, sans jamais détourner son regard. Il était parfaitement conscient que ses yeux étaient un atout majeur, capables d’envoûter de nombreuses femmes grâce à leur couleur bleue d’une profondeur indéfinissable.
« — Cole ! » finit-il par prononcer, sans ajouter un mot de plus. Pendant ce temps, Ally s’appuyait au bar dans une position qui, pour certains observateurs indiscrets, offrait une vue particulièrement plaisante de sa chute de reins. Le silence entre eux était empreint d’une tension palpable, comme s’ils se livraient à un jeu subtil de séduction et de mystère.
Ally prit la parole une fois de plus, sa voix douce et presque mélodieuse résonnant aux oreilles de Miller. Intrigué, il se surprit à lui accorder davantage d’attention, captivé par chaque intonation de ses paroles. « — Oui, j’suis venu en voiture », répondit-il brièvement, mais ses yeux bleus pétillants traduisaient une curiosité discrète. En tant qu’agent de terrain, Miller était réputé pour sa réserve et sa préférence à exprimer l’essentiel plutôt que de s’étendre en paroles, bien qu’il maîtrisât plusieurs langues. Il était soulagé de constater que son interlocutrice partageait cette approche directe, préférant les échanges francs à des flatteries artificielles pour se sentir conquise.
Un fugace sourire se dessina sur le visage de l’agent de terrain tandis qu’il observait la belle brune s’éloigner avec grâce. D’un geste assuré, il vida son verre d’un trait, appréciant l’effet réconfortant de l’alcool qui se répandait dans son être. Après avoir réglé sa note, il déposa généreusement une liasse supplémentaire en guise de pourboire, reconnaissant la qualité du service et anticipant une soirée prometteuse. Il prenait soin de revêtir sa veste avec minutie, ajustant chaque bouton avec une précision presque maniaque. Prêt à quitter les lieux, il se laissa envelopper par l’air frais qui caressait sa peau, une agréable sensation après avoir passé plusieurs minutes, adossé au comptoir du bar.
Son regard s’attarda une fois de plus sur Ally, captivé par la grâce naturelle de sa silhouette en mouvement. Cette fois, il prit le temps d’apprécier discrètement les détails de son dos, remarquant la courbe élégante de sa nuque et la finesse de sa taille. Cependant, ses yeux glissèrent un peu plus bas, se fixant sur son fessier, tout aussi séduisant et désirable.
Puis, presque aussitôt, elle se retourna, mettant fin aux fugaces observations anatomiques de Cole. La jeune femme avança d’un pas assuré, comblant rapidement la distance qui les séparait, et enlaça le col de l’agent de terrain de ses bras. Il fut pris au dépourvu, n’ayant pas le temps de prononcer un mot. Les lèvres d’Ally se posèrent avec assurance sur les siennes. Dans cet échange enflammé, l’agent de la Division sentit les dents d’Ally habilement saisir sa lèvre inférieure. Un frisson électrisant parcourut son corps, faisant naître des picotements sur sa peau.
Son regard se fixa une fois de plus sur elle, mais cette fois avec une intensité accrue. «— Ici et maintenant » Sans lui laisser le temps de répondre, il la pressa contre le mur le plus proche et se positionna derrière elle. Il enfouit son visage dans son cou et l’embrassa passionnément, puis saisit délicatement son lobe d’oreille entre ses dents avant de le sucer avec sensualité. « — Je vais commencer par te prendre ici, et si tu en veux plus, on pourra rejoindre ma voiture. Qu’en dis-tu ? » Il se surprenait lui-même à attendre son consentement, alors qu’en général il ne s’embarrassait pas de telles formalités.
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C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
Il s’appelait donc Cole, le bel étalon. Sourire aux lèvres à la connaissance de son prénom, Allison quitta le bar, bien vite rejointe par l’objet de son désir du soir. Il avait mordu à l’hameçon et elle en était ravie. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il soit un bon coup. Tout chez lui le rendait désirable, son allure carrée et charismatique, son regard d’acier, la forme de son visage, ses mains dont l’une tenait fermement le verre de whisky ou de whiskey, et maintenant le son de sa voix. Ally avait hâte d’un peu mieux connaître ce Cole qui l’attirait tel un papillon attiré par la lumière.
Une fois dehors, elle avait dévoré ses lèvres, histoire de l’émoustiller un peu. Cela sembla fonctionner puisqu’il la plaqua contre le mur, perpendiculaire à celui qui accueillait la porte d’entrée. Ainsi, ils étaient plus ou moins à l’abri des regards. La belle brune sourit face à cette initiative, sentant le souffre de Cole dans son cou. Elle tourna la tête avant de sentir la bouche de bellâtre se repaître de la peau de son cou, venant ensuite suçoter son lobe d’oreille. Ally ferma les yeux, sentant son coeur adopter une cadence légèrement plus accrue. Elle glissa une main dans son sac qu’elle laissa ensuite tomber au sol après avoir attrapé un petit emballage plat et carré. De son autre main, toujours dos à Cole, elle vint caresser son entre-jambe par-dessus le tissu du pantalon. Il semblait déjà prêt à l’action, ce qui la fit sourire de plus belle.
Elle se retourna, prenant entre ses dents l’emballage pour libérer ses deux mains et venir détacher la ceinture et la braguette de l’étalon pour libérer son intimité, puis elle déchira avec ses dents l’emballage du préservatif et vint le lui enfiler. Le papier tomba au sol et la bouche désormais libre d’Allison regagna celle de Cole, tandis que de ses mains, elle remontait sa jupe.
