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 Panim › sweet misery

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Message# Sujet: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Jeu 17 Oct - 13:13

hello darkness, my old friend
Pangaris & Maxim


Une journée normale dans une vie normale. Adossée au mur en brique rouge, je mâchais bruyamment mon chewing-gum tout en jouant avec une mèche blonde, entortillant distraitement les cheveux autour de mon index, mon autre bras coincé sous ma poitrine, remontant cette dernière. Les passants regardaient tous la jeune femme superficielle que j’étais, coincée dans ma robe noire qui me collait au corps comme une seconde peau, sur mes talons vertigineux. Comme à mon habitude j’ai rendu les sourires aux hommes qui me détaillaient de la tête aux pieds, et royalement ignoré les femmes qui me fusillaient du regard. J’ai pu lire aussi dans leur regard leurs interrogations : que faisais-je ici ? Etais-je une prostituée ? J’avais envie de leur répondre que c’était presque le cas. Mon téléphone sonna. Mon responsable.  « Allô ? » demandais-je, intriguée par cet appel. Il était rare qu’il m’appelle.  « Maxim. Il ne viendra pas. Nous avons tracée sa voiture. Visiblement quelque chose l’a empêché de venir. N’attendez pas plus longtemps. Vous avez votre soirée. » il n’attendit même pas que je lui réponde quelque chose et raccrocha tout de suite. Surprise j’haussais les sourcils en me redressant, abandonnant mon air de pimbêche pour redevenir Maxim, la traqueuse, l’agent de la Division. Mon air de blonde écervelée laissa la place à mon air sombre habituel et soudain les regards sur moi changèrent. Les gens continuèrent de me regarder, les hommes à me jeter des coups d’oeil lubriques, mais les femmes me préfèrent tout de suite moins attention. Je n’étais plus un danger pour elle. Et pourtant.

Soirée de libre. Ca ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je me sentais totalement perdue et désorientée. Si je n’étais pas pendue au bras d’un vieux croulant à qui je devais extorquer des informations, j’étais dans les locaux de la Division. Je ne passais que très peu de temps chez moi. D’ailleurs je n’habitais seule que depuis peu. Mon téléphone sonna de nouveau. Je répondis sans même prêter attention au nom qui s’affichait sur l’écran. La voix qui résonna dans l’appareil me tira un léger sourire :  « Max, c’est Mar’. » je ris. Elle était toujours obligée de se présenter même si je pouvais reconnaitre sa voix parmi mille.  « Je sais que c’est toi Martha. » elle rit en s’excusant. Martha était celle qui m’avait débusquée et m’avait recrutée. Elle m’avait dit que la Division m’offrirait un foyer. Elle ne m’avait pas vraiment menti. Martha était devenu mon foyer. Elle avait tenue promesse et s’était toujours occupée de moi, autant qu’elle le pouvait. Nous étions restés en contact. Je la considérais comme la tante que je n’avais jamais eue : bien veillante, rassurante mais aussi stricte.  « Tu rentres chez toi alors ? » je plissais les yeux tout en continuant d’avancer dans la rue presque déserte.  « Comment tu sais Mar’ ? » je lui demandais, suspicieuse. Martha pouvait se montrer très convaincante et je savais aussi que c’était une vraie fouine.  « J’étais avec ton responsable. Et j’ai su que ta cible ne viendrait pas. Il voulait te faire revenir pour étudier je ne sais quel projet, mais je lui ai intimé de te laisser ta soirée. Ca fait longtemps que tu n’as pas soufflé Max. » je secouais la tête. Martha faisait toujours tout pour prendre soin de moi, même lorsque je lui répétais sans cesse que j’allais très bien.  « Bon… je te remercie Mar. » je l’entendis sourire à l’autre bout du fil :  « Alors profite bien Max. Mais ne rentre pas trop tard. » ajouta-t-elle en se marrant avant de raccrocher. Je pestais rapidement avant de ranger l’appareil dans mon sac.

