Il se redressa, le front ruisselant de sueur et la respiration saccadée. Il prit le temps de vérifier sa position, encore troublé par les images qui, une fois de plus, hantaient ses nuits, sans en comprendre la signification. Il quitta son lit, s’approcha de la fenêtre et tira les rideaux pour laisser entrer le soleil. Puis, il se massa les tempes en observant le réveil affichant 5 h. Comme à son habitude, l’ancien soldat savait qu’il ne bénéficierait pas d’une nuit complète de sommeil. Pour chasser ses inquiétudes, il se prépara rapidement afin d’aller courir. Avant cela, il jeta un coup d’œil à Kassandra, qui dormait encore (chanceuse). Il se mit ensuite en tenue sans attendre, espérant, une fois de plus, que le jogging lui permettrait de se libérer. Il fit plusieurs fois le tour du parc près de chez lui sans s’arrêter, courant à perdre haleine pour chasser les moindres pensées de son esprit.

Alors qu’il traversait le parc en courant, le vent caressait son visage, lui procurant un léger réconfort. Chaque foulée lui permettait de se libérer peu à peu de l’emprise des images troublantes qui le hantaient. Ses pensées s’entremêlaient au rythme de ses pas, et il se concentrait uniquement sur la cadence régulière de sa respiration.

Le soleil se levait doucement, baignant l’environnement d’une lueur dorée. Les arbres verdoyants semblaient lui offrir leur soutien silencieux tandis qu’il continuait de courir, repoussant les limites de son corps. La fatigue s’installait peu à peu, mais il s’efforçait de ne pas ralentir le rythme. La douleur dans ses muscles et son souffle haletant étaient devenus ses seules préoccupations, éclipsant momentanément les tourments de la nuit.

Après plusieurs tours du parc, il décida de faire une pause et se dirigea vers un banc. Il s’assit, laissant la brise matinale le caresser doucement. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, témoignant de l’intense effort qu’il venait de fournir. Il prit quelques instants pour reprendre son souffle, inhalant profondément l’air frais et revigorant.

Son regard se perdit dans l’horizon lointain, tandis qu’une légère brume se dissipait progressivement. Il ne pouvait s’empêcher de se questionner sur l’origine de ces images troublantes qui envahissaient son esprit. Elles semblaient être les fragments d’un passé insaisissable. Chaque nuit, elles réapparaissaient sans prévenir, laissant une empreinte indélébile sur sa conscience.

Soudain, sa montre se mit à vibrer, le ramenant à la réalité et à son arrêt prolongé. Il était temps de rentrer maintenant, de se débarrasser de la sueur et des tourments qui hantaient Asher. Aujourd’hui était un jour nouveau, et il n’avait pas l’intention de rester là, à ne rien faire. Il se leva du banc, animé d’une nouvelle motivation, et se dirigea vers la charmante maison en bois qu’il partageait avec Kassandra depuis plusieurs mois.

Depuis quelques jours déjà, Asher parcourait la ville, allant de commerce en commerce, à la recherche de possibles opportunités d’emploi. Il ne voulait pas laisser à Kassandra la charge de tout assumer. Malgré son amnésie, il était déterminé à travailler, à se vider l’esprit et à se sentir utile d’une certaine manière. Rester simplement affalé sur le canapé à la maison devenait insupportable pour lui. Ainsi, il s’était décidé à tenter sa chance et était activement à la recherche d’un nouveau travail.

Asher avait passé la journée à déposer des CV et à se vendre comme il pouvait dans différents commerces, mais les portes semblaient se refermer les unes après les autres. Découragé, il décida de faire une pause et de se rendre au « New Nebula », un bar situé sur Main Street. Il espérait y trouver un moment de détente et peut-être même quelques contacts professionnels.

