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 I’d like you to meet someone, Jarod

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Jarod Russel
Jarod Russel
Caméléon
ARRIVE(E) LE : 07/01/2017
LOCALISATION : Everywhere except at the Centre
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LOISIRS : Helping the widow and the orphan. Fill my red notebook, eat pez, oreos and discover new things.

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Message# Sujet: I’d like you to meet someone, Jarod   I’d like you to meet someone, Jarod Icon_minitime1Dim 5 Nov - 22:14


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Première rencontre





Il était intrigué, autant que pouvait l'être un enfant confronté à l'inconnu. Le vendeur qui lui faisait face l'observait se demandant si cet étrange client allait enfin se décider à le payer. « - C'est fascinant ! » commença Jarod en penchant la tête sur le côté tout en observant l'objet en plastique qu'il tenait en main et qu'il toucha du bout des doigts pour s'assurer qu'il était bien réel. « - Donc, certaines personnes s'amusent à fabriquer des crottes en plastique ? » L'homme qui faisait face à Jarod, leva un sourcil visiblement intrigué par la question de son interlocuteur, tellement qu'il en arrivait à se demander si on lui faisait une blague. Il chercha d'ailleurs du regard d'éventuelles caméras dissimulées, mais ne voyant rien poindre à l'horizon, il en conclu bien malgré lui, qu'il avait affaire à un original. « - Donc des gens sont prêts à payer pour avoir de fausses crottes de chien ? »

« C'est l'Amérique !» déclara l’homme sans grande conviction face à un Jarod quelque peu perplexe « - Oh d'accord, je vois ! Je vais vous en prendre une alors ! » déclara-t-il tout sourire en sortant quelques billets qu'il tendit au vendeur « - Je vais aussi vous prendre ceci » dit-il en pointant son doigt vers quelques sucreries qu'il n'avait jusqu'alors jamais goûté « - Qu'est-ce que c'est ? » demanda le caméléon avec curiosité. « Des pez ! » lança le vendeur presque impatient devant tant de naïveté. « - Ah d'accord » lança Jarod toujours enclin à la découverte. Le vendeur passa tous les articles à la caisse. Il remarqua également la présence de quelques paquets d'oréos pourvus de plusieurs saveurs, avant d'énoncer le prix total à son client original « - Gardez la monnaie ! » lança-t-il au grand étonnement du vendeur qui préféra ne pas lui rappeler l'écart de vingt dollars. Il lui offrit toutefois le sac et c'est tout sourire, que le caméléon quitta les lieux avec ses petites courses.

Voilà une semaine à présent que Jarod avait rejoint la ville de Chester dans l’Etat de Pennsylvanie à quelques kilomètres seulement de Philadelphie. Sa soif de justice l’avait mené jusqu’ici après la découverte d’un article mettant en exergue la tentative de suicide d’un lycéen, qui se trouvait désormais dans le coma. La détresse de la mère, ainsi que celle de quelques amis, avait convaincu le caméléon de se faire passer pour un conseiller d’orientation afin de mieux enquêter sur cette affaire délaissée par les autorités. Pour se faire, le génie avait loué un mobil-home à la sortie de la ville. L’enquête avançait bien, tellement qu’il s’était octroyé une petite pause. Il prit donc ses confiseries, son lecteur de DSA, quelques disques et rejoignit la plage qui se trouvait à quelques mètres. Il prit place et observa la mer quelque peu agitée ce soir. Il farfouilla dans sa pile de disques et en plaça un à tout hasard dans la fente du lecteur.

« FOR CENTRE USE ONLY »
OCTOBER 7, 1989

Voilà des heures et des heures que Jarod, âgé de onze ans, étudiait plusieurs lapins. Pourvu d'électrodes sur les temps, il égrenait son argumentation devant le comportement des mammifères. Il était loin de se douter que face à lui, derrière la vitre sans teint, se trouvait toute une armada d'observateurs, ainsi que le directeur des lieux. Sydney fit son apparition à l'écran, plus jeune que jamais et toujours pourvu de son charmant accent français. Jarod continuait à observer les lapins loin de se douter de ce qui l'attendait durant cette simulation.

« - Sydney ! »

« Oui Jarod ! »

« - Pourquoi m'as-t-on mis des électrodes ? »


« Pour mesurer ta fréquence cardiaque Jarod. Ne t'en fais pas, c'est indolore ! »

« - Mais c'est absurde. Je ne suis pas le sujet de cette simulation »

Se sachant observé, Sydney tenta de noyer le poisson. Le petit génie était bel et bien le sujet, les lapins étant un prétexte.

