Il pianotait nerveusement le rebord de la table, ses doigts créant un rythme syncopé qui résonnait dans la salle d’interrogatoire, soulignant sa tension intérieure. Chacun de ses tapotements semblait un écho de l’agitation qui bouillonnait en lui. Ce ballet frénétique de doigté aurait pu évoquer de la fébrilité, mais chez Cole Miller, c’était bien autre chose. C’était un signe manifeste d’agacement, une déclaration silencieuse de sa contrariété.
Son visage arborait une expression sévère, ses sourcils profondément froncés trahissant son irritation face à cet interrogatoire intrusif et non désiré. Ses lèvres étaient pincées, une ligne droite d’inconfort tracée sur son visage. Les traits tendus de Cole laissaient peu de place à la sympathie.
Cole était un homme qui avait une conviction inébranlable en sa propre efficacité. Il était réputé pour prendre des libertés audacieuses avec les procédures établies, un expert en franchissement de limites. Il ne tolérait guère que quiconque mette en doute son travail ou ses méthodes. Face à ces « fichus gratte-papiers » qui ne semblaient percevoir du terrain que ce que l’on daignait leur rapporter, sa patience s’épuisait rapidement.
Les questions s’enchaînaient de manière désordonnée, sans la moindre logique ni cohérence. Cole serrait les mâchoires, ses dents grincées étouffant par moments des soupirs brefs de frustration. De temps à autre, il osait plonger son regard perçant et menaçant sur celui qui jouait le rôle du « gentil flic ». Conformément à son habitude, il se montrait avare de mots, se contentant du strict nécessaire pour répondre, préférant laisser sa présence imposer le respect et la crainte.
« Avez-vous quelque chose à ajouter, Cole ? » demanda l’un des interrogateurs, une lueur de patience à peine dissimulée dans ses yeux, alors que l’agent de terrain fronça à nouveau les sourcils. Un silence pesant s’étira, le temps semblant suspendu, avant que Cole ne se redresse lentement de sa chaise.
« Où allez-vous ? » questionna le second homme, visiblement offusqué par l’attitude de Cole.
« — Vous m’avez demandé si j’avais quelque chose à ajouter », répliqua Cole, sa voix empreinte d’une certaine arrogance.
« C’est exact ! »
« — Vous avez ma réponse. Et si vous n’avez pas pris la peine de lire un compte-rendu, ce n’est pas mon problème. » Cole se leva avec une assurance délibérée, quittant la salle d’interrogatoire d’un pas ferme, laissant derrière lui un soupçon de mépris pour ceux qui semblaient ne pas être à la hauteur de son professionnalisme.
Bien sûr, il aurait très bien pu saisir l’occasion pour dénigrer sa supérieure, incapable de gérer l’arrivée des agents de la CIA. Il aurait pu aussi s’épancher sur le fait qu’une taupe, voire plusieurs, se trouvaient au sein de l’équipe. Mais, pour dire vrai, Cole ne voulait pas s’attarder. Sa blessure à l’épaule le rappelait à l’ordre, l’incitant à mettre les voiles plus rapidement que prévu. Il se dirigea vers la porte pour s’en aller retrouver sa voiture, où un tube de Vicodin l’attendait dans la boîte à gants.
Sa main tremblante, il saisit le flacon de Vicodin et en déboucha le bouchon avec une maladresse qui trahissait son état d’agitation. Une pastille tomba doucement dans sa paume moite, et il la porta à sa bouche, la gobant presque immédiatement. L’amertume du médicament envahit sa langue, et il avala bruyamment sa salive pour faciliter la descente du cachet, fermant les yeux pendant un bref moment.
Alors que le médicament commençait à faire effet, une série de flashs d’images envahirent sa mémoire. Il revit la présence troublante de cette femme masquée qui lui avait paru étrangement familière. Les souvenirs de l’écurie envahirent son esprit, les balles sifflant dans tous les sens, lui rappelant le chaos de cette situation tendue où il se trouvait aux côtés d’une partie de l’équipe, ainsi que cette satanée miss Parker. Une bouffée de stress le submergea, et il se massa les tempes pour éloigner ces souvenirs de sa mémoire, tentant de reprendre un semblant de contenance.
Avec son portable en main, il entreprit une recherche incertaine dans son répertoire. Puis, un prénom en particulier apparut, et pas n’importe lequel, il s’agissait de celui de son PCR attitré, la belle et indomptable Allison. Il n’avait pas revu Allison depuis plusieurs jours, et l’idée de la contacter apportait une certaine légèreté dans cette situation chaotique. Cependant, étant donné qu’il n’était pas un adepte des appels vocaux, il préféra se contenter de l’écrit.
« Salut. Tu es libre ? Si oui, on pourrait se voir ! »
Il envoya son message sans la moindre hésitation, ignorant totalement que la jeune femme avait découvert sa véritable identité. Notre Don Juan s’apprêtait donc à reprendre la route pour rejoindre son appartement, mais alors qu’il démarrait son flamboyant destrier métallique, un individu surgit de nulle part et se jeta sur le capot de sa voiture.
« — Putain, mais c’est quoi ton problème ? »
Leurs regards se croisèrent, et pour une raison étrange, Cole se sentit légèrement mal à l’aise. « — Dégage ! » L’homme se poussa presque aussitôt, et Cole prit la route sans attendre, laissant cet incident mystérieux derrière lui.
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C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
Allison avait revu plusieurs fois le mystérieux Cole, qui s'avérait être l'amant le plus "efficace" qu'elle ait eu ces dernières années. Malheureusement, lors d'une mission officieuse donnée par ses "bienfaiteurs" qui prenaient en charge gratuitement les soins médicaux expérimentaux de sa fille, elle avait découvert qu'il appartenait à une sorte de milice privée illégale puisqu'ils semblaient à l'aise avec l'idée d'enlever des gens et tuer des agents de la CIA. Fort heureusement, Allison n'avait pas donné son nom complet à cet homme, juste un diminutif qui ne le mènerait à pas grand chose si d'aventure il lui prenait l'envie de faire des recherches. Ally, somme toute commun comme surnom.
La flic pensait qu'il ne l'avait pas reconnue lors de cette mission, et à raison. Elle se félicitait d'avoir caché son visage ce soir-là.
Ally était à une soirée de départ d'un des commissaires. Pour dire vrai, elle s'ennuyait fermé, quand soudain elle reçut un texto... Du grand méchant loup. Son cœur se serra. Que devait-elle faire ? D'un côté, elle voulait percer le mystère qui entourait Cole, d'un autre, elle pensait à sa propre sécurité. Ses doigts tapotaient nerveusement sur sa cuisse couverte du tissu immaculé qui composait la robe qu'elle portait. Puis elle eut une idée. Elle alla réserver une chambre dans un hôtel pas trop cher mais pas dégueulasse non plus.
"OK beau gosse. Viens à cette adresse. Chambre 206".