- Alors vas-y, ici et maintenant, souffla-t-elle avant de revenir capturer ses lèvres avec fougue.
Sa langue se mêlait à la sienne dans un ballet enivré. Elle sentait les parfums alcoolisés qu’elle n’avait plus touchés depuis des années, et cela ne l’excita que d’avantage, la ramenant à une époque où sa seule échappatoire, du moins celle qu’elle avait trouvé, était l’alcool. Ne pas avoir sa fille avec elle, la séparation, ne pas savoir si sa petite atteindrait l’âge adulte, Allison n’avait pas été préparée à cela. Il lui était beaucoup plus facile de débarquer sur des scènes de crimes et voir l’horreur que l’humain pouvait infliger à ses semblables, que de côtoyer, impuissante, sa petite fille malade sans avoir en main le pouvoir de l’aider. Elle avait sombré dans ce vice peu à peu, il l’avait gagnée de façon insidieuse. Un verre avec son équipier, puis deux, puis trois, puis c’était devenu une habitude, puis un besoin. Jusqu’à ce qu’elle réalise son problème et qu’elle décide de se faire aider. Cela faisait maintenant sept ans qu’elle était sobre, et qu’elle continuait à se tester involontairement en fréquentant divers bars de Blue Cove. Mais c’était après tout le seul moyen de faire des rencontres pour assouvir une autre addiction qui lui permettait de penser à autre chose l’espace de quelques instants.
Ce soir, c’était le charmant Cole qui lui servirait d’échappatoire.
Avec le temps et l’expérience, Cole avait appris à se libérer l’esprit de différentes manières. L’alcool était l’une de ces méthodes, bien qu’il en faille beaucoup plus que la normale pour qu’il ressente les effets de l’ivresse. En somme, se retrouver complètement ivre et perdre le souvenir de ses actes ne faisait pas partie de ses préférences. Cependant, il appréciait le plaisir de siroter quelques verres.
Ensuite, il y avait le sexe. Une activité tout aussi plaisante, voire plus, que l’alcool. Cole aimait profiter de la compagnie de belles femmes qui succombaient aisément à son regard perçant, entretenu par son mystère et son silence. Avait-il vraiment besoin de grands discours pour charmer ? Manifestement non. Et ce soir-là, son charme avait une fois de plus opéré sur une certaine Alisson. « Une de plus ! » pensa-t-il en la suivant à l’extérieur. Il était indéniable que son corps était agréable à contempler et qu’il serait tout aussi agréable à posséder.
Cependant, l’agent de terrain dévoué à la Division, habitué à garder ses distances émotionnelles et physiques, fut pris de court lorsqu’il se laissa entraîner dans un baiser avec Alisson. Ce moment inattendu le fit basculer hors de sa zone de confort. Alors qu’il goûtait le mélange sucré et envoûtant de leurs lèvres, il ressentit une tension entre le désir intense qui montait en lui et cette réserve habituelle qui le poussait à maintenir les relations superficielles.
Mais le baiser, loin d’être chaste, défit peu à peu Cole de sa réserve, l’incitant à reprendre le contrôle de la situation. Ainsi, il ne lui laissa que peu d’alternative avant de la plaquer contre le mur. Il s’enivra de son contact avant de laisser sa bouche s’emparer de son lobe pour le sucer avec sensualité et ainsi éveiller en elle un frisson d’excitation. Il était conscient de son pouvoir de séduction et de la façon dont il captivait les autres sans avoir besoin de mots. C’était ainsi qu’il avait toujours agi. Nul besoin d’en faire plus. La subtilité de son charme était sa signature.
Il se rapprocha d’elle, cherchant à intensifier leur contact et à lui faire sentir son érection grandissante entre ses jambes. Son regard se posa sur le sac élégant abandonné par la belle brune, témoignant de l’urgence du moment. Une de ses mains audacieuses osa s’aventurer vers l’entrejambe de Cole, créant une onde électrique de plaisir à travers tout son corps. Dans son esprit, il imaginait avec une facilité troublante cette main experte saisir son membre érigé pour le stimuler avant que la perspective d’une possible fellation ne le fasse frissonner d’excitation.
Le sourire flottant sur les lèvres de la jeune femme trahissait une détermination sans équivoque alors que l’homme était déterminé à la prendre par-derrière, guidé par son propre plaisir. Pourtant, Cole se trouvait intrigué une fois de plus par cette femme à peine connue, tenant entre ses doigts l’emballage d’un préservatif, symbole clair de ses intentions. Pendant ce temps, ses mains audacieuses s’affairaient à défaire la ceinture de Cole, qui ne détournait pas son regard. La braguette s’abaissa, mais Cole resta impassible. D’une voix rauque, il lâcha : « — Tu vas me la mettre ? » Son ton reflétait un mélange de désir et d’assurance, tandis que la main d’Allison saisissait fermement son sexe, le couvrant de cette protection odieuse qu’il consentait à accepter pour ne pas compromettre la perspective de baiser ce soir.
Leurs bouches se retrouvèrent à nouveau, mais cette fois, Cole ne manifesta aucune objection. Au contraire, il sembla apprécier la sensation des dents de sa partenaire mordant légèrement sa lèvre, de leurs langues s’entrelaçant avec avidité, de leurs souffles s’entremêlant, accompagnés du goût fruité de la boisson qu’ils avaient partagée. Cependant, au-delà de la douceur sensorielle, Cole reprit rapidement ses esprits. Ses mains s’aventurèrent sous la jupe de la demoiselle, abaissant brusquement la culotte qu’elle portait encore.
