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 En pleine tempête

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Mlle Parker
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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Lun 17 Aoû - 15:22




En pleine tempête



ft Jarod

...



Quel était son but, à ainsi parler et ressasser sans cesse le passé ? Je ne voulais pas l’admettre mais quelque part, j’étais touchée qu’il se souvienne de tant de choses. Moi aussi je m’en souvenais, mais je me refusais tout bonnement à l’accepter, et à l’avouer, parce que le faire serait me replonger dans cette période et également me faire peut-être, potentiellement, redevenir celle que j’étais, redevenir son amie et sa confidente, et il était évident au vu de ma mission, que ce n’était pas compatible. J’avais extrêmement peur, au fond, de me laisser ramollir et attendrir. Je devais moi aussi penser à ma liberté, et je ne pourrais l’obtenir qu’en les ramenant, lui et ses congénères, d’où ils venaient.

Je mentis donc éhontément en disant que je ne me souvenais pas de cet anecdote qu’il racontait. Alors qu’en réalité, je me souvenais de chaque battement de mon coeur ce jour-là. Je ne m’étais pas rendu compte à l’époque de ce que c’était pour Jarod d’avoir la simple opportunité de voir ou de sentir la pluie. Moi, je vivais ce moment comme une aventure, de déambuler dans les canalisations avec deux jeunes gens emprisonnés là. Ces personnes qui m’étaient, à ce moment précis, les plus proches.

Non, je ne voulais pas que ces souvenirs me rendent nostalgique et sensible. Je devais rester stoïque, garder la tête froide, comme un bon petit soldat. J’avais une mission à accomplir, il en allait de ma vie. Chacun pour sa pomme, ce n’était pas ainsi que tournait le monde ?
Il me redemanda si je voulais qu’il se taise. Nous étions si près, et son regard dans le mien… J’avais d’étranges sensations… Je m’étais encore un peu rapprochée sans rien dire, guidée par je ne sais quel élan, mais heureusement, une coupure de courant vint à interrompre cet instant. Je me ressaisis immédiatement au cas où il essaierait de s’enfuir. J’avais une main libre, la droite, celle qui prédominait, et l’autre était reliée à son poignet, il ne pourrait aller nulle part sans moi. Mais tout ce qu’il fit, fut de me mentionner des bougies au-dessus de la cheminée, et de les attraper de sa main libre pour les allumer. Je le laissai faire, accompagnant le mouvement.

Il me demanda alors si ça allait. Et ces deux petits mots suffirent à me décontenancer un peu. Il me disait avoir froid, et réclamer un peu de confiance. Je ne pouvais pas la lui donner… C’était impossible.

- Y a pas d’autre couverture… lâchai-je en guise de réponse.

Je venais de le voir, j’avais pris les deux seuls plaids qui étaient là, et dans la chambre, on avait fouillé, il n’y avait rien d’autre que des draps pour le lit, rien de bien réchauffant. Sans savoir pourquoi, une partie de moi ne voulait pas qu’il ait froid, qu’il souffre de ça. Alors, je m’approchai un peu plus de lui et de ma main libre, j’ouvris un pan de ma couverture, me collai à lui et l’entourai avec.

- C’est mieux comme ça ? demandai-je à voix basse.

J’avais la tête appuyée sur lui, ma joue contre son épaule. C’était étrange comme moment, mais agréable en fait. Nos deux corps échangeait de la chaleur en douceur en étant ainsi l’un contre l’autre.

- On devrait s’asseoir… devant la cheminée. Ça va nous réchauffer.

C’était logique. Pourquoi il ne l’avait pas proposé ? C’était lui le génie ! En étais-je vraiment réduite à me poser cette question pour éviter de penser à autre chose ? Apparemment oui ...
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Jarod Russel
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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Lun 17 Aoû - 17:34




En pleine tempête



ft Jarod

...



Parfois certaines personnes cherchent à oublier, parce que c’est plus facile. D'autres vous diront qu’on ne se construit pas qu’avec son passé, qu’il faut avancer. J’en ai croisé des gens « expérimentés » de la vie qui pouvaient prétendre, de par leur expérience, m’apprendre des choses. D’ailleurs je ne suis pas le dernier lorsqu'il est question d'apprendre des choses. Mais quoiqu'il arrive, je ne voulais rien oublier de mon passé. Je gardais en moi précieusement chaque instant comme s’il m’était vital de ne pas oublier. Car je n’ai que mon passé et aussi douloureux soit-il, je ne peux l’oublier.

C’est parfois douloureux – souvent – surtout quand les souvenirs sont bons. Le contraste était si saisissant avec les lieux, que j’en arrivais à me demander si je n’avais pas inventé tout ça pour survivre. J’entends par là, des amis. Car comment peut-on entrevoir le fait d’avoir des amis dans un lieu tel que le Centre? Mais j’ai dû l’admettre pour ne pas laisser la folie faire de moi son pantin. Et puis j’avais écrit des lettres à mademoiselle Parker. On n’écrit pas à un être fictif – enfin je crois. – Je me souviens encore du nombre de crayons utilisés. Etant gaucher, je ne parvenais que trop difficilement à ne pas tâcher d’encre mes écrits. Alors j’avais opté pour le crayon à papier et puisque Sydney ne voulait pas faire de moi un gaucher contrarié, elle m’avait aussi offert une gomme pour que ma correspondance épistolaire à sens unique, ne soit pas entachée par les ratures. Je ne saurais vous dire combien de lettres je lui ai écrites, ni combien de souvenirs nous partagions, mais je n’ai rien oublié de leur contenu à chacun. Et je n’oublierai probablement rien contrairement à elle…

J’étais incapable de comprendre. Enfin si, je pourrais aisément vous parlez de la réaction physique qui m’accaparait et contre laquelle il était inutile de lutter. J’étais comme un aimant irrésistiblement attiré par son pôle contraire. J’avais beau être en colère contre elle, lui en vouloir de ne pas se souvenir, d’être aussi hautaine, insensible, froide, de me traiter avec dédain, rien n’y faisait. J’étais presque hypnotisé par son regard fardé de noir coulant car non waterproof. Je me suis tant de fois noyé dans ce regard par le passé, emporté par une vague capable de couler même le plus insubmersible des bateaux. Hypnotisé par cette couleur de cheveux ébène et ce teint d’albâtre, par l’odeur légère et fruitée de son shampoing et la tonalité plus forte d’un parfum hors de prix. Hypnotisé par les formes de ce corps que je ne connaissais pas, moi qui en étais resté à celui d’une adolescente. Et que dire de ses jambes interminables et fuselées, de sa bouche indomptable, de ses lèvres charnues pourvues d’une légère touche de carmin ? Je pourrais me perdre si je continuais en ce sens. Je devais me reprendre, car mon corps était en alerte et cette promiscuité bien trop dangereux. Sentait-elle mon trouble, elle qui jadis, de son regard persan, savait tout interpréter, même les expressions que laissait paraître mon visage lorsqu'elle me faisait faire les quatre cents coups ?

Si la lumière fut, à présent elle n’était pu. Le courant venait de se couper, mettant un terme à cette étrange contemplation qui augmentait chaque fois un peu plus la cadence de mes battements cardiaque. Nous étions presque plongés dans l’obscurité et seulement éclairés par le feu de cheminée et les quelques éclairs qui déchiraient encore l’horizon à l’extérieur. Nous nous reprîmes – il le fallait – et je m’attelais à récupérer les bougies que j’avais en amont repérées sur la cheminée. Cela nous permettrait d’avoir un peu plus de lumière, c’était mieux que rien. À nouveau entravé et attaché à Parker, je veillais toutefois à ne lui imposer aucun geste brusque. Dehors le tonnerre résonna à nouveau. Certains auraient pu trouver ça menaçant, mais moi ça me fascinait, mais pas assez pour que mon corps frigorifié consente à amoindrir les tremblements qui m’assaillirent presque aussitôt. Il me fallait une couverture, mais l’air désolé et sincère – ce qui me troubla plus que je ne l’aurais cru – Parker me fit comprendre qu’il n’y avait aucune autre couverture. « - Bon et bah…Je vais prendre sur moi alors. » lançais-je sans trop y croire. Parker elle pouvait se targuer d’en avoir deux et… Elle se rapprocha de moi, attisant et ma curiosité et mon incompréhension. La luminosité étant incertaine, je discernais mal les traits de son visage et demeurais de ce fait, incapable d’interpréter ce qui n’avait pas besoin de l’être. Mon cœur recommença à vriller lorsque je la sentis se coller à moi pour m’entourer d’un pan de sa couverture.