Elle se leva de sa chaise avant de saluer ses collègues et quitta l'établissement où la soirée avait lieu pour se rendre à l'hôtel. Elle ne tarda pas à récupérer la clé à la réception, prenant la précaution de demander à ne pas divulguer son nom si d'aventure Cole le demandait. "Ally" serait suffisant. Puis elel monta dans la chambre. Elle avait laissé dans sa voiture tout ce qui pouvait trahir son identité, sa plaque de police, pièces d'identité et cartes de crédit. Elle s'assit sur le lit et eut à peine le temps de laisser son esprit vagabonder que le bruit d'un toc toc à la porte la fit se lever d'un bond. Elle s'avança et ouvrit la porte. Cole était présent. Toujours beau comme un dieu. Difficile de lui résister. Elle se poussa pour le laisser entrer.
- Alors, je te manquais joli cœur ?
Elle le fit entrer à l'intérieur avant de laisser la porte se refermer et s'avancer vers lui.
- Quoi de neuf depuis la dernière fois ?
Elle le fit asseoir sur le lit et commença à lui déboutonner sa chemise tout en s'asseyant à califourchon sur lui.
La route se déroulait rapidement sous les phares de la voiture, les ombres des arbres se dessinant en stries sombres qui dansaient sur le bitume. Cole ressentait les effets du Vicodin, qui commençaient à estomper les contours de sa douleur sans toutefois voiler sa conscience. L’image de l’individu qui s’était jeté sur son capot lui revenait par flashes intermittents, laissant une impression dérangeante qu’il ne parvenait pas à dissiper. Qui était cet homme ? Un déséquilibré échappé de quelque asile, ou l’agent d’un dessein plus sinistre ? Cole avait appris à faire confiance à son instinct, et quelque chose dans le regard de cet homme lui suggérait que cet incident n’avait rien d’arbitraire.
Il s’efforçait de chasser ces pensées en se concentrant sur la conduite, mais son esprit était sans cesse happé par le souvenir persistant de l’homme, avant de dériver, malgré lui, vers Allison qui n’avait pas encore répondu à son message, augmentant son irritation. Presque comme s’il avait invoqué une réponse par la force de sa frustration, son cellulaire se mit à vibrer. Ignorant les règles de prudence au volant, l’agent déverrouilla l’écran de son portable d’un geste habile et lut le SMS qu’il venait de recevoir. Allison avait finalement répondu, donnant son accord et ajoutant une adresse. Il s’agissait d’un hôtel, et non des moindres, bien loin des établissements miteux où l’on se donne habituellement rendez-vous pour prendre du bon temps.
Quelques minutes plus tard, après avoir confié son véhicule au voiturier, le mystérieux Cole Miller franchit le seuil de l’hôtel. D’une démarche assurée, il s’avança vers la réception. « — Bonjour, auriez-vous une réservation au nom d’Ally ? » demanda-t-il. À peine, les mots sortis, il se sentit con d’avoir fourni si peu de détails — le prénom était tout ce qu’il avait. Mais à son soulagement, cela se révéla être suffisant. La réceptionniste lui confirma que la dame en question était bien enregistrée et se trouvait au troisième étage, chambre 206. « — Merci », dit-il en s’éclipsant presque aussitôt en direction de l’ascenseur.
Devant la porte, l’agent de terrain prit un moment pour aspirer une grande bouffée d’air, tentant d’évacuer les pensées parasites qui encombraient son esprit. Puis, il frappa à la porte et se trouva rapidement face à celle qu’il surnommait Ally. Il esquissa un sourire timide en la voyant s’écarter pour le laisser passer. Le mélange d’effluves bon marché et de senteur de désinfectant qui saturait l’air de l’hôtel ne pouvait dissimuler la véritable raison de sa présence.
« — Manquer est un bien grand mot », répondit-il, toujours avare de paroles, malgré le fait qu’il ne s’agissait pas de leur première rencontre. Observateur, il se demandait ce qui avait poussé la jeune femme à choisir un établissement d’un tel standing cette fois-ci. La lumière tamisée créait des ombres adoucies sur les murs, conférant à la pièce une intimité feinte. Cole fit quelques pas, laissant son regard parcourir le lit non défait et les rideaux clos. Rien ici n’était personnel, rien ne laissait transparaître la vie des personnes qui avaient fréquenté cette chambre.
La voix mélodieuse de la brune le tira de ses pensées et le rappela au présent, à l’instant où il devait prendre des nouvelles. Cela faisait un moment que les deux amants ne s’étaient pas vus. Le sombre agent songea immédiatement à sa dernière mission, un fiasco qui ne l’avait pas laissé indemne. À cet échec s’ajoutait le poids des débriefings avec la Division, qui n’acceptait pas l’échec.
La tension qui pesait sur ses épaules depuis son arrivée commença à se dissiper en la présence d’Allison. Étrangement, il se sentit presque instantanément plus léger avec elle. Peut-être était-ce l’effervescence du moment qui faisait naître cette sensation. Cole décida de ne pas s’interroger davantage et se laissa faire, tandis qu’elle poursuivait son œuvre. Sa chemise entrouverte révéla un imposant pansement qui couvrait son épaule gauche, témoignage muet de l’échec cuisant de sa dernière mission.
« — Un mauvais coup », dit-il succinctement, anticipant ainsi les questions qu’il préférait esquiver. Dès lors, il choisit de détourner l’attention de son bandage par un geste plus intime, sa main glissant sur la cuisse partiellement dévoilée d’Allison. Cole captura sa bouche avec une avidité manifeste, puis se recula, comme s’il cherchait à la voir sous un autre angle. Son regard, intense, parcourut le visage de la flic avant d’émettre une hypothèse. « — Laisse-moi deviner, tu étais à une soirée et tu t’emmerdais ? », lança-t-il, sa voix teintée d’un mélange de curiosité et d’un soupçon de sarcasme.
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L'attente parut interminable à Allison qui se posait tout un tas de questions à propos de Cole. Elle l'avait formellement identifié ce soir-là, et fit heureusement elle était présente en renfort incognito. Que devait-elle faire ? Son boulot de flic et le faire arrêter ? Mais avec quelles preuves ? Tout ce qu'elle risquerait à tenter ce genre de coup serait de se faire tuer, et pire, mettre en danger sa fille. Mieux valait la jouer discrète. Continuer comme si de rien n'était et tenter peut-être d'en apprendre plus... Laisser les informations venir.
Avant ce SMS, Allison serait demandé ce qui était arrivé au mystérieux Cole. Elle l'avait laissé dans cette maison prise d'assaut par la CIA, feignant de poursuivre les fuyards, ce qui lui avait permis de s'échapper indemne et surtout sans avoir à tirer une seule balle contre les forces de l'ordre.
Ce message reçu lors de cette soirée où elle s'ennuyait ferme lui donna l'assurance qu'il était encore en vie. Quelque part, cela lui fit plaisir. Pour quelle raison ? Elle ne devait pas s'attacher, c'était la règle de base. Ne pas s'attacher à un amant, et une nouvelle règle venait de s'ajouter : ne pas s'attacher à un amant, surtout s'il s'agit d'un mystérieux agent appartenant à un groupe de criminels. Cependant, participer à ce genre d'action, qu'est-ce que cela faisait d'elle ? Leur égale ?