Dans un geste fluide, il humidifia son index et son majeur gauche avant de la pénétrer pour la première fois. Les gémissements accompagnaient chaque mouvement, créant une tension sensuelle entre eux. Une fois parfaitement lubrifiée, Cole pénétra Ally une seconde fois, tout en maintenant un contact visuel intense.
Son énergie était débordante, presque sauvage, dans ses mouvements d’entrée et de sortie. Les impacts de son bassin contre le sien étaient voraces, tandis que son sexe s’enfonçait avec une profondeur accrue à chaque pénétration. Sans un mot, il la fit pivoter, la positionnant une fois de plus face au mur. Reprenant fermement son membre en main, il la pénétra avec une intensité accrue, exerçant une pression inébranlable par-derrière. Il avait le contrôle et il aimait ça plus que tout.
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C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
Ce soir, Ally, qui n'avait donné que son diminutif et non son vrai prénom, comme avec chaque amant potentiel, sentait qu'elle avait trouvé en Cole quelqu'un sur la même longueur d'onde. En tout cas, il avait accepté ses avances et l'avait suivie jusqu'à l'extérieur de l'établissement où, une fois de plus, la flic avait réussi à résister à l'attraction exercée par l'alcool. Cependant, il serait mentir que de prétendre ne pas vouloir goûter aux lèvres de cet homme qui en avait ingurgité au moins un verre. Et rapidement, ce fut chose faite.
À présent sur le côté du bâtiment, les contacts s'intensifiaient, et aucune retenue n'était à noter, ni chez l'un, ni chez l'autre. Ally avait sortir l'indispensable préservatif et la voix de Cole se manifesta pour demander si elle le lui mettrait. La réponse fut donnée par les mains expertes de la grande brune qui s'exécuta tout en lui offrant un nouveau baiser.
À son tour, Cole, loin d'être en reste, laissa agir ses mains, rabaissant d'abord la culotte d'Ally avant de venir jouer de ses doigts sur son intimité dans un mélange d'audace et de maîtrise qui n'était pas pour déplaire à la concernée. Les hommes qui savaient prendre des initiatives avaient sa préférence. Rapidement, l'intimité du grand blond pénétra la sienne. La brune laissa sa tête rouler en arrière pour reprendre un peu d'air, sentant les sensations s'emparer de son corps. Elle passa ses bras autour du cou de son amants pour ne pas perdre l'équilibre, et monta progressivement sa jambe droite le long de la cuisse du bellâtre, retirant au passage sa cheville de sa culotte pour une plus grande liberté de mouvement. Bien vite, les mouvements de va-et-vient de Cole furent du plus grand effet, la faisant gémir. Elle resserrant ses doigts autour de ses trapèzes, se laissant percer par ce regard d'acier'.
Soudain, il décida d'initier un changement de position en se retirant pour mieux inciter la belle brune à faire face au mur. Elle posa ses mains contre ce dernier tandis que Cole reprenait sa besogne en la pénétrant de nouveau. Ally pouvait sentir son souffle chaud dans sa nuque et cela ne l'excitait que davantage. D'une main, elle invita le visage de son amant à venir s'enfuir dans son cou. La vitalité dont il faisait preuve était appréciable et la jeune femme sentait que la nuit ne ferait que commencer.
- Emmène-moi dans ta caisse, souffla-t-elle après quelques minutes entre deux gémissement.
D'un coup de fesse, elle l'obligea à reculer pour se défaire de son étreinte pour mieux se retourner, avant de revenir contre lui. Elle glissa une main audacieuse dans sa poche pour saisir la clé du véhicule et sans l'en sortir, elle appuya sur le bouton de la clé pour déverrouiller le véhicule. Aussitôt, un petit "bip" se fit entendre suivi d'un clignotement de feux. Ally comprit que la sublime voiture de sport garée non loin était la sienne.
- Belle bagnole, lâcha-t-elle. On y va.
Elle se baissa pour ramasser son sac et en profita pour glisser sa petite culotte à l'intérieur, avant de se diriger vers la voiture de Cole, non sans lancer à ce dernier un regard quelque peu provocateur.
Ce soir-là, il le sentait, il n’aurait pas besoin de trop réfléchir. Avec joie, il quitta le bar après quelques verres consommés en amont. Il rejoignit rapidement la ruelle pour retrouver Ally, comme d’habitude. Décidant de mettre son esprit en veille, Cole prit les devants, ignorant les préliminaires qu’il n’aimait pas du tout. Il voulait aller droit au but sans s’embarrasser de questions inutiles. « À quoi bon ? Cela ne fait que perdre du temps. Je veux la baiser, la prendre ici et maintenant, » pensait-il.
Il passa à l’acte une fois qu’Ally eut enfilé un préservatif sur son sexe, qui était plus dur que jamais et prêt à pénétrer tout ce qui se présenterait à lui ; à commencer par l’attrayant vagin de cette charmante demoiselle qu’il était bien décidé à faire jouir de mille et une façons ; son seul but était de lui procurer du plaisir, tout en nourrissant son ego de mâle alpha.
Le missionnaire vertical avait précédé une exploration manuelle mettant en exergue les talents indéniables de Cole pour doigter une femme et exacerber son désir avant qu’un autre membre plus rude celui-là, ne vienne la pénétrer. Sentir les bras de cette délicieuse créature autour du cou de Cole et sa jambe le long de sa cuisse sembla éveiller en lui une nouvelle excitation. Et que dire des gémissements de la belle brune, une douce mélopée aux oreilles du redoutable agent de terrain qui prenait appui sur le mur et donnait des coups de reins encore plus intense pour mieux s’immiscer en elle et l’entendre à nouveau jouir de plus belle.
