La ville était clairement éloignée des tempêtes récentes qui avaient secoué Blue Cove. Les pompiers avaient eu du pain sur la planche, c’est certain. Jarod ne se plaignait pas, ayant cette excuse valable pour son absence momentanée, ce qui devait contrarier une certaine demoiselle dont nous préserverons l’anonymat par souci de sécurité.
Dehors, le soleil brillait intensément et le thermomètre flirtait avec des températures inhabituellement élevées pour la saison. L’air devenait de plus en plus lourd, rendant les déplacements pénibles pour tout un chacun.
À la caserne, les pompiers trouvaient refuge dans l’ombre et la climatisation. Aujourd’hui pourtant, notre caméléon semblait avoir un peu de temps libre, suffisamment pour s’accorder une balade près de la caserne. Ni la vague de chaleur naissante ne pouvait freiner son envie d’évasion, mais le nouveau capitaine avait d’autres plans.
Vêtu de blanc et en civil, il sentait déjà la sueur perler dans son dos sous sa casquette à l’envers, un enseignement du « bleu » présent à ses côtés. Quelques gouttes glissaient également sur son front, obligeant le caméléon à les essuyer d’un revers de main, puis de la nuque. C’était une sensation nouvelle, plutôt agréable.
Buck interrompit ses pensées en lui lançant une éponge humide, tirant Jarod de sa rêverie. Le nouveau capitaine voulait que les pompiers profitent de l’accalmie pour nettoyer au moins l’un des camions. Buck, en tant que bleu, était désigné d’office. Quant à Jarod, il était là à contrecœur pour honorer un pari perdu, astiquant le véhicule de fonction comme neuf. À peine avait-il ajusté le rétroviseur que la sirène retentit, semant l’agitation dans la caserne.
Le caméléon enfila rapidement sa tenue et suivit le capitaine et les autres vers le camion. Son cœur battait la chamade d’excitation alors que tous prenaient place. Par la radio, l’opérateur du 911 informa le capitaine de la nature de l’accident : « Il s’agit d’un code 10-50 avec une tentative de délit de fuite. La police est déjà sur place. » Pour les non-initiés, c’était un accident impliquant une voiture et un vélo, nécessitant l’intervention du Rescue Truck et d’une équipe réduite.
Arrivés sur les lieux, les pompiers découvrirent une scène chaotique : un vélo écrasé sous une voiture, témoignant de la violence de l’impact. Des curieux s’étaient rassemblés autour, certains inquiets, d’autres tentant d’aider. Les débris jonchaient la route, ajoutant au désordre. Le capitaine ordonna à Buck de gérer la circulation pour éviter d’autres incidents, pendant que lui et Jarod se précipitaient vers les victimes pour évaluer leur état. Jarod se dirigea instinctivement vers la jeune femme, cherchant à la rassurer, tandis que le capitaine s’occupait du conducteur de la voiture.
« — Bonjour », commença-t-il, scrutant rapidement les éventuelles blessures visibles. « — Pouvez-vous me dire si vous ressentez des douleurs, et où ? » Il s’efforçait d’être rassurant, conscient du stress que pouvait ressentir la jeune femme après une telle collision. « — Pouvez-vous m’expliquer ce qui s’est passé ? » Il l’encourageait à parler pour se concentrer sur le récit tout en s’approchant avec précaution. « — Mais avant tout, je vais devoir vous examiner pour m’assurer que vous recevez les soins nécessaires. »
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Zoey Hogan
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Le soleil brillait pleinement. Les températures se situaient au beau fixe. Ce détail restait très surprenant pour les habitants de Blue Cove qui devenaient habitués à un climat plus capricieux. Zoey Hogan avait décidé d'effectuer un petit tour à vélo afin de profiter de cette journée ensoileilée. Elle allait rejoindre une copine. La jeune femme ne travaillait pas aujourd'hui. Vêtue d'un t-shirt blanc trop grand pour elle, avec une inscription lambda dessus, d'un jean troué au niveau des genoux et de chaussures "Converse" rouges un peu passées, Zozo traçait sa route. Elle connaissait bien le chemin. Alors, elle demeurait peut-être moins prudente. Pensive, elle revivait les derniers événements subis. Son esprit était donc occupé et ailleurs. Elle revoyait l'apparition des types du Centre dans sa "forteresse de solitude", leurs tristes façons de traiter les gens, cette collaboration imposée mais intéressante avec le Centre.... . L'histoire : Hogan s'était introduite, par amour, dans le système informatique du Centre pour voler un dossier : celui de frère de Steeve, son petit-ami. La hackeuse avait réussi son entreprise après une lutte acharnée et elle en payait le prix : Steeve faisait le mort et elle se retrouvait à collaborer, contre sa volonté, avec les informaticiens du Centre. Zoey se sentait quand-même bien lotie pour le moment. Elle ne voyait pas où se trouvait le châtiment dans tout cela, elle allait le comprendre plus tard.... .
Présentement, elle roulait activement et elle passait proche d'une intersection en poursuivant son trajet, tout droit. Pas le temps de continuer ses déambulations, par la pensée, dans des instants clés de son existence que la jeune femme se retrouvait à voler par dessus son véhicule et à atterrir violemment par terre. Pour cause, un type venait de tourner à cette fameuse intersection, sans faire attention à la présence de la cycliste qui s'élançait tout droit. Heureusement, tourner le forçait à ralentir un peu. Or, il était trop tard ! Cet étranger venait de renverser Zoey Hogan. Cette dernière ne pouvait pas capter chaque élément de ce choc. Simplement, elle avait senti le guidon s'enfoncer dans son ventre, pas assez fourni pour amortir ce contact. Sa respiration se coupait nette. Petit trou noir, là voilà allongée au sol, sur le bitume chaud. Des riverains s'arrêtaient pour stopper le type qui comptait fuir après son acte répréhensible. D'autres personnes s'inquiétaient de l'état de la cycliste. Certains voulaient l'aider à se relever mais impossible... des étoiles tournaient trop fortement en plein jour... Hogan préférait garder une position allongée car elle souffrait au niveau du ventre et qu'elle souhaitait éviter de reperdre sa respiration récemment récupérée. Son genou saignait, il était ouvert. Les pompiers et la police étaient mobilisées. Tout le monde avait agi en ce sens. Les incivilités n'existaient pas dans cette situation, la population se sentait concernée et légitime d'agir. Zozo écoutait les paroles des uns et des autres mais elle ne répondait pas. Étrangement, elle avait envie de rire car elle se sentait bête de se retrouver dans ce pétrin imprévu. Le chauffard était assis au sol, non loin, pas menotté mais surveillé par les forces de l'ordre. Il paraissait énervé et très très préoccupé.
Les pompiers arrivaient sur les lieux de l'accident. L'un d'entre eux s'approchait de la victime et un autre, du responsable de cette pagaille qui pouvait être choqué, voire blessé. Hogan se concentrait sur le bel homme qui lui faisait face. Cette donnée ne lui échappait pas. Elle essayait de sourire. Bonjour, euh... j'ai mal au ventre et à la jambe, au genou droit je crois. Les curieux se reculaient d'eux-mêmes. L'inconnu posait pas mal de questions. Il s'agissait de son travail et il le faisait bien. J'crois, j'crois que j'ai été renversée mais ça va. Elle acquiesçait à la demande de son interlocuteur, elle le laissait travailler. De loin, elle observait le type qui venait de fauter. Il repoussait le pompier qui s'intéressait à son état. Il faisait les cent pas. Il pestait tout en lançant des regards noirs à Jarod Russel. Pourquoi ? Que lui avait-il fait ? Tout le monde allait bientôt le savoir... . La situation était sous contrôle, pas pour longtemps... .