Moi c'est différent, je n'ai pas le choix...
C'était ce que la policière se disait chaque fois qu'elle se retrouvait à participer à une opération clandestine que le maire lui envoyait. Un soupir s'échappa de sa bouche avant que finalement, son rencard ne manifeste sa présence. La grande brune était allée lui ouvrir la porte. Elle eut un frisson en croisant son regard d'acier.
À présent tous les deux sur le lit, elle avait déboutonné sa chemise, mettant au jour le pansement qu'il portait toujours. Ally se surprit à éprouver de la culpabilité. Il était blessé, aurait pu mourir, peut-être à cause d'elle parce qu'elle n'était pas restée...
Non, putain c'est un criminel ! Il avait qu'à choisir un autre boulot, merde...
Elle n'eut pas le temps de poser de question qu'il évoqua une raison lambda. Ele retira délicatement la manche.
- Un coup de couteau ? Tu t'es fait agresser ? Mon dieu Cole... Cette ville craint de plus en plus.
Elle vint déposer ses lèvres dans son cou tout en faisant passer la chemise dans son dos pour lui faire enlever l'autre manche, exposant ainsi ce torse fort désirable qui lui avait plu dès le premier soir. Elle frissonna en sentant la main du bellâtre glisser sur sa cuisse quand soudain, il instigua un nouveau contact buccal qui laissa Ally pantoise lorsqu'il s'écarta pour la contempler. Elle le regardait, bouche bée alors qu'il hasardait une raison à sa présence.
- Je te rappelle que c'est toi qui as voulu qu'on se voit, répondit-elle sur le même ton.
Elle posa sa main sur l'épaule non blessée de son amant.
- Est-e que ça va aller ou tu as peur que je te fasse mal ?
Elle appuyant doucement, l'invitant à s'allonger sur le dos. Elle profita qu'il soit à sa merci pour venir mordiller la peau de son torse tout en lui déboutonnant son pantalon. Puis elle descendit du lit, et alla mettre de la musique via son téléphone qu'elle avait pris le soin de mettre en mode avion. Au rythme des notes, elle revint vers lui, lui retira ses chaussures avant d'en faire de même pour les derniers vêtements qui lui restaient.
Il était loin de se douter des tourments qui assaillaient Allison dans le silence de ses pensées. Notre agent de terrain, Cole, ignora le frisson de danger qui aurait dû l’alarmer. Comment aurait-il pu deviner, lui qui n’était pas omniscient et qui, jusqu’à présent, n’avait considéré Allison que comme une source de plaisirs éphémères, sans jamais vraiment sonder l’abîme de son être ? Elle n’avait offert que son prénom, une énigme enveloppée de mystère, peut-être un masque pour une vie familiale teintée d’ennui. Ces pensées effleuraient à peine la surface de l’esprit de Miller alors qu’il s’approchait de la porte et frappait doucement. Quand elle s’ouvrit, il fut accueilli par la vision d’Ally, une apparition enchanteresse qui lui coupait le souffle.
Abandonnant rapidement toute formalité, ils se retrouvèrent dans l’étreinte du lit encore défait, dans cette chambre d’hôtel impersonnelle. Les doigts d’Allison, agiles et provocants, s’attaquaient à la chemise de Cole, révélant le bandage qui couvrait son torse. Un souvenir de sa dernière mission, où un échange de tirs l’avait presque coûté la vie. Il y avait dans son regard un mélange de préoccupation et d’accusation silencieuse, une tension qui s’intensifiait à mesure que leurs regards se croisaient et s’évitaient.
L’habitude de Cole de maîtriser ses émotions vacillait. « — Ça va, » murmura-t-il, la voix rauque, détournant les yeux. Elle continuait de dévoiler sa peau marquée, chaque geste empreint d’une tendresse déroutante. « — Je sais, cette ville a ses défauts, » ajouta-t-il, tentant de masquer son trouble par une légèreté feinte. En réalité, sa méfiance avait été exacerbée depuis l’opération échouée à laquelle il avait participé.
S’asseyant sur le lit, le matelas gémissant sous son poids, Cole fixa le plafond, laissant ses pensées s’évader vers cette opération. Les récents événements lui avaient appris la méfiance, mais Allison était différente ; elle éveillait en lui un désir de vulnérabilité inattendu.
Leurs mains s’entremêlaient, leurs caresses devenant plus audacieuses, leurs baisers plus passionnés. Cole prit un moment pour établir un contact visuel avec Allison, capturant son visage entre ses mains avec une douceur surprenante. « — C’est vrai, mais il ne s’agit pas seulement de désir, Ally, c’est plus… c’est un besoin, » confia-t-il, son regard plongé dans le sien.
La jeune femme posa sa main sur l’épaule non blessée de Cole, sa peau frémissant sous son toucher. « — Je n’ai peur de rien, » répondit-il à sa question. Elle l’invita alors à s’allonger, et Cole sentit à nouveau le matelas s’adapter à son corps. Allongée sur lui, ses lèvres trouvèrent chaque parcelle de peau nue, explorant, mordillant, tandis que sa main s’aventurait audacieusement vers la fermeture éclair de son pantalon.
Avant de franchir ce seuil irréversible, la flic se leva, à contrecœur du beau blond, pour saisir son téléphone posé sur une table. Des notes de musique commencèrent à remplir l’espace, créant une ambiance intime. Elle se défit ensuite de ses chaussures et se débarrassa lentement des derniers vêtements qui drapaient son corps, révélant chaque courbe sous le regard brûlant de Cole.
Il avait un sourire aux lèvres, hypnotisé par la musique, tout autant que par la présence de la jeune femme en face de lui. Mais soudainement, alors qu’Ally s’approchait, Cole sentit son sourire faiblir. Ce corps qu’il se vantait de connaître lui rappelait étrangement celui d’une autre personne, une silhouette entrevue lors de cette opération ratée de la Division, où il avait vu une femme masquée s’échapper dans l’ombre. La taille, le poids, plusieurs éléments semblaient correspondre. Non, c’était sûrement une coïncidence. Pourtant, la fatigue et le stress post-mission le rendaient méfiant.
Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Et si la Division avait engagé un agent extérieur pour le surveiller ? Ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Novak, son mentor, avait souvent évoqué de telles tactiques, mais Cole avait jugé cela comme de la paranoïa. Sauf que maintenant, la réalité semblait rejoindre la fiction.
« — Attends ! » Les mots avaient dépassé sa pensée et dévoilaient bien, malgré lui, son trouble naissant. « — En fait, tu ne m’as jamais dit ce que tu faisais dans la vie. » Il se redressa presque aussitôt, son regard scrutant le sien, cherchant la vérité. « — 1m78, ce n’est pas courant, » ajouta-t-il, se levant, une tension palpable dans sa voix. « — C’était toi n’est-ce pas ? Dans la grange, la femme masquée ! »
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Ally savait parfaitement d'où venait la blessure de Cole, mais elle ne devait pas se griller. Bien sûr que ce n'était pas un coup de couteau. Elle avait entendu l'échange de balles. La CIA était intervenue et la policière avait eu une chance folle de ne pas se faire attraper ni tirer dessus en s'enfuyant, prétendant partir à la poursuite des fuyards. Ce qui l'horrifiait, c'était de se dire que ces criminels de la Division avait probablement tué tous ces agents... Qui ne faisaient que leur travail. La belle brune tachait de ne pas y penser. Elle restait dans son rôle de citadine lambda qui ne voulait que s'amuser avec un amant rencontré dans un bar voilà quelques mois et avec quk le courant passait bien.