Le rythme de son cœur s’accélérait dans sa poitrine, et la pensée d’être peut-être observé par quelques passants ne faisait qu’accroître son excitation. Il lui fallait donc une intensité nouvelle et c’est cette envie qui l’incita à retourner la demoiselle pour la prendre par-derrière tandis que son souffle caressait délicatement la nuque de sa partenaire, se laissant emporter dans cette expérience enivrante.
Il appréciait ce sentiment de puissance, le fait de ne penser à rien d’autre, concentré uniquement sur l’intensité de l’instant, sur le fait de s’enfoncer plus intensément encore dans ce meilleur orifice qu’il avait à portée de main. Cependant, ce soir-là, il réalisa qu’il n’avait pas affaire à une femme docile, prête à se laisser prendre sans réserve. L’audacieuse voulait laisser la passion s’exprimer ailleurs et ne manqua pas, pour ce faire, de prendre l’initiative, de mettre un terme à l’échange pour faire face à nouveau à Cole qui restait interdit tant il était surpris. Cependant, il ne la quittait pas du regard et semblait curieux de savoir ce qui l’attendait à présent.
« — Donc, tu veux bouger ? » dit-il en sentant la main exploratrice de la demoiselle glisser dans la poche de son pantalon pour y saisir la clé de sa voiture. « — Je comprends ! » Il leva un sourcil tout en maintenant son regard sur elle, alors qu’Ally venait de déverrouiller sa voiture. « — J’aime les belles choses ! » Il lui accorda le temps de rassembler ses affaires, et lui, en profita pour ranger son engin avant d’accepter de suivre la belle brune jusqu’à sa voiture.
« — Chez moi ou tu préfères ici ? » lâcha le beau blond au regard d’acier en prenant place derrière son volant.
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Ally n'avait jamais de mal à trouver quelqu'un avec qui passer la soirée, mais il fallait reconnaître que ce soir, elle avait fait fort. Ce Cole réunissait toutes les qualités du parfait plan cul : il ne posait pas de question, il était sexy et visiblement suffisamment expérimenté pour faire passer un bon moment à une femme. Sentir les mains chaudes du beau blond sur son corps faisait frissonner la policière autant que sentir son membre viril la pénétrer. Elle ne retenait pas ses réactions, profitant de chaque seconde. La position changea, pas forcément al préférée d'Allison, mais elle était curieuse de voir ses capacités. Puis, une idée lui vint en tête et elel s'était défaite de l'emprise de bellâtre, se recollant face a son buste pour venir chiper ses clés de voiture et lui proposer de s'y rendre.
En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, ils se trouvèrent à l'intérieur du véhicule de luxe. L'air espiègle, la belle brune laissa sa main traîner sur l'entrejambe de sa conquête d'un soir tout en bouclant sa ceinture.
- Ça dépend, tu habites loin ?
Elle se pencha vers lui pour venir l'embrasser dans le cou et le titiller du bout des dents, et de sa main libre venir lui boucler sa ceinture.
- Si tu fais vite, on devrait pouvoir reprendre où on était restés... On va bien voir combien de temps tu tiens.
Sa voix se faisait sensuelle et séductrice, ses caresses provocatrices. Sa langue se perdait sur son cou, montant jusqu'à son oreille, tandis que ses dents retrouvaient de temps en temps le lobe de son oreille, alors que sa main n'avait eu aucun mal à se frayer un chemin sous son pantalon.
- Démarre vite, lui souffla-t-elle au creux de l'oreille.
Quand la voiture se stoppa, elle retira sa ceinture à la hâte et, laissant son sac sous le siège, elle vint s'installer sur Cole, l'empêchant de défaire sa ceinture de sécurité, bloquant ses mains avec ses genoux. Elle activa la mollete pour abaisser le dossier de son fauteuil. Puis, Ally s'affaira à ouvrir la chemise de Cole pour mettre en évidence un torse divinement sculpté. Un sourire en coin, elel se pencha pour y laisser sa langue tracer un chemin invisible jusqu'à son cou, avant de venir lui voler un baiser sauvage. Pendant ce temps, son bassin ondulait, laissant son intimité nue caresser la sienne, toujours dure et couverte.
Cole n’était pas le genre de gars à se préoccuper de futilités, et pour lui, les préliminaires étaient quelque chose qu’il pouvait aisément éviter. Pour certains, les moments de séduction et de douceur pouvaient être essentiels pour créer une connexion émotionnelle, mais Cole préférait aller droit au but, directement à l’essentiel. Il était animé par un esprit pragmatique qui lui faisait considérer les préliminaires comme une étape superflue, une perte de temps qui l’empêchait d’atteindre rapidement le plaisir recherché.
En somme, une perte de temps.
Et puisqu’il n’était pas pudique, il n’éprouvait aucune difficulté à prendre Ally à l’arrière du bar. C’était si grisant qu’il l’incita rapidement à lui tourner le dos pour donner une intensité nouvelle à leur rapprochement. Pour ainsi dire, cette position était l’une de celles que l’agent de terrain affectionnait. Il était là, dominant, s’affranchissant d’un contact visuel. Et puis, il savait par habitude que cette position offrait quelques agréables sensations à la gent féminine.