Sans vraiment m’en rendre compte, mes pas venaient de me mener devant ce bar devant lequel j’étais passée plusieurs fois sans même oser entrer - ce n’était pas vraiment le genre d’endroit dans lequel j’emmenais mes cibles. Je m’arrêtais face à la vitrine. L’ambiance tamisée, la musique rock qui résonnait, les éclats de rire…  « Salut beauté. Tu veux rentrer ou tu comptes profiter de l’ambiance de dehors ? » la voix me fit tourner la tête. Un jeune homme me regardait, plongeant son regard cobalt dans le mien. Il était beau. Son visage aux traits fins et à la peau laiteuse était attirant, mais ce qui me fit réagir fut son sourire ultra bright. Il n’était vraiment pas dégueulasse à regarder et c’était plaisant. J’inspirais un grand coup :  « Si tu m’invites à boire un verre, je veux bien entrer. » l’homme écarquilla les yeux, son sourire se figea, il sembla surpris par ma proposition et ne s’attendait visiblement pas à ce que je lui réponde favorablement. Il m’ouvrit la porte en guise de réponse et posa sa main au creux de mes reins pour m’inviter à entrer. Nous nous installâmes au bar.  « Moi c’est Ryan. Tu bois quoi ? » il me dit une grande main. Je glissais la mienne, fine et toute petite en comparaison, dans la sienne :  « Maxim. Un Jaggerbomb s’il te plait. » il sourit, une nouvelle fois étonné.  « Tu t’attendais à ce que je prenne un Cosmo ou une connerie comme ça ? » il rit en acquiesçant :  « Ouais, très franchement je pensais que tu prendrais un truc avec du jus de fruit… pas ce genre de boisson qui te retourne le cerveau. » je souris en haussant les épaules :  « Faut croire que j’aime quand ça secoue. » je lui offris mon fameux sourire en coin accompagné de mon regard aguicheur. La Maxim qui apparaissait en mission séduction n’étais en réalité jamais loin. J’avais du mal à me départir de ma moue boudeuse face aux hommes. J’avais toujours cette lueur mi taquine mi prédatrice qui brillait dans mes pupilles.

Nous continuâmes de parler quelques heures. Les verres s’entassant devant nous. Il était charmant. Un homme pour lequel j’aurais pu succomber. Mais aujourd’hui plus aucun homme ne me faisait battre le coeur. Il avait résonné une seule et unique fois dans ma poitrine, mais on avait tué dans l’oeuf tous les espoirs qui avaient pu naitre en moi. Soudain, une sensation étrange déferla le long de ma colonne vertébrale. Je tournais vivement la tête en direction de la source de cette sensation étrange. Je le vis. Je me stoppais net. Non. Je ne pouvais pas y croire. Il ne pouvait pas être là, pas ici. Je détournais rapidement la tête. Surement une hallucination. Un homme lui ressemblant. Un tour que je jouait mon cerveau. Ryan sembla remarquer mon trouble :  « Max tout va bien ? Tu ne te sens pas bien ? » je secouais la tête :  « Euh si mais… je dois y aller. » il fallait que je reprenne mes esprits et vite.

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Message# Sujet: Re: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Sam 19 Oct - 18:03

Pangaris aime ce bar ; c’est celui où il vient décompresser à chaque fois qu’il rentre de mission. Une façon à lui d’oublier ce qui s’est passé là-bas. Que ce soit les photos des gamins qu’il brûle, les balles qu’il tire dans des corps encore chaud, ou bien même les faux indices qu’il laisse sur place pour laisser croire à de faux coupables. Il n’a pas honte de ce qu’il fait ; même s’il ne peut en parler à personne. Pangaris, c’est comme s’il avait toujours été plongé dans cet univers. Avec le temps, il a même finit par se dire que les jeux de ses parents n’étaient que des entraînements. Alors, il est toujours mieux ici qu’avec sa mère, pour passer à autre chose. Tourner la page comme on dit.

” - T’es parti où, cette fois ?” Lance un de ses potes qu’il retrouve, comme par hasard, à l’intérieur du bar à chaque fois qu’il remet les pieds en ville.
” - Floride !” C’est ce qu’il a répondu ce soir là, Pan, alors que sa destination secrète n’était pas du tout à cet endroit-là des états-unis. Il sourit comme un débile, plaçant ses mains à son thorax pour former une poitrine que n’importe quel homme voudrait contempler. ” C’est l’été toute l’année là-bas !”

On rigole comme des gros lourds à cette table, mais tous ceux qui sont présents savent se comporter avec les femmes. Pangaris se serait déjà porté volontaire pour leur refaire le portrait s’il avait été témoin de quelque chose de déplacé. Par simple conscience d’esprit ; il ne supporterait pas qu’on fasse du mal à sa soeur. Pourquoi ne le supporterait-il pas, alors qu’il fait lui-même du mal à toutes les personnes qu’il approche pour le Centre, au final ? C’est comme si sa conscience n’était pas la même au travail, et dans sa vie personne. Chaque chose à droit à son tiroir personnel dans sa tête.