- OK, répondit-elle face aux dires de ce diable au yeux bleus. C'est tout ce que tu voudras. Et moi je te le dis, tu m'as manqué.
"Je n'ai peur de rien". Ces mots résonnaient dans la tête d'Allison. Cet homme était dangereux, elle le savait. Elle le savait depuis cette mission mystérieuse où elle s'était retrouvée dans un ranch à participer au kidnapping d'une femme enceinte. Chaque fois qu'elle y pensait, un frisson d'effroi la prenait. Cependant, elle tachait de mettre ses sentiments de côté. Tout ce qui comptait, c'était sa fille et sa santé, et si pour la soigner, la flic devait outrepasser ses droits et renier ses convictions, elle le ferait.
Elle était finalement sur lui, chacun d'eux dans le plus simple appareil, quand il se redressa, lui demandant d'attendre. Attendre quoi ? Ally arqua un sourcil en signe d'incompréhension.
- Quoi ?! répondit-elle avec un petit rire étouffé. Ben... Je te l'ai jamais dit et toi non plus, parce qu'on n'est pas dans ce genre de relation... On se raconte pas nos vies.
Ce qui était vrai. Puis il lui parla de sa taille. Elle était grande, c'était vrai, mais cela ne voulait rien dire. Elle fronça les sourcils.
- Je comprends pas, de quoi tu parles ? Quelle grange ? Écoute, non, je veux pas savoir. Tu participes bien aux soirées que tu veux et avec qui tu veux, mais moi, c'est pas mon délire les soirées masquées dans les granges.
Il s'était levé et elle en fit de même, esquissant un sourire.
- T'essaies de me dire que tu fais dans le BDSM ? Je peux t'attacher si tu veux.
Ce serait peut-être même mieux pour elle. Ally espérait qu'il arrêterait de la soupçonner. Jamais elle n'aurait pensé qu'il aurait pu l'identifier aussi facilement. Mais il avait l'air avoir des doutes et finalement, elle mentait plutôt bien. Elle avait réagi rapidement, ni trop vite ni trop tard, juste asse pour qu'il soit crédible qu'elle ne sache pas de quoi il parlait. Elle restait dans son rôle. Elle baissa pour ramasser le pantalon de Cole et en retira la ceinture qu'elle fit glisser lentement par les passants.
Un silence tendu s’installa entre eux, rompu seulement par le murmure lointain de la ville nocturne, un souffle fantôme filtrant à travers la fenêtre entre-ouverte de la chambre d’hôtel. Cole observait Allison, son visage, un masque d’impassibilité malgré les tourbillons de doute qui l’assaillaient. Il percevait dans sa manière de dévier la conversation une subtilité qui aurait dû éveiller ses soupçons.
« — Toi aussi, » dit-il, sa voix égale ne trahissant rien de son trouble intérieur. Mais il sentait un manque, une pièce manquante dans le puzzle qu’il ne parvenait pas à identifier. Il se contenta donc de répéter ses propres mots, trouvant un certain confort dans cette familiarité.
Elle s’approcha de lui, la ceinture en cuir souple dans sa main, un sourire espiègle illuminant ses lèvres. L’odeur légère de son parfum se mêlait à l’air, un mélange enivrant de féminité et de quelque chose de plus sauvage, presque indompté. Cole, un instant distrait par son charme, sentit la tension se dissiper de ses épaules. Peut-être avait-il simplement besoin de croire en quelque chose de normal, quelque chose d’humain dans cet univers de tromperies et de mensonges.
« — Tu as raison, nous ne sommes pas dans ce type de relation. » Sa réponse était légère, mais une onde de trouble le parcourut. Jamais auparavant il ne s’était questionné sur la nature de leur relation. Elle n’avait été qu’un plan régulier, comme tant d’autres avant elle. La voix de Novak résonnait dans sa tête. Il secoua la tête, chassant le fantôme de son mentor.
« — Il se pourrait bien que j’aie été un vilain garçon. » Sa voix était teintée d’une promesse tacite. Il se laissa faire, décidé à s’abandonner à ce jeu. La douceur du cuir glissant entre ses doigts, la sensation de la ceinture effleurant sa peau nue, tout cela éveillait en lui un frisson d’excitation. Cependant, une partie de lui restait en alerte, analysant chaque mouvement, chaque regard. La malédiction d’être l’ombre de Novak, incapable de faire pleinement confiance, même dans l’intimité brûlante de ce moment.
Allison se tenait maintenant devant lui, un sourire provocateur sur ses lèvres, alors que ses doigts agiles jouaient avec la boucle de la ceinture. Son regard, à la fois sauvage et calculateur, le fixait, promettant une nuit où les règles seraient réécrites à leur convenance. Cole inspira profondément, laissant la chaleur de l’instant le submerger, tandis que les ombres du doute s’estompaient, remplacées par le désir ardent d’explorer quelques plaisirs interdits.
« — Et pour ta gouverne, les soirées masquées dans des granges, ce n’est pas mon truc. Je ne suis pas partageur. » Et il se laissa attacher sans ménagement. Ce n’était pas la première fois qu’on l’attachait pour se laisser aller à quelques perversions lubriques de ce genre.
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Allison venait d'essuyer la peur de sa vie. Elle le savait à présent, Cole travaillait pour une sorte de groupuscule qui ne faisait pas dans le légal puisse la CIA en personne avait tenté de les arrêter. Par ailleurs, s'il s'en fout de était sorti, c'était que les agents du gouvernement avaient été abattus. Bien sûr, les médias n'avaient pas été avertis et donc la population non plus. Donc officiellement, la flic ne savait rien. Sauf qu'officieusement, elle en savait un peu trop et notamment que Cole était dangereux. Toutes ces semaines à se voir régulièrement chez lui ou dans des bars... Et elle ne s'était doutée à aucun moment qu'il était un tueur. Comment avait-elle pu passer à côté de ça ? C'était question qu'elle s'était posé depuis cette fameuse nuit où elle avait participé à l'enlèvement d'une femme enceinte. D'ailleurs cette jeune femme et ses bébés, où étaient-ils maintenant ? Cependant, était-ce le bon moment pour ruminer ces questions ? Le diable aux yeux clairs venait d'émettre un doute quant à la potentielle présence d'Ally sur les lieux et cette dernière avait réussi à nier de façon plutôt convaincante, il fallait surfer sur cette vague en faisant comme si tout était normal, comme si rien n'avait changé entre eux. Elle n'avait aucune envie que sa fille soit orpheline de mère, d'autant que c'était pour elle qu'elle faisait tout cela. Elle avait littéralement vendu son âme au diable pour que la petite bénéficie de soins médicaux que seul le Centre, à la fine pointe de la technologie, pouvait lui apporter.
