L'ambiance était bien plus agréable et détendue alors que Jarod s'amusait à citer Doc Brown pour me saluer. Et alors que le téléphone disparaissait éteins dans une poche, j'écoutais avec intérêt et joie le commentaire de Jarod sur le Doc Brown.
"Jules Verne est malheureusement un auteur que les petits américains découvrent bien tardivement, mais bien peu d'auteurs ont eu une telle influence sur la culture et la science, c'est certain. Vous savez d'ailleurs certainement qu'il plaça son canon lunaire non loin du centre spatial Kennedy. Quant à Doc c'est très clairement le personnage le plus drôle de l'œuvre."
Maintenant avec Jarod je préférais partir du principe que s'il abordait un sujet il en savait déjà bien des choses… C'était plus prudent… Et réaliste. Et avec le sourire j'écoutais les réflexions du Caméléon au sujet de l'œuvre qu'il avait découvert sur mon conseil. Et avec le sourire je répondis alors doucement:
"Il est certain que Retour vers le Futur est d'abord et avant tout un divertissement familial. Les créateurs ont d'ailleurs reconnu qu'originellement la machine à voyager dans le temps devait être un réfrigérateur… Mais ils ont choisis la voiture par peur que les enfants ne s'enferment dans les frigos… Par conséquent oui il est peu probable que les 1,21GW nécessaires au voyage puissent être produits par le plutonium ou la foudre… Et je ne commenterais pas le Mr Fusion du second film, pur effet comique."
Après une brève pause je reprenais les arguments de Jarod dans l'ordre:
"Après pour moi il me semble évident que le titre, Back to the Futur, prends le point de vue du Doc Brown de 1955. Pour lui, Marty est un visiteur du Futur, et ce que Marty lui demande c'est de le renvoyer dans le futur. Il s'agit donc bel et bien d'un voyage retour vers le futur. Mais oui le titre ne fait pas sens du point de vue de McFly, uniquement pour Emmett Brown.3
Le paradoxe du grand-père par contre me laissait plus dubitatif… Avait-je raté quelque choses? J'avais toujours été convaincu par l'élégante simplicité narrative de Retour vers le Futur et avant Avengers Endgame, je n'avais jamais envisagé que cette simplicité soit source de problème… Mais par la faute de celui-là même qui venait de me souligner ce problème, je n'avais jamais eu le temps d'y réfléchir.
"Par contre… Dites moi quel est le soucis du paradoxe du grand père qui vous apparait dans ces trois films? J'avoue ne pas y avoir tant réfléchi. Les films ayant un rythme soutenu, je me suis fais embarqué par le récit."
Je laissais alors Jarod m'expliquer son point de vue.
Jarod Russel
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1501
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
Retrouver Teddy Weaver me fit plaisir l’espace d’un instant. Et comment ne pas apprécier un tel personnage ? Maladroit, jovial au possible et sympathique malgré la situation. Cependant, je ressentis également un léger malaise en me rappelant qu’il était aussi question de l’un des employés du Centre qui cherchait comme tant d'autres à me mettre la main dessus. N’étant pas à une contradiction près, je me mis à penser également à Mademoiselle Parker et à l’ambiguïté de notre lien et accessoirement de notre relation, qui n’en était pas une selon certains collègues qui n’avaient de cesse de me parler de pcr sans que je ne sois en mesure de comprendre. Mais passons !
Comme j’avais bien fait mes devoirs, je ne manquais pas de le faire savoir à grands coups de références ce qui je crois, semblait produire son petit effet auprès de l’intéressé. « - L’œuvre de Jules Verne est prolifique c’est vrai. Je crois que je vais redécouvrir avec plaisir « Ville mille lieues sous les mers. » Sydney m’avait laissé lire ce roman, un des rares que j’avais en ma possession dans la petite bibliothèque que l’on m’avait allouée. D’ailleurs, je suis prêt à parier qu’il y est toujours. » Tout comme cette cellule habitable qui n’attendait que mon retour pour retrouver sa fonctionnalité. Une perspective d’avenir à laquelle je préférais ne pas songer tant que je pouvais encore jouir de ma pleine liberté. « - La tête dans les étoiles ce Doc. » commençais-je en m’éloignant avec joie de mes sombres pensées.
