Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
J’étais rentré de mon dîner plus tard que prévue car j’avais longuement conversé avec la propriétaire du Bellagio. Elle m’avait offert de jouer dans son restaurant les vendredi soir. J’avais eu envie d’accepter sur le champ, mais je me devais d’en discuter avec Rose avant tout. La scène me manquait plus que je ne l’aurais cru. J’avais grandement apprécier entendre les autres clients et le personnel applaudir. Une sensation que je n’avais pas ressentie depuis tellement longtemps. Je poussais un soupir en entrant dans la maison. Kassoulet me faisait la fête comme à chaque fois que je rentrais du travail. Rose était absente pour l’instant et je décidais de jouer un peu de piano avant de préparer le repas.
Je m’installais et je jouais en gardant un œil sur l’horloge dans la pièce. Je m’arrêtais finalement pour aller faire le repas dans la plus grande des minuties. Je terminerais la correction de mes copies plus tard dans la soirée en regardant la télévision probablement. Je mettais de la musique classique dans le système de sons haute gamme. Ça m’aidait à me concentrer un peu pour faire ce que j’avais à faire. Je préparais les légumes avec minutie et faisais la marinade pour la viande. Je dressais la table pour nous deux avant de finalement voir Kassoulet partir comme une flèche vers l’entrée. Je ne pouvais me retenir de sourire. Rose était enfin de retour du travail. J’espérais qu’elle avait passé une bonne journée. Je prenais deux coupes de vin rouge et j’allais rejoindre ma femme dans l’entrée de notre belle et grande maison.
- Bonsoir Rose. Tu as passé une belle journée?
Je lui tendais la coupe avec un petit sourire en coin et je prenais soin de poser un baiser sur sa joue avec une immense douceur. J’étais heureux de la voir. Elle faisait toujours autant battre mon coeur. Le husky allait dans son panier en faisant le fanfaron. Il voulait jouer comme d’habitude, mais c’était plutôt l’heure du repas.
- J’ai préparé le souper. Tu viens?
J’allais lentement dans la cuisine pour dresser les assiettes. Je débouchais rarement une bouteille dans la semaine mais si Rose acceptait se serait un peu la fête dans un certain sens.
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
C'était une autre journée simple au boulot qui rentrait dans cette routine que je commençais lentement à installer. En m'attelant à ma tâche chaque jour avec sérieux, j'établissais mes points de repère. Maintenant, je m'étais fait ma place au sein du bureau grâce à mon dur labeur et je m'efforçais de toujours faire mon maximum chaque jour.
Le temps passait rapidement et la fin de la journée de travail approchait à grands pas déjà. Une petite pensée volait pour mon époux... n'avait-il pas un dîner important qui devait avoir lieu aujourd'hui? Si c'était bien le cas, comment cela s'était-il déroulé? Enfin la fin de mon quart arrivait, je quittais le bureau et je rentrais immédiatement chez moi.
À peine avais-je ouvert la porte qu'un charmant accueil m'attendait. Je riais faiblement en caressant Kassoulet après d'avoir refermé la porte derrière moi.
- Salut Kassoulet...
Je retirais mes escarpins et déposais mon sac à l'entrée. L'odeur qui régnait dans la maison était absolument divine. Des grillades avec la sauce spéciale de Aaron étaient au menu ce soir! À cette découverte, un petit sourire étira mes lèvres. J'adorais beaucoup ce plat. Je relevais la tête et je voyais mon amour apparaître devant moi avec deux coupes de vin entre les mains.
- Bonsoir Aaron, oui c'était très bonne journée et toi comment c'est-elle passée?
Je pris la coupe en lui souriant joyeusement. Il m'invitait à le suivre ce que je fis avec joie. Ces affirmations confirmaient mes pensées, il avait cuisiné pour nous ce soir. En entrant dans la cuisine, je regardais la table dresser et la bouteille de vin. C'était assez rare qu'il en ouvre une au milieu de la semaine. Avait-il quelque chose à m'annoncer? Curieuse, je prenais place à notre table et posais la coupe de vin devant sans oublier de la délesté d'une petite gorgée. Mon mari dressait les assiettes et me tendait la mienne.