Ceinture en main, elle toisait Cole du regard, faisant jouer le cuir dans ses mains.
- Vraiment vilain ? Il va falloir une punition adaptée. Tourne-toi, lança-t-elle d'une voix ferme.
Aussitôt, elle lui assenna un coup de ceinture sur la fesse avant d' aller prendre une serviette en tissu posée sur la table. Elle roula l'objet dans le sens de la diagonale et le lui posa sur l'épaule.
- Bande-toi les yeux puis allonge-toi, intima-t-elle.
La belle brune avança vers lui, son souffle dans la nuque de Cole.
- Plus vite que ça, souffla-t-elle, toujours aussi autoritaire avant de claquer une seconde fois la ceinture que sa fesse.
Un fois qu'il fut allongé sur le dos, yeux bandés, elle grimpa sur lui et prit ses poignets qu'elle joignit avant de les attacher au montant du lit, au-dessus de sa tête. Elle se pencha sur lui, sa bouche à quelques millimètres de son oreille.
- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?
Avant qu'il n'ait eu le loisir de répondre, elle s'empara de son oreille sauvagement, le mordillant un peu plus fort qu'à l'accoutumée, avant de se redresser, toujours à califourchon sur lui. Elle laissa ses ongles tracer des lignes sur ses pectoraux telle un chat avant de venir apposer sa bouche dans son cou où ses dents continuèrent d'œuvrer.
Allison se mouvait autour de lui, telle une ombre dansante dans la pénombre de la chambre. Cole, bien que contraint, se sentait étrangement maître de la situation, son cœur battant avec un rythme régulier et confiant. Il percevait la présence d’Allison, presque tangible sous ses doigts.
« — C’est donc toi qui dictes les règles ? » murmura-t-il d’une voix douce, teintée d’un désir naissant, contrastant avec la fermeté des actions d’Allison. L’agent de terrain souriait dans l’obscurité, laissant son esprit s’égarer un instant vers la complexité de leur relation. Il y avait quelque chose d’exaltant dans ce renversement de rôles, un jeu de pouvoir qui ajoutait un mystère supplémentaire à leur liaison, déjà chargée de secrets des deux côtés. Toutefois, Cole ne parvenait pas à se défaire complètement du doute et de cette étrange impression de déjà-vu qui l’avait saisi quelques instants plus tôt. Peut-être était-ce la fatigue, ou peut-être Allison cachait-elle réellement quelque chose. Néanmoins, il s’efforçait de savourer l’instant présent.
Il avait accepté de se laisser bander les yeux après avoir ressenti le cuir de la ceinture s’abattre sur sa fesse gauche, provoquant un frisson de plaisir le long de son échine. Il sentait maintenant Allison s’approcher, ses doigts effleurant sa peau avec une légèreté provocante. Cole frémit, non de peur, mais d’anticipation. Familiarisé avec les règles de ce jeu — un mélange de douleur et de plaisir — il semblait prêt à se plonger dans les désirs d’Allison, répondant à chaque caprice de leur relation occasionnelle, à laquelle il peinait à refuser quoi que ce soit.
Soudain, le souffle chaud d’Allison caressa son oreille. Elle venait d’attacher fermement ses poignets au montant du lit avant de le chevaucher sans préavis. « Fais ce que tu veux ! », pensa Cole, mais avant qu’il puisse articuler ces mots, Allison mordit son lobe avec une intensité renouvelée, provoquant un frisson intense dans le bas-ventre de l’agent de terrain. Sa virilité s’éveillait et durcissait à vue d’œil.
« — Qu’elle est sauvage et imprévisible ! » murmura-t-il, sa voix se fondant dans le velours de la nuit, chargée d’une assurance audacieuse, un défi presque palpable dans ses mots.
Le jeu continua, un mélange exquis de douleur et de tendresse, de domination et de soumission. Allison enfonça ses ongles dans la peau de Cole, et privé de la vue, il ressentait chaque trace laissée par ses ongles acérés. Il grimaça en sentant la brûlure de la griffure puis se laissa emporter, chaque toucher éveillant une sensation nouvelle, un désir encore plus ardent.
Peu à peu, Cole se sentait libéré des chaînes invisibles qui le retenaient encore à Novak, à tout ce qu’il avait été contraint de devenir. Dans les mains d’Allison, il redécouvrait une liberté inattendue, même si éphémère, un refuge face au poids de son passé. La douleur se mêlait au plaisir, les frontières entre eux s’estompant, leurs souffles se mêlant en un rythme haletant.
Sentant sa bouche explorer son cou et ses dents gratter chaque parcelle de peau disponible, Cole peinait à retenir un gémissement. Chaque sensation était amplifiée par la privation de sa vue, mais l’impatience commençait à le gagner. Malgré l’excitation initiale, il avait du mal à accepter de perdre le contrôle aussi longtemps et ne tarda pas à le manifester en tirant sur ses liens.
« — Passe à la vitesse supérieure ! » exigea-t-il, alors que l’excitation cédait la place à des sensations moins agréables. Un frisson le parcourut, comme un vent froid saisissant son échine. Son cœur s’accélérait, l’écho lointain d’un souvenir douloureux remontant à la surface.
Cole avala sa salive, cherchant désespérément à rester ancré dans le moment présent. Malgré le bandeau obscurcissant sa vue, il ferma les yeux plus intensément, concentrant toute son attention sur le corps chaud d’Allison pressé contre le sien, sa peau collant à la sienne, captant chaque son émanant de sa bouche. Mais, malgré ses efforts, les souvenirs sombres et douloureux qu’il tentait d’éviter le rattrapaient inexorablement. Il se revoyait là, immergé dans l’eau, les poignets liés, les yeux bandés, si jeune et impuissant, tandis qu’au loin, la voix sinistre de Novak résonnait, ordonnant à toutes les jeunes recrues de se libérer de leurs liens avant qu’il ne soit trop tard.
Cette immersion forcée dans le passé faisait ressurgir en lui un sentiment de vulnérabilité qu’il avait longtemps refoulé. Le contraste entre ces souvenirs d’impuissance et la situation présente, où il se retrouvait à nouveau lié, mais dans un contexte radicalement différent, était déroutant. La voix de Novak, impitoyable et froide, contrastait fortement avec les murmures et les caresses d’Allison.
Dans sa lutte intérieure, Cole se débattait avec acharnement pour maintenir ses émotions sous contrôle, luttant contre l’intrusion du passé dans le présent. Cependant, d’autres souvenirs, différents et nombreux, ressurgissaient avec force, rendant toute concentration impossible.
« — Arrête ! » murmura-t-il d’abord, sa voix trahissant une vulnérabilité soudaine. Puis, sentant l’étau de ses souvenirs se resserrer, il réitéra avec plus de vigueur : « — Enlève-moi ce putain de bandeau ! » Sa voix, autrefois calme et posée, était maintenant teintée d’une urgence croissante, et il commença même à trembler, à son grand désarroi.