« - C’est…oui, merci. » J’étais tellement troublé que je peinais à formuler une phrase correcte. Sa tête glissa légèrement pour venir se poser sur mon épaule me permettant de sentir son odeur enivrante. J’étais d’abord tendu, car incapable de comprendre ce qu’il m’était possible de faire. Nos corps toutefois continuaient à échanger de la chaleur. Elle proposa alors de nous asseoir devant la cheminée, me sortant presque aussitôt de mes pensées. « - Oui c’est même une très bonne idée. Tellement que j’aurai dû y penser. Et ça se dit « génie » Je lui souris, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Et nous prîmes place devant la cheminée. C’était étrange et si agréable,son corps contre le mien, le bruit de la pluie frappant les carreaux et la complainte du vent. « -Si… si jamais tu veux te reposer un peu, tu peux t’appuyer sur moi. » furent les seuls mots que je parvins à sortir sans me sentir ridicule au possible. Dehors le tonnerre tonna à nouveau, plus menaçant que jamais.

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Mlle Parker
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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Mar 18 Aoû - 3:58




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ft Jarod

...



Est-ce que je nageais en plein cauchemar ? Ou un drôle de rêve mêlant pensées positives et négatives ? Je ne savais pas, je ne comprenais rien à ce qui se passait. Pourtant, tout avait commencé de manière des plus réalistes et je dirais même classique : moi sur la trace de Jarod. L’agent de terrain cherchant un caméléon en fuite. Le chat et la souris, ce jeu que Jarod me faisait jouer depuis une longue et interminable année, suivie de près par sa comparse évadée six mois après lui. Tout était normal, j’avais approché la cible, j’avais même appréhendé la cible, je l’avais menotté, il était à moi… Et les éléments nous tombaient dessus. Littéralement. Au dehors, les tonnerre grondait si fort que parfois, j’avais l’impression que les murs du chalet tremblaient et qu’ils allaient s’écrouler comme si cette habitation n’était qu’un château de cartes.

Et à présent, voilà que j’étais nue sous un plaid de mauvaise qualité qui rendait mes cheveux électriques, Jarod en caleçon et débardeur contre moi, tous les deux face à cette cheminée et sans électricité, grelottants de froid. C’était surréaliste et je commençai à me demander ce qu’il y avait dans ces deux verres de vitriol que j’avais ingurgité. Jarod avait froid, plus que moi, il tremblait et je savais, malheureusement, que ce n’était pas parce que je lui faisais peur. Et soudain, une partie de moi prit le dessus, cette partie qui ne voulait pas qu’il soit en souffrance. Alors, j’avais rajusté la couverture sur son dos et avait ouvert la mienne pour mieux le couvrir et me coller contre lui pour que nos peaux, en contact l’une de l’autre, s’apportent de la chaleur. Il sembla dire que c’était mieux. J’avais proposé que l’on s’assoit au sol. Le canapé était trop loin de la cheminée et pour l’instant nous avions trop froid pour nous en éloigner. Il accepta et je souris, il venait de dire exactement ce que je pensais dans ma tête.

J’étais contre lui et les parties de mon corps en contact avec sa peau se réchauffaient, mais il y avait son débardeur humide qui empêchait tout le bénéfice de l’entreprise.

- Tu sais, on aurait moins froid si tu daignais retirer ce qui te reste…

Joignant le geste à la parole, j’entrepris de soulever son débardeur, ma cuisse appuyée sur la sienne, ce qui l’empêchait de bouger. Mais quelque chose se produisit, je m’emmêlai sûrement avec les couverture, résultat des courses, me voilà tombée sur lui, qui se retrouvait sur le dos au sol, son torse dévoilé par ce foutu tissu que j’avais malencontreusement déchiré dans la chute et qui se retrouvait séparé en deux de part et d’autre de lui.

- Tu n’y tenais pas trop, j’espère… soufflai-je à seulement quelques centimètres de son visage.

C’était spécial, c’était intense. La lumière du feu de cheminée lui donnait une tout autre allure. C’était comme si ce n’était pas lui, comme si ce n’était pas moi. Je commençai à avoir un peu plus chaud à présent que quasiment plus aucun tissu mouillé n’était entre nous… Il subsistait son caleçon toutefois, et je glissai ma main libre le long de son torse, sur le côté, pour en atteindre l’élastique.

- Tu permets ? demandai-je en glissant ma main.

Et sans que je ne contrôle rien, mes lèvres vinrent à rencontrer les siennes. Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? Était-ce mon instinct de survie qui me dictait de faire des choses dans l’unique but de nous réchauffer ? Étais-je totalement grisée par l’alcool et la frayeur provoquée par l’apocalypse à l’extérieur ?
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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Mar 18 Aoû - 19:09




En pleine tempête



ft Jarod

...



La situation était tendue, du moins c’est ce qu’elle était censée être. Et j’aurai dû continuer à me sentir alourdi par la rancune – d’avoir été abandonné – et la colère suite à cette capture aussi bête qu’imprévisible. Oui, nous aurions dû nous cantonner à nos rôles respectifs. Mais en étions-nous seulement capables sans caméra, sans observateur, sans personne pour nous juger et nous dire quoi faire ? Nous étions coincés dans ce chalet, pris au piège par une tempête et nous ne pouvions rien faire de plus si ce n’est attendre une possible accalmie – que j’espérais secrètement ne voir jamais arriver – Attendre était de toute façon l’une de mes spécialités et puisque de ce fait j’étais en plus du genre patient, je ne craignais point les heures d’attente. Je ne craignais qu’une chose, la fin de tout ça.

J’avais donc cédé et m’étais défait de mon surplus vestimentaire. Je devais à tout prix faire remonter la température de mon corps au risque d’être terrassé par une hypothermie. Et voilà comment je me suis retrouvé en caleçon, avec un débardeur blanc qui me collait encore à la peau. Je n’étais que moyennement gêné dans le fond, car je n’étais pas pudique. Cependant, pour une raison que j’ignore encore, voir Parker en faire de même, avait fait naître en moi bien des choses, comme la première fois où ses lèvres frôlèrent les miennes alors que nous n’étions que des enfants. Elle semblait capable de faire naître en moi de telles sensations que je n’avais pas éprouvées même avec Mia, cette charmante jeune femme dont je m’étais épris quelques mois auparavant. Je pensais encore à elle et à ce que nous avons vécu dans ce parc. Je revois encore le feu danser près de notre tente, son corps contre le mien. C’était doux et agréable pour une première fois. Bon sang ! Étais-je vraiment en train de penser à une autre femme et à l’amour que nous avions fait ensemble ? Et pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Je me sentis encore plus gêné lorsque Parker vint se coller à moi. Elle était quasi nue, non rectification, elle était nue.

