Ivy Lov ne travaillait pas aujourd'hui. Elle avait repris, depuis peu de temps, son emploi. Un événement assez traumatisant l'avait éloigné de son univers : le journalisme. Sa curiosité mal placée avait eu largement raison d'elle. A cause de ses conneries, la jeune femme avait subi un enlèvement à la porte de son immeuble et de la torture dont elle conservait quelques traces. En effet, les initiales de la personne dont Ivy avait brisé la vie, demeuraient gravées profondément sur son ventre. Des cicatrices persisteraient à vie. Il fallait s'y faire. Lov ne retrouveraient pas son corps d'avant. Il ne s'agissait peut-être pas de grand chose. Or, cela rappelait un mauvais souvenir à la blondinette et aussi, comme un tatouage, ces deux lettres ne s'en iraient pas facilement. Elles ne voulaient rien signifier pour Ivy, sauf son échec. Bref, cet événement récent restait frais en tête mais son impact commençait à diminuer. La journaliste allait de l'avant, notamment grâce à sa famille et surtout avec l'aide de sa meilleure amie, June Myers. Cette dernière la soutenait à mort. Ivy rencontrait une chance monstre de l'avoir à ses côtés. Ron, le chat, était présent aussi mais son rôle avait une portée moindre. Ce jour, Ivy rangeait et nettoyait tout son appartement. Depuis sa convalescence, elle prenait le temps de s'occuper de son intérieur. Par le passé, elle ne se posait pas à cet effet. Le logement était souvent mal rangé, propre malgré tout. Seulement, elle y passait tellement peu de temps : toujours au travail ou sur le terrain, qu'elle ne possédait pas le loisir de s'y intéresser tellement. Son appartement servait à se poser pour simplement dormir, rien de plus. Désormais, elle savourait y consacrer du temps. Présentement, c'était le cas. La musique lui servait de support pour s'activer. Une fois sa mission réalisée, elle choisissait de prendre une sacrée douche. Il lui était toujours compliqué d'observer ses cicatrices mais elle faisait avec. Le temps défilait à vue d'oeil. La jeune femme se préparait comme pour sortir en ville. Elle envisageait de se promener. Affronter le monde extérieur faisait partie de ses exercices quotidiens. La blonde observait son portable. Un message texte apparaissait instantanément. Quelle connexion. Il s'agissait de June.

« Ma Ivy, j'ai trop besoin de toi de te voir. Tu es chez toi ? J'ai un truc à te dire mais pas par SMS, ni par appel. C'est bien trop grave. Je vais passer. Si tu es là, tant mieux sinon pas grave. Je repasserai plus tard ne t''inquiète pas. J'espère que tu vas bien ? Sache que je suis de tout cœur avec toi. Je t'aime ».

Immédiatement, Ivy répondait. Elle autorisait Myers à passer et elle lui témoignait tout son amour. Elles se comportaient comme deux sœurs. Elles se connaissaient depuis tellement d'années. Ivy essayait de ne pas inquiéter plus son amie donc elle évitait de poser des questions dans le texto. Elle attendrait la venue de la belle brune pour en savoir plus. Le texte était très déconcertant, voire perturbant. Ivy stressait un peu. Elle espérait que rien de grave n'était arrivé à Myers. Elle ne désirait pas la savoir, mal en point, dans tous les sens du terme. La nouvelle à annoncer semblait très urgente et grave. De quoi s'agissait-il ? Ivy tentait de ne pas trop penser. Elle verrait cela avec sa meilleure amie. Présentement, elle l'attendait. Elle ne sortirait pas. Elle préparait de quoi la recevoir. Des bières paraissaient plus adéquates et aussi quelques biscuits stype apéritifs. La tension grimpait. Le temps s'arrêtait. Les secondes ressemblaient à des heures interminables. Allait-elle arriver rapidement ? Dans quel était se pointerait-elle ? Ivy s'inquiétait de plus en plus.