J’émis ensuite quelques réflexions sous la forme de critique sur lesquelles l’ami Teddy pourrait aisément rebondir ce qu’il fit bien évidemment, le sourire aux lèvres et non sans humour je dois le reconnaître. Quoique, son anecdote sur les frigos était-elle vraiment sujette à l’humour ? Je devais en avoir le cœur net. « - Ils pensaient vraiment que des enfants iraient jusqu’à s’enfermer dans des réfrigérateurs ? Mais c’est absurde voyons. Il y a une distinction entre réalité et fiction, cela peut être enseigné dès le plus jeune âge. » Je n’avais pas conscience que qui me semblait évident ne l’était pas systématiquement pour les autres. J’imagine que c’est aussi à cause de ça, que je ne parvenais à saisir toutes les subtilités du langage parmi lesquelles le sarcasme et l’ironie, moi qui prenais toujours tout au pied de la lettre. « - Je pense que le choix d’une voiture était de toute façon plus judicieux. On parle bien d’un moyen de transport non ? Et quant à Mr Fusion effet comique certes, mais n’était-il pas un peu visionnaire. On parle bien de recyclage non ? Je dois reconnaître que sur certains points, les films étaient en avance sur leur temps et c’est sûrement ce qui contribue à entretenir le mythe de cette œuvre cinématographique. »
Ainsi, nous continuâmes à échanger nos points de vue. « - Hum, vous avez raison. Je n’avais pas considéré les choses ainsi. Je m’étais focalisé sur Marty en tant que héros. Finalement en adoptant un autre point de vue, on peut aisément imaginer que le véritable héros de cette saga est le savant fou et non l’intrépide voyageur. Et pour ce qui est de la partie théorique. Prenons le principe de causalité qui veut que tout évènement soit la conséquence d’une cause. Maintenant en introduisant la notion de voyage dans le temps, il résultat de cette hypothèse deux principes de violer le principe de causalité. Et c’est ce qui nous amène à créer des paradoxes temporels voyez-vous? Le paradoxe du grand-père s’appuie sur le fait qu’un phénomène n’a pas de cause. Cette cause étant placée dans le futur, a disparu du fait de la modification de celui-ci. Pour la faire simple, si un voyageur temporel rencontre son propre grand-père, qui n'a alors pas encore eu d'enfant, et le tue, alors ce voyageur ne peut pas exister. Mais si on fait cesser d'exister le voyageur, personne n'a tué son grand-père. La solution la plus courante à ce paradoxe est l'introduction d'un multivers. On arrive alors à la conclusion suivante, à savoir que l’on ne peut modifier le passé. Vous savez quoi, lisez « Le Voyageur imprudent » de René Barjavel. » Bon, peut-être avais-je oublié de préciser qu’en plus de voir la trilogie de « Retour vers le futur » je m’étais aussi nourri d’autres influences pour me nourrir du thème, fascinant de surcroit.
« - Le voyage dans le temps est un concept très spéculatif qui n’a jamais été réfuté et ….Je vais me lancer dans le Seigneur des anneaux qui je le crois va m’amener vers d’autres univers, mais sans paradoxe temporel. »
You are my greatest weakness.
Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
Il fallait bien avouer, déambuler dans les rayons en parlant culture et science avec Jarod était une activité fort plaisante… Bien que dangereuse pour la santé à n'en pas douter.
Quoiqu'il en soit je n'avais pas Mr Raines ou Mlle Parker a l'esprit alors que le Caméléon me parlait de Jules Verne. Et il était difficile de ne pas avoir de pitié pour l'enfant qu'il avait été... Je me demandais d'ailleurs combien de règles Sydney avait dû enfreindre pour améliorer le quotidien de Jarod...
"Je dois reconnaître que Jules Verne a non seulement été prolifique mais aussi visionnaire, que ce soit sur la vie sous-marine ou le voyage lunaire... Mais j'ai toujours préféré les aventures de Phileas Fogg... Ce qui est peut-être paradoxal n'étant ni grand voyageur ni grand romantique.... Mais j'ai toujours préféré l'espace aux fonds marins... Je préfère juste Picard aux membres du Gun Club comme guides."
Dis-je sans penser que j'avais probablement lancé une référence culturelle encore inconnue à Jarod. Mais il était certain que bien vite il aurait rattrapé ce sujet. On revint alors au sujet Retour vers le Futur.
"Oui ils ont eu cette peur... Il y a beaucoup de parents irresponsables malheureusement... Et les enfants adorent rejouer les scènes de leurs films préférés avec ce qu'ils ont sous la main."
La naïveté de Jarod quant à l'éducation des enfants était touchante. Si seulement il avait pu avoir raison ! Mais non le monde n'était pas ainsi.
"En tout cas le choix était judicieux et la voiture offrait un double sens : pour Doc c'est une voiture de sport moderne et classe mais Marty, plus au fait de la chose sait que c'est une voiture ratée dont la carrière fut un échec d'où ses questions aux Doc sur le choix d'une Delorean... Sans ce film il est certain que personne ne parlerait de cette voiture aujourd'hui. Et oui vous avez bien raison, le film parle bien de recyclage. Il était clairement en avance sur son temps, tandis que la Suite lançait une belle pique contre Hollywood qui ne cesse de faire des suites au lieu de créer des films originaux, en annonçant les Dents de la Mer 12 et un requin en 3D. Au final chacun des films de la trilogie a ses idées culte et ainsi il reste intemporel."