Nous nous retrouvâmes au sol, son visage éclairé par la lueur de flammes. Je crus rêvé quand l’espace d’un instant je pus voir dans ses deux prunelles aux couleurs de l'océan, cette lueur qui me faisait fondre lorsque nous étions enfants. Je ne pus donc m’empêcher de lui sourire lorsque presque innocemment elle me « suggéra » de retirer ce qu’il me restait pour entraver la progression du froid. Mon regard plus intense qu’à l’accoutumée, capta le sien et malgré la relative obscurité, je savais qu’il était fort probable qu’elle puisse lire en moi comme dans un livre ouvert par cet échange de regards. Et alors que je m’apprêtais à lui dire de m'enlever tout ce qu’elle voulait m’enlever, elle entreprit de soulever ce maudit débardeur qui me collait encore à la peau. Et sans que je ne sache expliquer comment ni pourquoi, en l’espace d’une seconde, nous nous retrouvâmes au sol, moi sur le dos, elle sur mon torse et je ne pus m’empêcher d’éclater de rire lorsque je constatais l’état de mon habit.

« - Si c’était mon débardeur fétiche. » renchéris-je avec ironie sans la quitter des yeux. Ma main gauche se posa alors sur sa joue avant de saisir une mèche venue obstruer ce si beau visage que j’aurais pu fixer durant des heures à présent, sans m’offusquer d’y passer autant de temps. Nos regards se croisèrent à nouveau. J’étais complètement désarmé, car jamais encore on ne m’avait regardé de la sorte. Sa main glissa alors le long de mon torse pour finir sa course sur ma hanche. « - Je t’en prie… » lui répondis-je presque aussitôt avec une certitude qui me surprit moi-même. Mon cœur battait à son rompre et mon bas-ventre en feu plus encore lorsque ses lèvres s’écrasèrent contre les miennes. Nous venions de franchir une première limite si bien que je me sentis obligé de reculer presque aussitôt.

« - Non… on… C’est dangereux ! Tu es dangereuse… » Ma raison venait de prendre le pas sur la passion, je me maudissais déjà d’avoir prononcé ces mots.


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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Jeu 20 Aoû - 2:00




En pleine tempête



ft Jarod

...



Le corps est une machine incroyable, capable de résister à bien des choses avant de finalement céder et rendre son dernier souffle. Le mental aussi, mais à un degré différent. Selon les individus, l’un ou l’autre est plus fort. Pour ma part en cet instant, mon corps allait à peu près bien, bien que soumis à un froid qui ne lui plaisait pas, mais mon mental était soumis à des affres inattendues. Pour Jarod, c’était son corps qui souffrait, il semblait avoir terriblement froid et sans que je ne comprenne pourquoi, cette simple idée m’avait été insupportable, alors j’avais tout mis en œuvre pour le tirer de cet état.

Nous venions de nous poser au sol devant cette cheminée dont émanait la douce chaleur des flammes dansantes du feu qu’il avait allumé. J’étais contre lui, nos jambes imbriquées l’une sur l’autre, et j’avais entrepris de lui enlever son débardeur détrempé dont les fibres cédèrent à la tension quand nous perdîmes l’équilibre. Il était sur le dos, torse nu à présent, l’une des couvertures sous lui, le séparant du sol, et moi j’étais sur lui. Nos poignets liés, quand je plaçai chacune de mes mains de part et d’autre de son visage, j’obligeai alors sa main droite à être près de sa tête. Ce torse… grand dieu avais-je déjà remarqué cette musculature si bien dessinée ? Je mentirais si je disais que je ne trouvais pas ce corps attirant. Je trouvais Jarod attirant. Je redevenais cette petite fille qui avait le béguin pour son copain de jeux ? Vraiment ? L’alcool me tournait la tête, je ne voyais pas d’autre explication.

Sa réponse sur son débardeur fétiche me fit esquisser un sourire en coin tandis que nos yeux s’ancraient l’un à l’autre. Sa main libre caressa ma joue et je fermai les yeux tandis qu’il remettait l’une de mes mèches de cheveux trempés qui gouttaient sur lui. Mais il avait encore du tissu mouillé sur lui qui ne nous aidait vraiment pas à garder de la précieuse chaleur qui nous faisait défaut. Je lui demandai alors la permission de l’en défaire, ce qu’il accorda. Aussitôt, ma main glissa le long de son torse pour se saisir de l’élastique de son caleçon et l’abaisser autant que la longueur de mes bras le permettaient. Il était assez grand pour gérer le reste tout seul. Mais là, allongée au-dessus de lui, son regard plongé dans le mien, nos deux corps nus l’un contre l’autre, et ce besoin de nous réchauffés, mes pensées perdirent totalement l’axe du raisonnable et mes lèvres vinrent alors se saisir des siennes. Alors que mon corps s’embrasait à ce contact, je le sentis s’en soustraire. Mon regard trahissait l’incompréhension et je l’entendis déclarer que j’étais dangereuse. Je restai interdite quelques secondes avant d’éclater de rire en me redressant.

- Ah, au moins tu le reconnais !

Je me penchai vers lui, plus féline que jamais.

- Actuellement, le plus grand danger qui nous guette, c’est l’hypothermie.

J’étais accoudée de part et d’autre de sa tête, mon corps de tour son long posé contre le sien.

- Je suis peut-être pas un génie mais je crois deviner qu’une partie de ton corps fait mentir ta raison. Tu devrais peut-être boire un verre ou deux toi aussi, dis-je avec un sourire en coin.

Apparemment, son mental lui aussi avait quelques soucis, plus ancré dans une réalité qui pour le moment m’échappait. J’étais focalisée sur l’instant présent, sur le fait que je ne voulais pas mourir de froid, et que peut-être cette excuse me suffisait pour l’heure. Aurais-je besoin d’en trouver d’autres ultérieurement ? L’avenir le dirais, je n’étais pas apte à y réfléchir. Je voulais avoir chaud et je le voulais lui.

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Jeu 20 Aoû - 11:56




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« Le cœur a ses raisons que la raison ignore » J’ai entendu beaucoup de personnes s’approprier cet aphorisme philosophique de Blaise Pascal. Enfin parlons de diaphore si l’on veut faire preuve de précision. Ici voyez-vous les raisons et la raison sont à prendre dans deux sens différents. J’ai souvent tendance à faire, ça lorsque je suis confronté à quelque chose qui m’ébranle. J’entends par là me mettre analyser presque systématique tout ce qui me passe par la tête et ainsi me concentrer là-dessus pour faire abstraction d’une « problématique » extérieure. Un peu comme un enfant qui fait un cauchemar et qui pour se rassurer, récite une liste ou quelque chose qu'il connaît par cœur, avant ensuite de pouvoir fermer les yeux et se rendormir en toute quiétude. Enfant il m’est arrivé de le faire en récitant le tableau périodique. Mais je n’étais plus un enfant et à présent j’essayais de me raccrocher à une analyse quelconque. Mais rien n’y faisait. Mon cœur qui battait ardemment semblait peu à peu se soustraire à ma raison. Bien qu’en théorie les choses ne fonctionnent pas de la sorte. Le cœur est un organe et… Et je digresse encore vers quelque chose de rationnel pour ne pas perdre pied.

Je perds les pédales! Mais ne sommes-nous pas humains ? Pourquoi est-ce que soudainement, je me sentais si coupable de la désirer autant que l’on désire le plus convoité de tous les trésors en sachant pertinemment que jamais nous ne pourrons l’avoir. J’étais perdu et à de nombreuses reprises, j’avalais bruyamment ma salive. Elle était contre moi, elle simplement recouverte d’un plaid. Je pouvais même sentir certaines parcelles de sa peau contre la mienne. Et lorsqu’elle tenta de me retirer ce qu’il me restait de tissu, nous nous retrouvâmes sur le sol. Moi sur le dos, elle sur moi. Les rapports de forces étaient une fois encore inversés et la menotte qui nous liait l’un à l’autre, rendait chaque mouvement compliqué je l’avoue. Rien n’avait de sens. Ni cette tempête dehors qui nous avait obligé à trouver refuge ici. Ni ses menottes qui nous liaient l’un à l’autre. Ni cette promiscuité… Rien, si bien que j’avais l’impression d’être dans un rêve, non un fantasme et je savais que cela n’était pas appelé à durer. Que tout n’était qu’une question de temps avec que tout s’arrête.

