Ses capacités mentales sont portées sur les ordinateurs et l’informatique. À 5 ans, elle était capable d’entièrement démonter et remonter un ordinateur, tandis qu’elle mit au point son premier logiciel à 6 ans. Elle est à l’origine de nombreux programmes informatiques, même si son nom n’est bien sûr jamais crédité.

En plus de ses facilités en informatique, Mélanie est capable de parler huit langues étrangères, dont le français qui est en réalité sa langue natale, et d’écrire trois langues mortes. Elle n’est pas au courant que le français est sa langue natale et porte un intérêt particulier pour cette langue, qu’elle a tendance à utiliser pour remplacer certains mots, parfois sans s’en rendre compte.

On lui a découvert une grave allergie au soja quand elle était encore bébé. La jeune fille en a malheureusement ingéré par mégarde au Centre, ce qui lui a causé de graves difficultés respiratoires. Elle pourrait mourir à cause d’un simple grain de soja pas plus gros qu’un haricot.

On compare souvent Mélanie à un bébé à cause de son affectuosité exagérée. Ces personnes ne pensent pas si bien dire, car la jeune fille suce son pouce pour s’endormir tous les soirs, comme un petit bébé.

Mélanie n’eut malheureusement pas une enfance facile, et pourtant, la jeune fille ne s’est jamais rendu compte qu’elle manquait de quelque chose. Elle fut abandonnée par ses parents alors qu’elle n’était qu’un bébé, et à partir de là, elle fut transférée d’une famille d’accueil à une autre. C’est sans doute pour cela qu’elle a autant développé son côté affectueux : elle voulait absolument être auprès d’une famille aimante et préférait être dans les bras aimants d’une personne plutôt qu’entourée de jouets tous plus chers les uns que les autres. On pourrait penser que changer régulièrement de famille serait un déchirement pour la petite Mélanie, mais elle était encore bien jeune pour comprendre ce qui se passait, et pensait simplement que déménager et rencontrer une nouvelle famille était normal. Il ne fallut pas longtemps pour que les services sociaux qui la prenait en charge se rendent compte que l’enfant était surdoué, ce qui ne facilitait pas son adoption, car les parents se mettaient en tête qu’il faudrait payer des études fastidieuses à une enfant de ce genre. Elle fut finalement enlevée à sa famille d’accueil actuelle à l’âge de 5 ans, mais elle ne s’en rendit même pas compte immédiatement. Pour la petite Mélanie, il s’agissait simplement d’une nouvelle maison, d’un nouveau foyer. Mais cette fois-ci, c’était tout de même bien différent. Elle avait une maman qui s’occupait d’elle quotidiennement, sa préceptrice, mais elle n’avait jamais le droit de sortir de sa chambre. Ses premiers jours furent particulièrement difficiles, car Mélanie avait l’habitude de grandir au milieu de familles aimantes et plutôt nombreuses. Ici, elle se retrouva confronté à un environnement froid, désert, et quelque peu terrifiant pour une petite fille comme elle. Au début, elle était tellement heureuse que tous ses scientifiques soient autour d’elle, lui propose des « jeux » et s’occupent d’elle. Mais ces jeux n’étaient pas aussi marrants qu’elle l’espérait, et elle se faisait gronder dès qu’elle était un peu lente à faire ce qu’on lui demandait. Heureusement, sa préceptrice qu’elle appelait « maman » lui donnait du baume au cœur. Dans l’esprit de Mélanie, c’était réellement sa maman, et quand une maman donne un ordre, il faut écouter. En échange, elle avait droit à des histoires avant de s’endormir et des peluches en tout genre pour qu’elle se sente moins seule. Mélanie se contentait de peu et c’est sûrement ce qui plu au Centre, car elle était facilement utilisable pour une moindre récompense.

Le petit monde de Mélanie se brisa l’année de ses 12 ans, quand sa maman lui fut retiré. Elle n’était plus une enfant (enfin, moins qu’avant en tout cas), et elle n’allait pas gober que son nouveau précepteur était son père. C’est à cet instant qu’elle prit réellement conscience qu’elle n’avait jamais eu de maman, que cette femme avait juste joué un rôle tout ce temps. Pourtant, les autres personnes du Centre qui se faisaient appelés caméléons, tout comme elle, avaient essayé de la prévenir, maintes et maintes fois, que cet endroit était horrible, que les adultes n’avaient aucune empathie à leur égard. Mélanie, qui malgré son entrée imminente dans l’adolescence était encore innocente comme une enfant, se rendit soudain compte à quel point le monde n’était pas aussi rose qu’elle l’imaginait. Mais elle n’était pas stupide et avait également compris qu’elle était prisonnière de cet endroit. On lui avait fait croire qu’elle était malade, utilisant sa grave allergie au soja dont elle avait payé les frais quand elle était plus petite, pour l’empêcher de sortir. « C’est dangereux, dehors, pour toi. Tu pourrais tomber encore plus malade. Tu es en sécurité ici, on fait en sorte que tu puisses guérir. Comme ça, tu pourras sortir d’ici ». Ces belles paroles l’avaient motivée à travailler dur, car elle pensait que ce qu’elle faisait pouvait l’aider à sortir plus vite. Désormais, elle continuait de travailler dur pour éviter de vivre dans des conditions encore plus néfastes qu’actuellement.

À l’heure actuelle, Mélanie a repris espoir en sa fuite, car l’un des caméléons avec lesquels elle s’entendait bien à réussit à s’enfuir. Et en plus, elle est persuadée que la personne qui l’a aidé à s’enfuir est désormais devenu son précepteur ! C’est sans compter sa rencontre récente avec David, le jeune homme qui a débarqué sans prévenir dans sa vie aussi soudainement que dans son cœur, qui lui a promis de l’aider à sortir d’ici. Il n’en fallut pas plus à Mélanie pour que les larmes lui montent aux yeux, soudain revigorée, remplie d’espoir et soulagée de penser que cet enfer pourrait bientôt prendre fin. Désormais, elle ne fait qu’imaginer la vie en dehors de ses murs, et voit en David le preux chevalier qui pourra l’aider à s’évader.

L'équipe municipale de Blue Cove