La situation avait changé de manière imprévue et ce qui avait commencé comme un jeu de séduction et de confiance s’était transformé en un rappel involontaire des traumatismes passés de Cole.
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C'est un paradoxe cruel de l'existence : trouver la force dans la vulnérabilité et, simultanément, le danger dans l'affection.—
La soirée prenait des accents imprévus. Si Cole avait commencé à se montrer soupçonneux, Allison avait réussi visiblement à lui faire oublier ses doutes avec un petit jeu de séduction sorti de sa manche. Ah les hommes... C'était si simple.
La policière prit donc les choses en main, obligeant son amant à se bander les yeux avant qu'elle ne lui attache les mains au montant du lit, sans omettre une petite claque sur la fesse à coup de ceinture. Il était à sa merci, ce qui voulait dire qu'il n'était plus un danger. Dans ces conditions, rien de mal ne pouvait arriver et la belle brune pouvait laisser le plaisir prendre le pas sur la crainte. N'y résistant pas, Ally vint titiller sin oreille, puis la peau de son cou. Elle sentait l'excitation poindre chez le bel étalon et elle en jouait autant que possible, essayant de résister à lui sauter dessus tout de suite. Puis, il exigea qu'elle passe à la vitesse supérieure, ce qui tira un sourire amusé à la jeune femme.
- Tu te crois en position d'exiger quoi que ce soit ?
Néanmoins, elle aussi avait envie d'accélérer. Elle vint l'embrasser sans aucune retenue, caressant la virilité de Cole avant qu'il ne se manifeste à nouveau, mais différemment. Ally se redressa, l'observant une seconde avant qu'il ne réclame assez brutalement à ce qu'elle retire le bandeau. La policière sentit un vent de panique dans la voix de Cole. Son cœur se serra et elle lui arrachage le bout de tissu du visage.
- Désolée... Je pensais pas que tu étais claustro... Ça va ?
Elle se retira de sur lui pour lui laisser respirer un peu. Elle avait déjà vu des crises de panique et jamais elle n'aurait pensé que ce genre de truc chose lui arriverait dans un tel contexte. Elle se sentit un peu déstabilisée d'en avoir été la cause.
- Je suis vraiment désolée, c'était pas du tout ça l'effet que je voulais te faire...
Tout en parlant, elle caressait son dos de facok maternelle, espérant le calmer, l'aider à reprendre ses esprits. Pour la première fois, elle n'avait aucune idée de quoi faire. Était-ce dangereux de rester avec lui ? Mais ne devait-elle pas lui porter secours quoi qu'il arrive ? Se souvenant qu'il avait encore les mains attachées, elle s'empressa de le libérer.
- Pardon Cole... Est-ce que ça va aller ?
Elle se positionna assise en face de lui, le laissant reprendre son souffle.
- Je... Je peux foutre le camp et te laisser tranquille si tu veux... Putain je suis désolée, je savais pas... Je me sens mal là. Qu'est-ce que je peux faire ?
Tout avait pourtant si bien commencé, si l’on omet les quelques hésitations et la suspicion. Allison savait s’y prendre, jouant avec dextérité de ses charmes et de son corps ô combien divin qu’elle maîtrisait. À n’en pas douter, il pouvait devenir une arme maniée avec habileté, et Cole s’était finalement laissé prendre, consentant — pour une fois — à se laisser dominer (de façon éphémère) par une femme. Pour une fois, il n’avait pas envie de se poser de questions ; il voulait juste être un homme, le plus lambda d’entre eux. Sans passé, sans avenir, il voulait s’ancrer fermement dans le présent et oublier tout ce qu’il y avait autour. Avec Allison, tout semblait si simple et agréable qu’il ne pouvait donc rien lui refuser, pas même les yeux bandés et les mains liées. Avec Allison, tout semblait si facile que cela en devenait dangereux, car c’était agréable, assez pour avoir envie de recommencer, et de se voir à nouveau. De nombreuses reprises, qui finissaient par créer un semblant de lien que l’agent de terrain s’était juré de ne pas entretenir, avec quiconque. Et pourtant, il était là, à savourer l’étreinte charnelle qui lui était offerte.
Mais la perte de contrôle — d’abord excitante — le mettait à présent un tantinet mal à l’aise, si bien qu’il tenta de reprendre un semblant de contrôle en faisant savoir à la fougueuse brunette qu’il souhaitait passer à la vitesse supérieure. Se prêtant au jeu de la domination avec un plaisir à peine dissimulé, Allison ne semblait pas décidée à lui faire entendre raison.
Cole serra la mâchoire, oscillant à présent entre l’excitation et le plaisir de sentir la main d’Allison caresser avec avidité son membre durci, et un léger malaise qui gagnait en intensité. Une foule de souvenirs douloureux l’assaillait donc de toute part. Sa gorge était sèche, et il pouvait sentir sur son front quelques gouttes de sueur prêtes à perler. Il tenta de se concentrer de toutes ses forces pour chasser ces vieux démons qui n’avaient nullement leur place en ces lieux. Mais il en était incapable et redevenait presque aussitôt ce petit garçon effrayé par les ténèbres. Il sentit la policière se retirer presque dès lors qu’il lui eut exigé qu’elle lui retire le bandeau. Il ne jouait plus à présent ; sa voix tremblante le trahissait, il venait de perdre le contrôle et il avait horreur de ça.
Ally retira presque aussitôt le bandeau de tissu, rendant à Cole la vue qu’il avait momentanément perdue. Mâchoires serrées, il oscillait entre plusieurs sensations, parmi lesquelles la colère dominait. Son regard azur était froid comme du métal et aurait pétrifié n’importe qui s’y serait risqué à le croiser.
« — Je ne suis pas claustrophobe ! » affirma-t-il avec emphase, évitant néanmoins de croiser son regard. Dans les méandres de son esprit, il luttait pour se défaire des odieux souvenirs qui le rattachaient encore à son mentor-tortionnaire. Sa main gauche, désormais libre, tremblait légèrement, trahissant le stress post-traumatique qui l’habitait. Par honte, il tenta de la dissimuler avant de passer sa main droite sur son visage, dans un geste de désespoir. Il était impératif qu’il reprenne le contrôle, qu’il maîtrise ses émotions comme il l’avait appris. Fermant les yeux, il s’efforça de se raccrocher à quelques pensées positives, fouillant les recoins de sa mémoire pour en extirper le moindre détail positif. Pourtant, Cole se trouva incapable de saisir la moindre étincelle de positivité pour apaiser son esprit. Désorienté, l’agent de terrain prit du recul, se redressant tandis qu’Ally s’asseyait en face de lui.
« — Ce que tu peux faire à l’avenir ? Évite simplement de faire ça. » Son regard restait froid, impénétrable, et sa voix, privée de toute émotion discernable. La cessation des tremblements de sa main gauche lui donna le courage de rassembler ses affaires et de commencer à se rhabiller. « — Je pense que c’est assez pour ce soir. Il serait préférable que tu retournes à ce que tu as à faire, et moi de même. » Mais comment aurait-elle pu deviner que le simple geste de lui bander les yeux et de l’attacher aurait déclenché une telle réaction chez lui ? Cole lui-même s’était engagé dans ce jeu érotique de son plein gré. Il reconnaissait être le principal responsable, et il pouvait voir, dans le regard qu’il posa brièvement sur la jolie brune, qu’elle regrettait sincèrement d’avoir provoqué une telle détresse.