Et alors que dans ma tête, tout se bousculait, je la vis posée sur moi un regard qui en disait long sur ce qu’elle ressentait. Elle m’observait avec intérêt et je compris bien vite que c’est mon corps qui attirait toute son attention. Elle n’était pas insensible, loin de là et encore une fois, son regard laissa transparaître la réminiscence d’une époque révolue – sur le papier – Je ne pouvais dès lors m’empêcher de sourire lorsque je la vis en faire de même après avoir énoncé que ce débardeur était un de mes fétiches. Et voilà qu’une fois encore nos yeux se retrouvèrent animés par le ballet des flammes dans la cheminée. Jamais je n’avais éprouvé tant de fascination pour personne. Elle était là, la petite mademoiselle Parker transparaissait à nouveau par ce regard que je savais insondable pour le commun des mortels. Elle acheva, avec mon accord, de me défaire de ce qu’il me restait, abaissant aussitôt mon caleçon jusqu’à mes cuisses, car elle ne pouvait aller plus loin. Et alors que j’allais m’en débarrasser, ses lèvres se retrouvèrent contre les miennes. Plus rien n’avait de sens, excepté ma raison peut-être qui prit le dessus et m’y un terme presque aussitôt à ce baiser. J’en avais le souffle coupé, alors que rien ne s’était passé. Mon cœur lui cognait si avidement contre ma poitrine, que je pouvais sentir ses pulsations jusqu’aux bouts de mes doigts et mon regard plongé dans le sien achevé de me troubler comme jamais auparavant.

« - Il n’y a pas que toi… Ça, ce qu’on fait est dangereux… » Mais elle n’en avait que faire et semblait prendre tout ça à la légèreté. J’aurai dû m’en offusquer et ainsi remettre entre nous de la distance, mais non je restais immobile. C’était tellement agréable de sentir tout son corps nu sur le mien si agréable que j’étais en érection et je ne m’en sentais ni gêné si désolé. Et ce sourire en coin, que dire de son sourire ? « - Vu la tête que tu as fait après avoir dégusté ces deux verres d’alcool je ne m’y risquerai pas. » Puis là le silence, du moins si l’on omet le vent, la pluie, les éclairs et le tonnerre à l’extérieur. Mon regard était rivé sur le sien, j’en arrivais à oublier le froid et les tremblements qui nous avaient obligés à nous rapprocher l’un de l’autre. Je n’avais plus envie de réfléchir pour une fois, plus envie de rien, si ce n’est d’elle. Alors cette fois, c’est moi qui écrasa mes lèvres contre les siennes et qui sentit mille et un frissons me parcourir le corps lorsqu'elle entrouvrit la bouche et lia sa langue à la sienne avec fièvre. Sa poitrine s’écrasa alors contre mon torse humide rendant le contact encore plus intense. Tout alla si vite, sans qu’aucun de nous ne se pose la moindre question. Nos bouches, nos langues, elles demeuraient incapables de se quitter sauf lorsqu'il fallait reprendre de l’air. Mais un obstacle persistait…

« -Attends, attends ! » lui dis-je entre les lèvres. « - Cela ne serait-il pas plus facile sans menotte ? » demandais-je presque innocemment sans jamais la quitter du regard.

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ft Jarod

...



C’était insensé, irréel comme un étrange rêve qui surpasse la réalité, qui la modifie, qui nous fait dire qu’on apprécie un moment qu’on ne devrait pas. C’était exactement ce qui était en train de se produite. Si l’on m’avait dit la veille que je me retrouverais nue sur Jarod, un poignet menotté au sien, j’aurais éclaté de rire en disant que c’était Weather qui avait voulu écrire un porno. Mais non, ce qui se produisait dans ce chalet n’avait rien à voir avec de la fiction pour adultes, c’était bel et bien vrai et ma raison avait totalement déserté mon esprit et mon corps. Je voulais profiter de cet instant, surtout parce que j’avais la certitude que jamais cela ne pourrait se reproduire. N’allais-je pas le ramener au Centre aussi tôt que possible ?

Alors que j’avais achevé de le mettre aussi nu que moi, il s’était dérobé à mon baiser, et loin de mal le prendre, je demandai des explications. Ce à quoi le caméléon me parla de danger. Je n’avais pu me retenir de rire. Nous étions littéralement en train de geler sur place, et lui me parlait du danger que je pouvais représenter ? Je soulignais le fait que mourir de froid incessamment sous peu n’était guère plus sécuritaire. L’excuse était parfaite, je ne mentais pas, j’avais froid tout comme lui… mais j’avais envie de lui et malgré son apparente hésitation, une certaine partie de son corps trahissait Jard en me prouvant que lui aussi. Je lui avais proposé de prendre lui aussi un verre histoire de se détendre un peu et de se réchauffer le gosier quelques secondes, mais il refusa.

- Ça réchauffe, rétorquai-je en haussant les épaules.

Nos regards étaient restés quelques secondes braqués l’un dans l’autre quand soudain, il sembla céder, m’embrassant à pleine bouche. Un baiser que je lui rendis au centuple sans me faire prier. Je me collai à lui, nos corps semblaient s’appeler. Il mit momentanément fin à notre étreinte buccale et je trouvai ce supplice insupportable.

- Quoi encore ?!

Sa question alors me fit rouler des yeux.

- Tu te fiche du monde ? Les manchots se débrouillent très bien, toi t’as encore une main de libre, ça devrait aller non ?

J’étais peut-être enivrée par le désir, la passion, l’alcool immonde que j’avais ingurgité, ou que sais-je encore, mais je n’étais pas stupide. Je ne le détacherais pas.

- A prendre ou à laisser mon vieux.

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Lun 24 Aoû - 22:34




En pleine tempête



ft A.Parker

...



C’est mon corps tout entier bien que transi de froid, qui était ébranlé par le désir. Jamais encore je n’avais ressenti ça, pas même la première fois que je m’étais donnée à quelqu’un. La nuit fut magique bien qu’éphémère, mais les sentiments y étaient. J’avais ressenti une certaine connexion avec Nia, mais pas quelque chose d’aussi fort qu’avec Parker. J’étais incapable de comprendre pourquoi soudainement plus rien ne faisait sens ? Pourquoi je la désirais autant tout en tentant encore de combattre ce sentiment ? Elle était là, seule avec moi, nue, le regard aguicheur, la bouche vile et tentatrice. J’en voulais encore et bien au-delà de l’excuse de se réchauffer pour survivre. Non, moi je voulais goûter sa bouche à ne plus en avoir faim, sentir la passion nous étreindre dans ce baiser fiévreux. Je voulais sentir chaque parcelle de sa peau contre la mienne, sentir sa poitrine sur mon torse, sentir sa chaleur contre la mienne, son corps sur le mien. Je ne voulais plus réfléchir ni échafauder la moindre alternative. C’était insensé et je savais que jamais plus une telle scène ne se représenterait si ce n’est dans nos têtes.