La musique est douce à ses oreilles ; bien qu’elle soit bruyante pour les gens qui n’aiment pas ce genre d’endroit. Mais Pangaris, ça ne l’empêche pas de s’éclater. Au contraire. Ce soir, son téléphone n’est pas censé sonner. Ce soir, mise à part une affaire urgente et de première nécessité, il sait qu’il peut profiter de ses écarts sans se mettre sur un mauvais chemin. Alors il profite de ce qu’il peut se mettre sous la dent ; autant en nourriture qu’on paye ici, qu’en fille qu’il dévore des yeux. Un verre, ou deux, parce qu’il sait qu’il pourrait se faire du mal en rentrant sur son deux roues. Mais surtout parce qu’il n’a pas envie de manquer un appelle important ; Pangaris vit principalement pour le Centre.

C’est le hasard qu’ils se retrouvent tous les deux au même endroit, au même moment, dans cette ville assez grande qui a été suffisamment vaste pour qu’ils ne se revoient pas depuis. S’ils ont souvent du en partir chacun de leurs côtés, ils ont toujours fini par y revenir. Comme Pangaris lui-même a été incapable de l’oublier ; n’est-ce pas pour cela, à cause d’elle, qu’il en veut tant à sa mère à la base ? S’il savait, Pan, qu’elle lui a dit la vérité toutes ces années, il en tomberait certainement des nues. Mais il resterait sur ses positions, ne voudrait pas d’une relation avec elle. Contrairement à Maxim -ou à Anita, qui est attablée au bar. Au début, il l’avait aperçu alors qu’il était en train de danser avec une donzelle sans nom, sans atomes crochues non plus. Il n’en était pas sur, mais les doutes se sont dissipés lorsqu’il l’a vu bien plus longtemps, à la table des garçons. Devant cette bière qu’il a commandé pour faire passer la pilule ; parce qu’il s’est senti incapable de bouger pour aller la voir.

Mais elle a voulu partir. Il l’a vu dans sa façon d’être, sans comprendre que c’est lui qui la fait fuir. Pangaris n’aurait pas été prêt à en rester là. Son visage, impossible à oublier, ne peut pas passer cette porte avec qu’il n’ait pu l’attraper. Alors, il a lâché son verre lorsqu’il a vu qu’elle commençait à vouloir s’éloigner du bar. N’est pas intervenu pour l’arrêter ; il s’est juste contenté de coller son dos à côté de la porte d’entrée. De croiser les bras, et d’attendre qu’elle avance vers cette unique sortie ; Maxim n’aura pas d’autres choix que de faire face à lui ; il ne laissera pas la comète s’échapper une nouvelle fois. Il veut l’attraper, comme une luciole magique au milieu d’un champ.

” - Tu partais plus tard des soirées, à l’époque…” Qu’il trouve simplement à dire, lorsque leurs yeux se croisent. Lorsqu’il faut dire quelque chose pour cesser ce moment gênant.
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Message# Sujet: Re: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Lun 21 Oct - 13:54