Il était évident que Cole n’avait pas choisi la personne la plus soumise comme interlocutrice. L’audace d’Allison ne semblait pas le déplaire, et il accepta sans rechigner de la suivre jusqu’à sa propre voiture, que la demoiselle avait déverrouillée en lui subtilisant ses clés.
Une fois à l’intérieur du véhicule, Cole essaya de garder son calme, mais cela n’était pas sans difficulté. « — J’habite tout près ! » lâcha-t-il alors que la jeune femme commençait à l’embrasser dans le cou, laissant une légère marque de ses dents. Cela ne déplaisait pas du tout à l’intéressé, qui n’eut même pas besoin de boucler sa ceinture, car quelqu’un venait de le faire pour lui.
« — Prévoyante à ce que je vois ! » remarqua-t-il avec un sourire.
D’une main assurée, il enclencha le contact. « — Je saurai me dépêcher ! » ajouta-t-il, confiant. Cependant, il sentit son assurance vaciller lorsque la langue de la belle policière se délecta de la peau de son cou, ses dents venant dangereusement titiller son oreille. « — Je peux tenir ! » s’exclama-t-il, mais il devait bien admettre qu’Ally n’était pas à court d’arguments pour le taquiner et tester sa résistance. Sa main glissant dans le pantalon de Cole était un argument de poids qui le poussa à faire vrombir le moteur de sa voiture de sport. « — C’est parti ! » lâcha-t-il finalement, prenant la route guidé par l’excitation du moment.
Une dizaine de minutes plus tard, la voiture de sport s’arrêta devant de chics appartements. Cole n’eut cependant pas le loisir d’ajouter quoi que ce soit, car déjà Allison avait retiré sa ceinture pour venir se mettre à califourchon sur lui. Un léger sourire se dessina sur son visage lorsqu’il sentit son siège s’abaisser légèrement. « — Tu prends tes aises on dirait ! » plaisanta-t-il.
Effectivement, sans se faire prier, la divine créature déboutonna la chemise de Cole, qui demeurait immobile et l’observait comme il savait si bien le faire.
Allison jouait habilement de sa langue sur le torse de Cole ce qui n’était pas pour lui déplaire autant que ce baiser d’une rare bestialité qui lui était offerte. C’était comme si le temps allait manquer et qu’il était donc vital de partager ce baiser. Mais Cole lui saisit alors le bas du visage pour la stopper net. Son regard azur la sonda un court instant avant de capturer sa bouche avec force tandis qu’il laissait sa main glisser jusqu’à la fermeture éclair de son pantalon pour sortir son sexe et l’insérer dans la fente moite qui se présentait à lui.
« — Tu aimes ça ? » lâcha-t-il presque avec un air de défis alors qu’il essayait de bouger son bassin non sans quitter son regard. « — Et toi, tu vas tenir combien de temps ? »
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Il aurait été mal venu qu'en tant que flic, Allison laisse Cole démarrer sa's une ceinture bouclée. C'était aussi et surtout une façon de manifester son impatience d'arriver sur place pour reprendre leurs ébats. Il fallait dire que ce Cole était particulièrement attirant et désirable.
Il démarra tandis qu'elle lui demandait combien de temps il tiendrait en érection. De toute façon, elle ne faisait rien pour lui laisser le temps de "retomber". Et moins de dix minutes plus tard, voiture garée et Ally à califourchon sur le bellâtre, en train de lui rouler la pelle du siècle. Elle fut surprise quand Cole l'arrêta, prenant avec force son visage dans sa main. Leur regards se toisèrent alors que le cœur de la policière battait la chamade avant de sentir l'intimité de son amant s'insérer dans la sienne sans sommation. Elle laissa échapper un gémissement de surprise avant qu'il ne capture ses lèvres à nouveau. Elle ne prit pas la peine de lui répondre, se contentant de quitter sa bouche pour son oreille.
- Continue ! susurra-t-elle avant de venir mordre son lobe.
Elle sentait ses mouvements de bassin qui faisaient monter en elle mille et une sensations. La respiration s'accélérait avant de laisser entendre quelques gémissements. Ally rejeta ses cheveux en arrière, se redressant, prenant appui sur le torse de Cole pour venir braquer son regard dans le sien. Elle reprit les mouvements, accélérant la cadence jusqu'à l'emmener aux portes de l'extase avant de s'arrêter et se retirer brusquement juste avant qu'il n'ait pu jouir, afin de susciter en lui une certaine frustration. Un sourire carnassier au coin des lèvres, elle se remit sur le siège passager.
- Tu me fais voir ton chez toi ?
Cole semblait le genre d'homme avec qui l'on pouvait jouer. Pas conventionnel, et cela plaisait à Allison qui avait besoin de pimenter sa vie, de voir autre chose. Elle sentait qu'avec lui, ce serait différent de ses autres conquêtes, qu'elle pourrait s'amuser différemment.
Cole excellait dans l’art de la séduction, maniant son charme avec habileté pour amener les femmes à succomber à ses avances sans grande résistance. Son ego étant ce qu’il est, l’homme ne tolérait guère d’être confronté au refus, du moins c’était sa conviction jusqu’à cette soirée. Cependant, sa perception de lui-même évoluait au fil du temps. Plutôt que de se considérer simplement comme un séducteur, il se voyait de plus en plus comme un prédateur au désir vorace, constamment avide des plaisirs sensuels et déterminé à accumuler sans le moindre scrupule un nombre impressionnant de conquêtes amoureuses.