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Jarod Russel
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« — Vous avez bien fait de rester allongée, mademoiselle, » dit Jarod en effectuant un rapide examen visuel des blessures de Zoey. Son genou était ouvert et nécessiterait quelques points de suture, mais le reste de ses blessures demandait des examens plus poussés. « — Nous allons vous transporter à l’hôpital pour des examens plus approfondis. »
Il fit signe à Buck et à un autre pompier de préparer la civière pendant qu’il continuait à rassurer la jeune femme, qui, malgré son large sourire, semblait apprécier son attention.
La sirène de la police et des ambulances résonnait encore dans l’air, ajoutant à l’agitation de la scène. Zoey, malgré la douleur visible, essayait de rester calme, ses yeux cherchant un point de repère dans le chaos environnant.
« — Respirez profondément, d’accord ? » demanda le caméléon en plaçant délicatement ses mains sur ses épaules pour la stabiliser. « — Nous allons prendre soin de vous. »
Il remarqua le chauffeur de la voiture, visiblement agité, et échangea un regard rapide avec le capitaine. Ce dernier, d’un signe de tête, indiqua à Jarod qu’il gérait la situation avec la police. Jarod se concentra de nouveau sur Zoey, l’écoutant attentivement.
« — Je comprends, » dit-il doucement en réponse à ses explications fragmentées. « — C’est normal d’être sous le choc après un tel incident. Vous êtes entre de bonnes mains maintenant. »
La civière fut rapidement amenée, et avec des gestes précis et coordonnés, Jarod et ses collègues déplacèrent la jeune cycliste avec précaution.
« — Nous allons vous installer confortablement dans l’ambulance », continua Jarod en maintenant un ton apaisant. « — Les médecins prendront le relais dès votre arrivée à l’hôpital. »
Il faisait chaud sous l’uniforme, mais il n’y prêta pas attention. L’important était de maintenir la victime calme et en sécurité. Les curieux, bien que gardant une distance respectueuse, murmuraient entre eux, augmentant l’atmosphère de tension.
Alors qu’ils installaient Zoey dans l’ambulance, une altercation éclata derrière eux. Le chauffeur, jusqu’alors surveillé par un policier, avait commencé à crier et à gesticuler violemment. L’amant de miss Parker tourna la tête juste à temps pour voir l’homme repousser un autre pompier, sa rage dirigée visiblement vers lui.
« — Que se passe-t-il ? » demanda-t-il en rejoignant le capitaine.
« Il semble que ce monsieur n’a pas l’intention de rester ici et exige de partir tout de suite, » répondit le capitaine, essayant de contenir la situation. « Monsieur, écoutez le sergent de police et restez calme, je vous prie. »
Jarod hocha la tête, un léger froncement de sourcils trahissant son agacement face à l’exalté du volant.
« — Sachez que la tentative de délit de fuite aggrave votre cas, et si la demoiselle décide de porter plainte, ce qu’elle est en droit de faire, cela pourrait empirer pour vous, » fit remarquer le caméléon, mettant en exergue sa parfaite connaissance du droit. Pour cause, il pouvait se targuer d’avoir exercé le métier de policier, puis celui d’avocat. L’homme lui lança à nouveau un regard noir.
En observant le chauffeur plus attentivement, Jarod remarqua plusieurs détails révélateurs : une alliance à son doigt, un rythme cardiaque élevé, et un filet de sueur coulant sur son crâne. Ces signes trahissaient une anxiété bien au-delà de ce que causait un simple accident. Jarod suivit du regard la direction d’où venait l’homme et vit un club de strip-tease à quelques pas de l’intersection. Une intuition se forma dans son esprit : l’homme tentait probablement de fuir la scène pour éviter de révéler sa présence dans un lieu compromettant. Cela expliquerait son comportement nerveux et son désir de disparaître avant que sa situation personnelle ne soit exposée.
« — Sergent, je pense que vous devriez demander à cet homme pourquoi il fuyait le club Blue Lagoon aussi précipitamment. Peut-être que l’alliance qu’il porte à l’annulaire est un premier indice », lâcha le pompier avant de retourner près de la jeune Zoey, maintenant installée sur la civière dans l’ambulance.
« — Dites-moi, l’accident s’est passé au niveau de l’intersection, c’est ça ? » demanda-t-il en observant la scène à l’extérieur. L’homme était encore plus exalté et fixait nerveusement sa montre.
« — Avant de vous conduire à l’hôpital, je vais désinfecter la plaie à votre genou. Ça risque de piquer un peu, mais rien de méchant. » Les ambulanciers le laissèrent s’occuper du genou ensanglanté.
« — D’ailleurs, j’y pense, on ne vous a même pas demandé votre petit nom. »
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Zoey Hogan
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La scène demeurait très chaotique. Visuellement, il était possible d'entrevoir qu'un accident venait de survenir : un vélo sous une voiture, quelques petits débris, une personne au sol et une autre dans tous ses états, un public curieux, des sirènes de plusieurs sortes, des hommes en uniforme divers... . La chaleur ne servait pas à réchauffer cette scène. Elle la rendait encore plus pesante. Zoey Hogan réagissait plutôt bien pour une victime. Elle ne réalisait pas encore la totalité de ce qu'elle venait de vivre. Légère dans sa tête, elle se fichait d'elle-même car elle se trouvait bête de se trouver là. Physiquement, elle souffrait un peu mais elle ne le montrait pas. Son ventre lui faisait mal car le guidon s'était enfoncé dans ce dernier. Des riverains avaient tenté de l'aider à se relever... chose à ne pas faire dans cette situation ! Zoey choisissait de rester allongée par terre. Elle arrivait à mieux respirer ainsi. Elle observait le ciel tout en pensant à ses proches. Pour sûr, ses parents ne la laisseraient plus utiliser le vélo comme moyen de transport. Même à son âge, ils avaient toujours leur mot à dire. Ses grands frères aussi n'hésiteraient pas à la surveiller. Ils s'inquiétaient chaque seconde pour la petite dernière de la famille. C'était comme si elle n'avait pas évolué. Elle restait un bébé à leurs yeux. Bref, elle laissait ces pensées s'envoler pour se concentrer sur l'instant présent. Un gentil pompier s'occupait d'elle. Il effectuait son travail certes, il le faisait parfaitement bien. Il affichait une bienveillance inhabituelle chez la plupart des gens. Aussi, il se montrait concerné et alerte. Zozo possédait de la chance : elle était tombée sur un bon type qui aimait réellement son métier. Il devait avoir tellement chaud avec son uniforme, le pauvre ! Hogan plaignait toutes ces personnes. Elle était presque désolée de les déranger. Ah ce chauffard... il aurait pu faire attention avant de tourner sans regarder devant lui... ! Des tracas auraient été évités pour tous. Quand Jarod Russel évoquait des examens plus approfondis et un tour à l'hôpital, Zoey commençait à s'inquiéter. Elle ne voulait pas de tout ce cinéma mais elle ne rencontrait pas trop le choix. Son regard se portait sur la personne qui l'avait renversé. Il s'agitait doucement mais sûrement. De suite, Jarod réussissait à calmer la jeune femme par ses gestes et paroles. Quel don ! Zoey reportait son regard sur lui, plus sur le chauffard. Elle respirait un bon coup, bien que la douleur au niveau de son ventre et possiblement de ses côtés, restait intense. Zozo ne se plaignait pas du tout. Le pompier continuait à la rassurer. L'informaticienne ne parlait pas beaucoup. Elle répondait juste « merci ». Il la comprenait. Un accident pouvait qualifier un élément assez traumatisant. Pour le moment, Hogan ne percutait pas tout.