- Merci!disais-je en l'attrapant et je savourais rapidement la première bouchée de cette viande délicieuse.Je sais que je te le dis à chaque fois, mais... tes grillades sont excellentes! Alors, comment a été ta journée? C'était aujourd'hui ton dîner non?
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Rose Watson le Mer 1 Juil - 18:19, édité 1 fois
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
Dire que je m’étais amélioré en cuisine durant les dernières années étaient un euphémise. Je n’avais jamais cuisiné vraiment auparavant. Je m’étais mis à la cuisine pour soulager Rose de quelques tâches. Elle en avait beaucoup sur les épaules et je voulais faire équipe avec elle, surtout depuis le départ de Lexie. Je savais combien cette dernière avait souffert du départ de cette dernière. Je m’installais à côté de ma femme pour manger et je soupirais de bonheur. J’avais faim malgré tout. - Ma journée c’est plutôt bien passée. Par contre, les autres enseignants ont décidé de reporter la réunion, mais je suis tout de même aller au Bellagio pour dîner. Je voulais en profiter pour faire des corrections et tu ne devineras jamais ce qui est arrivé.
Je me servais de la salade avant de continuer à lui parler dans le plus grand des calmes.
- Tu savais que le Bellagio avait un superbe piano? Tu me connais … Je n’ai pas pus me retenir et j’ai jouer un morceau en attendant mon repas.
Je rigolais un peu. Je faisais toujours ça lorsque je voyais un piano, je ne pouvais ma résister à la tentation de faire sonner les notes de ce dernier pour voir ce qu’il avait dans le ventre.
- La propriétaire du restaurant m’a entendu et elle est venue me voir. Elle m’a offert un contrat. 200$ les répétitions et 350$ pour deux heures chaque vendredi. J’avais bien envie d’accepter, mais je voulais en discuter avec toi avant tout. Je sais que nos vendredi soirs sont sacrés habituellement, mais tu pourrais venir manger et je pourrais faire de la musique.
Je n’avais pas jouer en public depuis la disparition de Kassandra. C’était quelque chose d’énorme pour moi de m’accorder ce droit de refaire de la musique devant tous, mais je ne le ferrais jamais sans l’autorisation de ma femme. Et qui sait, elle deviendrait peut-être amie avec la propriétaire du restaurant? Ça ne lui ferait pas de mal d’avoir une amie dans cette ville. Je lui faisais mon plus beau sourire avant de lui poser la question.
- Qu’est-ce que tu en penses?
Je travaillais déjà à plein temps, se serait un ajout. Je lui dirais ce que je voudrais faire de cet argent ensuite. Je voulais avoir son opinion avant tout.
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
En prenant une nouvelle bouchée de ma viande, j'écoutais attentivement la réponse de mon mari en posant ma main devant mes lèvres. Ainsi, ses collègues avaient reporté leur rencontre! Je prenais doucement conscience des nouvelles informations en silence attentif.
- Oh... non, je l'ignorais!
Un petit rire sortait à la mention de son impossibilité à retenir sous la tentation que lui apportait la vue d'un piano. Oui, c'était assez drôle ce fait d'ailleurs, mais cela s'expliquait facilement, il était un passionné! C'était pour cette raison que j'ai toujours adoré le voir joué. Je faisais un petit signe de la tête en conservant mon sourire sur les lèvres en continuant de l'écouter.
La suite me laissait sans voix. Il avait eu la proposition de jouer dans le restaurant! Immédiatement, un sourire illuminait mon visage en déposant le couvert près de mon assiette. Le seul bémol de l'histoire était qu'il allait devoir jouer les vendredis soirs. J'étais évidemment heureuse pour lui, il allait pouvoir jouer à nouveau devant un public et je sais à quel point cela lui avait atrocement manqué depuis toutes ces années... je ne pouvais pas lui refuser cela, ça serait égoïste de ma part!
- Je crois que tu devrais accepter l'offre mon ange! Je sais que la scène te manque et je ne veux pas te priver de cette opportunité! Puis, on trouvera bien un moment juste pour nous un autre jour... peut-être que l'on pourrait déplacer ça le samedi par exemple.Lui disais-je avec toujours mon sourire sur les lèvres.