« Que peux-tu me dire Jarod ? Quelles sont tes premières conclusions ? »

« - Le besoin frénétique de reproduction du lapin découle d'un besoin d'assurer sa survie. Mais nous pouvons constater qu'il peut y avoir des problèmes lorsqu'on le retire de son environnement pour le faire vivre en captivité. Je pense que le comportement sexuel du lapin est le principal facteur de trouble du comportement et d'incompréhension de l'animal. » Sydney fit mine d'acquiescer tout en prenant quelques notes sur son carnet de poche. De l'autre côté de la vitre, Mr Parker toqua obligeant le précepteur à rajouter une interrogation qui introduit l'entrée d'une nouvelle personne dans la pièce. « - Et penses-tu que cela puisse être semblable pour l'humain ? Penses-tu que le changement d'environnement puisse engendrer des troubles du comportement et de l'incompréhension chez l'homme ? » Le regard de Jarod fut aussitôt happé par l'entrée d'une jeune fille pas plus âgée que lui qui avançait timidement. Le cœur du jeune caméléon battait la chamade et sans attendre, il quitta ses observations pour s'approcher de la nouvelle venue. Les deux adolescents n'en demeuraient pas moins séparés. Jarod tout sourire, posa sa main contre la vitre « - Tu es une fille ? » lança-t-il naïvement. C'était la première fois, depuis Kyle, qu'on l'autorisait à rencontrer quelqu'un de son âge. Mais plus encore, c'était la toute première fois qu'il rencontrait une fille.

Le Jarod, adulte arrêta la vidéo sur le visage de cette petite fille qu'il ne connaissait que trop bien. Mais qu'en était-il d'elle à présent ? Voilà plusieurs semaines que Sydney, via « refuge » lui avait fait savoir que la demoiselle était de retour. Il l'avait entre aperçu, sans oser s'adresser directement à elle. Pourtant, il était en possession de son numéro. Le cœur empourpré de nostalgie, Jarod parvint à prendre son courage à deux mains. Il sortit son portable à carte prépayée et composa le numéro qu'il avait appris par cœur. Cet appel était le premier d'une longue série à n'en pas douter.
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Mlle Parker
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Message# Sujet: Re: I’d like you to meet someone, Jarod   I’d like you to meet someone, Jarod Icon_minitime1Jeu 28 Fév - 17:07


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Première rencontre





Les pistes étaient maigres, il fallait le reconnaître. Voilà plusieurs semaines que Jarod avait mis les voiles du Centre et qu’on – et par « on », comprenez mon cher père – m’avait mise sur le coup. Non pas que cavaler à travers tout le pays n’était pas ma grande passion, mais très honnêtement, j’aspirai à un peu mieux et je n’avais accepté cette mission qu’à la condition que ce soit la dernière. J’avais suffisamment fait mes preuves pour le Centre et à présent, je voulais autre chose. Toujours était-il qu’on m’avait collé dans les pattes deux phénomènes en la personne de ce vieux Sydney que je connaissais depuis toute petite, et Mr Broots, un geek vissé à ses ordinateurs. Si j’avais eu le choix, j’aurais fait simplement équipe avec moi-même et mon précieux neuf millimètres. Mais il me fallait faire avec, et je devais reconnaître que Sydney, qui connaissait Jarod mieux que personne, et Broots, un véritable petit enquêteur du net, pouvaient m’être précieux, même si parfois j’avais envie de les secouer comme des pruniers.
Nous voilà à plus de deux milles kilomètres de Blue Cove, où la dernière piste nous avait conduites. Nous avions – enfin, J’avais – interrogé des personnes avec qui Jarod avait travaillé. Les entendre me parler de sa sympathie me hérissait le poil mais je tâchai de ne pas étriper un à un ses abrutis d’anciens collègues qui ne furent pas fichus de nous fournir une piste convenable.
Nous décidâmes de regagner notre hôtel pour récupérer un peu et réfléchir chacun de notre côté. Je m’allongeai sur mon lit, le regard rivé sur le plafond, laissant mes pensées vagabonder.