Les pompiers géraient la victime sans problème. Ils abordaient une méthode coordonnée et fiable. Zoey se retrouvait sur une civière puis dans une ambulance. Elle ne sentait rien. Pour dire, ils avaient fait attention à ne pas la secouer pour éviter de ressentir des douleurs encore plus inutiles. C'était une première pour la jeune femme, elle n'avait jamais vécu cela. Elle restait un peu impressionnée mais elle ne disait rien. Jarod lui expliquait chaque étape du plan. Zozo acquiesçait sans sourciller. Elle ne pouvait pas faire autrement même si cela l'ennuyait. Son programme était bousculé pour la journée. Elle espérait rentrer rapidement à son domicile. Non loin du camion, l'atmosphère devenait de plus en plus pesante et dangereuse. Le ton n'était pas le même. Le chauffard faisait les cent pas. Il gesticulait étrangement et pestait contre tous. Il bousculait même le capitaine des pompiers qui s'inquiétait sympathiquement de son état malgré une condition de responsable pour le conducteur. Il avait aussi le droit à des soins... . Il avait pourtant chercher à fuir la scène mais chacun effectuait son job. Dans un premier temps, Jarod intervenait pour comprendre ce qui se tramait. Zoey ne voyait pas grand chose mais elle entendait toute l'agitation qui montait. Cela la stressait d'autant plus. Présentement, le capitaine faisait un topo à son coéquipier : le fautif ne souhaitait pas coopérer... . Alors, Russel se lançait dans des explications juridiques qui venaient apporter une teinte encore plus noire aux yeux du chauffard. Il bouillonnait, pas à cause du climat... les paroles de Jarod allaient le faire sortir de ses gonds dans peu de temps. Les conclusions du bel homme sur la situation signaient son arrêt de mort. Le pompier venait d'insinuer des choses graves et tellement véridiques. En effet, le chauffard s'était tapé une autre nana dans le dos de son épouse. Son infidélité l'avait poussé à rentrer aussi vite, sans se retourner, afin de retrouver sa femme comme si de rien n'était. Elle l'attendait paisiblement sans connaître la vérité. Il était coupable à tous les coups... ! Jarod revenait auprès de Zoey qu'il avait laissé seule quelques instants. Il posait de nouveau des questions.
Oui, je roulais tout droit. Il a voulu tourner je pense et il m'a percuté. Il ne devait pas regarder où il allait. La jeune femme tenait son ventre. Elle avait mal. Le stress ne l'aidait pas à se sentir bien. Contrairement à quelques minutes plus tôt, elle ressentait toutes les tensions et l'agitation. Jarod évoquait sa plaie au genou, il allait devoir la désinfecter. Il était mignon car il précisait que cette action allait piquer. Ça devrait le faire ! Sourire sincère. Je m'appelle Zoey et vous ? Enchantée. Son sourire s'estompa aussi vite. Le chauffard se permettait de rentrer dans l'ambulance. L'attention avait été détournée par un malaise dans la foule causé par la chaleur surtout. Alors, le responsable de l'accident avait réussi à s'échapper. Repéré au pas, il s'en foutait royalement. Il venait écarter la main de Jarod qui allait commencer ses soins pour lui coller un gros coup de poing au visage et le pousser sur le brancard. Toi tu ne vas pas porter plainte, exigeait-il de Zoey. Toi, tu vas te calmer et arrêter de te la jouer grand détective ou avocat du diable. Je connais du monde tu sais, on va t'exploser la face et tu ne vas rien comprendre ! Je n'ai rien fait de mal, y'a pas eu d'accident, tu n'as rien pigé à ma situation sale c**. Il maintenait fermement Jarod par les épaules puis il lança un deuxième coup de poing. Je peux continuer des heures si tu veux. Vous avez compris tous les deux ?! Il restait prêt à s'enfuir en cas de besoin. Zoey ne disait rien mais son ventre la lançait fortement. Russel se situait à cet endroit. Il n'y pouvait rien. L'autre fou, l'avait envoyé ici. La situation était passée de chaotique à incontrôlable. Impossible de se relever pour aider Jarod... , Zozo tentait quelques mots : arrêtez c'est bon ! Vous aggravez votre cas. J'vous en veux pas mais là vous allez trop loin ! Arrêtez ça... .
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Jarod Russel
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Jarod, comme toujours, faisait preuve de patience et de douceur pour ne pas brusquer la jeune femme. Bien qu’elle ne semblât pas très choquée, il devait la ménager afin de ne pas aggraver sa situation. Pour cela, il adoucit sa voix, offrit quelques sourires légers et un regard compatissant. Il empiéta ensuite légèrement sur le territoire de la police en posant quelques questions. C’était plus fort que lui ; il devait analyser la situation. Il ne lui fallut pas longtemps pour esquisser l’ombre d’un premier scénario qui, à en juger par la réaction du chauffard, se rapprochait d’une indicible vérité.
« — Si l’on se fie au code de la route en vigueur, vous n’étiez pas en tort. » Pendant sa réplique, il remarqua la position de Zoey : ses mains encerclaient son ventre. Presque instantanément, Jarod commença à envisager toute une liste de blessures potentiellement graves. Il pourrait s’agir d’un traumatisme abdominal, de douleurs musculaires, d’une contusion, d’une fracture ou, pire encore, d’une hémorragie interne. Dans le doute, il fallait à nouveau poser une série de questions, un peu plus poussées cette fois.
« — Je vois que vous vous tenez le ventre. La douleur est-elle localisée à un endroit précis ou est-elle diffuse ? Sur une échelle de 1 à 10, à quel point la douleur est-elle intense ? Est-ce que la douleur est constante ou va-et-vient ? S’aggrave-t-elle lorsque vous bougez ou respirez profondément ? » Les questions étaient débitées si vite qu’on aurait pu croire à un interrogatoire. Le stress palpable chez la jeune femme n’aidait pas, Jarod en était conscient, mais il devait être sûr de poser un bon diagnostic pour éviter un drame et faire en sorte que Zoey soit correctement prise en charge. Tellement concentré, il ne remarqua même pas le sourire de la demoiselle disparaître au moment où le chauffard s’invita dans l’ambulance sans y avoir été invité.
Jarod se redressa non sans difficulté après l’assaut brutal du chauffard. Il sentait la douleur pulsante à son visage là où les coups avaient atterri, mais son esprit était déjà en mode d’analyse, cherchant la meilleure manière de désamorcer la situation. Le chauffard était visiblement sur le point de perdre complètement le contrôle, et chaque seconde comptait pour assurer la sécurité de tous, y compris celle de Zoey, dont le bien-être était sa priorité immédiate.
« — Écoutez, calmez-vous » dit Jarod d’une voix ferme, en gardant ses mains levées en signe de non-agression. « — Personne ne veut aggraver la situation. Nous pouvons tous en sortir indemnes si nous restons calmes et raisonnables. »
Il jeta un regard rapide vers Zoey, qui le regardait avec une douleur visible et une inquiétude croissante. Il savait qu’il devait agir rapidement pour empêcher toute nouvelle escalade.
Le capitaine des pompiers et le sergent de police, alertés par l’altercation, se précipitèrent vers l’ambulance. Jarod profita de ce bref instant de distraction du chauffard pour se ruer sur lui afin de l’immobiliser. Utilisant une technique de Krav Maga, il désarma rapidement l’agresseur en lui saisissant le poignet et en le retournant avec une force maîtrisée, le plaquant au sol avec efficacité. Le chauffard, surpris par cette réaction rapide et précise, se retrouva immobilisé, incapable de continuer son assaut. Jarod maintint sa prise jusqu’à ce que les policiers prennent le relais, assurant ainsi la sécurité de tous.
« Monsieur, vous devez reculer maintenant, » ordonna le sergent de police en s’approchant prudemment. « Tout acte de violence supplémentaire ne fera qu’empirer votre situation. »
Le chauffard, déboussolé, hésita. La tension dans l’air était palpable, mais l’arrivée des forces de l’ordre semblait faire son effet. Le capitaine des pompiers, avec une main assurée, attrapa fermement le bras de l’homme, le guidant hors de l’ambulance sans résistance apparente.
Jarod, quant à lui, passa deux doigts gantés sur sa lèvre inférieure et constata sans surprise que le bleu de ses gants se tachait de sang à présent. En effet, notre caméléon avait la lèvre fendue et allait très probablement devoir cohabiter avec un œil au beurre noir pour les jours à venir. Mais notre pompier préféra à nouveau se concentrer sur Zoey. Il reprit son souffle, essuyant le sang qui s’écoulait légèrement de sa lèvre fendue.