Avec un sourire j'écoutais ensuite Jarod m'expliquer les paradoxes temporels. Hochant la tête, je remarquais qu'il avait bien raison sur les paradoxes auxquels Marty se confrontait.
"Il est certain qu'au cinéma les voyages dans le temps sont souvent présentés de façon simplifié, le voyage étant le prétexte plus que le sujet de l'œuvre... D'ailleurs le film Avengers Endgame prend Retour vers le Futur pour ensuite expliquer que le voyage dans le temps ne fonctionne pas comme dans le film dans la "vraie vie", car oui on ne peut modifier son propre passé... Mais théoriquement on pourrait créer une ligne temporelle parallèle à celle que l'on a vécu et comportant les modifications dues à notre présence.... Par contre on ne pourra jamais revenir dans sa propre ligne temporelle, tout voyage vers le futur irait dans le futur de cette ligne temporelle.... Paradoxalement c'est un point ou Retour vers le Futur 2, les Avengers et le reboot de Star Trek sont d'accord puisque Marty ne peut retourner en 2015 pour résoudre un souci crée en 2015 et doit retourner en 1955, les Avengers créent une nouvelle ligne temporelle assez bordélique et le Spock de Nimoy ne pourra retourner chez lui et sera bloqué dans un univers parallèle au sien... Star Trek est pourtant habituellement le premier à ignorer ce point. Menfin voilà c'est un concept scénaristiquement très intéressant mais aussi très complexe qu'il est facile de rater aussi bien scientifiquement que narrativement... Mais on peut aussi réussir un critère en échouant sur l'autre... Et je pense que le critère narratif est le plus important au final. En tout cas merci pour Barjavel, il faudra que je regarde quel petit commerce peut me le trouver. C'est un auteur de quel pays ? "
Jarod parla alors du Seigneur des Anneaux, je fis un sourire amusé.
"Oh voilà une œuvre fort différente dans sa conception, c'est certain. L'auteur était un étudiant puis professeur de langue qui s'amusait à créer des langues... Mais une langue n'est rien sans légendes donc il décida de créer des légendes dont ses enfants étaient les premiers auditeurs... Et puis avec le temps il finit par créer un univers d'une richesse et d'une complexité peut être unique pour une œuvre d'un seul homme, car on la compare à des œuvres aux auteurs multiples aujourd'hui. Je ne doute pas que cette œuvre britannique vous intriguera... Mais il ne faut pas négliger Le Hobbit avant de profiter du Seigneur des Anneaux... En livre tout du moins. En film... Le Hobbit est plus dispensable tandis que la version longue du Seigneur des Anneaux est indispensable."
Avec un sourire je déclarais:
"Il faut cependant avoir bien conscience de l'époque d'où provient l'auteur... Pour son époque il était en avance avec Eowyn ou l'amitié entre Gimli et Legolas qui transcende le racisme entre leurs peuples.... Mais Arwen n'est qu'un faire-valoir et les gentils sont tous blancs de peau.... On est très loin de ce qui serait écrit aujourd'hui. Ensuite pour connaître l'œuvre de façon rapide et concise je dirais que le mieux pour connaître l'œuvre en un minimum de temps c'est de lire Le Hobbit, ça ne prendra pas plus de temps que regarder les films et ce sera bien mieux, ensuite on regarde la trilogie de Peter Jackson en version longue."
Je laissais alors un moment à Jarod pour réagir à mes propos.
Jarod Russel
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1501
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
Parfois, j’en arrive à me demander, si toutes les personnes qui travaillent au Centre sont au fait, de ce qui s’y trame. Et malgré la simplicité de mon interrogation, je n’ai pour l’heure aucune réponse exacte à apporter en guise de conclusion à mon questionnement. Bien que je puisse aisément faire le parallèle avec ce que l’Histoire a de plus sombre à nous narrer. Tous les Allemands n’étaient pas des nazis, alors pourquoi il n’en serait pas de même avec les employés du Centre. Devais-je tous les considérer comme des ennemis alors que la probabilité que toutes et tous soient au fait des atrocités perpétrées par Raines, était minime. Mais qu’en était-il de ce bon vieux Theodore Weather ? Il travaillait – et travaille encore – pour Mademoiselle Parker. Il a donc connaissance de certaines informations. Étais-je donc, l’espace d’un instant, revenu sur mes positions concernant mon interlocuteur ? Non, il aurait trop à perdre. Le Centre n’est pas grand dans sa mansuétude et je doute que celles et ceux qui évoluent dans l’ombre, pardonneraient un tel écart. Les risques étaient réels pour Teddy.