Il poussa la porte du bar et fut accueilli par une ambiance chaleureuse et tamisée. La lumière des vieilles ampoules suspendues au plafond se reflétait sur les tables en bois patiné et les murs recouverts de photos encadrées. Quelques clients étaient dispersés autour du bar, discutant entre eux dans une atmosphère feutrée. Asher s’approcha du comptoir en bois massif et fut surpris d’être presque aussitôt apostrophé par une jeune femme derrière le bar. Ne sachant trop comment réagir aux paroles quelque peu aguicheuses de la barmaid, l’ancien militaire tâcha de rester diplomate.

« — Oublier la journée serait pas mal pour commencer », répondit-il avec un sourire léger. Sans trop y croire, il s’assit sur l’un des tabourets à disposition et observa les lieux, qu’il n’avait encore jamais visités. Mais il voyait bien que la charmante demoiselle était dans l’attente. « — Une bière, ça sera l’affaire ! » ajouta-t-il, sortant presque aussitôt de quoi régler, comme s’il n’avait pas l’intention de s’éterniser. Cependant, sans trop savoir pourquoi, il sortit l’un de ses CV pliés et le déposa sur le comptoir.

« — Dites, à défaut de mordre, seriez-vous susceptible de me donner un conseil ou deux pour décrocher un job dans le coin ? J’ai arpenté tous les commerces et de toute évidence, ils n’engagent personne. Même le disquaire du coin, ce qui me paraît aberrant vu la taille du magasin et le fait qu’il soit seul. Vous croyez que c’est parce que je n’ai pas la tête de l’emploi ? » demanda-t-il avec une pointe d’incertitude.

En avançant prudemment dans les lieux, Asher s’attendait une fois de plus à se heurter à un refus, ce qui ne faisait que renforcer sa conviction que trouver un emploi à Blue Cove était un défi insurmontable. Cependant, malgré cette appréhension, il ressentait le besoin de faire une halte dans ce bar au charme singulier. Les murmures étouffés et les notes s’échappant du jukebox conféraient une atmosphère étrangement chaleureuse à l’endroit. Malgré ses déboires de la journée, Asher se laissa charmer par la perspective de faire une pause ici, dans cet établissement qui semblait renfermer quelque chose de spécial, peut-être même une opportunité qui l’attendait au détour. Mais pour l’instant, il se concentrait sur la barmaid, sa nouvelle interlocutrice, dont le talent pour engager la conversation avec les clients n’avait d’égal que son charme tout aussi particulier.

« — Ah oui, j’imagine que derrière ce bar, vous avez sans doute vécu des situations cocasses ! » lâcha l’ancien militaire, faisant allusion à la journée désastreuse qu’il aurait préféré oublier. Soucieux de ne pas accaparer inutilement le temps de la barmaid, il céda à la tentation d’une bière qui lui fut rapidement servie. « — Merci ! » Il sortit de sa poche de quoi payer et le déposa sur le comptoir avant de saisir le verre, qu’il porta presque aussitôt à sa bouche. Sa satisfaction fut palpable lorsqu’il constata que le breuvage était aussi frais que l’extérieur du verre le laissait supposer, avec sa condensation rafraîchissante sur les parois. Le liquide ambré glissa délicieusement sur sa langue, dégageant des arômes riches et maltés qui titillèrent ses papilles. La fraîcheur de la bière s’harmonisait avec l’atmosphère chaleureuse du bar. Asher sentit un léger réconfort l’envahir alors qu’il savourait chaque gorgée, laissant momentanément de côté les soucis qui le tourmentaient.

Cependant, Asher n’oubliait pas sa journée passée à chercher en vain un emploi et il saisit l’occasion pour solliciter l’avis de Vickki. Il voulait obtenir quelques conseils et comprendre s’il avait peut-être l’air peu qualifié, ce qui expliquerait pourquoi il essuyait constamment des refus de la part des potentiels employeurs. Il était conscient que son expérience militaire pouvait ne pas correspondre directement aux attentes des employeurs civils, mais il espérait qu’elle pourrait lui donner quelques éclaircissements.