Ce soir-là, il avait porté son attention sur la séduisante Allison. Elle correspondait à ses préférences : grande, brune, élégante ; bref, plaisante à contempler. C’était suffisant pour lui. Après un échange de regards complices à peine esquissé, Cole rejoignit la demoiselle à l’extérieur. À sa grande surprise, elle ne sembla pas offusquée lorsque, presque immédiatement, il l’accula doucement contre un mur. Dans un geste audacieux, il la pénétra de sa verge saillante et durcit par le désir et l’excitation d’être pris sur le fait.
La voiture marqua le deuxième acte de leur rencontre. Cole découvrit alors une certaine audace chez la demoiselle. Normalement, il aurait pu la réprimander pour cela, lui qui était adepte du contrôle. Cependant, pour une raison étrange et difficile à définir, ce soir-là, la perte de contrôle le stimulait tout autant que le fait d’être confronté à une femme au fort caractère. Cette situation exigerait de lui davantage d’efforts, et il ne pourrait pas simplement compter sur ses talents de séducteur habituels.
Cependant, il prit plaisir à constater que la demoiselle n’était pas en reste face aux manières audacieuses du séducteur, et semblait même en redemander. Alors qu’il renouvelait son approche, enfonçant avec parcimonie son sexe dans ce fameux orifice où le plaisir peut aussi faire naitre quelques gémissements. Désormais, il leur fallait bouger de la manière la plus coordonnée possible pour ne rien perdre de cette sensation. L’excitation persistait, car nos deux aventuriers d’un soir étaient conscients qu’ils pouvaient être surpris à tout moment. Cela n’en était que plus grisant encore.
Contrairement à ses habitudes, Cole, qui n’était pas un grand adepte des étreintes buccales, semblait ce soir-là plus inspiré, au point de capturer à loisir cette bouche qui semblait impétueusement jouer avec lui. Et ce n’était pas juste la bouche qui le taquinait. La dénommée Allison laissait parler ses dents et saisissait sans difficulté le lobe de l’oreille de Cole, ce dernier n’étant décidément pas habitué à ce qu’une femme se montre aussi directive à son égard. Ainsi, entre deux gémissements, elle lui avait intimé de continuer, et il l’avait fait sans se poser de questions.
Ce soir-là, plus que jamais, il ressentait le besoin de vider son esprit, et il savait qu’une bonne partie de baise lui permettrait d’occulter tout ce qu’il ne pouvait exprimer verbalement. Alors il s’employa, malgré l’inconfort de la position, à continuer de demeurer en elle et de se languir du moindre de ses gémissements. Et lorsqu’à nouveau leurs regards se croisèrent, c’est bien Allison qui profita de l’instant et reprit le contrôle en accélérant audacieusement la cadence.
Cole luttait tant bien que mal contre l’orgasme imminent. Il était peu à peu envahi par une série de contractions, comme des secousses à chaque mouvement de bassin. A présent, une chaleur montait dans le bas-ventre, accompagnée d’une vague de plaisir qu’il peinait à dissimuler. L’extase était indéniablement proche, mais Allison semblait avoir d’autres plans. Sans avertissement, elle se retira brusquement et reprit sa place sur le siège passager comme si de rien n’était. Le cœur de Cole battait avec ferveur, et désormais, une certaine frustration l’envahissait. Il était évident que la demoiselle avait l’intention de le faire languir encore un peu plus.
« — Ah, je vois. Madame aime jouer ! » lança-t-il avec un sourire. Il ajusta son pantalon, remonta rapidement la fermeture éclair et retira sa ceinture presque aussitôt. « — Dans ce cas, passons au niveau suivant. » Il sortit alors de la luxueuse voiture et invita la jeune femme à le suivre à l’intérieur de la résidence où il vivait depuis plusieurs mois. Ramener une femme chez lui ne le dérangeait en rien ; après tout, il n’avait rien à cacher et ces histoires d’intimité ne le préoccupaient guère.
Sans hésiter, ils pénétrèrent dans le bâtiment et se dirigèrent avec un empressement à peine dissimulé vers l’ascenseur. Une fois à l’intérieur, Cole appuya sur le bouton menant à l’étage où se trouvait son appartement. Les portes se refermèrent rapidement, les laissant face à face.
« — Je t’aurais bien prise ici, mais on a des voyeurs ! » dit-il en désignant du bout des doigts une petite lumière rouge en haut à gauche. « — J’ai moyennement envie de finir sur Pornhub ! »
Quelques secondes s’écoulèrent avant que le « ding » libérateur ne retentisse, incitant Cole et Allison à sortir de la cage de l’ascenseur pour rejoindre un couloir empreint d’une aura mystérieuse et sophistiquée. Le sol, couvert d’un tapis d’ébène d’une douceur tactile, absorbait silencieusement leurs pas, créant une sensation de sérénité solitaire. Ici, la lumière semblait être une ressource précieuse, émanant de luminaires encastrés au plafond et de quelques appliques murales aux abat-jours blancs. Cette lueur tamisée scrutait l’espace, créant des jeux d’ombre et de lumière qui titillaient les sens.
Après quelques instants, Cole sortit sa clé de sa poche et l’enfonça sans hésitation dans la serrure patinée de la grande porte blanche qui se dressait devant eux. La porte s’ouvrit alors, invitant les deux amants à entrer sans plus attendre. Cole actionna l’interrupteur, dévoilant un espace à la fois raffiné et confortable.