Par habitude d’être toujours sur le qui-vive, je laissais mon regard se perdre sur les rayons voisins tout en écoutant attentivement ce que l’informaticien avait à me dire. De toute évidence, Jules Verne était pour lui aussi une prolifique inspiration, bien qu’il semble nourrir à l’encontre de l’espace une affection toute particulière en m’abreuvant au passage d’une nouvelle référence, qui suivant sa logique, devait être lié à l’univers de l’espace. Ce qui m’amena à penser qu’il était probablement question de Star Trek, sans en avoir la certitude. Je me rattraperai plus tard, mais pour l’heure il était question d’une autre œuvre majeure de la pop-culture et là-dessus j’étais un peu plus à même d’échanger sans trop me sentir largué.
« - Ah, je vois. L’équipe du film s’est protégée et c’est vrai qu’il est bien plus difficile de se procurer une De Lorean qu’un réfrigérateur. Le parti-pris esthétique n’en est que plus intéressant cela dit. Et puis pour voyager, il faut un moyen de locomotion que ce cher Doc a pris au pied de la lettre dans le dernier volet de la trilogie avec son Time Train. » Mon formateur en pop-culture éclaira à nouveau ma lanterne en mettant en exergue la double lecture du véhicule. « - L’un n’ayant pas connu la voiture de par son appartenance à des temps plus reculés et l’autre était un contemporain et qui a de ce fait assisté à sa déchéance du véhicule. Effectivement, c’est un choix judicieux. Les lectures de cette trilogie sont multiples, c’est fascinant. Je comprends mieux son caractère intemporel. » Il m’abreuva à nouveau de quelques références qui me faisait défaut. Je préférais cette fois ne pas le souligner afin que nous puissions continuer à bavarder sur ce même sujet. Et me voilà rendu à parler paradoxes temporels. Qui l’aurait cru ?
« - Avengers Endgame vous dites ? Vous me conseillez de regarder aussi ce film ? » J’ignorais à ce moment-là que si vraiment, je voulais voir ce film, il me faudrait voir les précédents ainsi que chaque film mettant en exergue l’original story de chaque héros peuplant la grande équipe des Avengers. Pour dire vrai, à ce moment très précis, j’ignorais totalement qu’il était question de l’adaptation de plusieurs comics. Il me restait encore tant à découvrir après tant d’années de séquestration. Tellement que parfois ça me donne le tournis ou l’impression d’avoir toujours un train de retard sur mes interlocuteurs. « - Hum… Barjavel était un auteur français. Je suis sûr que cette œuvre a été traduite depuis le temps. » Pour ma part, je l’avais découvert dans la langue de Molière. Un présent de Sydney dont le français était la langue maternelle. C’est d’ailleurs par le biais de cette langue qu’elle me fit découvrir cette culture à la fois proche et lointaine.
La conversation étant animée et riche, nous nous orientâmes dès lors, vers des contrées plus fantastiques à présent. « - Votre connaissance du sujet et la façon dont vous en parler, me laisse imaginé que vous appréciez également cette œuvre. Et vu la façon dont la vendeuse s’est gentiment moquée, j’imagine qu’il s’agit encore ici, d’un pan pas négligeable de la pop-culture. » Mais bien décidé à continuer sur sa voie, Teddy développa un peu plus son argumentaire.
« - Ce sont de bien jolis prénoms malgré les sujets archaïques qui les entourent. Je vais donc suivre vos recommandations et commencer par lire le Ho… comment vous dites déjà ? Le Hobbit c’est ça ? Savoir ce que cela veut dire nuit-il à la découverte de l’intrigue ? »
You are my greatest weakness.
Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
La discussion était des plus agréables, Retour vers le Futur était une trilogie fascinante et aux multiples niveaux de lecture, ce qui permettait à tout un chacun d'y trouver satisfaction. J'étais loin de me douter de certaines pensées qui traversaient l'esprit de Jarod, trop accaparé par la discussion sur la culture pop. Ainsi nous concluons sur le goût de Doc pour les moyens de transport peu ordinaire et les différents niveaux de lecture de l'œuvre. Et Jarod expliqua avoir compris pourquoi la trilogie était intemporelle tout en le prouvant. Avec un grand sourire je lui répondis:
"Vous m'en voyez ravis!"