« — C’est pas ta faute ! » dit-il, maladroitement. Lui, qui d’ordinaire ne reconnaissait pas ses erreurs, encore moins ne faisait preuve de compréhension envers quiconque, et surtout pas envers un plan cul, bien qu’il soit devenu régulier.
« — Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » L’atmosphère, soudain chargée d’une tension palpable, semblait exiger une réponse, un plan d’action, quelque chose qui pourrait faire oublier ce qui venait de se passer.
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Allison savait qu'elle était face à un homme dangereux. Il appartenait à ce groupuscule illégal de gens armés et prêts à tirer sur des agents gouvernementaux. Elle s'en voulait d'avoir comme plan cul un tel homme. N'y avait-il pas d'autres beaux gosses à Blue Cove ? Pourquoi avait-il fallu que ce Cole au regard si perçant et au coup de rein si délectable soit un tueur ? Ally avait senti poindre le danger quand le bellâtre pensait l'avoir reconnue. Heureusement, la policière avait su user de ses talents pour lui faire entendre le contraire et faire diversion avec un petit jeu érotique. Néanmoins, la réaction provoquée par ce jeu chez Cole avait été inattendue.
À présent la vue et les mains libérées, il tremblait et semblait désemparé, perdu, tel un petit garçon s'éveillant d'un cauchemar. Ally avait senti son coeur se serrer. Elle n'oubliait pas qui il était, cependant elle était dotée d'un minimum d'empathie et étant elle-même une mère, elle ne pouvait s'empêcher de revoir sa fille avec les cauchemars qu'elle avait pu faire par le passé. Instinctivement, elle était venue le serrer dans ses bras pour le rassurer, avant de lui laisser un peu d'espace. Les réponses de Cole étaient froides. Elle l'observait se rhabiller et elle en fit de même. Qu'allait-il faire ? La tuer ? Malgré qu'elle regrettait de l'avoir mis dans un tel état, elle restait prudente. Elle était revenue s'asseoir en face de lui. À un moment, elle avait voulu fuir en courant, mais cela n'aurait-il pas attisé les soupçons ? La belle brune s'essaya à un brin de causette en émettant l'hypothèse qu'il était claustrophobe, ce qui se heurta à une tranchante réponse négative.
- OK, se contenta-t-elle de répondre.
Il lui demanda également de ne plus faire cela... à l'avenir. Ce terme trahissait le faire qu'il voulait quand même la revoir. Ce qui voulait dire qu'il ne lui en voulait pas au point de la tuer. Elle hocha la tête lentement. Elle sentit néanmoins le changement dans sa voix et son regard alors qu'il lui répondait. Comme s'il n'était pas tout-à-fait le même homme qu'elle avait séduit dans ce bar et qu'elle avait revu à maintes reprises. Est-ce que c'était ça, son visage de tueeur, comme dans la grange ? Il lui offrit une échappatoire en lui demandant de partir. Ally se leva du lit et avança lentement vers son sac quand la voix de Cole fendit une nouvelle fois le silence, arguant que ce n'était pas de la faute de sa maîtresse et demandant ce qu'ils devaient faire à présent. Elle se tourna vers lui. En effet, que faire ? Elle n'aimait pas laisser quelqu'un en détresse... elle ne l'avait jamais fait.
- Eh bien... On peut soit faire comme t'as dit, rentrer chacun chez soi. Ou on peut se faire livrer une pizza ?
Il était libre de choisir l'une des deux options ou même en trouver une troisième. Elle sentait qu'il ne lui ferait pas de mal. Et mine de rien, Ally voulait savoir ce qui lui était arrivé dans le passé pour se retrouver dans un tel état. Bien sûr, elle ne se risquerait pas à demander de but en blanc, mais oeut-être que Cole pouvait être sauvé ? Peut-être n'était-il pas dans ce groupuscule de son plein gré ? Peut-être que comme elle, il n'avait pas le choix aue de faire des choses illégales ? Allison se raccrochait à ce genre d'hypothèses pour éviter culpabiliser sur ses propres choix.
Cole sentit un poids s’alléger dans sa poitrine en voyant qu’Allison ne semblait pas lui en vouloir outre mesure et même malgré sa froideur. Sa proposition de commander une pizza apporta une touche de légèreté dans l’atmosphère tendue qui régnait encore entre eux. Il aurait pu simplement la renvoyer chez elle, couper court à toute cette histoire et retourner à ses propres affaires. L’oublier même. Mais quelque chose en lui retenait cette option. Peut-être était-ce la curiosité suscitée par cette femme intrigante qui avait réussi à percer sa carapace habituelle. Ou peut-être était-ce simplement le désir de ne pas la laisser s’en aller avec ses propres interrogations suite à cet incident.
« — Une pizza, ça me va », répondit-il après un moment de réflexion, sa voix conservant sa froideur habituelle. Il avait besoin de manger quelque chose pour apaiser ses nerfs tendus. « — Mais je paie. Considère ça comme… une petite compensation pour le trouble occasionné. »
Se levant du lit, il se dirigea vers son téléphone pour passer la commande, profitant de l’occasion pour reprendre un peu de contenance. En son for intérieur, il se sentait toujours déstabilisé par ce qui venait de se passer, mais il savait qu’il devait faire face à la situation. Il n’était pas habitué à ce genre de vulnérabilité, encore moins à l’expression de ses émotions. Si de prime abord ce constat l’agaçait, bien rapidement c’est une certaine appréhension qui l’assaillit. Mais toujours dans le contrôle, il tâcha de ne rien laisser paraître face à Allison.
« — Qu’est-ce que tu… aimes comme pizza ? » demanda-t-il avant de chercher dans son répertoire si un hypothétique livreur y avait sa place. Il attendit sa réponse avant d’enfin trouver un semblant de bonheur en la personne de « Domino’s Pizza. »
Une fois la commande passée, Cole revint s’asseoir en face de la charmante demoiselle, un léger silence pesant entre eux. Il se sentait redevable envers elle, mais également intrigué. Il avait besoin de comprendre ce qui s’était passé, pourquoi il avait réagi de cette manière. Mais il n’était pas prêt à s’ouvrir à une étrangère, même si elle avait réussi à l’apaiser dans ce moment de détresse.
« — Écoute… » commença-t-il, ses mots sortant avec une froideur calculée. « — Ce qui s’est passé tout à l’heure… Ça ne se reproduira pas. »
Il cherchait à mettre les choses au clair, à établir une limite nette entre eux. Il ne voulait pas que cette expérience les rapproche davantage. Pourtant, malgré son désir de garder ses distances, il se sentait étrangement attiré par elle. C’était une sensation nouvelle et déconcertante.