Le hall d’entrée était élégant, conduisant vers un vaste salon. Avec la nuit qui approchait, la lumière naturelle semblait s’estomper peu à peu. Cependant, à travers les grandes baies vitrées, on pouvait distinguer les lumières scintillantes de la ville et les dernières lueurs du soleil plongeant dans l’océan. Mais Cole, n’ayant aucune intention de donner une visite guidée de sa demeure, se précipita vers Allison. Il l’attira presque immédiatement dans ses bras pour lui offrir la pelle du siècle, ravivant ainsi la passion qui avait été mise en pause auparavant.
Il la souleva sans hésitation, tout en continuant de l’embrasser, et la guida jusqu’à l’imposant canapé en cuir italien qui trônait au milieu du salon. Avec précaution, il l’allongea sur le canapé et se plaça immédiatement au-dessus d’elle tout en baissant la fermeture éclair de son pantalon. « — On peut reprendre la partie ! » murmura-t-il avec intensité, fixant ses yeux dans les siens. Puis il humidifia son index et son majeur pour les utiliser comme lubrifiant. À son tour, il était déterminé à se jouer d’elle. Alors, en fin connaisseur de la gent féminine, il se permit d’introduire les deux doigts préalablement lubrifiés dans le sacro-saint vagin de la belle brune. Il expérimenta différentes profondeurs pour déterminer ce qui la satisfaisait le mieux, gardant son regard verrouillé sur le sien.
Après quelques instants et quelques gémissements, il intensifia ses mouvements, puis s’arrêta brusquement pour la laisser en suspens, savourant ainsi le plaisir de la frustration.
« — Il n’y a pas de raison que je sois le seul à avoir été frustré, » lança-t-il avec défi, puis se redressa pour se diriger vers la cuisine. « — Je te sers un verre ? » proposa-t-il d’un ton léger. Cette prise de contrôle de la situation lui plaisait, mais il se demandait combien de temps il pourrait la maintenir.
Il prit un verre et sortit une bouteille de whisky de qualité, en versant quelques centilitres dans le verre. Il observa attentivement la demoiselle pendant qu’il portait le verre à ses lèvres. Il savait bien peu de chose à son sujet, en commençant par sa propre expérience.
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Le mur extérieur du bar, puis la voiture de Cole, voilà une introduction au chapitre qui avait bien plu à Allison, c'était différent des autres amants qu'elle avait pu rencontrer. Cole était... disons, moins délicat, il n'avait pas peur de la casser, comme d'autres qui se la jouaient un peu trop gentlemen au goût de la belle brune. Dans sa voiture, elle avait été un peu sadique, il fallait le reconnaître. Il était passé à un cheveu de l'orgasme et Ally avait tout arrêté juste avant, histoire de le taquiner. Elle ne savait pas comment il allait le prendre, tous les hommes étaient différents et certains prenaient vraiment mal ce genre de taquinerie. Un coup de poker. Mais Cole, bien qu'un peu renfrogné sur le coup, n'avait pas paru rebuté, et les voilà sortis de son véhicule pour gagner son appartement.
Réflexe de flic, Allison observait chaque détail en toute discrétion, du hall d'entrée jusqu'à l'étage sur lequel il avait appuyé dans l'ascenseur, le nombre de pas jusqu'à sa porte...
À l'intérieur, elle fut surprise par l'état de l'appartement : extrêmement propre et épuré. Elle n'était pas habituée à cela. Elle avais connu des mecs maniaques, mais leurs appartements étaient loin d'être aussi... vides ? Chez Cole, il n'y avait que le stricte nécessaire, des couleurs neutres, rien de visiblement personnel. Cependant, la policière n'eut guère le temps d'investiguer du regard davantage puisque le bellâtre l'attrapa pour l'embrasser avec une fougue qui réveilla immédiatement la passion, Ally sentit son corps frissonner de désir et laissa son sac choir au sol. Cole la souleva pour l'emmener sur le canapé où elle fut étendue sur le dos. La brunette sentit son cœur émettre des battements plus rapide tandis qu'elle se mordillait la lèvre inférieure. Qu'allait-il faire ? Se déshabiller et la prendre sauvagement ? Elle entendit la fermeture éclair de son pantalon, ce qui semblait abonder en ce sens, mais finalement, il opta plutôt pour ses doigts. Et rares étaient les hommes qui savaient si bien en jouer. Ally ferma les yeux quelques instants, savourant le toucher expert de Cole, mais alors qu'elle sentait son corps s'enflammer, celui-ci arrêta. Le souffle court, elle lui lança un regard empli de frustration et comprit immédiatement qu'il venait de se venger. Le coeur battant, elle hocha la tête en se redressant.
- OK... c'est de bonne guerre...
Elle le vit se diriger vers sa cuisine, lui proposant un verre. Elle le laissa s'en servir un et s'approcha.
- Je suis pas là pour boire. Mais fais-toi plaisir. Ou sinon...
Tout en avançant vers lui, elle laissa glisser sa jupe au sol qu'en enjamba, puis se défit de son chemisier déjà extrêmement décolleté. Elle était intégralement nue et arriva à sa hauteur. Elle s'assit sur le plan de travail en marbre, contact froid qui la fit frissonner, puis s'affaira à déboutonner sa chemise en entier, puis défaire son pantalon. Puis, la belle brune prit doucement le verre des mains de Cole. Avoir de nouveau un verre de whisky dans les mains était une véritable épreuve pour l'ancienne alcoolique qu'elle était, enfin, surtout résister à le porter à ses lèvres. Restant concentrée, elle s'allongea et déversa quelques goutte de l'alcool ambré dans son nombril.