Je me surpris à repenser à ma première rencontre avec Jarod. Je n’étais qu’une fillette et le Centre s’était servi de moi pour une simulation de Jarod. Evidemment, moi, je ne le savais pas. Je pensais naïvement que mon père m’accordait la chance de pouvoir me faire des amis, de pouvoir voir autre chose, et surtout leur lieu de travail, à tous ces adultes que je côtoyais par le biais de mes parents. Jarod était derrière une vitre, des électrodes sur la tête. J’étais un peu étonnée mais ce jeune garçon m’avait intriguée, alors je m’étais approchée, encouragée par mon père. Jarod était dans cette pièce, il y avait des rongeurs aussi. Nous n’étions plus alors, lui et moi, séparés que par une vitre. Je trouvais étrange que ce jeune garçon soit enfermé là, et puis il m’avait demandé si j’étais une fille, ce qui m’avait encore plus surprise.

Je revins à moi. Il ne fallait pas que je commence à laisser s’éparpiller mes idées. J’avais une mission et une seule : le ramener. Ce qu’ils feraient de lui ne me regardait pas, tout ce que je voulais, c’était en finir une bonne fois pour toutes, et je devais reconnaître que savoir Jarod se moquer ouvertement de nous, de moi, avait tendance à me rendre dingue. Je m’allumais une cigarette, déplorant le fait que c’était l’avant dernière. Décrochant le téléphone de la chambre, j’appelais la chambre de Broots, lui intimant l’ordre d’aller m’en acheter une cartouche. Il n’avait sans doute rien de mieux à faire, et je n’avais pas envie d’aller croiser les pécores de ce bled de bouseux plus que nécessaire.
Je me levai et tirai le rideau pour regarder par la fenêtre, ma cigarette au coin des lèvres, et vit ce crétin de Broots trottiner au dehors, ce qui me fit sourire. Je crois que je lui faisais peur. Non, j’en avais la certitude. Ça m’amusait, soyons honnête.

Soudain, mon téléphone se mit à sonner. Posant ma cigarette dans le cendrier, je l’attrapai pour consulter l’écran. Numéro masqué. Roulant des yeux, je décrochai, supposant qu’il s’agissait de Sydney ou de Broots qui me demanderait alors probablement la marque des cigarettes.

- Quoi ?! soufflai-je, visiblement agacée.

Une sorte de silence de quelques secondes me fit soudain comprendre quelque chose. J’avais la forte intuition que ce n’était ni mon équipe, ni mon père, ni personne d’autre du Centre. C’était lui.

- Jarod ? Est-ce que c’est bien toi ?

Une sorte de sourire carnassier se dessina sur mes lèvres tandis que je repris ma cigarette.

- Tu as finalement pris ton courage à deux mains…

Pourquoi ce crétin de Broots n’était pas là pour m’aider à tracer l’appel ? Avait-il seulement emporté le matériel nécessaire ? Je ne savais trop que faire, c’était la première fois qu’il m’appelait, que nous avions un réel contact direct depuis son évasion.

- Tu t’amuses bien à ce que je vois...

J'étais curieuse de ce qu'il avait à me dire... et de comment il avait pu avoir mon numéro. Enfin, il avait, à ce qu'on m'avait dit, pris le temps de voler des dossiers et vidéos au Centre avant de partir, alors venant de lui, plus rien ne m'étonnait...
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Jarod Russel
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Message# Sujet: Re: I’d like you to meet someone, Jarod   I’d like you to meet someone, Jarod Icon_minitime1Jeu 28 Fév - 18:28


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Première rencontre





Ce sont les plaisirs les plus simples qui nous rappellent à quel point la vie est agréable. Elle l'est encore plus lorsque nous avons le loisir de la vivre, libre. Libre, je l'étais à présent. Enfin, c'est assez relatif, si l'on prend en considération le fait que le Centre avait envoyé à mes trousses ce qui semblait être le plus fin limier qui soit. J'avais indubitablement de l'importance à leurs yeux, assez pour se donner les moyens, coûte que coûte, pour me ramener. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que le meilleur élément, c'était elle. Ma première véritable amie, bien qu'au Centre, la notion « d'amitié » diverge de celle du monde réel. Je connaissais tout d'elle, jusqu'à son prénom, un élément pourvu d'un mystère que je ne parvenais à saisir même encore aujourd'hui. Toujours est-il qu'ils avaient envoyé Mademoiselle Parker pour me ramener et m'empêchaient de jouir pleinement de ma liberté nouvellement acquise. Que l'on se rassure, il m'en faut plus pour m'ébranler et il en faudra davantage pour m'attraper.