La réaction de la jeune femme fut à la hauteur de son excentricité et surprit l’amnésique qui lui faisait face, non sans lui faire esquisser un sourire léger, qui s’accrut suite à tout ce que Vickki venait de dire. « —Je dois reconnaître que ma mignonne petite tête ne rentrait pas dans l’équation. Je crois que c’est le chapitre amnésique en vadrouille qui a dû leur déplaire », confia-t-il, son ton empreint d’une certaine candeur. Asher ne se sentit pas gêné d’aborder ce sujet intime lors de leur échange, car il se sentait étrangement à l’aise en compagnie de cette parfaite inconnue. Vickki avait réussi à créer une atmosphère de confiance mutuelle.

Pendant ce temps, la bière ambrée continuait de rafraîchir le palais d’Asher à chaque gorgée, accentuant encore davantage la délectation qu’il ressentait. Vickki sembla soudainement se taire, ce qui surprit Asher qui commençait à s’habituer à son débit de parole incessant. Puis, la barmaid reprit la parole après une courte pause, ne pouvant visiblement pas rester silencieuse trop longtemps. Cette pensée amusa l’ancien militaire, tout autant que le monologue passionné que la jeune femme venait de déclamer.

« — J’aime ce concept, celui de prendre la culpabilité par la peau du cul et de la dégager », s’exclama-t-il, appréciant l’audace et la franchise de Vickki qui venait de se saisir d’un verre sale pour le nettoyer avec soin, répétant l’action plusieurs fois. Ce geste laissa à Asher un temps de réflexion, lui donnant l’occasion de saisir ses quelques CV. « — Je n’ai pas d’idée précise de ce que je dois faire, c’est bien ça le souci. Donc, faute d’idée, je veux bien te confier ça et voir ce qu’il adviendra », ajouta-t-il, faisant preuve d’une confiance inattendue envers cette inconnue à qui il tendit quelques feuilles de papier pliées.

« — Et pour répondre à ta question, je m’appelle Asher, et je dois reconnaître que le surnom “mon mignon” sonne déjà has-been », dit-il en souriant légèrement. Il observa Vickki avec un nouvel intérêt, curieux de découvrir plus en profondeur ce qu’elle faisait. « — Et à tout hasard, tu ne cherches pas quelqu’un ici ? Quitte à tenter le coup, autant le faire dans un endroit appréciable », suggéra-t-il, laissant planer l’idée d’un possible intérêt pour cet établissement au charme singulier.

Qui aurait cru qu’il trouverait un semblant de consolation en se rendant dans ce bar, niché quelque part au cœur de l’urbanisme acéré de Blue Cove ? D’ailleurs, qui se rendait jusqu’ici au détriment de la magnifique baie qui, en plus d’offrir un panorama plein de charme, regorgeait de commerces à explorer pour un individu en quête d’un nouveau job ?

Pourtant, attiré par une atmosphère particulière et une ambiance chaleureuse, il avait décidé de franchir les limites de la baie, bravant ainsi les tentations commerciales. Dans ce bar discret, éloigné de l’effervescence de la vie urbaine, il s’attendait à tout, sauf à trouver un lieu où il pourrait se ressourcer et prendre un moment de recul. Cependant, il fut agréablement surpris de découvrir bien plus que cela, en la personne de Viccki qui maniait les bouteilles de liqueur aussi habilement que les mots.

L’attitude de la jeune femme dissipa peu à peu toute gêne que l’ancien militaire aurait pu ressentir dans un lieu où la familiarité n’était pas évidente au premier abord. À l’aise, Ash se laissait surprendre par un intérêt grandissant pour l’endroit et le travail de Viccki, qui prenait plaisir à partager avec lui quelques anecdotes sur son quotidien.

« — Il n’y a rien d’insurmontable quand on le veut vraiment. C’est le genre de phrase que pourrait te sortir ma fiancée », déclara-t-il. En effet, Kassandra était imbattable en matière de pensées positives, malgré la rudesse de son passé et tout ce que le Centre lui avait fait endurer pendant des années. Ash ne doutait pas que la barmaid pourrait plaire à sa compagne, avide de nouvelles rencontres.

