Sortez vous les doigts du cul et ça ira tout seul.
Les mois passants, Asher Collins commençait à prendre de la bouteille et de la confiance, voire même de l'intérêt pour le poste qu'il occupait bien malgré lui. Bien sûr, il n'avait pas la prétention d'être un bon enseignant. Comment le pouvait-il sans expérience, si ce n'est celle de l'armée, formatrice malgré la fin de carrière prématurée. De l'armée, il conservait la fermeté, la droiture, les valeurs et il espérait au moins inculquait cela à ses élèves. D'ailleurs, il en arrivait presque à oublier que tout cela n'était finalement qu'une couverture pour glaner des informations. Toujours dans son rôle, il continuait à débiter le discours qu'il faisait entendre aux petits nouveaux pour les mettre en condition. Tout en continuant à les observer pour trouver la faille du groupe. Vous savez ce petit crétin qui cherchera toujours à se faire remarquer en rabaissant les autres. Celui à qui longtemps l'on a cédé, faisant de lui le roi ou la reine illégitime, d'un royaume qui l'était tout autant. Et aujourd'hui, Asher avait dans cette classe, un très beau spécimen « de gros naze » à remettre à sa place pour calmer ses ardeurs et faire voir au groupe que le prof de sport n'était certainement pas là pour plaisanter. Le dénommé « Ben » était donc à terre, sous le regard médusé de ses petits camarades qui n'en croyaient pas leurs yeux et se laissaient aller à quelques bavardages. « - Vous comprendrez très vite, que j'ai mes propres méthodes et que je ne transigerais pas avec la discipline. Mais si l'envie vous en prend, je vous invite à rejoindre le bureau de Madame Fitzgerald, qui j'en suis certain, se fera un plaisir de vous recevoir dans son antre pour recueillir vos plaintes. »
Les bavardages perdirent en intensité tandis que Ben entamait déjà ses tours de chauffe et que Mary s'éloignait pour se mettre avec sa nouvelle partenaire. L'air de rien, l'enseignant réajusta les manches de sa veste et reprit son cours. « - Bien, l'un de vous va attaquer, l'autre défendra en toute logique. Jusque-là rien de bien difficile hein ? Le défenseur doit se mettre en position dite « en terre. » Pour se faire, vous devez imaginer que vos deux pieds sont collés au sol. Visualiser les All Blacks, lorsqu'ils font leur hakas, ou les sumos. Vous devez avoir la même ouverture sur le sol. » Il continua à dispenser ses conseils très imaginés pour mieux se faire comprendre. « - Pour les attaquants vous devez être en appuie sur votre jambe pivot. Mettez-y tout votre poids. L'impulsion viendra de l'autre jambe. Ne perdez jamais l'image de la colle. Votre équilibre est plus précaire que les défenseurs certes, mais vous devez quand même être capable de tenir. Et pour les poings, c'est la même chose. Frappez avec le pivot, ou celui que vous utilisez quotidiennement. Ah oui, j'ai failli oublier, le plus important. Les protections ! Vous en avez dans le bac, servez-vous et reprenez votre place qu'on ne perde pas trop de temps. »
La blondinette, nouvelle partenaire de Mary, se para des gants, « C'est moi qui attaque ! » lança-t-elle après avoir ajusté les gants. Elle frappa la première, sans prévenir et sans laisser à Mary, le soin de se préparer. Ash qui venait d'aider le grain galet du groupe à ajuster ses protections, vit droit devant lui, la dénommée « Blondie » frappait sans avoir eu en amont, l'autorisation de le faire. « - PUTAIN ! Mais vous êtes cons ou quoi ? » Furieux, il s'approcha de la demoiselle, plus menaçant que jamais et tendit la main à Mary pour l'aider à se relever. « - Est-ce que j'ai donné le signal de commencer ? » Un petit « Non » sorti de la bouche de la demoiselle « - Alors pourquoi tu te permets de le faire ? Aller, tu connais le prix ! Fais-moi deux tours de terrain et pour ta peine, ajoutes une dizaine de pompes. » Il posa son regard sur Mary « - Enfile les gants toi ! Tu vas prendre la place de Blondie. »
Je regarde Ben à terre bouchée bée. Je sens que je vais beaucoup aimer mon nouveau professeur. Il n'a pas l'air de se laisser faire et ne fait pas l'autorité comme les autres professeurs que nous avons. J'aime beaucoup comment il procède. Je suis presque admirative. Mais pas le temps de rester à le regarder faire. Je dois me mettre avec ma nouvelle partenaire. Je l'écoute malgré tout lorsqu'il explique comment nous allons procéder. Lorsqu'il explique les positions je les fais immédiatement. J'encre mes deux pieds au sol en imaginant que je suis collée au sol. Je souris lorsque j'imagine les All Blacks faire leur Haka. Puis je fais les gestes de l'attaquant. J'ancre mon pied au sol et je mes mes mains en formation poing en mettant un des deux devant le visage pour le protéger. Mais soudain il dit qu'on doit aller prendre les protection. Je me dirige donc vers le bac et prend tout ce qu'il faut. Je reviens vers ma partenaire et c'est alors qu'elle décide d'attaquer la première. J’acquiesce donc en silence. Je m'en moque de qui attaque en premier car nous allons changer les rôles au bout d'un moment. Je n'ai pas le temps de réagir, ni même de mettre mes gants. Elle m'assomme un coup de poing dans le ventre qui me jette à terre. Je grimace de douleur.
- Mais t'es folle ou quoi ? Je n'étais pas...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Le professeur hurle sur mon adversaire tout en s'approchant de nous. Décidément moi qui voulait rester discrète c'est totalement raté. Il me tend la main pour m'aider à me relever. Je la prend et le laisse me tirer pour que je me remette sur mes pieds. Je frotte discrètement mon ventre pour soulager la douleur et baisse les yeux. J'ai honte de m'être laissée avoir si facilement. Et la blondie s'en tire seulement avec deux tours de terrain et une dizaine de pompes... J'aurais aimé qu'elle se fasse virer du cours.
Asher, enfin le professeur, me demande alors de mettre mes gants et de faire l'attaquant. Pas de souci... Même si je vais devoir me contrôler pour ne pas me venger... J'ai tellement envie de lui envoyer un coup fort dans le ventre tout comme elle a fait... J'enfile donc mes gants et attend que mon agresseur revienne face à moi. Je la regarde courir et faire ses pompes. Elle est a bout de souffle et elle tire la gueule mais je m'en moque. Au moment où elle arrive j'ancre un pied au sol en imaginant qu'il est collé au sol, me met en position d'attaque en levant mes gants tout en laissant un devant mon visage pour me protéger et j'attends que le professeur donne l'ordre de frapper. .
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Dim 15 Sep - 21:59