Ivy Lov attendait désespérément la venue de sa meilleure amie. June Myers venait de lui envoyer un texto très mystérieux. La curiosité de la journaliste était piquée à vif. L'inquiétude phénoménale d'une amie sincère l'occupait d'autant plus. La jeune femme effectuait les cent pas dans son appartement. Ron la dévisageait, perdu. Ivy n'allait pas sortir à l'extérieur. La priorité représentait June. Pour sûr, elle ne se portait pas bien du tout. Lov la connaissait trop bien. La brunette avait découvert une vérité qui la touchait pleinement. Ivy en était certaine. La détresse transpirait dans le message de Myers. Elle ressortait d'autant plus par les termes utilisés par la belle brune. Qu'allait-elle partager ? Cela concernait qui ? Quoi ? Comment ? Quand ? Trop de questions se bousculaient dans la tête d'Ivy. Les minutes passaient lentement, elles paraissaient s'étirer en longueur. Tout était prêt sur la table pour accueillir June. Préoccupée, Ivy ne pensait à rien d'autre qu'à sa meilleure amie. Elle espérait que cette dernière fasse attention sur la route, qu'il ne lui arrive rien. Pourquoi tant de mystère ?

Si le sol pouvait être creusé par des centaines de pas, il le serait assurément à cause d'Ivy. Elle se rongeait même ses ongles. Parfois, elle observait derrière le judas de la porte. D'extérieur, elle devait paraître névrosée. La journaliste se fichait de ses détails. Elle attendait June. Soudainement, une sonnette retentissait : celle de la porte d'entrée. Ni une, ni deux, Ivy ouvrait cette dernière. Il ne lui fallait pas quatre secondes. Elle n'était pas loin et elle restait pressée. Elle découvrait donc une June, affaiblie, le maquillage maladroitement essuyé, des larmes incessantes qui coulaient le long de ses joues. Elle semblait perdre toute contenance, comme si elle était complétement vidée. Alors, Ivy l'accueillait directement dans ses bras pour lui prendre la main et l'inviter à s'asseoir sur le canapé. Ron n'était pas loin. Il venait réclamer sa caresse habituelle.

Ma June, que se passe-t-il ? Ton message... je ne comprends pas. Dis-moi tout. Je suis là ma chérie. Elle se levait pour lui donner un truc à boire et à manger. Prends ton temps, souffle.... . Il ne t'arrivera rien ici. Je veille sur toi. La tristesse et l'anxiété se lisaient sur le visage de la blondinette. Elle lui tendait même des mouchoirs. Myers ne risquait rien chez son amie.

June et Ivy se retrouvaient. Cela n'était pas prévu. Or, Myers venait d'envoyer un message très énigmatique à sa meilleure amie. Cela servait à piquer la curiosité de la journaliste qui restait très inquiète pour June. Cette dernière semblait si dévastée dans son texto. La jeune femme possédait des révélations à effectuer, elle avait découvert quelque chose de grave et d'important. Ce détail pouvait bousculer une vie. La brunette ne demeurait pas plus précise. Elle choisissait de débarquer chez sa best pour tout lui révéler en direct. Lov ne bougeait pas de son appartement. Myers qualifiait sa priorité. Son rôle était d'être présente pour son amie. Elles représentaient de réelles confidentes, quasi inséparables. Alors, la tristesse de June serait partagée. Pour le moment, l'anxiété paraissait gagner du terrain. L'attente semblait durer des heures. Pourtant, June se pointait rapidement à la porte d'Ivy, plus vite que de coutume. Elle avait certainement appuyé sur l'accélérateur. A son arrivée, Lov ouvrait la porte en deux secondes. Elle ne se situait pas loin de celle-ci. La réponse devait être immédiate. June en rencontrait le besoin. La brune affichait un visage noyé par les larmes. Sa souffrance pouvait se lire à des kilomètres à la ronde. C'était triste de la voir ainsi. La nouvelle qu'elle désirait partager... ne devait pas être facile à digérer. La belle femme apparaissait livide, vidée et tellement malheureuse. De suite, Ivy la serrait dans ses bras afin de marquer sa présence. Chaque détail comptait. Elle s'occupait de sa meilleure amie. Elle la poussait à rejoindre le canapé en lui offrant des mouchoirs, de quoi boire et manger. Ron, aussi, se montrait attentif. June lui prouvait une certaine reconnaissance. Il ronronnait et ne bougeait pas. Il s'installait sur June. Lov ne quittait pas son interlocutrice des yeux. Elle essayait de déchiffrer ses mots. Zoey, certainement Hogan, était venue chez Myers pour... . Impossible de comprendre. Que s'était-il passé ? Digne d'un film – quel type de film ? L'intrigue racontait quoi ? Apparemment, le choc primait sur tout le reste d'où les larmes et la détresse. De quoi s'agissait-il ? Ivy ne comprenait pas grand chose donc elle tentait de rassurer son invitée.