Le décor du bar, éloigné de l’agitation citadine, ajoutait à l’intimité de leurs échanges. Ash se sentait libéré de toute pression extérieure et se laissait porter par la complicité grandissante avec Viccki. Il appréciait notamment la fraicheur de cette bière qui venait de lui être servi et que par principe, il avait réglée presque aussitôt.

La dynamique qui s’instaurait entre nos deux protagonistes était aussi réjouissante que le fait de voir Ash cesser de se morfondre. C’était une attitude qu’il détestait, mais qui avait rythmé son quotidien ces derniers jours. Comment ne pas se morfondre quand toutes les portes se referment sans vous donner une raison valable, lorsque les potentiels employeurs que vous sollicitez ne manifestent aucun intérêt.

Ash avait investi du temps et de l’énergie pour démarcher ces employeurs, espérant une opportunité qui lui échappait constamment. Chaque refus, chaque silence, le plongeait dans une spirale de doutes et de remises en question. Pourtant, il refusait de se laisser abattre totalement.

En écoutant Viccki, Ash réalisait que les portes fermées ne définissaient pas sa valeur ou ses compétences. Il commençait à comprendre que le chemin vers le succès pouvait être semé d’embûches, mais qu’il ne devait pas abandonner. Les rencontres inattendues, comme celle avec Viccki, pouvaient ouvrir de nouvelles opportunités, il ne fallait pas en douter.

« — J’avoue que je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Il est vrai qu’avec ce “léger” handicap, je peux considérer cela comme un nouveau départ. Mais je vais quand même éviter de les traiter de cons pour commencer, même si j’en ai eu envie plusieurs fois », répondit Ash. Il est vrai que les occasions ne manquaient pas, mais l’ancien militaire avait clairement perdu de sa fougue passée. Il préférait rester poli plutôt que de prendre le risque de passer pour un rustre, ce qui aurait pu lui fermer toutes les portes et compromettre son projet.

Ash comprenait que le contrôle de ses émotions et la maîtrise de son langage étaient essentiels pour préserver ses chances. Même si la frustration pouvait être grande, il savait qu’exprimer sa colère de manière inconvenante ne ferait que nuire à son image et à ses objectifs.

« — C’est vrai que ça fait du bien de s’imaginer la culpabilité dans une main prête à être expédiée par le bout pointu d’une chaussure », dit-il avec un sourire. L’idée pouvait prêter à sourire, mais il fallait reconnaître que cette image apportait un certain réconfort, même si elle véhiculait une forme de violence.

Ash comprenait que cette pensée était une sorte de mécanisme de défense, une façon de canaliser sa frustration et sa colère face aux obstacles qu’il rencontrait. Bien qu’il ne souhaitât pas réellement causer du tort à quiconque, l’idée d’imaginer les responsables de ses déceptions éprouver un sentiment de culpabilité pouvait être un exutoire momentané.

Mais puisqu’il était là, en bonne compagnie, autant profiter de l’instant pour saisir sa chance. C’est exactement ce qu’Ash décida de faire en tendant ses quelques CV pliés à Viccki qui les accepta sans hésitation. Bien sûr, Ash n’était pas assez naïf pour croire que cette tentative serait couronnée de succès, mais la demoiselle avait raison : que perdait-il à essayer au moins ?

Il était conscient que la recherche d’emploi était un processus difficile et souvent décourageant. Cependant, en prenant cette initiative, il se donnait au moins une opportunité de faire connaître ses compétences et son intérêt pour de nouvelles opportunités professionnelles.

« — Alea jacta est, comme on dit ! » répliqua Ash avec un sourire. Il ne nourrissait pas d’illusions quant aux résultats immédiats, mais il comprenait que chaque petite action compte. Même si la probabilité de succès était faible, il était prêt à saisir toutes les chances qui se présentaient à lui.