Quand j'étais au Centre, j'étais enfermé, au sens propre comme au figuré. Les fenêtres n'existaient pas et je ne voyais que trop rarement la lumière du jour. Sydney était parvenu à négocier âprement une sortie par semaine, prétextant à Raines et Mr Parker, le fait qu'il me fallait voir l'extérieur pour mieux me stimuler et de ce fait, me rendre plus productif. De l'extérieur, je n'ai vu que la serre, ô imposant complexe chaud et tout aussi mystérieux de part tout ce qui s'y trouve. J'ignore encore ce qui se fait là-bas, mais nul doute que je trouverai tôt ou tard. Il y avait aussi la baie de Blue Cove, qui offrait une vue sans pareil sur la mer. Je me souviens de la joie éprouvée lors de ma première sortie. Je sens encore les embruns du vent sur mon visage, le goût salé de l'écume sur mes lèvres. C'est là que pour la première, j'ai eu un aperçu de la liberté. Et j'avoue que depuis mon évasion, j'essaie toujours de me rendre près d'une plage pour continuer à entretenir cette impression de liberté. Mais portable en main, j'aspirais cette fois à un peu plus de courage. Puisqu'il fallait une première fois à tout, me voilà à composer un numéro. Je connaissais le destinataire de cet appel, du moins jadis, c'était le cas. Qu'en était-il aujourd'hui ?

Trois, il s'était écoulé trois tonalités, avant qu'une voix ne se fasse entendre. C'était la sienne, et pourtant, je peinais à la reconnaître. Voilà des années que nos chemins s'étaient éloignés. Nul doute qu'elle aussi serait surprise, enfin je l'espère. Pour l'heure, je devais m'alourdir de certitude pour lui faire comprendre que je demeurais le maître du jeu. « - Quoi ? C'est donc comme ça que tu salues tes interlocuteurs ? Je suis ravi que tu connaisses encore mon prénom malgré les années passées. Ainsi, c'est toi qu'ils ont choisi pour me ramener ? Je dois avouer que ça m'a surpris, mais à bien y réfléchir, c'est un choix pertinent. J'imagine que tu es dans un motel ? J'espère que Jordan et Nelson ont été sympathiques avec toi et ton équipe. Je serais bien resté pour vous accueillir, mais tu comprends, j'avais d'autres impératifs. »
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Message# Sujet: Re: I’d like you to meet someone, Jarod   I’d like you to meet someone, Jarod Icon_minitime1Lun 4 Mar - 17:20


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Première rencontre





Je n’en revenais pas, l’objet de mes recherches intensives depuis des semaines et qui se jouait de moi et de mes nerfs, osait m’appeler. J’étais partagée entre le « enfin ! » et le « quel toupet ! » parce que clairement, il se moquait ouvertement de moi, et je n’appréciais pas. Passée ma surprise, j’avais repris rapidement mes esprits, essayant d’être attentive au moindre indice qui pourrait m’indiquer la localisation de Jarod.

- J’imagine que tu ne m’appelles pas pour me reprendre sur ma façon de décrocher le téléphone… soupirai-je, tapotant ma cigarette au-dessus du cendrier.

Je haussai un sourcil. Il avait un drôle d’humour pour quelqu’un qui allait retourner fissa au trou.

- Ah ça te surprend que ce soit moi ? Ça veut dire quoi, ça ?

En plus il me sous-estimait ? Ce coup de pied au cul qu’il allait prendre une fois que j’aurais mis la main sur lui ! Voilà qu’il me parlait des deux types qu’on avait interrogés un peu plus tôt et qu’il avait côtoyés un temps. Bien évidemment, le caméléon s’était tiré bien avant notre arrivée…

- M’oui, ils sont très cool tes petits potes. Et de quels impératifs tu parles ? Profites-en bien parce que sous peu, tu retournes d’où tu viens… D’ailleurs, je te remercie pas, vous avez décidé de faire un collectif avec ta petite collègue brune ? Il va y en avoir d’autres ? Non parce que crois-moi, la sécurité a pour ordre de tirer sur tout ce qui bouge, les prochains à tenter leur chance n’en auront pas autant que toi et Kassandra.

M’asseyant sur le rebord de la fenêtre, j’écrasai le mégot de ma cigarette terminée dans le cendrier pour ensuite en allumer une autre.