« — Je n’ai perdu aucune dent aujourd’hui, c’est jour de chance, on dirait. En tout cas, si vous voulez porter plainte, faites-le, vous êtes dans votre bon droit. » D’autres pompiers firent leur arrivée. « Le sergent va s’occuper de notre Rocky Balboa en herbe, » ajouta un de ses collègues en désignant le chauffard.
Jarod, interloqué par la réplique de son camarade, relâcha momentanément son attention de Zoey. « — Rocky qui ? » demanda-t-il avec candeur.
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Jarod Russel s'occupait bien de la victime qui possédait une chance immense d'être tombée sur lui. Il se montrait professionnel et humainement attachant. Il savait détendre l'atmosphère tout en effectuant son travail du mieux possible. Dans cette situation, il ne serait pas très aidé. Le chauffard s'en prendrait violemment au bel homme. Présentement, Jarod tentait de comprendre ce qui s'était produit : un vélo détérioré, quelques débris, une voiture abîmée, un corps au sol et un autre dans tous ses états. Il se situait sur tous les fronts car il avait aussi pris des nouvelles du chauffards et surtout de ses coéquipiers, en laissant Zoey Hogan, seule dans l'ambulance. Cette dernière ne se formalisait pas. Elle regrettait juste la tournure prise par sa journée. Elle souhaitait s'amuser et profiter et finalement, elle terminait dans un état discutable et prête à effectuer un petit tour aux urgences. Le public se montrait toujours curieux. Zozo remerciait intérieurement les gens d'avoir alerté les secours. Elle souffrait quand-même un peu même si elle ne disait pas grand chose. Son genou ensanglanté passait inaperçu pour elle, son mal qu'elle situait au niveau du ventre, moins : elle le tenait comme pour éviter que cela empire. Le guidon s'était enfoncé dans ce dernier, le manque d'épaisseur avait accompagné l'objet dans sa course un peu plus loin et fort. Il s'agissait peut-être seulement d'ecchymoses qui allaient naître mais rien n'était sûr : le t-shirt de la geek cachait le tout. Les deux protagonistes revenaient donc sur le contexte de l'accident. Hogan tentait d'expliquer ce dont elle se souvenait. De suite, Jarod usait d'un peu d'humour. Il évoquait le code de la route. Cela donnait le sourire à la jeune femme. Russel observait tout. Il analysait chaque élément et tout le poussait à réfléchir. Il était tellement professionnel. Vaguement, Zoey répondait. Les questions fusaient.
J'sais pas, j'ai mal au ventre. J'ai senti le guidon s'enfoncer dedans. Elle reprenait. Échelle 8... et... douleur constante et intense.
Pour le reste, elle acquiesçait. Sa respiration s'était littéralement coupée quand les riverains avaient tenté de la relever. Zozo ne s'étalait pas tellement. Elle ne voulait pas se plaindre. C'était la vie, un accident : cela pouvait arriver à tout le monde. La blondinette pensait à un élément qui pouvait l'aider à se détendre, voire deux : les jeux vidéos et un joint. Cette pensée lui remontait un peu le moral. Ces rêveries ne duraient pas. Soudainement, le chauffard faisait irruption dans l'ambulance pour venir défoncer Jarod et le menacer. Il exigeait que la victime ne porte pas plainte contre lui. Sa tromperie avait été découverte. Cet homme perdait pied car il imaginait que tout allait s'écrouler dans son existence : son mariage, sa dignité, ses conditions de vie, etc... . Il restait fautif mais il n'assumait rien. Jarod tentait de calmer le jeu. Il osait affronter son assaillant. Il usait de termes non agressifs et il levait les mains comme pour signaler un mouvement pacifiste de sa part.
Ta belle gueule ne te sauvera pas ! Tu es pire que moi, j'en suis sûr. Tu fais le beau et le bon mais t'es aussi pourri, voire pire. J'vais te buter.
Zoey ne comprenait rien. Qu'avait découvert le pompier ? En attendant, le brunet venait de prendre deux coups non sans violence et force. Le chauffard était tellement remonté. L'ambulance présentait un espace exigu. Donc, Jarod était plaqué sur Zoey, pas au bon endroit : son ventre. A croire que cela était fait exprès. L'informaticienne grimaçait. Elle essayait, elle aussi, de rendre la situation plus stable : avec quelques mots. Or, cela ne fonctionnait pas. Heureusement, les renforts arrivaient. Surpris, le chauffard abandonnait sa mission et Jarod en profitait, vaillamment, pour l'immobiliser. Sa technique demeurait surprenante et bien exécutée. Il était impressionnant ! Il possédait plus d'une corde à son arc. Il ne s'arrêtait pas là. Il réussissait à plaquer au sol, le chauffard, qui ne disait plus un mot. Il rageait intérieurement. Ses expression de visage parlaient pour lui. Or, il était vaincu ! Une honte de plus ! Les forces de l'ordre prenait le relais. Un vrai film ! Zozo n'en croyait pas ses yeux. Jarod conservait son humour. Il savait y faire !
Euh... bravo, vous êtes pompier, vous êtes sûr ? Je pense que vous cachez bien votre jeu. Elle souriait légèrement. Elle ne pensait pas à porter plainte. Cela ne qualifiait pas une priorité. Vous saignez de la lèvre, ça va ? La suite était drôle. Un rire collectif s'invitait. Jarod semblait si innocent par ses mots, il ne connaissait pas Rocky Balboa. Vraiment ? Vous me décevez ! Il a fait quoi notre Rocky ? Qu'est-ce que vous avez deviné sur lui ? Vous avez vraiment plusieurs casquettes, je trouve : pompier, flic... vous êtes un vrai caméléon ! L'ambiance devenait plus détendue. La pression redescendait.
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Jarod Russel
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Jarod écouta attentivement Zoey, notant ses réponses malgré l’agitation ambiante. Son visage montrait une concentration intense, un masque de calme dans le tumulte des événements. Lorsqu’elle mentionna son genou ensanglanté et la douleur persistante à son ventre, le caméléon hocha légèrement la tête, signe qu’il comprenait l’ampleur de ses blessures potentielles.
« — Je suis désolé que vous ressentiez ça. Vous avez été vraiment courageuse jusqu’ici. On va s’occuper de vous, ne vous inquiétez pas », répondit-il d’une voix douce, exprimant à la fois empathie et assurance avec un léger sourire pour apaiser son anxiété. « — Je vais demander aux secouristes d’apporter quelque chose pour soulager la douleur et je vais vous accompagner aux urgences pour qu’ils vérifient votre genou. En attendant, essayez de penser à quelque chose qui vous apaise. »
Mais la suite ne fut malheureusement pas propice à la conversation. Le chauffard fit irruption dans l’ambulance avec violence, avant que personne ne puisse l’en empêcher. Jarod, malgré les deux crochets reçus en plein visage, ne fléchit pas. Il resta stoïque, son calme imperturbable face aux accusations et menaces. Il savait qu’envenimer davantage la situation risquait de mettre Zoey, déjà suffisamment ébranlée et blessée, en danger. L’espace exigu de l’ambulance le déséquilibra, et il se retrouva plaqué contre la jeune femme avant de se redresser rapidement pour faire face à l’assaillant, une lueur déterminée dans le regard.
« — Vous savez, rien ne justifie la violence », répliqua-t-il fermement, ses yeux fixés sur l’homme agité. « — Nous pouvons tous trouver une solution qui nous convienne sans que cela dégénère. » Du coin de l’œil, il aperçut les renforts se précipiter, surprenant le chauffard qui, abasourdi, abandonna sa mission de « cassage de gueule. » Jarod profita de l’effet de surprise pour immobiliser l’homme, facilitant l’intervention de la police.