Oui, ces moments à deux étaient très importants pour moi et je les appréciais toujours après toutes ces années, mais je ne pouvais accepter qu'il passe à côté de cette chance pour moi. Il méritait largement de revivre son rêve avec toutes ces dures épreuves que nous avions surmontées au courant des dernières années!
- Je suis tellement contente pour toi, tu le mérites Aaron! Quand, commenceras-tu à jouer?lâchais-je en reprenant la fourchette.
(c) D?NDELION
Dernière édition par Rose Watson le Mer 1 Juil - 18:18, édité 1 fois
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
Rose était de mon avis. Le soulagement que je ressentais était immense. Un grand sourire s’affichait sur mon visage. J’allais donc passer mes soirées à faire vraiment ce qui me passionnait et ce qui me rendait heureux. J’aimais voir les réactions des gens lorsque je jouais. Certaines mélodies amènent des souvenirs comme Canon en D de Pachelbel que j’avais jouer le soir de notre mariage ou encore le morceau favori de Kassandra dans la voiture ou le thème de Super Mario pour faire rire Lexie. Je levais donc mon verre pour porter un toast dans un premier temps.
- À la musique.
La musique remplissait nos vies. J’avais toujours aimé la musique classique et Rose ne pouvait que soupirer en voyant ma monstrueuse collection de disques compacts et de vinyles. Je prenais une bouchée de viande en écoutant ce qu’elle me disait. J’avais enfin le coeur à la fête et c’était une bonne chose après toutes ces années de noirceur.
- Pas avant une dizaine de jours. Je dois vérifier le piano. Une pièce est probablement brisée et je devrai sans aucun doute la faire venir et l’installer. Ensuite, je dois faire des répétitions là-bas pour m’habituer à l’animal et l’apprivoiser. Tu sais bien que chaque piano est différent.
J’étais un grand perfectionniste. J’aurais sans aucun doute eu une grande carrière de pianiste si les choses s’étaient déroulées autrement. Je continuais de manger en sentant un regard sur moi. Je baissais les yeux pour regarder notre gros chapardeur allongé sur le sol et qui nous regardait avec ses immenses yeux.
- Toi, tu ne viendras pas au restaurant. Ohhhh que non. Ne me regarde pas comme ça. Non , non! Et tu n’auras pas de restant de table non plus car maman est une vilaine femme qui te refuse des grands plaisirs de la vie.
Kassoulet se mettait à hurler par deux fois et je rigolais sachant que Rose allait probablement me tirer les oreilles sur ce coup-là.
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Visiblement, ma validation de cette offre en or qui tendait les bras à mon amour le réjouissait fortement! À cet instant, son visage s'illuminait par un grand sourire qui me faisait toujours craquer malgré les années de vie commune. La joie qui irradiait de celui-ci était si communicative que je ne pouvais contenir mon propre sourire. Puis, il démarrait un toast pour souligner ce nouvel emploi qui avait mérité! Donc, je suivais le pas en levant ma coupe en le regardant souriante.
- Oui, à la musique!
Je prenais une gorgée du vin qui était délicieux avant de le questionner pour connaître les détails de notre futur emploi du temps. Alors, mon amour avait encore une dizaine de jours avant de commencer à véritablement jouer devant un public. Heureusement, il avait un peu de temps devant lui pour pratiquer et faire la réparation sans se presser! À la mention de son côté minutieux du moindre détail pour que tout soi parfait, je ne pouvais contenir un énième sourire. Oui, il avait toujours eu le souci du détail afin que tout se passe comme il le souhaitait. J'avais ce genre de sentiment également à mon égard donc, impossible de faire quelconque reproche à ce sujet! Perfectionniste, Aaron atteignait un niveau impressionnant et je l'avais toujours admiré pour ça. Et aussi... le charmant musicien était si séduisant lorsqu'il était concentré sur son art derrière son instrument!
- D'accord, je pourrais aller voir le restaurant un peu avant que tu ne commences à y jouer? J'ai bien hâte de rencontrer la propriétaire! Oui... c'est une qualité que j'ai toujours apprécier chez toi ce souci du détail.