A ce moment là Jarod m'interrogea sur Avengers Endgame en me demandant si je le lui conseillais aussi... Voila une pente glissante:
"Oh vous n'êtes pas encore prêt. On parle là d'une série qui comprends bien trop de films pour débuter... Mais oui ça fait partis des œuvres majeures de la culture populaire de ce siècle. Donc il faudra un jour ou l'autre s'intéresser au Marvel Cinematic Universe, adaptation des comics Marvel, dont les héros, les Avengers / Vengeurs, ont des films et séries solo et des films réunions sous le titre d'Avenger, a l'exception de Captain America Civil War qui aurait pu être un Avengers car ils y sont presque tous, mais n'en est pas un puisqu'il adopte et défends le point de vue du capitaine... Qui m'énerve par sa soi disante superiorité morale et est, finalement, a l'origine d'Infinity War et ses conséquences. Mais je divulgache, je ne devrais pas en dire autant.."
Je ris alors et Jarod me conseilla Barjavel... Avec le sourire j'hochais la tête.
"Très bien, je vais chercher à lire Barjavel. Il doit bien être présent à la bibliothèque."
En tout cas il était certain que Barjavel était absent de la boutique. Il n'y avait que de la culture populaire en ces lieux. Le sujet vira alors vers Tolkien et Jarod nota bien que j'appréciais l'oeuvre. Avec un sourire j'acquiesçais. La il m'avait percé à jours. Et avec un sourire je répondais donc au Caméléon:
"Effectivement, j'ai grandis avec cette œuvre. L'œuvre de Tolkien est tout simplement à la base de l'Heroic Fantasy et toute œuvre avec des nains et des elfes se base sur la vision de Tolkien pour les décrire. Il a réactualisé et réinterprété les mythologies nordiques et germaniques existantes pour faire quelque chose de nouveau."
Expliquais-je alors avec le sourire. Jarod confirma trouver les prénoms choisis par Tolkien bien jolis. Cela me fit sourire et il me parla alors du Hobbit:
"Oh dans l'œuvre de Tolkien, les hobbit sont des semi-hommes ou demi-hommes: c'est une espèce d'humains qui, comme les nains, ne dépasse guère la taille d'un homme. Cependant là ou les nains ont la force d'un homme de taille normale, les hobbit sont aussi frèles que des enfants... C'est un peuple plutôt grabataire qui aime son confort. Leur nom étant de Tolkien et non générique comme elfe ou nain, on les retrouve sous la plume d'autres auteurs sous le nom d'halfling ou des dérivés en général, qui veulent clairement dire demi-homme. Le fait de savoir qu'un hobbit vient de holbytla ou habitant des trous ne révèle rien sur l'histoire... Mais du coup la description du domicile de Bilbon Sacquet ne vous surprenda guère."
Je fit alors un sourire amusé.
"Dites moi, maintenant que je vous ai donné vos devoirs, l'œuvre de Tolkien, désirez vous aborder d'autres œuvres ou qu'on prenne rendez vous pour dans une semaine?"
J'avais du temps devant moi mais j'ignorais si tel était le cas pour Jarod.
Jarod Russel
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1501
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
J’étais ravi à bien des égards et de sociabiliser et de découvrir de nouvelles choses. Bien sûr, je savais, sans présomption aucune, qu’il me restait encore beaucoup à faire pour combler mon retard. Mais je ne désespérais pas un jour d'être capable de tenir une conversation sur la pop culture, sur ces enjeux et sur ses œuvres phares. Cela pouvait paraître anecdotique ainsi présenté, mais pour moi, c'était important autant que de découvrir de nouvelles choses et de me fondre un peu plus. Mais alors que j'étais en pleine possession de mon sujet, mon interlocuteur évoqua, légèrement embarrassé, ce qui me semble être une nouvelle trilogie. J'étais à mille lieus de m'imaginer qu’il n'était pas question d'une trilogie, mais bel et bien de tout un univers aussi vaste à explorer que celui de Tolkien, avant toutefois une littérature moins élaborée (n’en déplaise aux puristes).
« - Hum…Je ne devrais pas brûler les étapes dans ce cas. » Toutefois, avec une grande attention, je l’écoutais glaner quelques références de ce qu’il appelait le Marvel Cinematic Universe. « - Ça en fait des choses à retenir et il me tarde de connaître tous ces vengeurs et ce fameux Capitaine de l’Amérique qui semble à l’origine de bien des crispations à ce que je comprends. Vous pourrez « divulgâcher » à loisir lorsqu'enfin je serais prêt. » De mon côté, avec la culture qui était mienne, je lui avais conseillé Barjavel. « - Ca vous fera aussi des devoirs de votre côté. » Après tout, il n'y avait pas de raison que je sois le seul à découvrir des choses.