June, je serai toujours là pour toi, ne me remercie pas. Tu sais que tu peux débarquer quand tu veux. C'est aussi ta maison. Assise face à elle, sur la table basse, elle prenait les mains de son amie donc Ron se permettait de quitter sa place. Je ne comprends rien June. Pourquoi tu dis cela ? Que s'est-il passé avec Zozo ? Pourquoi se cacher ? De quoi ? De qui ? Tu n'es pas en danger en moins ? Dis-moi tout, je suis là. On trouvera une solution. Le temps d'Ivy était dédié à June. Elle prendrait chaque minute qu'il faudrait pour comprendre, accompagner, conseiller et aider sa meilleure amie.
 

La conversation prenait forme. June allait enfin se confier sur les raisons de sa venue. Le mystère s’envolerait à tout jamais. Les zones d’ombres seraient assurément détaillées et analysées. Myers était installée confortablement dans le canapé en compagnie de sa meilleure amie qui se voulait à l’écoute et rassurante. Ron venait de quitter les jambes de la brunette, éjecté sans le vouloir par le geste affectif de la journaliste, qui venait de prendre la main de son interlocutrice. Les conditions étaient optimales pour amener June à se livrer en toute sécurité. L’important restait le bien-être de la jeune femme. Cette dernière commençait à reprendre ses esprits. Son discours s’offrirait plus cohérent et surtout compréhensible. La pauvre était noyée par la tristesse. Elle rencontrait du mal à remonter en surface. Ivy représentait sa bouée, son soutien. Elle précisait même qu’elle serait toujours présente pour son amie. June pouvait débarquer à n’importe quel moment de la journée. Elle possédait tous les droits. Il fallait rappeler que les filles étaient très fusionnelles comme des sœurs. Présentement, Ivy posait un tas de questions. Elle reprenait les dires de Myers. Tout comptait. Lov tentait d’y voir plus clair. June poursuivait ses explications. La réponse apportée devenait incroyable. Ivy avait du mal à réaliser la nouvelle. Sam faisait partie du Centre. Il tuait et torturait des gens pour leur compte. Depuis quand ? Pourquoi ? Il connaissait l’aversion de sa compagne pour le Centre. Ses membres avaient littéralement tué le père de la belle brune. Elle ne passait pas à côté de ce détail. Malgré cela, Sam osait se mettre en couple avec elle. Il savait tout pourtant. Ce n’était pas logique ! June critiquait les pairs de son partenaire très régulièrement. Pourquoi n’avait-il pas pris la poudre d’escampette ou dit la vérité ? Quel manque de respect ! Zoey Hogan lui avait appris la vérité. Celle-ci devenait ingérable pour June. Cela se comprenait amplement. Ivy essayait de ne pas paniquer. La situation était grave et dangereuse. Les éléments, développés par Myers, allaient dans ce sens. Lov conservait un calme olympien. Intérieurement, cela bouillonnait. Elle voulait défoncer Sam.

A toi, il ne te fera jamais de mal. Sinon, il l’aurait déjà fait avant. Pour le moment, il ne sait pas que tu sais ? il vaut mieux t’éloigner de Zoey si elle a un lien avec Sam et surtout avec le Centre. Faut pas risquer qu’il le comprenne. Elle poursuivait. Je t’avoue que je suis sur le derrière car je me doutais qu’il cachait des choses mais pas cela et il avait révélé son faux problème avec l’alcool…. . Elle réfléchissait. June pleurait de nouveau. Ivy caressait l’épaule de son amie. Là, il ne représente pas un danger pour toi. Je comprends que ça va être dur de faire semblant… . En présence de quelqu’un, moi, tu devrais peut-être lui dire que tu as su la vérité, qu’il n’est pas alcoolique et qu’il bosse pour le Centre, sans entrer dans les détails. Tu dis que tu as besoin de temps pour réfléchir à cette relation basée sur des mensonges et que tu reviendras plus tard vers lui. Viens vivre avec Ron et moi. Je demanderai à Lisa de le surveiller un temps. L’idée te plait ? Je sais que je reviens en arrière sur ce que j'ai dit précédemment mais au nom de votre histoire, je pense que c'est mieux, tu ne crois pas ? Son ton était doux. Bois un peu d’eau.