Mais je luttais encore, pour ne pas oublier la réalité, ne pas oublier qu’elle était là pour me priver de ma liberté et de ce fait, qu’elle représentait un danger que je ne pouvais ignorer. Tel était sur l’instant, mon seul argument avant de me rendre compte à quel point mon corps se voulait traître. «  Une érection ?! Vraiment. » Oui j’en arrivais à me maudire de donner à mademoiselle Parker autant d’emprise. Mais je résistais encore, du moins j’essayais jusqu’à ce que nos regards se retrouvent à nouveau, me ramenant à la face, tout ce que j’avais confié à Kassy. Je ne pouvais plus lutter davantage et voilà que ma bouche s’écrasa avec force contre celle de ma chasseresse. Jamais encore on ne m’avait embrassé avec tant de passion, comme si tout d’un coup ce simple baiser pouvait être à lui seul vital. Mais je n’en demeurais pas moins légèrement ébranlé par la menotte, assez pour me focaliser là-dessus si bien que la réponse de la demoiselle me coupa net. Elle n’avait pas confiance en moi. Et je ne saurais dire pourquoi, mais la magie disparut aussitôt. Ce n’était pas un jeu pour moi et si je la désirais plus que tout, ce n’était certainement pas de la même façon.

« - Je laisse alors. On est en train de faire n’importe quoi là. S’envoyer en l’air juste pour se réchauffer ? Vraiment ? Je ne peux pas faire ça, pas comme ça. Et puis tu as surement quelqu’un, ce type-là, le businessman aux yeux bleus. » Mais qu’est-ce que tu racontes Jarod ? De la jalousie vraiment ? Tu veux qu’elle se moque de toi au mieux, au pire qu’elle te fuie comme la peste ?« - Oui, j’étais là, sur ce bateau, avec les bombes. » Je me sentais idiot, démuni et m’en voulais quelque part de faire preuve de tant de faiblesse face à elle. N’était-elle pas censée être un danger ? Ah ça oui, un danger mais pour moi et bien au-delà du fait qu’elle doive me ramener au Centre. Elle était mon talon d'Achille tout simplement.

« - Parker… » Fermant les yeux je m’en voulais déjà avant même d’être aller plus loin. « - Tu me fais perdre tous mes moyens et ça, ça n’a pas changé. J’ai essayé de t’oublier pendant toutes ces années, de toutes mes forces. C’était même plus facile d’être en colère contre toi que de chercher à comprendre. Et tu es revenu, pourvue de la mission périlleuse de me ramener. Quand je l'ai su, je me suis senti trahi et j’aurai tant aimé continuer à être en colère contre toi, surtout après ce que tu as fait à Kassandra quand nous avons libéré le gamin. Ah ça aurait été tellement plus facile, mais je n’y arrive pas… Et si là maintenant on… » Les paupières closes, car incapable de plus, je me sentais bête et désarmais, mais incapable ( pour une raison que j’ignore encore) de me taire.

« - Je n’arrive pas à contrôler mes émotions quand tu es là. Je sais que tu ne veux pas l’entendre et que tu vas me dire d’aller au mieux me faire foutre, que je dis n’importe quoi, que je parle trop, mais je n’aurai pas d’autre occasion de te faire entendre ce que j’ai à te dire. Je te désire Athena, ah ça oui, mais pas comme ça, pas de cette façon.»

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Jeu 27 Aoû - 2:32




En pleine tempête



ft Jarod

...



J’étais complètement abandonnée à mes émotions, moi qui d’ordinaire ne laissais rien paraître et qui avais un contrôle sur tout, là je ne maîtrisais plus rien et encore moins mes désirs. Et lui, je le désirais plus que tout, c’était ardent et intense, je ne comprenais pas ce qui était en train de m’arriver, mais c’était bel et bien en train d’arriver. J’étais nue contre lui, sur lui, et je n’aspirais qu’à une chose, que nous ne fassions qu’un. Pourtant, bien son corps semble me dire la même chose, les paroles de Jarod dirent soudain le contraire.

- Je laisse alors ? répétai-je complètement hébétée.

Est-ce que j’étais en train d’halluciner ou bien m’avoir m’avoir chauffée avec un baiser ardent, il venait de me recaler ? Bouche bée, j’écoutais la suite de sa phrase avant de hausser un sourcil. Il pensait que j’avais quelqu’un ?

- Tu crois que j’ai le temps d’avoir quelqu’un alors que je passe ma vie à sillonner le pays pour te choper ? Attends, de qui tu parles ?

Et là, j’appris qu’il avait été sur ce yacht qui avait explosé. J’écarquillai les yeux, mon visage toujours au-dessus du sien.

- Quoi ?! Tu étais là ?

Je sentis alors mon coeur se serrer à la simple pensée qu’il aurait pu mourir. Il avait sûrement été sur l’un des deux canots de sauvetage puisque moi, j’étais restée sur le bateaux parmi ceux qui n’avaient pas pu monter et qu’un hélicoptère nous avait récupérés juste à temps avant que la bombe n’explose. Et depuis le ciel, nous vîmes quelques secondes après les deux canots exploser à leur tour. Fort heureusement, personne n’avait été blessé. Je revins à la réalité tandis que Jarod reprenait la parole. Il parlait du passé, du présent, de ses émotions. J’essayais de ne pas être touchée par ce qu’il disait, j’essayais de toutes mes forces d’être détachée, insensible, mais ce soir, cela me semblait difficile. Pourquoi avais-je bu cette mixture ?

- Attends… tu m’en veux d’avoir tiré sur Kassandra ? C’est une blague ? C’est vous qui êtes entrés par effraction. J’aurais pu la tuer si je l’avais voulu. Je voulais seulement l’arrêter…

Je fermai les yeux moi aussi. Je ne voulais pas le reconnaître mais ce qu’il disait m’ébranlait. Je posai mon front contre le sien en soupirant, et aussi parce que je commençai à fatiguer d’être en équilibre sur mes bras. Et soudain, voilà qu’il prononça mon prénom. Comme ragaillardie par ça, je rouvris les yeux en me redressant.

- Non ! Pas de ça !! Tu arrêtes, tu te tais maintenant !

Je me laissai rouler sur le côté en soufflant bruyamment, me retrouvant sur le dos à côté de lui du côté où nos poignets étaient menottés ensemble. Puis, sentant l’air froid effleurer ma peau qui se couvrait de chair de poule, je me mis à rire d’un rire nerveux.

- C’est bien, on va crever de froid ici tous les deux. Tu crèveras libre, et moi ça va me libérer aussi. J’aurais dû y penser avant.

Avais-je vraiment dit ça à voix haute ? Je soupirai une nouvelle fois en fermant les yeux, une larme roulant sur ma joie. Je ne contrôlai décidément plus rien.

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Ven 28 Aoû - 22:47




En pleine tempête



ft Jarod

...



J’étais perdu comme jamais encore et le souvenir de ma conversation à bâtons rompus avec Kassandra, n’arrangea rien à mon affaire. J’étais là, au milieu d’une tempête, désarmé dans tous les sens du terme et nu comme un ver. Mais j’étais là avec « elle » celle pour qui je ne devais rien éprouver si ce n’est de l’aversion. Elle dont le seul but était désormais de me priver de ma liberté. Elle que je voulais dépersonnalisé, en vain, parce que ce « elle » je ne le connaissais que trop bien, assez pour savoir que j’étais tout bonnement incapable de la haïr et ce malgré notre appartenance à deux camps opposés.

Mais pourquoi ? Pourquoi était-ce si difficile de faire un choix ? De juste se laisser aller sans penser aux conséquences ? Pourquoi fallait-il que j’interprète tout ? Que je cherche à comprendre, à traduire, à appréhender chaque situation se présentant à moi ? Parfois ( souvent) je m’en voulais d’être pourvu d’une si grande intelligence et de me retrouver désarmé si vite. Oui, j’étais désarmé, même si je m’accrochais encore naïvement aux branches comme on dit. Bien que pour l’heure je demeure incapable de comprendre pourquoi il fallait « s’accrocher aux branches » pour signifier à qui voulait l’entendre, que nous tâchions de faire de notre mieux. « Tu te poses trop de questions inutiles Jarod ! » Ajoutons aussi les réflexions, si bien que parfois, j’aimerais pouvoir mettre mon cerveau sur « off » plus encore en de telles situations.