« — Je ne sais pas ce qui m’a pris », admit-il finalement, faisant un effort pour partager un peu de ce qu’il ressentait. « — Ce n’est pas dans mes habitudes… de perdre le contrôle. »
Il se tut un instant, se demandant pourquoi il se sentait soudain obligé de justifier ses actions devant elle. Il n’avait jamais ressenti le besoin de se justifier auprès de qui que ce soit auparavant, sauf de son ignoble mentor et supérieur hiérarchique. Le souvenir de Novak le fit frissonner un court instant. Avant qu’il ne reporte son attention sur sa délicieuse interlocutrice. Il ne pouvait le nier, quelque chose en Allison lui faisait baisser sa garde, même s’il luttait contre cette idée.
« — Je suis désolé de t’avoir mis dans cette situation », ajouta-t-il enfin, ses mots résonnant avec une sincérité inattendue. « — Ce n’était pas mon intention. »
Il se sentait presque mal à l’aise en prononçant ces excuses, mais il savait que c’était la chose à faire. Après tout, Allison avait été là pour lui, même dans ses moments de faiblesse. Et même s’il ne comprenait pas encore tout à fait pourquoi, il commençait à réaliser que cela comptait pour quelque chose.
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Ally était loin de se douter que la soirée prendrait cette tournure, mais malgré la dangerosité consciente de l'individu qui lui faisait face, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la pitié et de la compassion. Elle avait proposé une pizza, comme ça, en l'air, mais il sembla partant, contre toute attente. Elle s'assit sur une chaise de bureau, remontant un genou contre son menton, pied sur l'assise de la chaise.
- OK ça me va. Vas-y commande.
Il lui demanda alors ce qu'elle voulait.
- Une avec des champignon, des tonnes de champignons.
Elle le laissa faire et il revint s'asseoir au bord du lit, face à elle toujours sur sa chaise. Elle l'observait sans pour autant le dévisager. Il semblait encore perturbé par ce qui s'était passé. Elle tendit sa main vers lui pour la poser en douceur sur son épaule.
- Eh, arrête de te torturer avec ça, OK ? C'est pas grave. Je pensais que le SM c'était ton délire, mais visiblement non. C'est OK, pas de stress.
Malgré tout, il continuait à se confondre en semblant d'excuses, faisant comprendre qu'il n'était pas familier de ce genre de réaction. Ally secoua lentement la tête avec un sourire doux.
- C'est bon, je te dis. On oublie, faut pas t'angoisser avec ça, d'accord ? Moi ça va, t'inquiète.
Elle espérait qu'enfin il s'apaiserait, non pas parce qu'elle le sentait imprévisible, ou peut-être un peu, mais surtout parce que voir quelqu'un aussi tourmenté lui déplaisait fortement. Cet homme avait dû subir des choses vraiment moches pour se sentir aussi vulnérable avec un simple bandeau sur les yeux. C'était une barraque tout en muscles, il aurait pu plier en deux n'importe qui, et pourtant il avait eu l'air d'un petit garçon en détresse. Le coeur de maman d'Allison s'était serré en voyant un spectacle aussi affligeant et en y repensant, elle avait encore ce sentiment de pitié qui lui tordait les tripes.
- On est sensés passer du bon temps, pas l'inverse, alors je veux pas te faire de mal et toi non plus tu ne dois pas t'en faire. Promis ?
Son regard doux et son sourire engageants braqué sur Cole, elle espérait le détendre enfin et qu'il puisse passer à autre chose. Elle n'osait pas lui dire de consulter un psy parce qu'il avait surtout une histoire de choc post-traumatique. Il ne fallait qu'elle grille ses connaissances qui pourraient, par la même occasion, griller sa véritable profession. Là, ce serait dangereux pour elle. Andrew l'avait faite travailler pour la Division probablement dans dire qu'elle était flic... et que feraient des criminels en sachant qu'une policière était parmi eux ?
Cole ressentit une pointe de perplexité devant la douceur et la compréhension qu’Allison lui offrait. Ce genre d’attitude n’était pas habituel pour lui, surtout venant d’une étrangère. Un frisson d’inconfort parcourut sa colonne vertébrale alors qu’il tentait de dissimuler son malaise croissant derrière son masque habituel de froideur.
« — Merci », finit-il par dire d’une voix aussi neutre que possible, même s’il sentait la chaleur de la main d’Allison sur son épaule. « — Mais ne t’en fais pas pour moi, je sais comment gérer mes propres affaires. » Sa propre phrase lui sembla si froide qu’il ressentit soudain un étrange sentiment de regret. « — Enfin, je veux dire que je vais bien. »
Un bref soupir presque imperceptible s’échappa de lui, comme s’il se permettait un instant de réconfort. C’était un geste fugace, mais suffisant pour révéler une faille sous sa carapace habituelle. Peut-être était-il même légèrement troublé, assez pour qu’il remette rapidement son masque d’homme froid et imperturbable afin de préserver une façade de maîtrise.
« — On devrait en rester là », ajouta-t-il immédiatement, reprenant son ton sarcastique habituel. « — Pas besoin de jouer les psychologues, surtout pas avec moi. »
Il se leva du lit, ressentant le besoin impérieux de s’éloigner un peu, de se retrouver seul avec ses pensées. Jetant un coup d’œil à son téléphone, il se rappela qu’il devait encore passer commande pour la pizza qu’il avait acceptée au préalable.
« — Je vais m’occuper de la pizza », annonça-t-il, récupérant son téléphone pour passer ladite commande. « — Ne bouge pas, je reviens. » Ce n’était pas tant un ordre qu’une simple indication, mais cela sonnait peut-être un peu trop direct.
S’éloignant vers la porte, il se plongea dans la tâche simple de commander la nourriture pour retarder le retour à la réalité troublante qui l’attendait. Malgré la solitude qui était sa compagne habituelle, il se surprit à apprécier un court instant la présence réconfortante d’Allison dans cette soirée chaotique. Il se dirigea ensuite vers la fenêtre, fixant le paysage urbain qui s’étendait à perte de vue, cherchant désespérément à retrouver un semblant de calme intérieur. Mais à l’autre bout du fil, un interlocuteur se manifesta déjà pour s’enquérir de ses besoins.
« — Euh, bonsoir. Serait-il possible de commander deux pizzas ? » Il se retourna et jeta un regard furtif vers Allison avant de poursuivre : « — Une avec des champignons, beaucoup de champignons », rectifia-t-il avec sérieux. « — Et pour moi, ce sera ananas et poulet. Non, avec une base crème. Merci. » Il raccrocha aussitôt, puis posa son regard sur Allison. Presque instantanément, il se sentit légèrement gêné face au silence qui rythmait la conversation, si tenté que l’on puisse appeler ça une conversation.
« — Je suppose que nous devrions attendre maintenant », dit-il d’un ton plus calme, essayant de dissimuler son malaise sous une neutralité feinte. Cole vint ensuite s’asseoir sur le rebord du lit, ses pensées tourbillonnant dans sa tête. Il se demandait pourquoi il se sentait si troublé par la présence d’Allison. Un léger grondement de son estomac le ramena à la réalité, et il se rendit compte qu’il avait faim.
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Sam 14 Oct - 0:02