« — Ah oui, je suis pompier pour aujourd’hui », lâcha-t-il avec humour en essuyant le sang de sa lèvre fendue. « — Et peut-être que demain je me reconvertirai en instructeur de krav maga. » Son sourire se fit plus large en entendant la référence de l’un de ses collègues à Rocky Balboa. Le rire collectif qui suivit allégea la situation, dissipant la tension.
« — Personne n’est parfait », confia-t-il à sa patiente du jour. « — J’ai encore beaucoup de lacunes en ce qui concerne la pop culture, mais j’imagine que ce Rocky est un personnage belliqueux, non ? » Certains acquiescèrent, se demandant malgré tout si Jarod ne feignait pas l’ignorance. « — J’ai grandi dans une grotte ! » ajouta-t-il sur le ton de l’humour.
« — Mais vous, parlons de vous maintenant. Votre genou a besoin d’attention, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il, sa voix empreinte de sollicitude. Il préférait dévier la conversation plutôt que de trop parler de lui. Le terme « caméléon », bien que prononcé avec légèreté, le mettait mal à l’aise, lui rappelant presque instantanément le Centre et ce qu’il représentait à leurs yeux.
La lumière crue des gyrophares se reflétait sur les parois métalliques de l’ambulance, ajoutant une lueur inquiétante à la scène. Jarod, malgré son propre état, continuait de garder son attention sur Zoey, déterminé à faire en sorte qu’elle reçoive les soins nécessaires.
L’ambulance démarra, ses sirènes perçant la nuit alors qu’elle se frayait un chemin à travers le trafic. Jarod, assis à côté de Zoey, gardait un œil vigilant sur la demoiselle. « — On a un peu de temps avant l’arrivée à l’hôpital. » Il lui parlait d’une voix apaisante, essayant de détourner son attention de la douleur. À chaque cahot sur la route, il lui adressait un sourire rassurant. « — Quelles sont vos passions, Zoey ? »
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Zoey Hogan
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Zoey Hogan venait de subir un accident de la route. Un véhicule l'avait renversé alors qu'elle roulait à vélo afin de rejoindre une amie. La jeune femme ne se souvenait pas très bien de la scène. La surprise ne permettait pas à la mémoire de jouer son rôle. Des brides du temps passaient à la trappe. La geek ne souhaitait pas se plaindre. Il ne s'agissait pas de son habitude. En général, elle prenait la vie du bon côté même malgré quelques coups durs. Présentement, il lui était impossible de dissimuler son mal de ventre. L'informaticienne n'évoquait pas son genou car elle le sentait à peine. Ce dernier était bien ouvert et il saignait. Or, cela ne l'inquiétait pas plus que cela. Elle portait simplement ses mains sur son ventre comme pour demander à la douleur de se stopper mais cela ne fonctionnait pas. Jarod Russel remarquait son geste. Le pompier, très consciencieux et observateur, s'inquiétait de suite des blessures de la victime. En premier lieu, il faisait tout pour la rassurer. Ensuite, il avançait une forme de compassion. C'était adorable mais Zozo ne désirait pas être plainte. Personne n'y pouvait rien.
Je vous remercie, je sais que cela va bien se passer. Je ne m'inquiète pas tellement. C'est gentil en tout cas. Hogan conservait un sourire. Cet échange avec le brunet aidait la jeune femme à se sentir mieux. Elle pensait à autre chose. Bien-sûr, elle n'oubliait pas la réalité des faits. Elle devrait peut-être prévenir au moins l'un de ses frangins ou son amie qu'elle devait rejoindre. Pour le moment, elle écoutait Jarod qui poursuivait sa tentative de détendre l'atmosphère. Merci beaucoup.
Russel proposait de demander aux secouristes d'apporter, un médicament sûrement, contre la douleur. Cela ne représentait pas une mauvaise idée. Zoey ne voulait plus sentir ce coup sur son ventre. Penser à un élément apaisant fut une entreprise de courte durée. Le chauffard venait jouer les trouble-fête. Il s'invitait dans l'ambulance pour défoncer et menacer le pompier qui avait deviné la raison de son inadvertance au volant. Cela énervait au plus au point le responsable de l'accident. En effet, il voyait son existence s'écroulait. Il ne pourrait plus profiter et se payer la tête de son épouse. Il imaginait que tout le monde allait taire cet accident et surtout son rôle dans ce dernier. Il pensait s'enfuir tranquillement surtout après avoir renversé en voiture une jeune femme à vélo et après avoir violenté un pompier. Malgré un espace très concentré, Jarod réussissait un réel tour de force. Il reprenait le dessus en maîtrisant son adversaire. Il démontrait d'autres talents. Il se débrouillait très bien. Il était surprenant. Zoey allait même souligner son côté « caméléon » sans connaître la résonnance de ce terme. Un mot balancé innocemment qui pouvait rencontrer un vrai impact sur le mental du beau brun. Il s'accrochait malgré tout. La police avait rejoint la scène afin de sécuriser les lieux tout en soulignant les exploits de Jarod et en le remerciant. Zoey se joignait à cet échange. Elle félicitait son sauveur. Elle admirait son courage et sa force. La tension redescendait. Chacun y allait de sa petite blague.
Peut-être. C'est une reconversion possible et envisageable, je veux bien être votre élève : je réserve ma place. Elle riait. En tout cas, merci. La suite prêtait à rire d'autant plus. La référence cinématographique de « Rocky » n'était pas comprise par Russell. Cela servait à faire réagir tout le monde. Certains lui confirmaient la nature de ce personnage. La comparaison lui ferait-elle plaisir ? Désormais, il en savait un peu plus. Apparemment, il le prenait bien et il s'enfonçait dans une image de reclus de la société. Ces allusions poussaient tout le monde à, au minimum, sourire. Soudainement, le pompier reprenait sa mission première. Il s'occupait de Zoey. Il évoquait le genou de celle-ci. De base, il allait commencer à le désinfecter mais le chauffard avait interrompu cet acte. Hogan ne savait pas quoi répondre à part une moue compréhensive. Puis, tout le monde s'éloignait pour laisser l'ambulance partir rejoindre les urgences. Le brunet tentait de détourner l'attention de la jeune femme en lançant une conversation. Zozo acceptait le deal. La situation n'était pas marrante donc il fallait bien se concentrer ailleurs. Okay. Euh... j'adore l'informatique et les jeux vidéos. Chez mes parents, j'ai ma forteresse de solitude où je peux passer des heures entières à m'éclater sur mes jeux principalement. Vous aimez les jeux vidéos ? Elle levait les yeux au plafond, et... quelle est la vôtre de passion ? Jouer les rambos ? Non... attendez, vous connaissez Rambo au moins ? Vous avez été impressionnant tout à l'heure ! S'exclamait-elle. Son attention revenait sur Jarod.
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Jarod Russel
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Les voilà donc sur le chemin quelque peu sinueux menant à l’hôpital. La route, bordée d’arbres dont les ombres dansaient sous les gyrophares, semblait interminable, mais par chance, la circulation était fluide. Le vrombissement régulier de l’ambulance et l’absence de bouchons laissaient espérer une arrivée prochaine sans trop d’encombres. Chaque virage pris avec précaution par le conducteur faisait osciller légèrement les équipements médicaux. Les lumières de la ville défilaient par les fenêtres, jetant des éclats fugaces sur les visages concentrés des secouristes et sur celui, apaisé, de Jarod.
Ce dernier sourit en entendant la réponse de Zoey. Son enthousiasme était contagieux, et il appréciait la distraction qu’elle offrait. Il secoua doucement la tête, amusé par ses questions sur les jeux vidéo et Rambo.