Cependant, avant de poursuivre, il sentait qu’il était important de remettre les choses en ordre. Il souhaitait établir une présentation en bonne et due forme entre eux, car il sentait que leur connexion était réelle et qu’ils étaient faits pour s’entendre.

« — Je suis tout aussi enchanté d’avoir trainé mon derrière jusqu’ici et d’être tombé sur toi. »

Ash comprenait l’importance de travailler dans un environnement où il se sentait bien et entouré de personnes avec qui il pouvait créer une véritable synergie. Il était convaincu que le travail en bonne compagnie avait le potentiel d’être plus épanouissant et gratifiant. Ainsi, il voyait cette opportunité comme un moyen de combiner à la fois ses compétences professionnelles et une relation agréable avec Viccki. Après tout, si l’on devait consacrer une grande partie de son temps et de son énergie au travail, autant le faire dans une atmosphère positive et en compagnie de personnes qui vous inspirent.

Mais Ash ne s’offusquerait pas si, par hasard, la barmaid rejetait sa proposition, bien qu’elle ne l’ait pas fait, ce qui le comblait de joie. « — Ah, si j’ai de bonnes idées, ça veut dire que ce qui se cache sous cette caboche fonctionne encore », plaisanta-t-il. La demoiselle resta silencieuse tout en observant attentivement son interlocuteur. « — Tu veux que je te donne mes mensurations ? » tenta-t-il avec un semblant d’humour, avant de reprendre sa bière pour la terminer cette fois-ci.

« — Je comprends, ne t’en fais pas », répondit-il. Il ne prenait pas cela comme un « non », bien au contraire. Il comprenait parfaitement que Viccki sollicite l’avis de sa patronne avant de prendre une quelconque décision. Il ne voulait pas forcer la main de la jeune femme ni la mettre dans une situation délicate. Il préférait laisser les choses se dérouler naturellement, tout en exprimant son intérêt et son enthousiasme pour la possibilité de travailler avec elle.

Une fois sa bière terminée, Ash attendit patiemment la réponse de Viccki, prêt à accepter son choix, quel qu’il soit. Il était reconnaissant d’avoir eu l’opportunité de discuter avec elle et de lui présenter ses aspirations professionnelles. Peu importe la décision finale, il était déterminé à continuer à avancer avec optimisme et à saisir les opportunités qui se présenteraient à lui.

Cependant, à sa grande surprise, plutôt que de simplement lui donner une réponse positive ou négative, son interlocutrice arbora un sourire narquois qui donnait vie à son visage quasi juvénile. Intrigué, Ash attendit avec curiosité de voir quelle proposition inhabituelle lui serait faite.

« — Quoi ? » demanda Asher en levant un sourcil, visiblement perplexe. « — Attends, il faut que je pèse mes mots pour ne pas paraître irrespectueux, voire un tantinet misogyne, ce que je ne suis pas évidemment. Donc tu me proposes de te montrer si je sais me battre ? Ayant été militaire par le passé, j’imagine très aisément que le combat fait partie de mes compétences. »

Asher était surpris par cette proposition inattendue de Viccki. Il prenait soin de choisir ses mots, conscient de ne pas vouloir être offensant ou sexiste. Il comprenait qu’elle voulait évaluer ses compétences de combat, étant donné son passé militaire. Cependant, il se demandait comment cela s’appliquait à sa situation actuelle, compte tenu de son amnésie et du fait qu’il n’était plus en service depuis un certain temps.

Il cherchait une manière respectueuse de répondre tout en exprimant ses préoccupations. Il reprit la parole d’une voix réfléchie : « — Je comprends que mes compétences de combat étaient pertinentes lorsque j’étais dans l’armée, mais il faut tenir compte du fait que j’ai perdu la mémoire. Je ne peux pas garantir mes capacités actuelles. Mais si tu y tiens et que tu as envie de me botter le derrière, pourquoi pas »