Je mangeais tranquillement une bouchée de salade lorsque la voix de mon mari rompait le silence en regardant notre gros bêta qui salivait devant notre plat. Le regard de notre gros bébé se retourna vers moi en braillant fortement.
- Non, Kassoulet, tu n'auras rien et tu peux en être certain! Hors de question que tu lui donnes un peu de ton assiette. Je n'ai pas envie que l'épisode de la dinde recommence et puis ce n'est pas bon pour lui! Car, si on l'écoutait, il serait un Kassoulet très gras!
(c) D?NDELION
Dernière édition par Rose Watson le Mer 1 Juil - 18:17, édité 2 fois
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
Rose était magnifique dans tous les sens du terme. Elle acceptait que je remette à jouer même si cela voulait dire passer moins de temps ensemble. Elle savait combien la musique me manquait. Pas vraiment la musique, mais le plutôt me produire devant un public. J’étais un grand mélomane et je ne comptais plus le nombre de fois dans une journée où je tapais du pied en battant un rythme. J’étais bien lorsque je jouais du piano. Je déversais mes émotions dans ce dernier et je profitais pleinement de chaque seconde. Parfois, je m’emportais un peu. Je laissais la vague me guider en changeant le programme des partitions au fur et à mesure que les notes m’envahissaient avec leur beauté sans égal.
- Mais bien évidemment que tu pourras venir voir le restaurant avant que je ne commence à jouer. Je suis certain que tu t’entendras avec la propriétaire. Je ne le savais pas mais j’enseigne à ses deux enfants. Des jumeaux. Je ne connais pas leurs noms, mais je les ai reconnu de visage sur une photographie. Tu sais moi et les noms ça fait deux.
Je me mettais à rire lorsque Kassoulet faisait les beaux yeux à sa maman humaine. Il était tellement mignon comme cela. Ce fut ensuite la fameuse mention de la dinde qui me faisait éclater de rire comme jamais. Je n’oublierai jamais cet épisode du Noël gâché par un Kassoulet trop gourmand et qui avait, au final, tout vomit sur le tapis d’importation de l’entrée. Rose avait été furax et moi j’avais ramasser le dégât. Désormais, nous mangions de la pizza car c’était moins risqué. Le simple mot «dinde» suffisait à rendre le husky complètement fou. - Non mais regarde le! Un petit bout de viande ne lui ferait pas de tord. Hein mon gros? Et puis la D-I-N-D-E c’est arrivé une seule fois et il était petit.
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J'admirais sans la moindre gêne mon aimée qui rayonnait de bonheur devant mon acceptation. Bon, certes nous n'aurons plus nos vendredis en couple, mais nous trouverons bien un moment pour nous une fois la routine s'installer! Mon époux répondait à ma question concernant la visite de son nouveau lieu de travail à l'affirmatif. Qui sait peut-être cette opportunité nous réserve plus d'une surprise agréable! J'écoutais attentivement les nouvelles informations laissées par Aaron sur la fameuse propriétaire. Alors, comme ça, il enseignait aux fils de sa nouvelle patronne. " Oui, le monde est vraiment petit ma foi... "Je ne pouvais contenir un petit rire en couvrant mes lèvres lorsqu'il mentionna le petit désagrément qui lui donnait toujours du fil à retordre.
- Oui, et c'est toujours aussi drôle quand ça t'arrive!
Notre charmant petit Kassoulet démontrait sa présence en tentant de m'amadouer avec ces petits yeux piteux. " Et bien mon pauvre ce n'est pas comme ça que tu réussiras quoi que ce soit avec moi! " Le rire franc de mon mari me faisait rire à mon tour, mais il m'était tout simplement impossible de faire confiance à ce petit chapardeur à nouveau. J'avais encore le souvenir fâchant de ce tapis ruiné et hors de question de remettre ça dans notre nouvelle maison!
Notre fils à quatre pattes regarda son père en penchant la tête sur le côté et sa queue se mettait joyeusement à remuer en avançant prudemment vers lui.
- Non... je le connais notre fiston poilu, tu lui donnes une main et il te prend le bras! Et puis, regarde, il n'a même pas touché à sa gamelle. Il faut que tu finisses ton bol si tu veux une gâterie Kassoulet!