hello darkness, my old friend
Pangaris & Maxim


Elle est étrange cette sensation qui m’envahit. Ca fait plus de dix ans que je n’ai pas vu ce mec. Dix ans que je n’ai pas vu entendu le son de sa voix. En dix ans j’aurais dû passer à autre chose. Me dire qu’il avait représenté quelque chose pour moi - bien que je n’ai jamais vraiment su quoi - mais qu’aujourd’hui tout était révolu. Je ne connaissais plus cet homme et il ne me connaissait plus. Qu’avais-je été pour lui, si ce n’est sa voisine avec qui il avait passé quelques moments ? Pourtant, durant ces dix années au sein de la Division, j’avais continué de penser à lui. Son visage - aux traits encore enfantins à l’époque - s’était de nombreuses fois imposé à moi. Je m’étais prise à l’imaginer plus vieux. Et voilà qu’aujourd’hui cet homme qui avait hanté mes pensées se trouvait peut-être dans la même pièce que moi. Ce n’était pas possible. Il n’avait pas pu rester à Blue Cove ? Mon imagination me jouait très certainement des tours. Je terminais d’une traite mon Jagger sous le regard ahuri de Ryan.  « Ecoute Maxim, si j’ai dit un truc qui n’allait pas, j’suis vraiment désolé… » le jeune homme posa sa main sur mon avant-bras comme pour me permettre de me concentrer sur lui alors que je m’agitais pour attraper toutes mes affaires et quitter le plus vite possible cet endroit. Pourquoi je fuyais après tout ? Si Pangaris était vraiment là, ne devrais-je pas être heureuse de le retrouver ? Là n’était pas la question en réalité. J’étais en pilote auto et je laissais mon subconscient gérer pour moi. Lui savait que Pangaris et moi ne pouvions plus être proches, parce que ses parents ne voulaient pas que je fasse partie de la vie de leur fils adoré. Parce qu’ils avaient d’autres plans pour lui et que Maxim Ainsworth, cette fille sortie de nulle part, n’en faisait absolument pas partie. J’étais pourtant entrainée à ne pas réagir, à rester impassible et réfléchie en toute situation. Si je n’avais jamais réussi à contrôler mes émotions - comme à présent - alors je n’aurais pas pu intégrer les rangs de la Division. On m’avait littéralement lavé le cerveau et conditionnée pour que je ne sois plus qu’une machine de guerre formatée pour agir correctement. Pourtant, Martha et les gars de la Division avaient mal fait leur travail. Je n’aurais jamais dû réagir face à Pangaris. Ca aurait dû me faire ni chaud ni froid de le revoir. En temps normal, je l’aurais salué, ou alors je serais passée près de lui sans même un regard. C’est là où la bât blesse. Mon coeur tressaute dans ma poitrine. Tout mon être se met à trembler alors que je sens une goutte de sueur couleur le long de ma colonne vertébrale. Je suis obsédée par le besoin de me retourner et de voir son visage. L’envie irrépressible d’aller lui parler pour entendre de nouveau sa voix grave qui fera s’hérisser les poils de mes bras. Comment Martha a pu passer à côté de ça ? Elle m’a fait mettre de côté tous les sentiments que j’avais eu avec ma famille d’accueil, avec tous ceux qui avaient un tant soit peu comptés pour moi. Elle m’avait dit qu’il fallait que j’oublie mon passé pour pouvoir m’impliquer à trois cents pour cents avec ma nouvelle famille. Elle était pourtant au courant de l’existence de Pangaris. Elle savait qu’il avait été l’éléments le plus importants de ma vie pendant quelques temps. Avait-elle fait exprès ? Pour que je n’oublie pas qui j’étais et d’où je venais ? Pour que je n’oublie pas mon premier amour ? Que je n’oublie pas que j’étais une femme comme une autre et pas simplement un outil ? Que moi aussi j’avais le droit de ressentir des choses ?

Je sortis un billet que je plaquais sur le comptoir tout en descendant de la chaise haute :  « Pour nos derniers verres. Désolée Ryan. C’était très sympa de faire ta connaissance mais, faut que j’y aille là. » lui dis-je tout en m’éloignant de lui, osant o-enfin scruter la salle. Disparu. Il avait disparu. Une main accrochant mon poignet me fit tourner la tête en arrière. Ryan me courrait après tandis que je continuais d’avancer vers la sortie :  « Est-ce-que je peux au moins te raccompagner ? Il est tard et… » Me dit-il tout en faisant courir son regard sur ma tenue, certes, très légère. Je voyais où il voulait en venir. Il avait peur que je me fasse agresser. C’était prévenant de sa part mais un petit sourire en coin étira mes lèvres.  « Il est à peine minuit, mais ça va aller Ryan. Merci… » il sembla déçu lorsque son regard s’arrêta sur quelque chose derrière moi au moment même où cette voix résonna en moi :  « Tu partais plus tard des soirées, à l’époque… » Je tourne vivement la tête au premier mot prononcé, me figeant lorsque ses yeux accrochent les miens. Pangaris. Il est vraiment là. Face à moi. Adossé au mur comme un rebelle, ses vêtements épousant à la perfection sa musculature, laissant seulement deviner un corps svelte et musclé. Les doigts de Ryan autour de mon poignet se resserrent comme s’il voulait me retenir, ou se persuader que c’est avec lui que je poursuivrai la soirée. Bien qu’il soit très attirant, il fait pâle figure face à Pan dont les yeux brûle d’une nouvelle intensité que je ne leur connaissait pas. J’avale difficilement ma salive sans pouvoir détacher mon regard de l’homme qui me fait face. Ressaisis-toi Max ! je me sermonne. J’inspire profondément avant d’afficher un petit air mutin :  « Faut dire que je ne venais jamais seule à ces soirées… » j’ai l’impression de faire un bon de dix ans en arrière. L’insouciance que j’éprouvais alors renait en moi. Je sens une douce chaleur naître dans mon bas ventre tandis que mon coeur s’emballe toujours autant. Je cale ma main libre sur ma hanche laissant mon regard se balader longuement sur le corps de Pan. Il était déjà très séduisant lorsqu’il était adolescent mais aujourd’hui… il est digne de ces mannequins que l’on croise dans le magazines. On sent que la salle de sport fait partie de ses endroits favoris.  « T’as pas changé, Pan… » je lui lance soudain, taquine, la voix rendue rauque par mon étude de son corps. Je ne fais même plus attention à l’homme qui se trouve derrière moi et je sens que celui s’impatiente lorsque ses doigts exercent une petite pression sur ma peau. Moi qui étais si pressée quelques minutes auparavant, me voilà en train de discuter tranquillement avec un autre homme :  « Vous vous connaissez ? » nous interrompt-il, l’air passablement agacé.