« — Les jeux vidéo, dites-vous ? C’est fascinant. Malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions d’y jouer. Je suppose que je suis plus un novice en la matière, » avoua-t-il avec un sourire gêné. « — Quant à Rambo, je connais le nom, mais je n’ai jamais vu les films. Je devine que c’est un personnage très… combatif, non ? »
Il jeta un coup d’œil à son propre genou, qui avait pris un coup pendant l’altercation avec le chauffard, mais il décida de ne pas en faire cas. Zoey avait besoin de son attention plus que jamais. La lumière crue de l’ambulance accentuait les traits fatigués de son visage, mais ses yeux restaient vifs, emplis de détermination.
« — Ma passion ? Eh bien, disons que j’aime aider les gens. Ça peut paraître banal, mais c’est ce qui me motive chaque jour. Voir un sourire de soulagement sur le visage de quelqu’un, savoir que j’ai pu faire une différence, c’est inestimable. Peut-être que ça fait de moi un genre de Rambo des temps modernes, » plaisanta-t-il.
L’ambulance franchit un virage serré, et Jarod posa une main apaisante sur l’épaule de Zoey pour lui assurer qu’elle n’allait pas tomber. Le mouvement brusque fit osciller les équipements médicaux, créant un tintement métallique.
« — Vous avez mentionné une forteresse de solitude. Ça doit être un endroit où vous vous sentez en sécurité et à l’aise, n’est-ce pas ? Je crois que tout le monde a besoin d’un refuge comme celui-là, un lieu où l’on peut se ressourcer. »
Il fit une pause, cherchant les mots justes, son regard se perdant un instant dans les lumières de la ville qui défilaient par la fenêtre de l’ambulance. Le ronronnement du moteur et le hurlement des sirènes formaient une toile de fond presque hypnotique.
« — Vous savez, Zoey, la force vient souvent de notre capacité à rester positif malgré les épreuves. Ce que vous faites là, en partageant vos passions et en restant optimiste, c’est une véritable force. Nous allons nous assurer que vous soyez soignée et que vous puissiez retourner à vos jeux et à votre refuge très bientôt. »
Le caméléon regarda par la fenêtre, les lumières de la ville défilant dans la nuit. Il reporta son attention sur Zoey, son regard empreint de détermination et de douceur. La lueur des gyrophares se reflétait dans ses yeux, leur donnant une intensité particulière.
« — Dites-moi, quel est votre jeu préféré ? Peut-être que je pourrais y jouer un jour et que vous pourriez me donner quelques astuces. Après tout, on a tous besoin d’un mentor dans quelque chose, non ? »
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Zoey Hogan
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L'ambulance débutait son trajet jusqu'aux urgences. Tout était bien en place et chacun jouait correctement son rôle. Zoey Hogan avait rencontré une immense chance et surtout les bonnes personnes : les passants et curieux qui avaient donné l'alerte, des secouristes très concernés par leur travail, des forces de l'ordre prêtes à agir pour instaurer le calme et la paix et surtout un pompier parfaitement adorable et humain. Il s'agissait de Jarod Russel. Il représentait un réel sauveur aux yeux de la jeune femme. Il prenait son temps, rassurant et compréhensif, pour s'occuper de la victime. Il ne dissimulait pas un humour, avec ou contre sa volonté. Il était très attachant quand il développait sa situation : un homme qui ne sortait pas tellement de sa caverne et qui connaissait peu de choses populaires. Cela lui conférait un côté enfantin, voire innocent. Il avait les bons mots et parfois, le bon geste. Il savait se battre et il n'hésitait pas à se placer en danger pour protéger autrui. Il était surprenant et admirable. Zozo adoptait un petit coup de cœur pour lui. Présentement, la conversation prenait forme. L'alternative de Jarod fonctionnait, la geek arrivait à se concentrer sur un autre élément que sur la douleur. Même si elle demeurait présente, elle se voyait reléguer au second plan. Zoey abordait les événements avec philosophie. Il s'agissait de sa nature. Elle ne se laissait pas emporter par la peur, la panique, la souffrance ou la tristesse. Elle allait de l'avant. Elle ne pouvait pas faire autrement. Râler, hurler, pleurer, se plaindre : cela ne changerait rien à la situation, sauf à la rendre plus catastrophique qu'elle ne l'était. Alors, Hogan se laissait aller à un vrai échange avec le pompier. L'atmosphère semblait plus détendue, à en oublier presque la folie du chauffard qui s'était introduit dans ce petit espace pour littéralement défoncer Jarod. A l'instant, la discussion tournaient sur les passions des uns et des autres. Zozo évoquait les jeux vidéos. Russel ne connaissait pas bien cet univers. En même emps, il avait certainement mieux à faire que de tuer des zombies par exemple.
On peut débuter à tout âge. Y'a rien de sorcier. Elle souriait. Oui pour Rambo. Vos exploits rappellent ceux, de tous ces Bruce Lee et autres personnages, bien combatifs et vaillants. Encore une référence, allait-il la saisir ? En somme, Zoey soulignait le courage de son interlocuteur qu'elle avait surnommé « le caméléon ». Ce dernier méritait des soins. Le chauffards ne l'avaient pas loupé. Au tour du sauveteur de ses dames d'avouer ses passions et il se confiant sans hésiter. Il prouvait encore son côté altruiste. Il était réellement tourné vers les autres. Zoey l'écoutait attentivement. J'trouve pas ça banal mais osé car personne n'en a rien à faire de personne maintenant. On vit dans un monde où c'est chacun pour soi et basta. Vous êtes vraiment un type rare, un phénomène qu'on ne voit pas partout. Un Rambo des temps modernes c'est cela ! Elle riait. Il rebondissait bien sur les sujets passés. Quelle répartie ! Jarod se montrait encore très « attentionné ». La jeune femme venait d'être perturbée, par les instruments qui bougeaient dans tous les sens et qui effectuaient du bruit, lors d'un passage assez serré et complexe dans un virage. Le brunet venait de déposer une main rassurante sur l'épaule de la geek. Il voyait tout. Sa qualité d'écoute existait aussi. Était remise sur le tapis la forteresse de solitude de Zoey. Celle-ci osait en parler sans détour. Oui c'est bien résumé. Superman avait la sienne, moi j'ai la mienne : elle est entourée d'écrans pour me sentir bien et surtout pour m'enfermer dans ma bulle avec mes jeux et autres délires. La suite la touchait royalement. Merci beaucoup, ses paroles font plaisir à entendre, ça fait du bien. J'pense que ça sert à rien de ruminer sa situation, un accident ça arrive à tout le monde et y'a pire. En plus, je vous ai vous à mes côtés donc j'suis pas à plaindre. C'est gentil de dire que je vais retrouver ma vie d'avant, je le crois aussi : ce n'est pas quelques petits bobos qui vont m'arrêter. Et vous, vous allez bien ? Ce type n'a pas ménagé sa force.... . Une empathie se formait. Zozo s'inquiétait pour le pompier, il prenait le temps pour les autres mais pas assez pour lui. Je n'ai pas de jeux préférés, j'en aime trop. C'est dur de choisir et je ne leur ferai pas d'infidélité. Je serai là pour vous si besoin. C'est cool ! Elle le pensait vraiment. Cet échange était si agréable, le temps se figeait : la douleur paraissait loin... .
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Jarod Russel
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Jarod écoutait attentivement la jeune femme, captivé par sa force intérieure malgré la douleur qui l’accompagnait. Son sourire s’élargit légèrement en entendant ses compliments. Il sentait le poids de la responsabilité sur ses épaules, mais aussi une satisfaction profonde à pouvoir apaiser, ne serait-ce qu’un peu, la détresse de ceux qu’il rencontrait dans son métier.
« — Oh, Bruce Lee et moi, c’est un peu comme comparer un colibri à un aigle. Mais merci, Zoey, c’est vraiment gentil de votre part. » Il marqua une pause, ses yeux pétillant d’amusement. « — En attendant, je vais continuer à jouer aux pompiers. » Il lui sourit à nouveau.
Pendant un bref moment de répit dans la conversation, il ajusta les équipements médicaux qui avaient été ébranlés par le virage précédent. Il jeta un regard vers Zoey pour s’assurer qu’elle était stable, puis ses pensées revinrent à elle. Il comprenait l’importance de sa « forteresse de solitude » et respectait cette bulle qui lui permettait de se ressourcer.