« - Oui je laisse ! » trouvais-je la force de répéter alors que jamais encore je n’avais autant désiré quelqu’un. C’était incontrôlable, irrationnel, peut-être même abstrait, autant que la scène et mon attitude. Me voilà jaloux, vraiment ? « - Une femme aussi belle que toi… » commençais-je avant de me rendre compte que la situation n’était pas aussi facile pour elle. J’avais aussi pris soin sans m’en rendre compte d’ignorer son interrogation alors que dehors, un éclair déchira à nouveau l’horizon. Nous n’en demeurions pas moins encore attachés et par notre promiscuité et par la menotte. « - Oui j’y étais » répondis-je à sa suite en constatant qu’elle laissait paraître bien malgré elle, dans le regard, une inquiétude légère, mais palpable. « - J’étais de service ce soir-là ! » Une flopée de souvenirs m’assaillit suite à mon aveu. Moi, l’évacuation dans les canots, Sydney, la bombe sur le bateau et dans les canots. Mais plus encore l’inquiétude de la savoir sur ce bateau sans que je ne puisse rien faire. Ce souvenir, que dis-je cette impuissance avait ouvert une faille et je fonçais droit dedans en m’épanchant sans filtre.

« - Oui je t’en ai voulu et je me suis demandé si tu m’aurais fait subir la même chose pour « m’arrêter » ? Tu m’aurais tiré dessus ? » Je ne voulais pas connaître la réponse et je me maudissais déjà d’avoir posé la question qui allait avec. Mais je continuais à m’enfoncer en déballant ce que j’avais sur le cœur. Et c’est peut-être ce qu’il nous fallait aussi bien à moi qu’à elle. « - Athena ? » fis-je entendre en brisant le secret le plus intime de Parker. Ce prénom, que dis-je ce doux prénom qu’elle m’avait murmuré un jour au creux de l’oreille en me faisant savoir que j’étais le seul à le connaître avec ses parents. Était-ce encore le cas aujourd’hui ? Non visiblement pas au vu de sa réaction. Elle se laissa alors rouler, brisant notre promiscuité. Je me sentais idiot, mais léger. « - Parler ça fait du bien parfois ! » commençais-je incertain avant qu’elle ne prenne le relais et ne fasse entendre une réplique qui me sortit presque aussitôt de ma torpeur pour je crois, me briser le cœur.

« - Parker tu veux mourir pour te libérer ? » Je vis alors une larme couler le long de sa joue. « - Alors c’est ça le fin mot de l’histoire ? Ta liberté contre la mienne ? Tu n’es pas revenue par choix ? » Je posais une question dont la réponse me paraissait évidente à présent. Sans que je ne m’en rende compte ma main vint se glisser dans la sienne. « - Je… je n’imaginais pas. Ou peut-être ai-je fait semblant de ne pas comprendre. » Je me redresse alors, décollant mon dos du sol et couvrant mon intimité, car je me sens à nouveau pudique. « - Viens…En se collant l’un à l’autre on va pouvoir se réchauffer. » lançais-je incertain quant à sa réponse. Je me sentais bête et coupable de sa situation. « - Je te demande pardon. » laissais-je donc entendre tout penaud.

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Mer 2 Sep - 21:33




En pleine tempête



ft Jarod

...



Je n’étais pas le genre de femme à qui l’on disait non, sur tout et n’importe quoi. Les refus que j’avais pu essuyer dans ma vie d’adulte se comptaient sur les doigts d’une main. Après les baisers échangés, étais-je vexée qu’il refuse d’aller plus loin avec moi ? Certainement, assurément ! Je me maudissais d’ailleurs de ressentir une telle frustration, un tel sentiment de vexation, et je savais que je ne devais pas le désirer ainsi, mais ce soir, j’avais bien du mal à jouer la comédie et à dissimuler mes désirs. J’en étais en colère. Après moi pour tout ça et après lui pour oser me dire non alors que c’était lui qui venait de m’embrasser. J’étais en ébullition et il me rejetait, c’était infernal. Et il osait le répéter en plus. Et me dire que j’étais belle, à quoi ça rimait alors qu’il se refusait à moi ?

- Pas assez belle pour toi, visiblement…

Mais soudain je compris par ses propos que Jarod avait été présent sur ce yacht ! Comment avais-je pu passer à côté de ce détail ? Comment avais-je pu ne pas le voir ? Oh comme je m’en voulais ! Sans doute que si je l’avais vu, je l’aurais chopé ce soir-là, et nous n’en serions pas là à l’heure actuelle. Mon coeur se serrait à la pensée qu’il aurait pu exploser sur l’un de ces deux canots. Puis je songeais que Sydney était, elle aussi, sur l’un d’eux. Avec lui ?

- Est-ce que tu as vu Sydney ce soir-là ?

Voilà qu’il reparlait à présent du soir de leur infiltration au Centre pour libérer le gamin. Oui, j’avais tiré sur Kassandra, avais-je le choix ?

- Qu’est-ce que j’étais sensée faire, hein ? La laisser se barrer comme ça ?! Peut-être même que j’aurais dû l’aider à grimper dans ce conduit, tiens pendant qu’on y est ? Non mais tu réfléchis, monsieur le génie ? Je DOIS ramenez vos fesses là-bas !

J’étais excédée, découragée, et je m’étais laissée rouler sur le côté, me retrouvant au sol sur le dos avec un morceau de plaid entre le sol et ma peau. Le feu de cheminée à côté de moi crépitait. Je fronçai les sourcils en entendant Jarod prononcer mon prénom par deux fois. Je serrai la mâchoire avant de susurrer entre mes dents/

- Si tu prononces ce prénom encore une fois je te brise les dents à coups de poings…

Je ne supportais pas d’entendre mon prénom. Et comme une idiote j’avais un peu trop dévoilé la situation merdique dans laquelle j’étais. La prison qu’était pour moi aussi le Centre et cet emploi. Jarod avait sans doute compris, et je ne voulais pas de sa pitié. Je détestais cette situation, je détestais qu’il sache. C’était plus facile qu’il me croit cruelle. Je préférai alors me mettre sur le côté, lui tournant le dos. Il pourrait se réchauffer en venant contre moi, mais au moins, il ne verrait pas mon visage. Qu’allait-il advenir de nous ? Allions-nous vraiment mourir de froid ou bien le feu suffirait-il à nous tenir chaud jusqu’à ce que nos vêtements sèchent ?

- T’as pas à me demander pardon, rétorquai-je d’une voix rauque. Tais-toi maintenant. S’il te plaît.

C’était rare que je prononce une telle formule de politesse. J’étais vraiment au trente-sixième dessous. Surtout, j’étais fatiguée de tout ça, du moins ce soir.
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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Ven 4 Sep - 23:58




En pleine tempête



ft Jarod

...



J’ai déjà été désarmé au cours de mon existence, mais jamais autant. Je n’avais pas d’alternatives, aucune solution de repli et je peinais à me maîtriser. Son corps tout entier trahissait son désir à mon égard. Son regard plus profond encore et brillant d’une lueur que l’on pouvait qualifier de lubrique. Sa peau parcourue par mille et un frissons lorsque nos lèvres se sont frôlées pour la toute première fois. Et que dire de la sensation ressentie lorsque notre peau, puis nos corps se sont frôlés ? Moi-même j’étais à la solde du désir. Comment ne pas l’être avec une femme telle que mademoiselle Parker ? L’incarnation même d’un fantasme pour les adeptes de la beauté. Mais bien au-delà du désir et du fantasme, j’étais troublé parce que je ressentais pour elle, des sentiments peu compatibles avec la perspective d’une éphémère partie de jambe en l’air, comme on dit. Je ne pouvais de ce fait, accepter de me donner à elle.