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Message# Sujet: Re: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Sam 2 Nov - 20:28

Elle s’arrête et le regarde comme s’il était tout droit sorti d’un trou noir. Elle paraît choquée, paralysée par il ne sait quoi. Juste sa présence ? Il est tout excité, lui. Aurait voulu pouvoir l’approcher avant même s’il n’aurait pas les couilles pour avouer qu’il en avait été incapable.

” - Faut dire que je venais jamais seule, à ces soirées…”

En réalité, elle n’a pas l’air seule du tout, puisqu’elle tient la main de cet inconnu comme s’ils se connaissaient réellement. De son regard, qui passe sur leurs doigts, puis qui remonte à leurs visages, on pourrait facilement voir de la jalousie, du moins, par quelqu’un qui le connaît réellement. Rien que l’idée que quelqu’un d’autre que lui ai pu avoir la chance d’être aux côtés de Maxim, ça l’énerve un peu. Il doit se contrôler, c’est ce qu’il tente de faire par le soupire chaud et lourd qui fait bouger ses épaules. Et puisque la main libre de Maxim arrive sur sa hanche, Pangaris n’a aucun moyen de faire abstraction de cette femme ; elle est bien plus belle que dans ses souvenirs, l’âge lui va bien. Ca le fait sourire alors qu’il n’aurait qu’une envie ; l’attraper, et la coller à lui pour qu’elle ne disparaisse plus jamais. Une promesse silencieuse est faite - maman, tu vas vraiment le payer un jour.

” - T’as pas changé, Pan….”
” - J’espère tellement que si !”

Qu’il s’empresse de dire, avec un rire qui s’échappe de ses lèvres et une pulsion qui l’oblige à quitter le mur sur lequel il était appuyé depuis tout à l’heure. Depuis le temps qu’ils ne se sont pas vu, Pangaris espère réellement avoir changé ; ne plus avoir sa carrure d’adolescent, sa voix qui part en cacahuète à chaque fois qu’il part dans les aigües, ces trois rides au coin de ses yeux lorsqu’il se met à rire de bon coeur, cette mentalité d'emmerdeur casse-bonbon à longueur de temps. A ses yeux et pour sa part, il sait qu’il a changé, et il aime clairement ce qu’il est devenu aujourd’hui. Un homme, une personne à part entière, même si tout le monde ne serait pas d’accord avec ça. Avec ce qu’il fait pour gagner de l’argent -même si ce n’est clairement pas pour le versement fait tous les mois sur son propre compte, qu’il est devenu, et surtout resté, nettoyeur pour le Centre. Tout le monde ne serait pas d’accord avec sa logique ; il est devenu quelqu’un de meilleur. Sa soeur dirait le contraire.

” - Vous vous connaissez ?”