Ivy Lov écoutait attentivement la problématique rencontrée par June Myers. Celle-ci restait très inattendue, même choquante. La journaliste demeurait stupéfaite. Elle le signalait sans trop s'étaler car là ne se situait pas la question. La blondinette apprenait donc que Sam faisait partie du Centre et qu'il torturait, voire qu'il tuait des gens pour le compte de cette institution. Il connaissait l'aversion de June envers le Centre, le responsable du décès de son père. Sam ne pouvait pas ignorer l'histoire de vie de son compagne. Comment faisait-il pour lui mentir chaque jour en la regardant droit dans les yeux ? Pourquoi agissait-il ainsi ? C'était incompréhensible. Il fallait être fou, malade, complétement dérangé. Ivy n'avait jamais vu cela, cette intrigue devenait digne des plus grands films hollywoodiens. Après un temps de réflexion donc après un léger retour en arrière, la jeune femme proposait une solution : dire la vérité à Sam. Ce dernier ne s'en était jamais pris directement à June. Pour sûr, il l'aimait et il ne lui ferait absolument pas de mal. L'inverse représenterait un scénario sans queue ni tête. Il allait certainement chercher le compromis. Le fiancé de Myers avait inventé un mensonge de plus : le fait d'être alcoolique. Il ne buvait pas du tout. Se sentirait-il coupable de tout ce cinéma ? Ivy y croyait un peu. Pour elle, sa meilleure amie devait s'éloigner de Zoey Hogan, afin d'éviter les questionnements et une mise en danger inutile. La brunette se posait tout un tas d'interrogations. Elle paraissait tellement perdue. Elle craignait pour sa sécurité et son cœur se retrouvait éparpillé en mille morceaux. June ne désirait pas se séparer de Zoey. Elle choisissait de la protéger. Malheureusement, les histoires des uns n'étaient pas celles des autres. Ivy saisissait l'importance de veiller sur les siens. Or, June s'ajoutait un souci en plus. Elle en supportait déjà assez. Lov agissait comme une sœur de cœur plus que concernée. La réflexion avançait, prenait forme. Des fluctuations de pensées existaient pour offrir une réelle proposition, développée au fur et à mesure d'un discours encourageant et réfléchi.

Elle a trois grands frères. Ils sauront la protéger. Invite la à se rapprocher d'eux. Tu ne peux pas jouer ce rôle. Tu dois penser à toi. Tu comprends ? Ivy conservait un calme olympien. Elle se voulait proche de son interlocutrice et surtout rassurante, l'accompagner et la soutenir au mieux. June culpabilisait pour tout le monde. Ivy était trahie aussi mais cette donnée ne comptait pas. Ivy se méfiait de Sam depuis qu'il avait avoué sa fausse addiction et depuis le comportement qu'il avait affiché le jour de la révélation. La jeune femme pouvait avancer avec ces éléments. Elle ne partageait pas son quotidien avec Sam. Elle souffrait plus pour sa meilleure amie. Présentement, June se confiait aisément. Je serai toujours là, ne me remercie pas. Pour ne pas mouiller Zoey dans cette affaire, je peux réaliser ma propre enquête, aidée des éléments qu'elle a trouvé pour que tu puisses t'en servir contre lui. Je n'ai rien contre le fait que tu uses de mon nom dans cette affaire. Tu pourras dire que j'enquêtais sur le Centre et que je suis tombée sur des dossiers le plaçant dans une sale position. Il ne pourra pas te faire de mal et il n'osera pas, surtout s'il sait que j'ai des preuves contre lui. Si on va voir Zoey aujourd'hui, je pourrai débloquer l'affaire au plus vite. On pourra aller lui parler ensemble et faire ce que je t'ai dit. L'idée te convient ? Je suis sûre que Lisa nous aidera. On précisera qu'on le laissera tranquille par la suite, aucune intention de le dénoncer car il a fait ses choix. En vivant avec moi, je pourrai m'occuper de toi et t'aider à te remettre sur pied. J'entends que c'est très compliqué. Je ferai tout pour toi. Ivy surveillait bien son amie, elle l'invitait à boire et manger un bout. Les mouchoirs servaient bien... . Tu en penses quoi ? Je sais que c'est peut-être utopiste mais j'y crois. Tu sais où est Zoey à l'instant ? On passe la voir ensemble. Elle nous a tendu la perche. Ivy se plaçait volontairement dans cette équation, June n'était pas seule.