Notre chien se couchait près de son papa en le regardant toujours presque comme s'il le suppliait du regard. " Ah le vilain... il savait qui venir supplier pour obtenir ce qu'il souhaitait! " Pensais-je en riant doucement en secouant la tête faiblement.
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
Rose me grondait d’avance avec toute la douceur dont elle était capable. Je ne pouvais me retenir de sourire à cette superbe femme qui était mon monde. Elle était le centre de mon univers. Je prenais sa main libre avec douceur pour embrasser ses doigts. Je l’aimais au plus profond de mon âme. Chacune de mes cellules voulaient respirer avec les siennes. J’ignorais volontairement mon animal et je n’avais de yeux que pour ma femme en cet instant. Elle n’avait pas changé malgré toutes ces années. Je lâchais mon assiette pour lui toucher le visage avec douceur et l’embrasser sans la moindre gêne. Je ne pouvais concevoir de me séparer d’elle même avec la mort.
- Je t’aime Rose Watson.
Comment allait finir ce repas? Probablement dans un bain rempli de mousse, la fin de la bouteille de vin et des vêtements en moins. Je n’allais clairement pas me plaindre et je laissais les mots continuer à sortir de ma bouche en dévorant ma femme du regard. Elle restait mon pilier sans même qu’elle ne le sache. Je desservais la table pour lui offrir du repos avant de la rejoindre à l’étage. Au diable, le bain et le vin. Je l’embrassais en l’entraînant dans un danse que nous n’avions qu’ensemble. Une danse fusionnelle et amoureuse dont je ne me lassais jamais. Cette dernière n’avait pas de partition. Elle était libre et spontanée. Elle répondait à un élan d’amour et de besoin de proximité imminent. J’avais l’impression de recommencer à vivre en quelques sortes. Qu’est-ce qui pouvait changer en fait? Rien … Absolument rien. Nous ne faisions qu’un cette nuit là et je profitais de chaque seconde avant de m’endormir sans penser à nos malheurs pour la première fois depuis longtemps. C’était donc ça revivre. C’était donc ça respirer à nouveau.
Vivre de sa passion n'est pas toujours facile. Mais se sentir revivre après toutes ces années semble désormais une chose possible.
Avec un doux sourire dessiné sur mes lèvres, je détournais mon regard sur l'amour de ma vie. Rapidement, je remarquais l'attention particulière que mon mari portait sur ma personne à cet instant précis... comme s'il oubliait tout ce qui nous entourait. Je me surprenais à l'admirer avec autant d'intensité que la première fois où je l'avais vu sur scène, mais avec l'amour sincère que j'éprouvais pour lui. Mon sourire amoureux refusait de quitter mon visage et je me noyais dans son regard. Il m'avait fait perdre complètement mon appétit pour mon assiette pour faire éclore un tout nouveau d'une nature bien différente. Il débutait un rapprochement par une douce caresse sur ma joue avant d'unir nos lèvres dans un baiser passionné qui m'enflammait entièrement. Nous nous décollions et mes joues étaient rougies par le désir. Ses mots résonnaient avec force dans mon esprit.
- Je t'aime aussi Aaron Watson... de tout mon coeur!
Je n'avais qu'une envie; grimper à l'étage et profiter pleinement de cette soirée en compagnie de l'homme que j'aime plus que tout. Visiblement, je n'étais pas la seule. Aaron desservait la table en me dévorant également des yeux. Il était si beau, c'était à couper le souffle. Pourquoi mon coeur accélérait-il encore après toutes ces années? Nous montions en échangeant plusieurs baisers en savourant chacune de ces douceurs tous les deux. Ce moment était bercé par la joie et l'amour sincère que nous partagions l'un pour l'autre dans ce moment de complicité qui n'appartenait qu'à nous. Nos esprits libres jouissaient de ce moment de tendresse. Mon corps collé contre le sien, je m'endormais complètement sereine à ses côtés, ce qui inaugurait le bonheur toquant à notre porte. Nous avions enfin pouvoir revivre à nouveau à présent.
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Mar 28 Avr - 3:06