Nous entamâmes ensuite un autre sujet et je comprends bien vite, que celui-là plus que « Retour vers le futur » avait toutes les faveurs de Théodore qui s’exprimait en fervent admirateur qu’il était. Une attitude qui m’amusa et que je trouvais tout aussi touchante tant l’homme semblait dévoué à cette cause. « - La mythologie nordique et germanique a influencé bien des auteurs. Nous aurions tort de sous-estimer ses mythologies au profit d’autres. Vous êtes un bon commercial monsieur Weather. Votre entrain honore l’œuvre que vous défendez. Donc les hobbits sont des mi-hommes c’est ça ? C’est fascinant. Mais s’ils n’ont aucune force, qu’est-ce qui fait d’eux des êtres héroïques ? » demandais-je naïvement en voyant bien que je suscitais l’étonnement des quelques personnes qui nous entourait. « - J’imagine qu’ils ne sont pas seuls et que leurs aventures seront peuplées de créatures fantastiques. Mais ne m’en dites pas plus, je le découvrirai par moi-même. »
L’échange était fluide et agréable si bien que je peinais à me dire que je faisais face à une personne qui, dans l’ombre, cherchait à mettre à mal ma liberté. Était-ce normal d’agir de la sorte ? Ne subissais-je pas une variante du syndrome de Stockholm ou quelque chose qui s’en rapprochait ? Teddy me sortit à nouveau de mes pensées. « - Euh…. Eh bien, je vais commencer par me plonger dans l’œuvre de Tolkien et je pense ensuite me lancer dans la découverte des Avengers et de chacun des héros qui peuplent cette équipe. Puisqu’il est question de comics, je pense pouvoir m'en sortir. Peut-être que d’ici la semaine prochaine, je pourrais vous parler de celui que je préfère. En tout cas, malgré le contexte, ça me fait plaisir de discuter un peu avec vous Teddy. Peut-être qu’à l’avenir, nous pourrions nous croiser dans un endroit où je pourrais au moins vous offrir à boire. Qu’en dites-vous ? » Je ne réfléchissais pas, là était le problème. Toutefois et parce que je ne pouvais prétendre à l’omniscience, j’étais loin de me douter que de sombres évènements approchés à vive allure.
You are my greatest weakness.
Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
La discussion était des plus agréables et même quelque chose d'aussi populaire que Marvel fascinait Jarod et cela rendait la situation des plus plaisantes. Pouvoir guider une personne dans un univers culturel inconnu sans s'exposer au moindre jugement réprobateur était si raffraichissant! J'aurais bien aimé avoir une telle discussion avec toutes mes ex petites amies… Et alors qu'il parlait des Marvel, je me faisais une réflexion:
”Souvent les films s'inspirent de comics, mais les comics ne s'inspirent pas des films. Du coup je me dis que si jamais vous avez le courage de découvrir les comics Marvel et leurs univers parallèles, il peut être sage de s'attaquer au Marvel Cinematic Univers en premier. C'est ce qui est le plus connu de toute façon, donc le plus efficace pour se mêler à une conversation culturelle, et même si une vingtaine de films ça prends du temps, c'est toujours moins long que des milliers de livres. Et puis globalement, les films sont sorti dans l'ordre chronologique, il faut juste se souvenir que Captain America et Captain Marvel doivent être vu en premier, ensuite l'ordre de sortie est peu ou prou l'ordre chronologique."
Jarod mentionna ensuite qu'il me donnait des devoirs… Voilà qui était amusant.
"Après vos jeux de piste, la lecture de Barjavel, ça va me changer c'est certain."
Amusé, il était visible que je faisais un effort pour ne pas rire bruyamment au fait que Jarod me donnait des devoirs comme si c'était la première fois qu'il me donnait du travail.
Ensuite la discussion se porta sur l'œuvre de Tolkien. Et Jarod m'étonna en se demandant comment les Hobbit pouvaient être héroïques s'ils étaient dépourvu de force:
"Voyons, c'est justement parce qu'ils osent affronter l'adversité malgré ce que certains pourraient qualifier de handicap qu'ils sont des héros. Rien ne les destinait à sauver leur monde, et pourtant ils l'ont fait."
Expliquais-je alors avant de sourire pendant que Jarod disait qu'il n'avait pas besoin de plus d'explications sur les créatures fantastiques. Jarod conclus alors la discussion puisqu'il n'avait rien de plus à me demander et qu'il avait déjà reçu mes conseils sur Tolkien et les Avengers. Avec un sourire un peu timide je constatais aussi:
"Tout à fait, nos discussions sont plaisantes… Cependant je dois reconnaître un certain stress à l'idée de mener ces conversations non pas ici mais dans un bar ou un lieu public dont la fréquentation serait plus… cosmopolite…"
Je devais bien reconnaître que l'idée d'être vu par un autre employé du Centre me stressait
"Après… Si vous avez une brillante idée, n'hésitez pas. J'apprécie nos conversations, tout autant que vous."