« - Pas assez belle ? » demandais-je surpris qu’elle réagisse ainsi. « - Bien sûr que non. Je n’ai jamais rencontré une femme aussi belle que toi… » Je dus m’arrêter avant de lui déclamer ses louanges. « -Tu as toujours été au-dessus des autres. » laissais-je toutefois entendre. Et c’était vrai. Mademoiselle Parker avait et sera toujours au-dessus de la normale à plus d’un titre. « - Et si je t’ai vexé, sache que j'en suis désolé. Ce n’était nullement mon attention première. » Moi qui ne voulais pas me répandre en parole, je continuais, à m’enfoncer comme quand nous étions enfants et qu’elle cherchait malicieusement à me faire culpabiliser lorsque nous nous revoyions après des jours de séparation. Je ne pus d’ailleurs m’empêcher d’esquisser un léger sourire en repensant aux souvenirs que nous partagions ensemble.

La conversation migra ensuite vers nos récentes (et communes) mésaventures. De toute évidence, Sydney n’avait rien dit à la demoiselle, qui fut surprise d’apprendre que j’étais aussi présent sur le yacht, lors de la petite « sauterie » organisée par Liam Carter. Le regard de ma chasseresse en disait long sur sa déception. Si elle avait su, peut-être n’en serions-nous pas là ? Malgré tout, je préférais ne pas me focaliser sur cette supposition, ni sur la déception que laissait paraître la demoiselle. « - J’ai effectivement vu Sydney et son compagnon. Il était sur l’autre canot de sauvetage et j’étais avec Sydney. » J’omis délibérément de lui faire savoir que mon mentor m’avait empêché de sauter à l’eau pour revenir à la nage sur le yacht. Tout comme j’omis de lui faire entrevoir l’inquiétude qui m’avait assailli en la laissant sur le bateau. C’était peut-être mieux ainsi je suppose.

Une fois n’est pas coutume et puisque nous étions enclins à « l’échange » en cette nuit de tempête, nous changeâmes de conversation. Et à bien y réfléchir, si j’avais su à quoi cela nous mènerait, peut-être n’aurais-je rien instigué. Étais-je donc trop naïf pour n’avoir rien vu ? Ou trop égoïste pour ne percevoir que mon désespoir au détriment du sien ? Si la situation ( la nôtre) semblait différente, Mademoiselle Parker, tout comme moi, était prisonnière du Centre. Et j’étais à l’origine de ce qui pouvait s’apparenter à une malédiction. Par ma faute, elle eut été contrainte de revenir et par ma faute, elle n’avait désormais plus de vie, ma capture occupant la quasi-totalité de son existence. Je m’en voulais, comme jamais et plus encore, de la savoir dans un tel état, par ma faute. Et je continuais certainement à la blesser en faisant entendre ce prénom qu’elle exécrait tant. Elle se laissa donc rouler sur le côté, plus excédée que jamais par cette fatalité qui entachait sa vie. Une fatalité dont j’étais l’instigateur bien malgré moi. Mais que pouvais-je y faire, si ce n’est me rendre au Centre ? Et quand bien même je m’y risquais, Athena, pourrait-elle prétendre à la liberté ? Elle me tourna alors le dos, mettant à mal mes réflexions. En se plaçant ainsi, elle fuyait mon regard et se défaisait ainsi de mon « emprise »

Nos corps étant soumis au froid, je ne pouvais malgré tout, resté trop éloigné d’elle. Alors sans rien ajouter de plus, je pris place derrière elle pour lui apporter le peu de chaleur qu’il me restait tout en passant le plaid qu’elle m’avait confié, autant de nous. Je me sentais mal malgré tout et incapable d’ajouter quoique ce soit si ce n’est… « - Désolé vraiment, de faire de ta vie un enfer. Sur ce, je pense qu’il faut dormir. Alors bonne nuit. » J’étais détaché, presque froid dans mon expression et sûrement vaincu. Elle ne voulait plus m’entendre, alors à quoi bon s’imposer ?


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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Ven 11 Sep - 16:34




En pleine tempête



ft Jarod

...



J’étais clairement frustrée par son refus. Nous étions pourtant au plus proche l’un de l’autre, nous avions clairement envie l’un de l’autre, Jarod étant un homme, il ne pouvait mentir quand son corps, surtout une certaine partie, trahissait son désir. Et pourtant, il s’était refusé à moi. En rogne, j’étais acerbe et ironique, lui qui prétendait me trouver belle, je lui renvoyais son compliment dans les dents. Pourtant, il insistait. Je soufflai bruyamment, démontrant mon exaspération.

- Ouais OK, ça va ! Tu veux pas me vexer mais tu veux pas qu’on baise, j’ai compris.

Ma tête me tournait légèrement, plus encore en l’entendant parler de la soirée sur la yacht qui avait fini en explosion générale. Il y était. Et j’appris par la même occasion qu’il avait été sur le même canot de sauvetage que Sydney, il lui avait parlé. Quelle petite cachottière, elle s’était bien gardée de me le dire ! Mes soupçons envers la psychiatre venaient de remonter en flèche.

- Ah oui ? Intéressant ! lâchai-je.

J’étais clairement à bout de nerf et ce truc infâme que j’avais bu ne m’aidait pas à garder les idées claires. Jarod avait osé prononcé à voix haute mon prénom que je n’avais plus entendu depuis des lustres et cela me renvoya à une période de ma vie encore plus noire qu’aujourd’hui. Je songeai à la perte de ma mère, je détestai penser à ça. Je détestai qu’on prononce mon prénom pour parler de moi. J’avais espéré que depuis tout ce temps, il l’ait oublié, mais visiblement non. A quoi m’attendais-je, il avait un QI proche de 300, comment aurait-il pu oublié le prénom de celle qui avait probablement été l’une de ses seules amies ? Je soufflai une nouvelle fois. Je me sentais mal, pas seulement physiquement à cause de froid, mais moralement aussi. Je m’étais retirée de sur lui pour me mettre sur le côté, le visage vers la cheminée qui nous éclairait partiellement et nous réchauffait un peu. Mon poignet menotté au sien, je laissai mon bras derrière moi. Je sentis qu’il nous recouvrait avec ce plaid ignoble qui grattait. Mais c’était tout ce que nous avions tant que nos vêtements n’étaient pas secs. Le caméléon s’excusa de faire de ma vie un enfer. En y pensant, c’était assez ironique, nous faisions mutuellement un enfer de la vie de l’autre. Mais avions-nous le choix ? Moi, je ne l’avais pas. Je bougeai mon bras au poignet menotté pour faire passer le sien sous mon cou, afin que ce soit plus confortable pour nous deux. Il proposa de dormir, je ne répondis rien. Je cogitai, le regard rivé sur le bas de la cheminée.

Je n’avais aucune idée du temps que j’avais passé à réfléchir, laisser mes pensées aller telles des vagues dans un océan déchaîné par la tempête. Une heure, peut-être moins ? Toujours était-il que je ne dormais pas. J’étais bien avec Jarod dans mon dos, ça me réchauffait un peu.

- Tu dors ? demandai-je dans un souffle.


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ft Miss Parker

...



Elle n’était plus aussi sûre d’elle. Oserais prétendre qu’elle était vexée que je me refuse à elle ? Tous les signes allaient en ce sens. A savoir l’ironie, le sarcasme et les regards fuyants. Je devrais me sentir mal à mon tour, mais non. Elle voulait juste baiser et je ne pouvais me résoudre, malgré ce que mon corps laissait paraître, à répondre à « cette demande » aussi triviale que celle de se nourrir. Rien que l’utilisation de ce mot, me dégoutta. Bien sûr je ne pouvais lui en vouloir de s’exprimer ainsi. Parker n’était pas le genre de personne à avoir sa langue dans sa poche. D’ailleurs, elle ne la jamais été et j’ai comme l’impression qu’elle ne le sera jamais. Mais moi, je ne voulais cependant pas la « baiser. » Je voulais m’offrir à elle, de la pire des façons, avec des sentiments, le genre que vous vous traînez depuis des années, sans avoir le courage de les faire entendre.