Pour sauver June, Ivy était prête à tout. Présentement, elle proposait de se servir de Zoey Hogan. Cette dernière avait apporté des révélations concernant Sam : tout comme Zoey, il faisait partie du Centre. Son rôle était très clair. Il était chargé de torturer et d'exécuter des civils pour le compte du Centre et de ses dirigeants. Il représentait un réel agent de terrain et non pas, un petit restaurateur alcoolique et mal dans ses baskets. Il mentait à sa fiancée depuis le début. Leur histoire restait basée sur un lourd mensonge. Myers faisait face à la tristesse, l'incompréhension, la colère : la brunette demeurait très mal en point moralement. Ivy devait protéger sa meilleure amie. Celle-ci ne pouvait pas rester en compagnie de Sam. Il fallait trouver une alternative. Ivy réfléchissait beaucoup. Elle conservait un calme olympien. Il lui fallait les informations que détenait la jeune Zoey. Il s'agirait du point de départ d'une petite enquête pour approfondir les recherches : il devait exister des preuves qui servaient à incriminer Sam, dans de sales affaires. Ivy les emprunterait à son propre compte afin de faire chanter Sam. La journaliste possédait du pouvoir. Son nom pouvait être cité sans souci. La blondinette ferait tout pour June, quitte à se placer dans une position assez inconfortable. Ce qu'elle venait de vivre avec sa frangine ne la faisait pas reculer. Myers qualifiait sa priorité. Elle la prendrait sous son aile. Pour l'instant, il était question de trouver Zoey afin de réunir les preuves qu'elle avait rassemblé contre Sam, même minces : elles rencontraient un vrai impact sur la suite des événements. Ivy voulait mêler Lisa dans le cadre d'une protection pour June. Lisa serait en mesure de comprendre la situation et de surveiller les alentours pour June ou sans se mouiller, en y mêlant un collègue pour effectuer des rondes dans un cadre de protection d'une civile en danger. Le plan d'Ivy était clair. Quel était l'avis de June ? La belle brune défendait la position de son amie Zoey et en même temps, elle rejoignait l'avis de Lov. La journaliste acquiesçait aux dires de son interlocutrice.

C'est toi la meilleure, tu écoutes mes plans sans me juger. Je m'en fous d'être de nouveau en danger, tu comptes plus que tout au monde. Alors, je me battrai pour toi. Si je dois affronter Sam, je le ferai. On le connait un minimum, cela aide... . Elle souriait, confiante. J'utilise les infos de Zoey, plus les miennes que je vais m'activer à trouver. J'ai un point de départ, je peux m'en servir. En discutant avec deux, trois personnes concernées, tu n'imagines même pas les infos que je vais en tirer. J'ai l'habitude. Si on trouve Zoey rapidement, je peux me lancer de suite sur ces pistes. Prétexte de dormir chez moi ce soir, dis-lui que j'suis pas bien par rapport à ce que j'ai vécu. Il comprendra et demain, on applique le plan. Je vais passer la soirée, voire la nuit à enquêter mais demain : on pourra passer au vrai plan. Le confronter. On n'a pas le choix. Tu ne peux pas rester à ses côtés. Tu es en danger. Elle poursuivait, écoutant attentivement les dires de son amie de toujours. Je suis d'accord, tu peux lui envoyer un message. Faut qu'on la trouve avant ce soir. Pour Lisa, je te comprends mais il te faudra quand-même une protection. Pour la suite... on ne sait jamais. Elle serrait la main de June. Sereine. Non je n'ai pas peur, on parle de Sam. Tueur ou pas... c'est Sam. La suite ne rassurait pas Ivy. Tu ne peux pas rester seule, je viendrai chez toi si essayer d'être chez toi compte autant pour toi. Ça te va ? Ivy prenait June dans ses bras pour se replacer en face de sa best. Trouvons Zoey, avant mange un petit truc. On va y arriver, ensemble ! D'accord ? Dis-le. Allez ! Elle la poussait à se lever. Ron n'était pas loin. C'était pour donner de la force au mouvement. Ivy y croyait dur comme fer malgré un avenir incertain.  

