We can be heroes

# Sujet: Re: We can be heroes Lun 13 Juil - 17:21

Je découvris que je n'étais pas la première personne à lui dire qu'il était donc naïf. Mais j'essayais de me concentrer ailleurs, pour ne pas trop y penser.
J'essayais de fuir, sans fuir, de ne plus être là en étant là. Mon plan était foireux dès le début, et je le savais très bien. Mais je faisais comme si de rien n'était. Comme si tout allait bien.
Je savais très bien tout ce qu'il disait, et je savais qu'il avait raison. Mais je n'aimais pas ça. C'était désagréable, parce que... Parce que.
Je fronçais les sourcils quand Jarod sembla dire qu'il était un génie aussi. Est ce qu'il....Etait allé à l'institut Parker ? Je me demandais.
Parce que rencontrer un autre "génie".... Parce que je doutais que ce type use de cette appellation par narcissisme.

Finalement, je continuais causer musique, et surtout David Bowie. Autant essayer de faire sa culture musicale et de ne plus penser à tout ce qu'on disait.
Je l'entendis me parler du tourne disque, et réfléchis à quelque chose.
Oh, je savais que ça serait la seconde personne à qui je proposerais ça, et que décidément ça allait devenir un truc répétitif en venant dans ce magasin :

- Tu peux venir chez moi, si tu veux. Je crois que j'ai un tourne disque inutilisé, et qui marche encore.... L'argent apporte peut être pas la liberté, mais permet d'écouter de la bonne musique.

Je savais très bien que je jouais avec le feu à sortir pareille phrase. Et que c'était super étrange de lui proposer ça... Mais je crois, que quelque part, inviter d'autres gens que mes parents dans cette baraque toute grande, me changeait les idées, et au delà de sa chianterie et de son observation, Jarod était pas désagréable. Et il avait besoin qu'on lui refasse sa culture.
Et puis, c'était un peu sorti tout seul.
J'observais le type un instant :

- Et je vais pas me moquer. J'veux dire, j'y peux rien si ta culture musicale est toute naze.

Je me sentis avoir un petit sourire en coin. Presque crâneur.

▻ **ARRIVE(E) LE** : 07/01/2017

We can be heroes

Jarod & David

We can be heroes
Just for one day

Cette rencontre semblait tellement étrange. Jamais encore, depuis son évasion du Centre, Jarod n’avait eu besoin de marcher sur des œufs. Et même en prenant des précautions, désormais il savait que tout pouvait partir en vrille avec ne serait-ce qu’un mot mal employé, ou une trop grande familiarité dans l'échange. Il lui fallait donc s’adapter à son interlocuteur et lui qui d’ordinaire s’exprimait sans filtre, préférait aujourd’hui être plus pondéré dans son expression et dans l'intérêt qu'il portait au jeune homme qui lui faisait face. Toutefois, il ne désespérait pas de pouvoir aider le dénommé David et ce même si ce dernier dépensait des trésors d’énergie pour faire entendre à quiconque voulait l’écouter, qu’il n’avait besoin d’aucune aide. Une attitude qui n’était pas sans rappeler à Jarod, une personne dont il ignorait encore toute l’importance qu’elle pouvait avoir à ses yeux. Et qui elle non plus, ne faisait pas dans le sentimentalisme, bien au contraire. Parker avait souffert, peut-être pas de la même manière que David, mais assez pour justifier en partie son attitude (bien que condamnable à de multiples reprises.) Cependant, malgré le point commun relatif à la souffrance, l'histoire de David différait de celle de mademoiselle Parker, tout comme l'engagement de Jarod son égard. Alors pour cette fois, notre petit génie consentit à ne pas voler à la rescousse de la veuve et de l’orphelin, du moins par pour l’instant.

David, par le biais de la musique, semblait enclin à la conversation, alors pourquoi pas ? Et puis, il est vrai que la culture musicale de notre cher Jarod était à désirer, tout comme sa culture cinématographique d'ailleurs. Mais il se garda de le faire savoir – un problème à la fois – histoire de ne pas passer pour un véritable imbécile et d'écorner un peu plus son image. Notre petit génie entreprit alors de s’acheter un tourne-disque, omettant les chaînes hi-fi, les lecteurs mp3 et même son propre portable qui en plus de lui avoir coûté la peau du derrière, avait une très grande capacité de stockage. Jarod n’étant pas encore au fait de tout ça, il se contentait de faire comme tout le monde et tel l’enfant qu’il demeurait il se plaisait à tout essayer. Sa prochaine possession serait donc un tourne-disque, du moins c’était le plan, avant que le blondinet n’affuble son interlocuteur d’une invitation qui le surprit au vu des précédents échanges. Était-ce une façon de faire pour se rattraper ? Jarod sembla hésité, pas sûr de comprendre si c’était une vraie invitation. « - Et bien ok, si tu n’as rien contre l’idée de laisser un étranger envahir ton espace, je veux bien te suivre et écouter de la bonne musique pour faire taire mes lacunes. » C’était la première fois que quelqu'un se dévouer de la sorte alors pourquoi dire « non » ? Un peu plus en confiance et bien décidé (pour l’instant) à rattraper son retard musical, le caméléon acquiesça à nouveau. « - Mais je ne vais certainement pas chercher à te convaincre du contraire. Ma culture est naze c'est un fait. » Il répondit à son sourire et c’est à deux qu’ils quittèrent la boutique. « - En de telles circonstances, je devrais prendre quelque chose pour te remercier de l’invitation ? C’est bien comme ça qu’on procède hein ? »

(c) DΛNDELION

Halloween is the only night
when our fears become invitations.