numéro un ; On dit que les gens font des enfants pour qu'ils deviennent ce que les parents auraient voulu être. Mais les parents de Pangaris ont réalisé leur rêve ; ça ne les a pourtant pas empêché de lancer leurs deux enfants sur la même voie. Dès son plus jeune âge, et surtout sous forme de jeux, ils lui ont appris à passer derrière les autres. Nettoyer, faire disparaître des traces, des preuves, des choses. numéro deux ; Très sportif, on l'a inscrit au foot-ball lorsqu'il était plus jeune ; pour lui apprendre la notion d'équipe et d'entraide. Ce n'est que plus tard, lors de son adolescence, qu'il est tombé amoureux du BMX. Pangaris a passé de nombreuses heures dans la salle de sport de ses parents, lorsque ce ne fut plus suffisant, il a commencé à s'entraîner à l'extérieur. C'est comme ça qu'il est devenu adepte du parkour. Pratique qu'il utilise quotidiennement au sein de son travail. C'est comme ça qu'il se déplace en ville ; sur son BMX ou s'aidant des courbes des bâtiments. numéro trois ; Il a cru être amoureux, une fois. Il avait la quinzaine et elle un peu moins. Pangaris a tiré cette idée d'amour, sans vraiment aller jusqu'au bout de la chose ; il a déduit cette notion parce qu'il ne regardait pas Maxim comme les autres. A vrai dire, il n'a jamais plus regarder quelqu'un de la sorte. Les femmes sont des jouets à ses yeux ; on s'en sert et on les repose après. Il pense ne pas vouloir devenir comme ses parents, soit disant amoureux ; mais toujours distants et froids l'un envers l'autre. La chaleur du corps est plus appétissante. numéro quatre ; C'est à l'âge de dix-sept ans qu'il a comprit qu'il ne faisait pas parti d'une famille comme les autres. Des règles trop strictes, et un comportement étrange face aux autres. Comme si des secrets les séparaient des autres humains de la terre. Dès le moment où Maxim a disparu, Pangaris l'a silencieusement mit sur le dos de ses parents. Après tout, ils n'étaient pas très friand de la fille. S'il n'a jamais posé de questions, il n'a pour autant jamais pardonné. numéro cinq ; S'il est entré au Centre, c'est uniquement parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. N'était pas capable d'autre chose pour être honnête. Qualités parfaites pour devenir un agent modèle, défauts complets pour le reste des métiers. Au fil des années, son costume d'agent est devenu sa seconde peau. Il a le sourire rien qu'à l'idée d'y penser ; Pangaris aime ce qu'il fait et n'échangerait sa place pour rien au monde. Il aime sa place dans le monde, sa place au Centre sous la direction de Mlle Parker. Il n'a pas la même notion du bien et du mal que la plupart du monde ; parce qu'il pourrait tuer quelqu'un sans sourciller. Tant que les choses sont faites dans une but précis, rien n'attaque sa conscience. Pas même lorsqu'il doit nettoyer l'histoire d'un caméléon fraîchement récolté à l'école primaire.

On dit que, quand on est heureux, on voit la vie en couleur. Mais moi, j'ai l'impression de le voir en noir et blanc. Comme dans ces vieux films d'un tant si vieux que ça pourrait appartenir à Raines en personne. J'ai toujours l'impression d'être à côté de la plaque quand on me parle d'un truc scientifique, ou électronique. Mon cerveau part en vrille. Je crois qu'il ne comprend que l'adrénaline ; celle qui s'agite dans mon corps lorsque je me lance à la poursuite de quelqu'un, lorsque j'attrape mon arme pour faire tomber un homme. Il est calculateur, uniquement lorsqu'il s'agit de méthodes policières ; les flics sont tous les mêmes. On peut facilement les mettre sur une autre piste, ou ne leur en laisser aucune, justement. Quand on sait quoi effacer, ou quoi remplacer. Je sais que je me sens cent fois plus à l'aise avec une capote dans mon porte-feuille, et une paire de gants dans ma poche. Va savoir pourquoi. parce que t'es un psychopathe ? Tu vas fermer ta bouche, Cassiopée ? j'aime pas quand tu m'appelle comme ça, t'abuses. Et ça me concerne en quoi, tout ça ? T'as dis que tu voulais comprendre, alors je t'explique. Tais-toi, sinon, j'arrête. Tu te souviens des jeux de papa ? Tu sais, ses ''où est charlie'' à la mords-moi le noeud ? Ca m'a servi à voir le moindre détail d'une pièce sans avoir besoin de la parcourir. On dit que si on fait un travail qu'on aime, on ne va jamais au travail. C'est ça, qu'ils ont essayé de faire. Bref, ça a pas marché sur toi, mais moi, j'aime aller au taff tous les jours. et tu n'as jamais envie de faire autre chose ? Pourquoi faire ? C'est pas comme si j'étais nul dans c'que j'fais. Ca marche plutôt bien pour moi. Et je m'éclate assez pendant les temps libres pour penser à vouloir m'éclater plus au Centre. C'est simple, j'arrête jamais. Je suis quasiment jamais à la maison ! Quand je bosse pas, je sors en ville. Quand j'ai pas arrosé la soirée, je pars faire un jogging qui m'achève tellement que je rentre m'écraser comme un sac au lit. Je te vois venir, Cassie... j'ai rien dit, encore ! Pas besoin, tu fais toujours la même tête quand tu penses à eux. Non, j'irais pas la voir. C'est de sa faute, si papa est mort. Arrête ! On abandonne pas son équipier, même toi tu le ferais pas. Et de toute façon, je lui pardonnerais pas ce qu'elle a fait à Maxim. tu vas encore me parler d'elle ? maman l'a dit cent fois, elle n'a rien fais à la voisine ! On est bien placé pour savoir qu'on dit pas toujours la vérité, ma soeur, même à ceux qu'on aime. Soit disant. Parce que l'amour, c'est pas ça. Si t'as envie d'avoir une relation avec elle, va s'y. Mais moi pas. On est grand, on peut décider quoi faire de nos vies maintenant. Et si j'ai décidé de me donner à mille pourcent pour le Centre, c'est mon choix. T'as rien à me dire, et elle non plus d'ailleurs. Allez, passe-moi mon café au lieu de dire des conneries. Je dois y être dans vingt-minutes, et tu connais Mlle Parker. Elle aime pas les retardataires, et moi non plus d'ailleurs.

L'équipe municipale de Blue Cove