Evoquer d’autres sujets, la soirée sur le yacht, entre autres, ne m’aidait pas à faire taire cette odieuse petite voix, qui n’avait de cesse de me faire entendre que c’était le bon moment pour faire entendre à Parker, une réalité dont elle avait surement connaissance, mais qu’elle ignorait. Sinon quoi, nous n’en serions pas là. Mais peut-être était-ce moi qui me fourvoyais après tout. Peut-être n’avais-je plus les idées aussi claires et me sentais perdu. L’étais-je ? De toute évidence, mais nous étions deux, comme toujours. Et plus que jamais, deux contre le monde entier. Je trouvais cette formule aussi belle que désespérante. Le monde entier n’était pas si vaste et s’arrêtait à l’extérieur des locaux d’une entreprise privée. Nous étions deux, mais elle contre moi et moi contre le Centre.

Je me sentais à présent si mal. Non pas parce que je ne voulais pas la « baiser » comme elle s’était plu à le faire entendre, mais parce que j’étais l’origine de tout ça. De sa vie morne et sans saveur, de sa colère, mais plus encore, j’étais coupable de son asservissement. Sans moi, elle ne serait probablement pas là, à courir à travers tout le pays. Sans moi, elle vivrait sa propre vie et aurait fondé sa propre famille. Sans moi, elle serait libre tout simplement, autant que je le suis à présent. Que pouvais-je répondre à ça ? Moi le génie au QI inquantifiable. Moi, leur précieux petit trésor ? Pourquoi ? Pourquoi moi et pas un autre ? Pourquoi, juste pourquoi ? Une question si dérisoire à laquelle je n’avais cependant aucune réponse. Alors je me suis excusé, incapable de mieux. Je m’en voulais de faire de sa vie un enfer, mais je ne pouvais nier qu’elle en faisait de même avec ma vie. Que pouvions-nous y faire ?

Dormir me paraissais être la meilleure des options, tout en conservant notre chaleureuse promiscuité, aidée par cet ignoble plaid, qui malgré les picotements, nous réchauffait un peu. C’était toujours mieux que rien. J’aurai tant voulu proposer autre chose, mais rien ne me venait, ni même le monologue que j’aurai espéré lui faire entendre pour qu’elle change d’avis, mais rien, toujours rien. C’est l’histoire de ma vie. Le silence assaillit toutefois la pièce.

Dehors, la tempête continuait à imposer son propre tempo, tandis que le crépitement des flammes dans la cheminée, nous offrait une douce mélopée qui, dans d’autres circonstances, m’aurait apaisé. Pas cette fois de toute évidence. J’avais beau compter des moutons que je ne voyais pas, comme on me l’avait conseillé, me narrer des histoires, réfléchir à bon nombre de problématiques, rien n’y faisait. Et lorsqu'Athe... que Mademoiselle Parker me demanda si je dormais, je sus que je n’étais pas le seul oublié de Morphée.

« - J'aimerais te dire que oui, mais non. Tout comme j'aimerais te dire que c’est facile de faire comme si je n’éprouvais rien. Quand je t’ai revu pour la première fois après toutes ces années, j’ai ressenti exactement la même chose que lorsque je t’ai vu pour la toute première fois. Mon cœur s’est emballé et je crois même que j’en ai eu le souffle coupé. Je sais que pour toi c’est offensant ou ridicule, mais pour moi c’est une réalité que je ne peux pas ignorer. Car pour moi tu es toujours cette petite fille qui m’a donné mon tout premier baiser. Et je sais que tu ne veux pas l’entendre, mais je te le dis quand même. » J’en avais surement trop dit, mais je ne pouvais m’en vouloir d’avoir été sincère et tant pis pour ce qui allait suivre. Car j’étais à peu près sûr, qu’elle le prendrait mal.


(c) DΛNDELION


    You are my greatest weakness.
    Les amours impossibles sont ceux qui durent le plus longtemps, qui laissent les souvenirs les plus durables, qui blessent le plus profondément, et qui nous marquent à jamais. aeairiel
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Mlle Parker
Mlle Parker
Nettoyeur
ARRIVE(E) LE : 27/02/2019
LOCALISATION : Blue Cove / Sur la piste des caméléons
OREOS : 730

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Message# Sujet: Re: En pleine tempête    En pleine tempête  - Page 2 Icon_minitime1Jeu 17 Sep - 21:04




En pleine tempête



ft Miss Parker

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Que dire, sinon que cette situation était chaotique, digne d’un cauchemar sans fin ? C’était pourtant la réalité, malgré ma tête lourde et tournante, ce n’était pas un songe foireux ou une hallucination, mais bel et bien la vraie vie avec une gueule de bois à venir. J’étais là, allongée au sol dans un chalet devant un feu de cheminée, à poil sous un plaid miteux dans les bras de Jarod pour me réchauffer. Ce même Jarod que j’avais pour mission depuis un an de ramener au Centre. Je soufflai en silence. Nous avions – non, IL avait – décidé de dormir. La tempête continuait de faire rage autant que mes pensées partaient dans tous les sens. Il m’était clairement impossible de fermer l’oeil. J’étais complètement déchirée entre mon devoir envers le Centre qui, pourtant, semblait s’éloigner, mon désir pour cet homme que j’avais l’impression de redécouvrir, ma conscience qui semblait faire une réapparition soudaine… Et comme une idiote, je rompis le silence après de long instants qui auraient pu durer une ou deux heures, sans que je ne le sache. Une simple question fit déverser à Jarod un flot de paroles continu. Comment faisait-il ? Avait-il répété son texte depuis tout ce temps ? J’écoutai, le regard rivé sur le haut des flammes de la cheminée que je pouvais apercevoir depuis le sol où ma tête était posée sur le bras du caméléon lui-même posé sur ce parquet inconfortable pour nos dos. Bordel qu’est-ce qui m’arrivait ? Ce qu’il me dit me toucha bien plus que je ne l’aurais voulu, bien plus que je n’aurais pu l’admettre. Je fermai les yeux et sentis une larme rouler sur ma joue que bien vite j’essuyai avec mon épaule.

- Tu… tu parles toujours autant ? tentai-je d’articuler d’une voix rauque, étreinte par l’émotion.

Je me raclai la gorge et me retournai doucement en prenant soin de ne pas lui tordre le bras à cause de ces menottes qui nous liaient.

- Tu crois que je n’éprouve rien ? Tu crois que c’est facile et que je vis dans l’harmonie la plus totale ?

Je plongeai mon regard dans le sien. Le bleu de mes yeux était devenu gris.

- C’est loin d’être simple, Jarod. J’ai beau prétendre le contraire, je n’ai pas oublié notre enfance commune, ces semaines passées ensemble. Tu crois que ça m’a fait du bien d’apprendre que je devais te retrouver pour te ramener là-bas ? Mais j’ai pas eu le choix, et j’ai pas pu non plus faire autrement que de faire abstraction de mes émotions, parce que sinon, j’étais finie. Tu penses qu’on peut dire non au Centre, à Raines, à la Tour ? C’est loin d’être aussi facile. Et on ne démissionne pas comme ça.

Mon coeur s’était serré et battait promptement.

Fait chier bordel, qu’est-ce qu’il me fait dire !

- Oublie, d’accord, oublie ce que j’ai dit.

Au levé du soleil, les choses devraient reprendre leur cour, il le fallait… Il ne pouvait en être autrement… Si je le laissais filer, cela finirait par se savoir. J’étais terrorisée à l’idée de ce qui pourrait arriver. Mais n’avais-je pas peur de ce qui lui arriverait à lui ? Pouvais-je encore prétendre n’en avoir rien à foutre ?

(c) DΛNDELION


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