Avouais-je alors, tout en ayant un air coupable sur le visage. J'aurais avoué un crime je n'aurais pas affiché un visage différent.
Jarod Russel
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1501
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
J’avais encore tant à apprendre et cette conversation me permettait d’en prendre la pleine mesure sans m’offusquer toutefois de mon retard. L’ami Theodore Weather était bienveillant face à ma défaillance et j’appréciais grandement. Je n’avais pas l’habitude, moi qui durant la quasi-totalité de ma vie, avais dû engranger le plus d’informations sans vraiment prendre le temps de savourer l’acquisition de ces nouvelles connaissances. Après tout, pour eux, je n’étais qu’une éponge qui se devait de recracher ce qu’elle avait absorbé au préalable, pour servir la simulation. Ma personnalité s’effaçait alors progressivement au profit de celle que j’étais censé assimiler. Les caméras constamment pointées sur moi, je n’avais que peu de répit et de moments rien qu’à moi où j'aurais pu être moi-même enfin sans concessions. Le souvenir des caméras jamais ne me quittait, mais je savais que je pouvais désormais assimiler ce que je voulais sans devoir m’en servir pour une quelconque simulation. Quel plaisir ! Et j’en étais fier, tout comme j’étais fier d’apprendre chaque jour de nouvelles choses aussi insignifiantes soient-elles pour le commun des mortels.
« - Eh bien j’apprendrais tout ce qu’il faut apprendre pour comprendre cet univers qui m’a l’air bien étendu. Et si en plus c’est efficace pour se mêler à une conversation, banco ! C’est ce qu’on dit non ? Comme vous pouvez le remarquer, je suis encore en phase de rodage sur les expressions, mais c’est en bonne voie. Donc je prends note que dans ma quête de la visualisation, Captain America et Marvel doivent être vus en premier. » Et comme je ne devais pas être le seul à plancher, je proposais à ce cher Teddy d’en faire de même avec ce que je lui avais proposé bien qu’il y ait, je pense, moins à faire.
« - Si je pouvais faire autrement que les jeux de piste, nous n’aurions certainement pas cette conversation. » Mais je ne pouvais m’en prendre à lui, car il n’était qu’un exécutant, un parmi tant d’autres. Ce qui me rappelait encore une fois, que toutes les personnes officiants au Centre, n’étaient pas à mettre dans le même panier et ce même si certaines étaient au fait des quelques vilains petits secrets de l’entreprise. Je préférais cependant ne pas octroyer trop de place au Centre au risque de nous mettre tous les deux maux à l’aise, ce qui n’était pas le but. Moi, en plus d’apprendre de nouvelles choses en termes de culture populaire, je voulais également cerner le profil de Monsieur Theodore Weather. Convaincu d’avoir peut-être un allié dans une guerre qui n’avait pas encore commencé.
Nous venions donc de quitter l’univers héroïque Marvel pour rejoindre la fantaisie de Tolkien, un grand écart pas dénué d’intérêt pour le boulimique de savoir que je suis et qui avait donc délaissé les super-héros au profit des Hobbits. « - Je crois que vous venez de me divulgâcher une partie de l’intrigue en me faisant savoir que ces héros, forts de leur handicap, sont parvenus à sauver leur monde. » Mais nous devions mettre un terme à l’échange et pour ne pas trop s’attarder ici et pour éviter d’autres spoilers fortuits.
« - Vous marquez un point, un lieu public pourvu d’une fréquentation plus cosmopolite augmente la probabilité d’une mauvaise rencontre. Je risque de passer pour quelqu’un de présomptueux, mais si vous me prouvez que je peux vous faire confiance je trouverai un lieu sans fréquentation cosmopolite. »
You are my greatest weakness.
Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
Jarod faisait preuve d'un enthousiasme débordant lorsqu'il s'agissait d'apprendre. Cela me donnait l'impression de me mettre dans la peau de Sydney et je comprenais du coup son enthousiasme à travailler avec lui pendant des années avant de réaliser ce qu'elle faisait… Quoiqu'il en soit le discussion culturelle touchait à sa fin et Jarod me demandait de confirmer qu'il avait utilisé l'expression correctement. Je souriais alors en hochant la tête.
"Oui Banco est tout a fait indiqué."
Je souriais au Caméléon… un sourire qui disparu lorsqu'on aborda un sujet plus terre à terre. Je détournais le regard et évitait de répondre…
"Ce serait peut-être bien qu'un jeux de piste nous emmène loin de Blue Cove… Cela vous donnerait du temps…"
Dis-je alors doucement…. On changea vite de conversation cependant puis on évoqua les Hobbit de Tolkien et je souriais quand il m'indiqua que je venais de divulgâcher l'œuvre.