« — J’ai commencé à lire quelques comics sur Superman et il me semble qu’il évoque à plusieurs reprises sa forteresse de solitude. N’est-ce pas là qu’il recharge ses batteries afin de mieux revenir pour affronter le monde ? On devrait tous en avoir une, non ? » demanda-t-il pour continuer d’enrichir l’échange.
L’ambulance traversa un autre virage, cette fois-ci plus doucement. Le regard de Jarod scrutait avec attention les indicateurs médicaux, vérifiant que tout était sous contrôle. Il était concentré, mais aussi curieux d’en apprendre davantage sur Zoey et ses passions, puisque la jeune femme consentait à en dire un peu plus.
« — Vous aimez beaucoup de jeux différents, c’est ça ? C’est fascinant. Peut-être un jour, quand j’aurai un peu de temps, je devrais m’y essayer. Vous me conseillez quoi pour le débutant que je suis ? »
Il gardait un ton léger pour ne pas alourdir l’ambiance déjà chargée. La ville continuait de défiler par la fenêtre, les lumières nocturnes créant une atmosphère presque apaisante malgré les circonstances.
« — Comment est la douleur sur une échelle de dix ? » demanda-t-il en continuant d’observer avec attention les moniteurs.
Jarod hocha la tête, notant mentalement la réponse de la jeune femme. « — Nous sommes bientôt arrivés à l’hôpital, ils s’occuperont de vous. En attendant, continuez de penser à ces jeux que vous aimez tant. Ça aide, non ? »
Pendant un instant, il ajusta les sangles de la civière pour s’assurer que Zoey était bien maintenue, vérifiant chaque fixation avec soin. Ses gestes étaient précis, rapides, mais doux pour ne pas la brusquer outre mesure.
« — Et sinon, vous faites quoi dans la vie ? » Il ne restait plus que cinq minutes avant l’arrivée aux urgences, mais Jarod continuait à faire en sorte que l’attention de la jeune femme reste focalisée sur lui. D’ailleurs, le conducteur de l’ambulance, d’un regard dans le rétroviseur, lui confirma l’arrivée imminente.
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La conversation prenait bien forme depuis quelques longues minutes. Grâce à cet échange intéressant, le temps passait plus rapidement. Zoey Hogan en oubliait presque sa situation. Les douleurs ressenties persistaient mais la jeune femme arrivait à ne pas y penser. Jarod Russel l'occupait avec ses questions personnelles. En somme, ils apprenaient à faire connaissance. L'instant demeurait fort agréable. Le pompier sauvait des vies et il montrait un intérêt particulier pour autrui. Cela était bien rare. Le monde était tellement individualiste. Les personnalités comme celles de Jarod ne représentaient pas une majorité. Le brunet présentait un humour à toute épreuve. Cela faisait sourire la geek. Il rebondissait sur tout, il avançait une réelle répartie. La comparaison de l'aigle avec le colibri restait drôle. Il se sous-estimait. Zozo réalisait que cet homme qualifiait un vrai caméléon. Il rencontrait plusieurs cordes à son arc. Qui ne pouvait pas s'intéresser à cet individu ? Il parlait de tout et de rien, chaque sujet paraissait passionnant à ses yeux et il ne se gênait pas pour les développer, même s'il ne les maîtrisait pas toujours. Jarod et Zoey évoquaient la passion de la jeune femme. Cette dernière se confiait sur sa forteresse de solitude. Peu de monde la comprenait. Elle se situait toujours à part des autres. Cela ne l'atteignait même plus. Jarod était différent de la moyenne. Il ne se moquait pas de la blondinette.
Vous avez tout compris. C'est un endroit intime où tout paraît lointain, voire futile. Il est possible de réfléchir sur soi-même et les autres, de s'évader, de se retrouver surtout et de s'isoler du monde. Je pense aussi que tout le monde devrait posséder sa forteresse de solitude. Quel endroit correspond à cette définition pour vous ? Quelle situation ? Zoey avait peur d'user de trop de curiosité. Or, elle sentait que le partage était de mise, voire égal. J'aime tous les types de jeux. Je suis du genre à tout tester. Je ne veux pas me limiter. Elle souriait. Jarod se laissait prendre au jeu. Euh... vous êtes le bienvenu pour tenter un « Worms ». C'est un jeu tactique où vous prenez les commandes d'un petit peloton de vers qui évoluent dans un décor destructible. C'est top, il faut se battre équipe contre équipe ou contre l'ordinateur tout simplement. Le but est de résister jusqu'au bout. Vous me semblez réfléchi et stratège dans l'âme donc pourquoi pas essayer ?! La réalité frappait de nouveau à la porte de l'ambulance. Russel effectuait un contrôle de la douleur. Cela ne manquait pas à Zoey qui souhaitait zapper cet épisode de son existence. Moins intense et... je dirai six -sept, pas plus : toujours ce ventre... . La suite la ramenait toujours à la réalité qu'elle désirait fuir. Ils arrivaient bientôt aux urgences. D'accord, merci. Mine inquiète, sourire un peu forcé. M'ouais. J'vais pas vous cacher que je suis mieux ici à discuter avec vous. J'veux pas passer des examens et rester là-bas... . Zozo ne dissimulait plus son stress pendant que Jarod s'attelait à réajuster les sangles de la civière. Moins enthousiaste, Hogan continuait à répondre aux questions de son interlocuteur. J'bosse dans l'informatique, je ne quitte pas les écrans. Et vous, vous avez toujours été pompier ? Zoey comprenait qu'elle allait vivre des instants moins plaisants. Ses pensées commençait à se bousculer... .
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Jarod Russel
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Jarod perçut immédiatement le stress croissant de Zoey et s’efforça de détendre l’atmosphère. Son sourire bienveillant demeurait inébranlable, prêt à faire tout ce qu’il pouvait pour aider la jeune femme à traverser ces moments difficiles.
« — Un endroit intime pour moi ? » demanda-t-il en réfléchissant à la question de Zoey. « — Je dirais mon petit chez-moi. Je vis face à la mer. Il me suffit de prendre un transat et de m’installer sur la plage pour me ressourcer, loin du tumulte de la ville. Là-bas, je peux lire, réfléchir, ou simplement savourer le spectacle que la mer offre. »
Il ajusta les sangles de la civière avec une précision délicate, veillant à ce que Zoey soit maintenue confortablement. « — Worms, donc ? » continua-t-il avec un sourire. « — Ça a l’air amusant ! Je suis impatient d’essayer. Je suis sûr que je pourrai transformer ces petits vers en véritables tacticiens. » Il jeta à nouveau un regard aux indicateurs médicaux, son visage affichant une concentration sereine.
« — Une douleur de six ou sept, ce n’est pas rien. Mais ne vous inquiétez pas, Zoey, nous arrivons à l’hôpital dans quelques minutes et ils s’occuperont de vous rapidement. » Il remarqua l’inquiétude dans les yeux de la jeune femme et fit de son mieux pour la rassurer. « — Je comprends que les examens puissent être stressants, mais ils sont essentiels pour s’assurer que tout va bien. Et je suis certain que les médecins seront aussi sympathiques que moi, » ajouta-t-il en lui adressant un clin d’œil.
En observant les lumières de la ville qui défilaient par la fenêtre, Jarod reprit la parole, cherchant à distraire Zoey.
« — Aider les gens a toujours été ma passion. Être pompier est bien plus qu’un métier pour moi, c’est une véritable vocation. Avant cela, j’ai essayé pas mal de choses, mais rien ne m’a autant satisfait que ce travail. » Alors que l’ambulance ralentissait en approchant des urgences, Jarod se tourna vers Zoey, prêt à l’accompagner jusqu’au bout.