Le type collé aux baskets de Maxim, il commence à s’impatienter, et ça ce voit. Pangaris, pendant une fraction de seconde, il hésite à dévier son regard de la blonde, jusqu’à ce mec. Mais finalement, il le fait ; parce que la jalousie gagne toujours cette petite guerre intérieur. Il le regarde d’abord de sa tête, jusqu’à sa main qui tient celle d’Anita, puis pour passer à ses pieds et retourner sur son visage. Comme s’il était prêt à lui répondre, Pangaris ouvre la bouche, mais détourne son attention sur la fille, comme si de rien était. Comme s’il ne faisait vraiment pas attention à l’homme, ou qu’au contraire, il faisait bien exprès de ne pas s’attarder sur son existence ; du Pangaris tout craché.

” - T’es plus toute seule, maintenant…” Qu’il ose dire, ose prononcer en montrant bien qu’il ne capte pas l’homme qui, c’est visuel, prend très mal ce comportement. Et c’est certainement encore pire, à l’instant où Pangaris lève la main pour la tendre à Maxim dans l’espoir qu’elle la prenne, à la place de celle de l’inconnu. ” Tu vas rester un peu plus longtemps avec moi, non ? J’crois qu’on a plein de choses à se dire, toi et moi…”
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Message# Sujet: Re: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Mar 3 Déc - 0:12

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Pangaris & Maxim


Expérience déstabilisante que de sentir les réminiscences du passé venir obscurcir mon présent comme des griffes tentant de m’attirer vers les profondeurs de mes souvenirs. Je suis incapable de détacher mon regard de l’homme qui se trouve face à moi et qui me harponne de ce regard qui me faisait autrefois vaciller. Aujourd’hui, il m’ancre plus que je ne le voudrais. Je suis à sa merci. Il lui suffirait de faire un geste dans ma direction pour me cueillir, moi qui je suis pourtant toujours en alerte, quoi qu’il arrive, prête à partir en sens inverse ou à frapper directement. Je ne réagis plus, comme hypnotisée par Pangaris. Je suis littéralement sous son emprise, comme je l’ai toujours été en réalité. C’est incroyable que même dix ans plus tard, mon corps réagisse toujours de la même manière - si ce n’est même plus violemment encore - face à cet homme surgit de mon passé. J’ai envie de me mettre des claques. Envie de courir loin de lui. Parce que la femme que je suis devenue aujourd’hui n’accepte pas ma réaction. Pourtant, je reste là. Face à lui. Mes yeux accrochés aux siens. N’ayant même plus conscience de l’endroit où nous nous trouvons, de la foule bruyante autour de nous. Ni même de cet autre homme à mes côtés. J’ai l’habitude de me retrouver entourée de mâles qui n’en veulent qu’à ma chaire et mon corps. Mais d’ordinaire je joue le jeu, je ne suis là que pour leur bons plaisirs. Là, tout est différents. Ces deux hommes ont vraiment à faire à Maxim. Et non pas l’agent de la Division sous couverture, comme quelques heures auparavant.

La voix profonde de Pangaris m’ébranle. Je sens tout mon être se réveiller à l’écoute de ce timbre profond.  « J’espère tellement que si ! » évidemment qu’il a changé en dix ans. Cependant, il est resté intacte dans ma mémoire. Je ne l’ai pas oublié une seule seconde pendant ces putains de dix années. Son léger éclat de rire me fait hausser les sourcils et mes lèvres s’étirent un peu plus en réponse, c’est instinctif. Puis il se décolle de son mur pour se dresser de toute sa hauteur face à moi - et Ryan. Je dois relever légèrement le menton pour continuer de le fixer. Ses yeux n’ont pas lâchés les miens. Pourquoi ? Lui aurais-je manqué ?