"Loin de moi l'idée de divulgâcher l'œuvre. Mais les vieilles œuvres qui se veulent mythologiques ont souvent une fin prévisible… Ce n'est pas la fin qui fait l'intérêt de ces œuvres… Il y a tant d'œuvres ou les gentils triomphent à la fin… Cela donne de l'intérêt aux rares œuvres sans happy end… Mais la question finalement pour toutes n'est pas de savoir quelle est la destination… Mais le chemin. Et le chemin je ne vous le décrirais pas."
Après cet échange nous abordâmes le sujet de futures rencontres… Il me semblait évident qu'il fallait éviter les lieux trop publics… Était-ce cependant le meilleur choix? Je n'en avais aucune idée… Mais Jarod semblait partager mon opinion… J'eu soudain une idée.
"Ce que l'on pourrait faire… C'est que vous me fassiez parvenir un téléphone prépayé… Et qu'on se fixe des rendez vous par SMS… Ainsi vous avez confiance dans le matériel que vous me faites parvenir… Je n'ai pas à vous fournir un matériel en lequel vous auriez des doutes… Et on évite de se retrouver trop souvent aux mêmes endroits… Pour éviter d'attirer l'attention sur cet endroit que nous apprécions tous deux… Qu'en pensez vous?"
Je laissais alors Jarod réfléchir a ma proposition.
Jarod Russel
Caméléon
▻ ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
▻ LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
▻ OREOS : 1501
▻ LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.
Cette conversation en compagnie de Théodore Weather était intéressante à bien des égards. L’espace d’un instant, nous nous étions soustraits à nos rôles respectifs, à savoir ceux de la proie et de l’adjuvant du traqueur. Mais à bien y regarder, je peinais à comprendre pourquoi nous devions nous en résoudre à ça. Il est évident que si la situation n’était pas ce qu’elle est présentement, dans une autre vie, lui et moi aurions sûrement pu être amis. Autant que moi et Parker aurions pu avoir une relation de couple ô combien normale. Mais tout cela ne relevait que du fantasme et je devais accepter cette réalité tel qu’elle existait plutôt que de chercher à la contourner par tous les moyens.
« — Eh bien puisque vous en parlez, je vais songer à un nouveau jeu de piste, histoire que vous ne perdiez pas la main. » Dis-je sur le ton de la plaisanterie, bien que s’y songe vraiment histoire de garder un temps d’avance sur le Centre et entretenir l’illusion d’une distance entre eux et moi. Une ruse qui n’avait d’intérêt que de berner les hautes instances du Centre et non Parker et ses deux acolytes. Mais plus encore, une ruse pour me permettre, peut-être, de passer plus de temps avec une personne que je n’étais pas censé fréquenté. On en revient encore à ce fichu jeu du chat et de la souris. Un sujet que je préférais éluder dans un coin de ma tête, pour ne pas me rappeler une fois encore, la multitude d’erreurs que nous avons faites. Pour l’heure, je préférais donc m’en tenir à ce cher Teddy et à cette conversation que nous menons depuis plusieurs minutes sans que je m’en offusque.
« — Votre argument est pertinent, ça se défend. Je dirais même en citant ce cher Jack London que ce n’est pas la destination qui compte, mais le voyage. Et je crois qu’avec Tolkien, je ne risque pas de m’ennuyer. » Ca tombe bien, car j’avais besoin d’évasion, preuve que ma petite liberté nouvellement acquise ne me suffisait plus. Mais plus encore, j’étais habité par ce qui s’apparentait à une inépuisable soif de contact et de socialisation. Si bien que j’entrevoyais déjà nos prochains échanges et en toute confiance qui plus est. Et à en juger par les propositions de mon interlocuteur, je n’étais pas le seul inspiré par cette perspective.
« — C’est une excellente idée monsieur Weather ! » J’étais presque surpris par l’ingéniosité, avant de me rendre compte que comme la plupart de ses collaborateurs, je venais sûrement de sous-estimer ce pauvre Théodore. « — Je crois que nous allons opter pour le téléphone prépayé, ça me paraît bien plus pratique et plus sûr. D’ailleurs, je connais un autre endroit. Je vous enverrais les coordonnées. Vous recevez d’ici quelques jours, un petit quelque chose dans votre boîte aux lettres. Inutile de me communiquer l’adresse ! » Ne puis-je m’empêcher d’ajouter avant de reprendre. « — Sur ce cher professeur, je vous abandonne. Rendez-vous au premier épisode. » Sans rien ajouter, je pris le chemin inverse, m’éloignant à grandes enjambées pour dissuader l’informaticien de me suivre. Sait-on jamais ?
You are my greatest weakness.
Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
Accueil
Mar 19 Jan - 14:02