« — Allez, tenez bon encore un peu. Vous allez surmonter cette épreuve, j’en suis sûr. Et qui sait, peut-être que la prochaine fois qu’on se verra, ce sera autour d’une partie de Worms, » dit-il avec un sourire encourageant.
L’ambulance s’arrêta enfin, et Jarod se prépara à aider Zoey à sortir, déterminé à continuer de lui offrir son soutien jusqu’à ce qu’elle soit entre de bonnes mains.
« — Vous savez, » dit-il avec un sourire amusé, « — il y a une autre chose que j’aime dans mon travail. C’est cette capacité presque magique de rencontrer des gens et d’entendre leurs histoires, même dans les moments les plus inattendus. Comme vous, par exemple. Vous m’avez parlé de vos passions et de votre forteresse de solitude, et ça me rappelle combien les petites choses dans la vie peuvent être précieuses. On a tous besoin de ces moments pour se ressourcer. »
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La conversation se déroulait très bien. Jarod et Zoey apprenaient à faire connaissance. Le trajet passait plutôt rapidement. Aussi, l'attention était captée ailleurs. Russel savait y faire. De plus, il qualifiait un être vraiment intéressant, unique et à part. Il s'intéressait aux autres. Cela devenait rare dans ce monde, devenu si égoïste. Zoey admirait cette qualité chez son interlocuteur. Il était son sauveur. Alors, elle le plaçait sur un piédestal. Il donnait de son temps pour s'occuper d'elle. Il effectuait son travail et bien plus... la geek demeurait très reconnaissante. Sa bienveillance l'accompagnait dans cet instant imprévu, compliqué, vécu et surtout subi. Se faire renverser par une voiture en étant cycliste... cela pouvait qu'arriver à Hogan ! Dernièrement, elle possédait la poisse. Présentement, la discussion se poursuivait dans les deux sens. L'échange existait pleinement. L'écoute était à son max. Zoey avait hâte d'entendre la réponse de Jarod sur la représentation de sa propre forteresse de solitude. Il évoquait son habitat. En même temps, il rencontrait la chance de vivre face à la mer.
Quelle chance !
Zoey le comprenait totalement. Il s'agissait d'un vrai havre de paix qui était dépeint. Cela devait constituer un bel environnement où le calme pouvait régner en maître avec en accompagnement le bruit des vagues. Le paradis ! Puis, Jarod demandait à Zoey, par quel jeu vidéo, il devait commencer afin de débuter sa carrière de gamer. Elle lui conseillait « Worms ». Il était tellement fun et facilement accessible. Le pompier avançait des qualités de stratèges. Il réfléchissait pas mal. Dans ce jeu, ces points forts pouvaient largement faire la différence. La réponse du brunet donnait le sourire à Hogan. Or, la réalité venait rapidement frapper à la porte. L'hôpital approchait. Le professionnel réajuster les sangles. Il évoquait la notion de douleur que la victime tentait de mettre de côté. La suite ne la rassurait pas du tout. Le chiffre donné lui semblait faible mais pas pour le pompier. Elle souffrait mais elle ne désirait pas se plaindre. Alors, elle culpabilisait. Jarod essayait encore et toujours d'apporter des mots de soutien.
J'espère, tout cela ne me tente pas du tout. Elle n'avait pas le choix. Son état restait préoccupant. Jarod reprenait la discussion. Cela permettait de distraire de nouveau sa jeune interlocutrice. Celle-ci regrettait tellement cet accident. Elle ne devait pas oublier de prévenir au moins l'un de ses proches. L'informaticienne se concentrait sur les dires de Jarod. Il développait sa passion pour son métier. Elle le comprenait parfaitement. Vous êtes réellement tourner vers les autres, c'est pas donné à tous. J'imagine que vous avez trouvé votre voie depuis longtemps et que vous ne la quitterez plus. On a de la chance de vous avoir en tout cas. Merci pour tout ce que vous faites. Elle le pensait tellement. Les urgences n'étaient pas très loin. Le grand saut allait arriver. Le grand brun usait de son humour implacable et de ses conseils. Oui, je vais vote oublier cet accident mais pas vous et vous êtes le bienvenue si vous voulez vraiment apprendre à jouer aux jeux. L'ambulance s'arrêter. Zoey se sentait soutenue par le pompier. Il ne la quittait pas jusqu'au bout. Elle mesurait sa chance. Tout s'accélerait après les dernières paroles des deux alliés. C'était un plaisir ! Merci pour ce moment ! Vous êtes un type admirable. Ne changez pas. Les autres professionnels prenaient le relais, demandant à Jarod de s'écarter. Zoey lui faisait un dernier « coucou » pour signaler « au revoir », sa présence lui manquerait.
HJ : Il s'agit de ma conclusion si cela te convient. Merci pour ce super RP .
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Jarod Russel
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Jarod observa la geekette avec une attention particulière. La manière dont elle parlait de lui, de sa gratitude et de son admiration le touchait profondément. Sa propre vocation prenait tout son sens dans ces moments où il pouvait apporter réconfort et soutien. Il hocha la tête avec un sourire sincère.
« — Je suis ravi de pouvoir être là pour vous, Zoey, » dit-il doucement.
Il écouta attentivement ses paroles, notant la lueur d’espoir et la détermination dans ses yeux malgré la douleur. Il voulait s’assurer qu’elle se sente soutenue jusqu’au bout. L’ambulance commençait à ralentir, signalant leur arrivée imminente à l’hôpital.
« — Vous savez, Zoey, le courage dont vous faites preuve est vraiment inspirant. Se relever après un accident comme celui-ci demande une grande force de caractère. Je suis sûr que vous surmonterez cette épreuve avec brio. »
L’ambulance s’arrêta devant l’entrée des urgences. Jarod ouvrit les portes arrière et se prépara à aider Zoey à sortir. Il ajusta les sangles une dernière fois et se tourna vers elle avec un sourire encourageant.
« — Nous y sommes, » annonça-t-il. « — L’équipe médicale est prête à vous prendre en charge. Vous êtes entre de bonnes mains maintenant. »
Il guida la civière hors de l’ambulance avec précaution, veillant à ce que la jeune femme soit confortable et sécurisée. Les lumières vives de l’hôpital éclairaient la scène tandis que Jarod avançait d’un pas assuré, le visage serein, mais déterminé. Les médecins et les infirmiers s’approchèrent rapidement pour prendre le relais.
« — Voilà ! » dit-il en la regardant dans les yeux. « — Je vais devoir vous laisser ici, mais je suis sûr que vous serez bien soignée. N’oubliez pas, si jamais vous avez besoin de parler ou de quelqu’un pour jouer à Worms, je suis là. Passez par la caserne me donner des nouvelles, ça me fera plaisir. »
Il se redressa et fit un signe de tête aux médecins, leur signifiant qu’ils pouvaient maintenant prendre en charge Zoey. Il resta néanmoins à proximité, prêt à intervenir si besoin. Les minutes qui suivirent furent un flou d’activités médicales, mais Jarod ne perdit jamais de vue la jeune femme. Il la vit lui faire un dernier signe de la main, auquel il répondit avec un sourire chaleureux et un geste similaire.
Jarod resta quelques instants devant les portes des urgences, réfléchissant à tout ce qui venait de se passer. La nuit était fraîche, et il sentit une légère brise marine lui caresser le visage. Ce petit moment de calme lui permit de reprendre son souffle et de se recentrer avant de retourner à son devoir.
Il jeta un dernier regard vers l’hôpital avant de retourner à l’ambulance. Les sirènes retentirent à nouveau, les ramenant à leur mission suivante, mais l’image de Zoey et de son courage resterait avec lui longtemps après cette nuit. En quittant l’hôpital, Jarod sentit une satisfaction profonde. Il avait accompli sa mission, et c’était tout ce qui comptait pour lui.
(c) DΛNDELION
HJ : C'était un vrai plaisir ma belle. Si tu veux un prochain rp, c'est avec joie
Halloween is the only night when our fears become invitations.