Je souriais à l’évocation de ce souvenir. Ma belle-mère était une femme exceptionnelle et j’étais vraiment triste qu’elle n’ait pas connu nos filles. Elle était tellement fusionnelle avec mon mari, s’était vraiment beau à voir. Au début de notre relation, j’avais rapidement compris qu’elle était important pour Aaron. J’en avais même eu un peu peur au début, je ne savais pas si elle allait accepter que je lui enlève son fils unique. Mais apparemment oui, elle m’avait tout de suite adoré et moi aussi pour tout dire. Elle me manquait et il m’arrivait parfois de cuisiner des plats en son honneur. Comme celui que j’avais fait aujourd’hui d’ailleurs.
« Je n’en doute pas une seconde ! Nous les femmes, nous sommes toutes comme ça. Nous adorons parler au téléphone durant des heures. J’imagine tellement la scène de votre femme au téléphone et de votre fils qui fait le clown dans le but de capter son attention. Vous dans une maison de retraite ? Grand Dieu, je suis certaine que ce jour n’arrivera jamais. Vous êtes bien trop en forme pour ça de toute façon et pour moi, ce ne sera jamais votre place. »
Je souriais de voir mon beau-père avec Kassoulet. Ils avaient une très belle complicité, ça se voyait tout de suite. Notre chien adorait les membres de notre famille. Bon, il lui arrivait d’être un peu brut parfois, mais il était vraiment adorable. Il nous collait pas mal et quand nous étions malade ou triste, c’était deux fois pire.
« Oh mais non, ne dîtes pas de bêtise ! C’est toujours un plaisir de vous avoir à la maison. Très bien, je vous fait ça tout de suite. »
Je terminais mon assiette et je me levais pour débarrasser. J’en profitais pour préparer une assiette pour Aaron que je mettais dans le frigo. Une fois le lave-vaisselles remplit, j’allais préparer le café pour mon beau-père et je jetais un œil dans sa direction. Il était en pleine conversation avec notre chien.
« On dirait qu’il s’ennuie de vous. Aimeriez-vous le prendre chez vous quelques jours ? Ca me donnerait l’occasion de pouvoir faire mon grand ménage sans l’avoir dans les jambes. Oui bien sûr, je vais vois la réécrire. »
J’allais poser la tasse de café sur la table et je partais chercher de quoi écrire. Je notais l’adresse de ma fille sur une feuille et je la posais à côté de la tasse.