- Au fait, comment tu as eu mon numéro, petit génie ?
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Message# Sujet: Re: I’d like you to meet someone, Jarod   I’d like you to meet someone, Jarod Icon_minitime1Dim 10 Mar - 15:54


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En volant les DSA, bien plus que l'envie d'avoir en ma possession des preuves à charge contre le Centre, j'avais volé une part de mon passé. Dès lors, il ne se passait pas un jour, depuis mon évasion, sans que je visualise l'une de mes simulations gravées sur ces petits disques. Passé la phase de dégoût en les regardant m'exploiter de la sorte, je me surprenais à trouver la captation enrichissante et lors du second visionnage, je commençais même à entrevoir des choses que je n'avais jusqu'alors pas vu, des détails, des petits rien qui font la différence. J'appréhendais mieux les concepts, je comprenais, je transposais sur des situations vécues. Indubitablement, le réel se soustrayait au virtuel. Tout ça pour en arriver à la constatation suivante et au paradoxe que cela représente. De ma souffrance gravée sur ces DSA, résultent des solutions qui me permettent d'aider le plus grand nombre. Mais au-delà des simulations, des concepts, des mises en situation, il y a ces petits moments sans importance pour les regards inquisiteurs que je garde précieusement. Ils n'aident personne, si ce n'est moi et me rappelle, que malgré ce qu'on m'a fait, il résulte quelque chose de bon dans tout ça. Un quelque chose dont je suis l'un des rares privilégiés à connaître le prénom.

Savoir qu'elle était de retour m'avait mis du baume au cœur. J'avais pour la petite Miss Parker une affection toute particulière. Nous en avons vécu des aventures enfants, dans cet enfer. De nous deux, elle était incontestablement la plus intrépide et n'avait peur de rien, excepté de croiser sur son passage celui qu'elle se plaisait à appeler Nosferatu. N'ayant pas la référence, je ne pouvais comprendre, jusqu'à ce qu'elle me l'explique. Nous passions des heures ensemble, lorsqu'on me libérait de mes travaux et c'est avec une joie à peine dissimulée que je la retrouvais. Parker était mon amie, je pouvais tout lui dire, loin du regard inquisiteur des caméras. Et c'est dans ces conditions, qu'un jour, somme tout banal, elle me délivra son plus grand secret. Oui, je tenais à elle et j'avais de l'affection pour la petite Mademoiselle Parker, mais ça, c'était avant qu'elle ne disparaisse du jour au lendemain, sans un mot, sans une adresse. La première année, je fis abstraction de cela. J'avais commencé par lui écrire une fois par semaine. J'espérais encore avoir une réponse. Puis j'ai espacé mes séances d'écriture à une lettre par mois. Rien toujours pas de réponse, pas le moindre signe de vie. Mon espoir de la revoir s'est peu à peu étioler et l'affection que je lui portais s'est bien malgré moi transformé en rancœur. Elle m'avait abandonné, comment pouvait-il en être autrement. Et nous y voilà des années plus tard, comme deux étrangers…

« - La politesse serait la moindre des rigueurs lorsque l'on décroche un téléphone, mais je ne t'apprends rien n'est-ce pas ? » Je ne saurais dire pourquoi, mais j'avais envie de la titiller un peu, comme elle savait si bien le faire jadis. Peut-être était-ce ma façon à moi, de renouer le lien, sans certitude toutefois, car je n'étais plus confronté à une enfant, mais bel et bien à une femme. « - Au son de ta voix, j'en déduis que tu le prends comme une offense. Loin de moi l'idée de te sous-estimer. Ca veut juste dire que le Centre espérait se servir de notre lien pour me ramener. » Attrapant mon distributeur à Pez, je continuais à observer l'horizon. « - Tu sais que je n'ai pas l'intention d'y retourner » Elle se mit alors à parler d'un élément que je n'avais pas anticipé dans mes paramètres. « - Kassandra s'est enfuit ? » Le souvenir de Kassandra hanta aussitôt ma mémoire et réinstaura la culpabilité qui ne m'avait jamais quitté. Le silence m'assaillit alors que Parker me demandait comment je m'étais procuré son numéro. « - La réponse est dans ta question Mademoiselle Parker ! » Et c'est sans gêne que je raccrochais. Ainsi Kassandra s'était enfuit du Centre.



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