Pourquoi Ivy Lov se trouvait-elle à l'intérieur du commissariat où travaillait sa sœur ? La jeune femme venait d'avoir une altercation avec un inconnue. Que s'était-il passé ? Cela s'était produit dans la file d'attente d'un magasin. La dame restait bruyante. Au téléphone, elle hurlait et elle bloquait tout le monde. La journaliste se situait derrière elle. Impatiente, Ivy s'était permise de dire quelque chose. Comme la femme n'écoutait pas, Ivy avait choisi de la dépasser. Sans faire exprès, elle lui avait donné un léger coup d'épaule. Ce détail avait réveillé les ardeurs de la cinglée. Celle-ci s'était mise à raccrocher au téléphone et à insulter Ivy. Cette dernière ne s'était pas démontée et elle avait répondu sèchement : « ferme-la la grosse, ça fait dix minutes que tu nous casses les pieds avec ta conversation de merde ». Autant dire que cette réponse ne plaisait pas à la principale intéressée qui avait choisi la violence comme réponse. Ivy venait de se manger un beau coup de poing après ses dires. Lov l'avait repoussé et la femme s'était cognée la tête, en glissant, sur le tapis roulant de la caisse. Après quelques réponses assez « brutales », un agent de sécurité avait séparé les deux individus et il avait prévenu les forces de l'ordre qui était venues chercher les protagonistes responsables d'un échange assez violent en plein magasin.

Comment Ivy en était-elle arrivée là ? Elle dormait peu car elle s'occupait de l'affaire qui concernait June Myers. En effet, sa meilleure amie avait appris les mensonges de son fiancé. Il travaillait pour le Centre... . Bref, Ivy passait son temps à couvrir son amie et à enquêter sur son affaire : elle voulait nourrir un gros dossier sur Sam, comme protection. De plus, elle avait repris le travail donc elle ne pouvait pas négliger cette donnée. Son patron ne lui avait pas tourné le dos après ce qui s'était produit dernièrement, en présence de Lisa : sa sœur et sa sauveuse sur ce coup-là. Le lien entre les frangines redevenait existant. La famille Lov subissait de belles heures devant elle. Les filles avaient même passé un week-end entier chez leur mère. C'était plus qu'appréciable ! Depuis l'affaire June, Ivy n'allait plus voir le psy et elle se perdait dans le boulot... . Alors, elle était peut-être un peu fatiguée et à bout de nerfs. Elle négligeait même son suivi médical pour sa cicatrice. Tous ces manquements avaient mené à l'impensable : une Ivy un peu irritable qui avait pris un mauvais chemin ce jour. Au commissariat, les femmes devaient être entendues par des agents de police différents. Ivy attendait dans une salle. C'était les coéquipières : Lisa et Allison, qui étaient mises sous le coup à cause des liens qui unissaient les sœurs Lov. Ivy savait qu'elle allait en prendre pour son grade sans se douter à quel point cela allait être le cas... . Elle avait aussi merdé en présence de Frey, peu de temps auparavant. Tout cela allait lui retomber dessus. Or, Ivy aurait également des aveux à faire sur la personne d'Allisson, il s'agissait de protèger le jeune Lisa... .

Cela faisait une semaine que je n’avais pas eu de nouvelle de ma sœur. J’étais à fond dans mon travail et la connaissait, elle aussi. Mais ce n’était pas pour autant que je l’oubliais. Bon d’accord, je ne lui avais pas envoyé de message non plus mais cela dit, elle non plus et je ne lui en tenais par rigueur. La journée était relativement calme et c’était une bonne chose. J’avais tout un tas de paperasse à rattraper. Mais ce calme fut de courte durée, une altercation dans un magasin venait tout juste d’avoir lieu. Je ne comprenais pas en quoi ça me concernait et puis, je fini par comprendre…

Ma sœur avait agressé une personne. Enfin, c’était tout ce que je savais pour le moment. Je n’en revenais pas, elle avait pété un plomb où quoi? C’était absolument génial, tout le monde savait qui était ma sœur depuis notre enlèvement et ce qu’elle venait de faire, ça n’allait pas m’aider. Je me doutais que j’allais en entendre parler pendant des mois. J’étais vraiment en colère car je me doutais que cette dernière n’avait aucune raison d’être partie aussi loin dans son agressivité. Je ne lui avais pas demandé si les séances chez son psy lui faisaient du bien. J’avais ma réponse…

Comme cette dernière était ma sœur, je ne pouvais pas mener cet interrogatoire toute seule. J’allais devoir me faire épauler par ma co-équipière. Bon sang, je ne savais vraiment plus où me mettre. Je me dirigeais vers le bureau de cette dernière et je frappais à ka porte. Bon sang, je me sentais tellement mal. En plus, je savais qu’elle ne portait pas ma sœur dans son cœur car elles avaient déjà eu une altercation. Comment j’allais la sortir de là? Franchement, la laisser en prison un jour ou deux ne lui ferait certainement pas de mal.