Mais… Il y a la main de ce type qui brûle la peau. J’ai envie de secouer le bras mais je n’en fais rien. Je suis paralysée face au regard de Pan. Pourtant tout mon être me hurle de me retourner et de flanquer mon poing dans le visage de ce mec que je ne connais pas et qui agit comme si nous étions des amants - voire même en couple. Il fronce tellement les sourcils qu’un pli barre son front, il fixe si intensément Pangaris que j’ai l’impression que ce dernier pourrait faire une combustion spontanée. Au fond, je voudrais que ce soit la main de Pan qui enserre mon poignet. Ma peau, mon corps tout entier se souvient encore de la sensation de ses doigts sur ma peau, de la chaleur de son corps qui réchauffait le mien jusqu’aux os. Je laisse se souvenir imprégner mon âme et me consumer tandis que je plonge mon regard dans celui de cet homme surgit de nulle part comme un pantin farceur sort de sa boite.  « Vous vous connaissez ? » redemande-t-il. Je me souviens alors qu’il a posé la questions quelques secondes auparavant, mais j’étais trop occupée à analyser Pangaris. Je tourne à nouveau mon regard dans la direction de Ryan tandis que Pan fait la même chose. Nous le fixons tous les deux comme si nous voulions l’étriper sur place. Je tente de retirer mon poignet de sa poigne mais cette dernière se resserre légèrement encore. S’il continue j’aurai une marque - ma peau se colore très vite. Pangaris détache très vite son regard de l’homme à mes côtés, comme s’il ne lui prêtait finalement pas attention. Comme s’il n’était rien et qu’il ne l’empêchait absolument pas d’agir à sa guise.  « T’es plus toute seule, maintenant… » me dit-il. Je sens Ryan se tendre encore un peu plus à mes côtés - ce que je ne pensais pas possible. Une petite part de moi est désolée d’agir comme ça avec lui. Mais l’autre part, la plus imposante, s’en contre-fout car IL est là, à quelques centimètres d’elle et tout ce qu’elle veut, c’est se jeter de ses bras. Je me mords la lèvre inférieure en scrutant le regard de Pangaris. Je pourrais m’y noyer. Je perds déjà pieds face à lui. Mais c’est le geste qu’il esquisse juste après qui me fait défaillir :  « Tu vas rester un peu plus longtemps avec moi, non ? J’crois qu’on a plein de choses à se dire, toi et moi… » Bien qu’il me laisse le choix, c’est un ordre. Impérieux. Mon corps ne peut pas refuser tandis que Pangaris tend la main vers moi, m’invitant à le rejoindre, faisant fi de l’homme à mes cotés. Inexistant. Je sais que ce dernier est déjà au courant des évènements qui vont suivre. Il tente de m’attirer à lui, de se rappeler à mon souvenir. Mais il n’existe déjà plus. Il n’y a plus que Pangaris dans ma tête, autour de moi, partout. Je suis sous son emprise. En a-t-il seulement conscience ? Je baisse les yeux avant de tourner la tête vers Ryan et de plonger mon regard contrit mais séducteur dans le sien. Sa poigne se desserre un peu. Il sait.  « Merci pour la soirée Ryan, mais… » je lui offre un sourire sincèrement désolé avant de détourner la tête de lui. Il me libère quasiment instantanément, sentant qu’il n’a aucune chance face au nouveau venu - qui n’est pas si nouveau pour moi.

Ma main glisse immédiatement dans celle de Pangaris, chaude, rassurante. Ce contacte m’électrise de la tête aux pieds. Je ferme quelques secondes les yeux. Je dois rêver. Tout ceci n’est pas réel… Pourtant, il est bien là, face à moi, son corps si proche du miens que je peux ressentir la chaleur qu’il irradie, son parfum masculin qui vient titiller mes narines. Je le fixe de nouveau :  « Que fais-tu ici, Pan ? » je lui susurre, battant plusieurs fois des cils. Est-ce-que je tente de le charmer ? Ne me demande-t-il pas déjà de rester près de lui ? Je fais un pas vers lui, rapprochant nos corps. Je suis aimanté. J’ai envie de me coller à lui. A quoi rime tout ça ? Je suis entrainée à ne plus réagir aux pulsions sexuelles, à ne pas écouter mon corps ni mon esprit, à ne pas écouter mes désirs afin de rester en pleine possession de mes moyens. Pourtant face à cet homme je ne maitrise plus rien. Comme je n’ai jamais pu maitriser quoi que ce soit avec lui en réalité.  « Et toi Pan… tu étais seul aussi ce soir ? » je lui chuchote presque, mon souffle caressant son cou et sa mâchoire.


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Message# Sujet: Re: Panim › sweet misery   Panim › sweet misery Icon_minitime1Mar 10 Déc - 17:20

La sensation d’avoir gagné le gros lot, elle se ressent lorsqu’il sent son thorax se contracter sous tout l’air qu’il emmagasine. L’autre type, Ryan, il vient de perdre et Pangaris l’a directement compris lorsqu’il a lâché la main de Maxim. Pour être honnête, la femme n’aurait pas eu à dire quoi que ce soit, que tous les deux avaient déjà compris ce qu’elle avait décidé de faire. Et lui, ça ne peut pas l’empêcher de sourire de toutes ses dents, heureux d’avoir cet élan de testostérone dans ses veines. Lorsqu’un mâle gagne, il ne se sent plus. Mais Pangaris retombe bien vite lorsqu’il se retrouve tous les deux et qu’elle prend sa main. Enfin. Qu’elle s’approche. Enfin. Elle recommence pleinement à exister, Maxim, dans les yeux de cet homme qui n’aurait pas pu l’oublier. Elle est en vie, bel et bien présente, faite de chair et d’os, à ses côtés. Et lorsqu’il presse ses doigts à ceux plus doux, féminins, il a une décharge électrique qu’il n’avait pas senti depuis tant d’années.