- Alors, tu as soif ? murmura-t-elle d'une voix suave.
Habile de ses doigts de bien des manières, Cole laissait donc s’exprimer sa virtuosité. Il connaissait bien les femmes, les ayant fréquentées à maintes reprises sans établir de véritable attachement, se contentant de les posséder pour son propre plaisir et les soumettre à ses moindres désirs. Dans le fond, seule sa satisfaction importait, et même s’il prenait le temps de séduire, de caresser et d’exciter, son propre désir était toujours sa priorité. Rien ne l’excitait davantage que les gémissements d’une femme au bord de l’extase, le faisant se sentir maître de la situation. Cependant, notre agent de terrain savait aussi se montrer rancunier et ne manqua pas, après avoir bien excité Allison, de la délaisser l’espace d’un instant. Il voulait lui faire comprendre qu’on ne pouvait pas se jouer de lui de la sorte sans en payer le prix.
Prenant l’air de rien, il quitta le salon, montrant peu d’intérêt pour l’état de la belle brune. Il retourna dans la cuisine ouverte pour se servir un verre, essayant de reprendre le contrôle de la situation. Manifestement, la superbe jeune femme au bord de l’extase n’était pas aussi rancunière que son partenaire d’un soir, ce qui fit esquisser un léger sourire sur le visage habituellement impassible de Cole.
« — Un point partout, la balle au centre, » lâcha-t-il en récupérant le verre qu’il venait de remplir de whisky. Il s’apprêtait à en savourer tous les arômes, mais visiblement, Ally avait d’autres projets pour lui.
« — Sinon ? » reprit Cole en fronçant les sourcils tandis que la jeune femme retirait son chemisier pour se présenter totalement nue. Cole devait bien admettre que la vue était agréable, suffisamment pour qu’il abandonne son verre et le précieux liquide ambré qui tapissait son fond.
Allison savait user de ses charmes et n’avait pas peur de se montrer audacieuse, et ce n’était pas pour rien. Elle s’était assise sur le plan de travail en marbre, créant un contraste saisissant. Un frisson la traversa, faisant apparaître une texture rugueuse sur sa peau alors que ses poils se dressaient. Cole la fixait intensément alors qu’elle s’appliquait à retirer sa chemise avant de baisser la fermeture éclair de son pantalon, puis l’aidait à le retirer. L’agent de terrain demeurait impassible, mais il la laissait agir, curieux de découvrir ce qui se tramait dans cette charmante tête.
Il la vit saisir le verre qu’il avait précédemment délaissé, laissant la lumière tamisée de la pièce danser sur la courbe sensuelle de son bras. Il s’attendait à voir ses lèvres pulpeuses se poser délicatement sur le rebord du verre, à la regarder savourer à son tour le whisky, mais elle lui réserva une surprise. La jeune femme s’allongea presque aussitôt sur le plan de travail tout de marbre pourvu. La peau d’Allison, douce et satinée, semblait prendre une teinte dorée. Dans un geste audacieux et sensuel, elle versa quelques gouttes du précieux liquide sur son ventre, créant une traînée d’or liquide qui serpentait sur sa peau comme un chemin interdit. Cole observa avec fascination chaque goutte qui se frayait un chemin le long de sa peau, laissant une traînée gourmande et invitante.
« — J’ai très soif ! » lui répondit-il d’une voix rauque en s’approchant lentement de son nombril, sa langue glissant sensuellement sur la peau dorée d’Allison. La saveur du whisky mêlée à la douceur de sa peau créa une sensation enivrante qui le fit frissonner d’excitation. Cole se laissa emporter par l’audace de l’instant, laissant sa langue suivre le chemin inverse, parcourant chaque centimètre de la peau d’Allison jusqu’à atteindre sa gorge.
Là, il l’embrassa avec fièvre, sa bouche trouvant la sienne dans un baiser passionné et brûlant. Leurs langues se mêlèrent dans un tourbillon de désir, dansant un ballet sensuel et torride. Les soupirs et les gémissements d’Allison remplirent la pièce alors que le désir montait en flèche.
Cole laissa ensuite sa bouche se perdre sur la poitrine saillante de la policière. Il profita de l’excitation pour saisir son mamelon durci entre ses lèvres, le titillant délicieusement du bout de sa langue. Puis, il redescendit lentement jusqu’à son nombril, savourant chaque centimètre de sa peau brûlante, écoutant les doux gémissements d’Allison.
Enfin, il descendit encore plus bas, embrassant délicatement son entrejambe, sa langue trouvant chaque recoin de sa féminité avec une expertise sensuelle. Les gémissements d’Allison s’intensifièrent alors qu’elle atteignait des sommets de plaisir, et elle le supplia presque du regard de la combler davantage.
« — Maintenant j’ai faim ! » lâcha-t-il d’un ton joueur, accentuant le désir brûlant qui les envahissait tous les deux. Il continua à la satisfaire avec virtuosité, offrant à la femme un plaisir oral dédié à son épanouissement. Cole maîtrisait chaque mouvement avec une précision exquise, faisant monter le désir d’Allison jusqu’à un point de non-retour.
Et lorsqu’enfin, il la sentit au bord du précipice, il ne se fit pas prier pour la pénétrer avec vigueur. Leurs deux corps fusionnèrent dans un tourbillon de passion, alimenté par l’intensité des coups de reins de l’agent de terrain qui sentait le marbre froid coller sa peau par intermittence.
« — Rassure-moi, on va réussir à jouir cette fois ? »
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C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—