Ivy Lov s'intéressait au peu d'informations apporté par Zoey Hogan. Cette dernière avait vu Sam, dans le Centre. La geek avait enquêté légèrement sur le sujet malgré le danger qui la guettait. Elle savait que le jeune homme représentait un agent de terrain et qu'il torturait, tuait des gens pour le compte du Centre. Il suivait les missions qu'on lui donnait. Ivy réfléchissait. Ces informations étaient maigres. La blonde allait devoir creuser tout cela afin d'obtenir des dossiers compromettants. La journaliste savait y faire et elle ne craignait pas de se lancer dans cette quête. Sa priorité était June Myers, sa meilleure amie donc elle devait absolument donner le meilleur d'elle-même pour son amie de toujours. June devait se sentir soutenue. C'était important pour qu'elle puisse avancer plus sereinement. Pour le moment, elle demeurait très dévastée. Qui ne le serait pas ? Elle aimait Sam et elle s'était fait avoir... . De plus, ces événements jouaient sur son expérience personnelle. Cela la ramenait à la mort de son père. Ivy comprenait toute la tristesse que cela imposait... la trahison n'aidait pas. Celle-ci enfonçait le clou. June voyait sa perception de son quotidien changeait du tout au tout. Il fallait la comprendre. Ivy tentait d'avoir les bons mots et les bonnes actions. Elle proposait de retrouver Zoey pour obtenir les données qu'elle possédait pour permettre à un début d'enquête de naître. Les preuves étaient nécessaires. Pouvait-elle apporter un peu plus d'éléments ? Ivy se projetait sur la suite des aventures. Il ne fallait pas brûler des étapes. Elle se recentrait. Elle imaginait un scénario : June devait, à son tour, mentir à son fiancé. Myers resterait dormir chez Lov sous un faux prétexte qui pouvait que fonctionner. Ivy, calme et posée, avançait des portes de sortie. June affichait plus de retenue et de précaution. Ivy l'écoutait attentivement.

Tu es trop chou, elle ne lâchait pas la main de June, je serai toujours là pour toi et je ferai toujours tout pour toi. C'est important de trouver une porte de sortie pour toi. On doit écarter le danger et te sauver de lui... . Je sais que ce n'est pas simple car une révélation ce n'est pas rien... ça te tombe dessus sans prévenir. Tu as bien géré ma chérie, venir ici a été la bonne solution. Tu es la bienvenue et en sécurité ici. Elle continuait son écoute active. June posait des questions assez compliquées à décortiquer. Il fallait bien réfléchir pour éviter les boulettes. La situation était grave. Tu as raison, tu pourras peut-être en savoir plus sur ton passé... cet épisode de ta vie va te permettre de rebondir j'en suis sûre même si tu ne mérites pas ce qui t'arrive. Elle poursuivait. Je pense qu'il faudra en parler mais pas de suite, là il faut prendre le temps de digérer la nouvelle, de te ressourcer avec Ron et moi et de préparer une réelle stratégie pour la suite, ensemble. Tu ne seras jamais seule. Je pense qu'on devra l'attaquer frontalement malgré le risque. Les preuves qu'on trouvera contre lui assureront notre « testament » même si je n'aime pas ce mot. Vaut mieux avoir quelque chose sous la dent que rien, ça peut te sauver. J'hésite encore sur la stratégie à adopter car faut aussi peut-être être encore plus fines... . Sam comprendra quoiqu'il arrive. Tu le connais. Il faut qu'on est LA longueur d'avance et qu'on la conserve. Le but c'est ta tranquillité et te retrouver après tout cela. Ivy acquiesçait à la suite. Il était indispensable de voir Zoey et d'utiliser ses informations au plus vite donc ce soir. Oui tu as raison, un jour à la fois. Il faut bien préparer le terrain. Et te reposer, pour toi. A l'instant, June envoyait ses messages. Ivy jetait un œil. La brunette qualifiait une bonne actrice par texto. Sam ne pouvait pas douter de la parole de sa compagne. Tout était plausible. Pour Zoey, l'urgence était palpable. La subtilité était de mise. Zoey répondait du tac au tac.

Re, passe maintenant alors si tu peux. Pendant la soirée, impossible de décrocher. Ça te va ? Gros bisous ma Juny.

Bon on y va alors pas le choix, tu es d'accord ? Ça va aller ? Je ne veux pas que tu restes seule. Lisa serait peut-être une option de surveillance ou protection par la suite, elle ou l'un/l'une de ses collègues. Ivy acquiesçait de nouveau aux dires de June qui avait totalement les bonnes justifications. Pour la suite, elle enchainait. Non je n'ai pas peur. Des gens comme lui, j'en ai déjà bien affronté tu sais. Il t'aime, ça j'en suis sûre, il te fera rien. Lov comprenait les doutes de sa meilleure amie et surtout son manque de projection. Une chose à la fois. Les filles se motivaient pour retrouver Hogan. Elles avaient peu de temps. Les invités de l'informaticienne allaient arriver. June ne voulait pas forcément manger. Ivy s'inquiétait pour elle. Ne t'oublie pas ma chérie, il ne mérite pas que tu te mettes en danger ou en mauvais état, tu saisis ?