” - C’est un peu comme… ma base secrète, tu vois ?”

Il sourit, charmeur, comme à son habitude. Dit à la blonde, en plus, qu’il est toujours seul à défaut de pouvoir être correctement accompagné. On peut dire qu’il a l’habitude de mentir, Pangaris. Il ne peut pas s’ouvrir réellement sans parler de ce qu’il est ; nettoyeur pour le Centre. Donc avoir une carapace charmante fait parti de son quotidien, pourtant, avec Maxim, elle aimerait en dire bien plus. Les autres filles, à côté d’elles, ne sont que des objets qu’on utilise qu’une fois avant de les jeter. Elles ne font pas l’effet escompté. Et cet effet tant désiré, il le ressent dans tout son corps lorsqu’il l’emmène près du bar. Si elle était sur le point de partir, il la ramène au point de départ. Leur soirée ne fait que commencer, même si celle de la fille devait se terminer. Pan vient de la retrouver et il n’est pas prêt de pouvoir la laisser partir ; un verre servira à se détendre.

” - Fais-moi un rhum, patron.” Qu’il balance au serveur, avec un sourire et un billet, alors qu’il fait signe à Maxim de commander quelque chose. Il l’invite silencieusement pour un verre, ne lui laisse pas vraiment le choix. ” Ca fait longtemps que t’es revenu dans le coin ?”

Cette première demande, il la fait sans lui lâcher la main. En vrai, il ne le fera que lorsqu’il aura son verre dans l’autre ; une manière d’équilibrer l’instant. Mais pour le moment, il veut la sentir contre lui. Sa chaleur, sa douceur, l’électricité qui parcourt leur corps. Mais par cette simple question, Pangaris a l’impression d’en demander tant d’autres. Où étais-tu pendant tout ce temps ? Pourquoi est-ce que tu es parti ? Est-ce que ma mère t’as fais du mal ? T’es sure de ça, princesse ? Mais toutes ces questions là restent pour l’instant bloquées à l’intérieur de sa gorge. La voir en vie, simplement en vie, en train de sourire, c’est tout ce qui compte à ses yeux.

Le verre arrive, il lâche enfin la main de Maxim pour lui rendre sa liberté. Il aurait voulu la garder captive rien que pour lui, après avoir imaginé le pire pendant tant d’années, après avoir tant haïs sa propre mère, il a besoin de l’avoir pour lui. Pour lui tout seul et personne d’autre. Alors il attrape son verre, attend pour trinquer avec cette fille, à cette fille même s’il ne le dira pas. Si un bonheur, un miracle devait arriver ; le voici. Avec des cheveux blonds, et un sourire pétillant. Des yeux à plonger dedans la tête la première. Une fille pour qui il aurait tout fait, tout changer, à une époque. Une fille avec qui il aurait voulu se construire mais qui est partie trop tôt.

” - C’est vraiment ton type de mec ?” On peut sentir la jalousie à plein nez, comme ce fut le cas à une époque, cette époque juste avant qu’elle ne disparaisse. Il rigole, après avoir bu une gorgée, penche la tête sur le côté pour la voir. ” Ca fait mal à mon estime, avec sa gueule de merde sérieux…”

Il avait posé sa main sur son coeur, Pangaris, pour montrer que ce n’est pas son cas à lui. Il ne vas pas nier avoir eu un faible pour elle, et sait bien que le cas contraire est aussi vrai. Et lui, il se trouve terriblement mieux que ce Ryan qui vient de sortir. Lui, il mérite d’être à ce bar avec Maxim. Lui, il voudrait connaître tout d’elle, tout ce qui lui a échappé, tout ce qu’il voudrait garder pour lui.

” - Tu bosses dans quoi, maintenant ?” Il demande, Pangaris, en sachant pertinemment qu’il ne pourra pas vraiment répondre en retour.
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